Une Vie Cachée (Terrence Malick - 2019)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Supfiction
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Re: Une Vie Cachée (Terrence Malick - 2019)

Message par Supfiction »

Flol a écrit :
El Dadal a écrit :Ah, si j'étais venu vous pourrir le topic du Polanski comme vous vous amusez avec Malick... (dieu sait que j'avais matière à)
Tu m'étonnes.
Et l'autre qui croit que je vais venir lui expliquer ce que de toute façon il n'a pas envie de comprendre...
Je n'avais nulle intention de participer à ce topic mais plutôt de vous laisser tranquilles entre adorateurs. Mais puisque mon bref avis pour illustrer ma note sur le topic des sorties a agacé les pro-Malick, je suis venu ici, bon prince, argumenter davantage et étayer mes propos. Et peut-être, pensais-je naïvement, avoir une discussion.
Mais aucune discussion n'est possible, même pas un contre-argumentaire sans sarcasme. Il est tellement plus aisé de prendre les gens pour des cons ou leur dire qu'ils ont dormi devant le film. Le destin de cet homme devrait émouvoir. A condition que le spectateur soit amené à avoir de l'empathie pour lui, de le connaître un peu.
Jusqu'à preuve du contraire, je continue de penser que ce Franz demeure au stade d'une ligne d'un livre d'Histoire ("il y eu des hommes qui ont dit non, on ne sait rien d'eux"), que ce sont des images ("c'est de toute beauté") mais aucunement un personnage incarné. Par pudeur, nous dit-on. La durée totalement excessive et l'emphase gâchent le peu d’intérêt qu'on devrait lui porter.
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Brody
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Re: Une Vie Cachée (Terrence Malick - 2019)

Message par Brody »

En tous cas avec toutes vos conneries de notes en-dessous de 9,5, le film n'est pas à la place qu'il devrait occuper dans le top annuel.

Le cinéma américain je ne sais pas, la comédie française peut-être, mais en tous cas ce forum est émotionnement décédé, c'est sûr :cry:
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Supfiction
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Re: Une Vie Cachée (Terrence Malick - 2019)

Message par Supfiction »

Le forum est en crise et en état de mort cérébrale c’est vrai. :uhuh: On ferait mieux de se contenter de mettre des notes et de faire des Tops (et encore même ça c’est risqué).
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Jeremy Fox
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Re: Une Vie Cachée (Terrence Malick - 2019)

Message par Jeremy Fox »

C'est vrai que l'argumentaire devenu si banal du "si vous n'avez pas aimé c'est que soit vous n'avez rien compris soit que vous avez un cœur de pierre" n'aidera pas beaucoup à la discussion. Et je dirais la même chose si je m'étais trouvé faire partie des défenseurs du film.
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Flol
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Re: Une Vie Cachée (Terrence Malick - 2019)

Message par Flol »

J'ai juste pas le temps ni très envie de contre-argumenter en fait, c'est pas plus compliqué que ça.
Je préfère laisser cette tâche à G.T.O. (quoiqu'il a pas l'air très motivé lui non plus).
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Re: Une Vie Cachée (Terrence Malick - 2019)

Message par G.T.O »

Supfiction a écrit :
G.T.O a écrit :Après un détour expérimental ayant largué les fans les plus endurcis, sa fameuse trilogie moderne (To the Wonder, Knight of Cups, Song to song), Malick ne semble plus s’arrêter. Décrit comme le retour à sa veine narrative
Il y a erreur d'analyse. Le film est pour moi encore moins narratif que "To the Wonder" par exemple qui racontait bien plus de choses.
L'ayant vu, je peux, à présent, me permettre de te répondre. La formule utilisée du "retour à la narration" est discutable, je te le concède. Le film s'inscrit pleinement dans le sillage expérimental de la trilogie moderne, notamment par les acquis effectués en terme de montage et de construction dramatique. Ce qui change en revanche c'est ce retour à une forme de chronologie et incarnation qui dicte au récit à être, cette fois-ci, moins intériorisé, sans doute plus proche des Moissons du ciel ou de la Ligne Rouge. Mais le style reste ce qu'il est, cela va s'en dire, aussi radical que ne l'était celui de Tree of Life: à savoir « coupé", associatif, où la notion de scène qui, dans sa forme conventionnelle, soumise à une causalité, a disparu. L'action y est interrompue, discontinue. Et il n'est pas rare que la scène en regroupe d'autres, associés autour d'un thème, jouant ainsi sur une temporalité éclatée. Ce que Malick nomme par montage vertical. Résultat: la "scène" ressemble davantage à des souvenirs, des moments, qu'à une action continue. Après sur ce que le film dit de plus ou de moins par rapport à -To The Wonder en termes de matière narrative, cela évidemment fonction de ce qui est perçu ou écarté, au gré de chacun.

