Twentynine Palms (Bruno Dumont - 2003)

[Jeremy Fox]

Ouh putaing...

Serious mindfuck.

Faut que je voie les autres films de Dumont, du coup.

C'est clair d'autant plus que, même si j'apprécie beaucoup celui-ci, il s'agit selon moi du maillon le plus faible de sa magnifique filmographie.

[O'Malley]

Leger Spoiler.

Bon, critique rapide.
C'est long, très long, avec des plans interminables qui n'en demandaient pas tant. Je me suis ennuyé à 60%. La direction d'acteurs est bien trop chichiteuse pour que les situations fonctionnent: dommage, je trouve les deux acteurs principaux très charismatiques, avec un jeu assez naturel.
Le film prend toute sa dimension durant ses vingt dernières minutes, véritable claque, et finalement aboutit curieusement au même discours qu'Irreversible (sorti la même année, je crois) avec ce même jeu de miroir entre le mari/l'amant et l'agresseur.
Première découverte du cinéma de Dumont pour ma part: j'attends la suite (Flandres, en l'occurence, acheté en DVD) pour me forger un avis plus affirmé sur ce réalisateur qui me laisse un sentiment mitigé à la vue de ce seul film: un peu trop poseur sur le plan formel à mon goût(même si je salue son sens remarquable du cadre) mais intéressant sur le fond et les thèmes qu'il aborde.

Parmi les personnes remerciées au générique de fin, il y a Kirsten Dunst et... Vincent Lagaf'

[bronski]

Parmi les personnes remerciées au générique de fin, il y a Kirsten Dunst et... Vincent Lagaf'

Au générique j'ai aussi remarqué "Inland Empire Productions", ou un truc comme ça. En tout cas il y avait Inland Empire de marqué. Je ne sais pas quel peut être le lien avec le film de Lynch, s'il y en a un (pas vu le film en question).

[Shinji]

Je ne sais pas trop quoi penser de ce film que j'imagine diviser entre adoration d'un côté et détestation de l'autre (ce qui est confirmé ici) ; moi je suis partagé...

Déjà c'est long, malgré d'assez belles images qui ne semblent rien raconter au premier abord ; cela me rappelle un peu Aftersun, se révélant après coup pour peu qu'on ait tenu jusqu'au bout.

Aussi le couple a des côtés agaçants : ces dialogues sans intérêt (avec en plus l'utilisation du français alors qu'ils ne le sont ni l'un ni l'autre, seul moyen à leur disposition dans leur tentative de communiquer par des mots), ces accouplements bruyants (ça en devient risible... par gêne ?), ces disputes pour des conneries... même si je suis bien conscient que l'histoire repose là-dessus, sur une passion qui part à la dérive.

Et puis il y a le désert américain, merveilleux et inquiétant en même temps, car on n'est jamais vraiment seul quand on pense l'être (ce que Katia souligne à un moment). Les paysages à perte de vue, les habitations dépeuplées comme autant d'icônes des USA vidées de leur substance.

Enfin il y a ces petites agressions, ces menaces qui se font de plus en plus présentes, jusqu'au point de non retour, jusqu'à rendre fou.

Un film d'auteur qui prend ainsi progressivement des airs de film de genre.