Supfiction a écrit :
Flol a écrit :Un poème à la beauté foudroyante, qui soulève l'âme et déchire le coeur. Pas peur de l'avouer : les 20 dernières minutes m'ont littéralement terrassé, en larmes, carpette, avec comme point d'orgue la citation finale de George Eliot qui résume parfaitement les enjeux moraux développés par le film, et m'ont fait pleinement prendre conscience de la puissance du récit auquel je venais d'assister.
Bref, le chef-d'œuvre est total. Le retour du Roi Malick.

Et inutile de préciser que c'est le plus grand film de l'année, et sans doute le plus grand film que j'ai vu depuis A Ghost Story il y a quasi pile 2 ans.
Effectivement .. quand on écrit ça, on ne peut qu'être agacé de lire l'avis d'autres personnes pour qui le film a surtout inspiré un ennui profond.
Désolé mais 3h, c'est démesuré par rapport à ce que cela raconte. Même A la merveille était plus dense et riche. Quand tu parles d'être "terrassé" par la fin, cela me surprend autant que toi tu peux l'être.

A quelle "puissance du récit" fais-tu allusion ? Le récit tient sur un post-it.
"les enjeux moraux" ? On ne sait même pas bien précisément quelles ont été les motivations du personnage, ce qui a pu le choquer en 1940 pour avoir cette attitude, si c'est simplement le fait de tuer ou d'envahir des pays ou si c'est strictement le rejet de la politique du Reich (et dans ce cas, pourquoi ne pas avoir réagit plus tôt ? pourquoi avoir accepté de faire la campagne de France ?). En 3h, le temps ne manquait pas pour en savoir plus sur la psychologie du héros. Et je ne parle pas du montage court au début du film qui s'avère quelque-peu agaçant et en contradiction avec l'étirement narratif extrême, de l'incohérence linguistique en totale contradiction avec le naturalisme et la recherche d'authenticité. Il y a de belles choses pourtant comme cette peinture presque maurrassienne d'une vie simple et harmonieuse, de la beauté du geste de l'artisan et du paysan, de la communion avec la faune et la flore. Mais l'agacement provoqué par le maniérisme, l'étirement extrême et l'abstraction des dialogues au profit d'une voix off lénifiante gâche ces qualités.
Je ne répondrai pas à la place de Flol. :) Je me contenterais de dire pourquoi, à mes yeux, ce récit est puissant. Il l'est sans doute pour toutes les raisons que tu considères comme rédhibitoires, ratés, superficiels, voire pompiers: son audace, sa forme ritualisée, son élévation spirituelle, l'aspect dédaléen de la quête. Cette si belle économie logée à l'intérieur d'une forme ample, sa musicalité à dire vrai; mieux le fait qu'il hante comme si par ce film Malick cherchait à proposer au spectateur une expérience... :D Commençons donc, par dire ce que le film n'est pas.
Un discours sur la morale. Contrairement à ce que raconte les Cahiers, Une Vie Cachée n'est pas un discours lénifiant sur des questions morales. Au contraire, c'est un film vivant, sinueux, physique, qui refuse le discours jamais les idées. Qui tourne le dos à la psychologie ( mais est ce vraiment une surprise ?), ce qui en fait aussi quelque chose de plus ambitieux: une œuvre qui donne à ressentir une intériorité, une existence. Le projet ne s’arrête pas là. Puisqu’il cherche à susciter des idées par le sensible, comme y trouver une beauté de la nature, contempler une majesté, par le labeur quotidien, à faire percevoir une dimension métaphysique sur la base d'un enfermement dans une geôle, ou bien encore à saisir l'élévation de l'esprit par le corps affaibli et meurtri. Pas étonnant que Malick enchaine sur Jesus. Ni exposé ni examen de conscience, le film cherche également à restituer ce qui dans ce refus, dans ce "ne pas" quasi Kafkaïen, pose problème aux autres. En un sens, c'est la fidélité, la loyauté de Franz, qui ébranle. D'ailleurs, on peut presque percevoir à quel point ce bloc d'entêtement qu'est Franz est considéré comme une provocation. Franz ne se détermine pas tant lui-même qu’il l’est par les autres. Traitre ou tenir une posture insensée, n’est-ce pas là ce qui revient souvent dans ce film. Aussi est-ce pourquoi le regard des autres, dans cette histoire qu'est le suivisme nazi, importe autant. Mais c'est aussi, à condition d'être attentif, une loyauté qui, au départ, fait fausse route: pensant servir son pays, il fait ses classes et découvre une pulsion de mort, l’ivresse des soldats face au spectacle de la destruction (scène magnifique de la projection du film devant les soldats réjouis) Evidemment, Malick ne cherche pas à faire le portrait psychologique de Franz, et c'est tant mieux. En partie parce que son éthique, même si certains éléments psychologiques peuvent en partie l'expliquer, comme le décès de son père à la guerre, ne s'épuise pas dans la psychologie. Le portrait de Franz est décentré et relatif: il s'agit de Franz avec sa femme, sa mère, famille, communauté, patrie, foi...Et on ne peut pas séparer ce refus loin de son attachement à la terre, à sa patrie, famille, communauté.
Dernière modification par G.T.O le 18 déc. 19, 06:52, modifié 2 fois.
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Re: Une Vie Cachée (Terrence Malick - 2019)

Message par Wulfa »

G.T.O a écrit :Résultat: la "scène" ressemble davantage à des souvenirs, des moments, qu'à une action continue.
Je n'ai pas aimé ce film, pour diverses raisons, mais notamment en raison de cette ambiance contemplative constamment coupée de divers plans brefs, qui selon moi, tuent l'idée même de la contemplation. C'est pourquoi je trouve cet argument du "montage souvenir" très intéressant, et plutôt convaincant. Cela ne me fera pas revoir mon jugement, mais je comprends sans doute mieux le parti pris du film.
G.T.O a écrit : Contrairement à ce que raconte les Cahiers, Une Vie Cachée n'est pas un discours lénifiant sur des questions morales. Au contraire, c'est un film vivant, sinueux, très physique, qui refuse le discours jamais les idées, tourne le dos à la psychologie ( mais est ce vraiment une surprise ?). Ce que fait ici est éminemment plus ambitieux: il cherche à faire ressentir une existence.
Même chose - argument intéressant et cohérent sur l'absence de psychologie -, sauf que je ne ressens pas "une existence", mais je vois se développer une abstraction totale. À force de refuser la psychologie, le personnage principal finit par devenir une sorte de divinité inatteignable, d'une sainteté totalement abstraite. Et je trouve le film très peu physique justement. On voit des visages, mais si peu de chair.
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Flol
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Re: Une Vie Cachée (Terrence Malick - 2019)

Message par Flol »

-Kaonashi Yupa- a écrit :bon il y en a, Handel, Bach, Kilar... mais sur l'ensemble du film elle est finalement peu présente
Je rebondis juste là-dessus : en parlant de la musique du film, il ne faudrait pas non plus oublier l'apport essentiel de James Newton Howard, dont la partition originale est l'une des plus belles qu'il ait composées ces 10 dernières années (elle est même assez proche de ce qu'il avait fait pour The Village).
Ça fait plaisir de le retrouver à ce niveau-là, et qui plus est pour un film de ce niveau-là.



Sinon je viens de repenser à l'une des phrases du film, prononcée je crois par le père de Franz : "mieux vaut subir l'injustice que la commettre".
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Re: Une Vie Cachée (Terrence Malick - 2019)

Message par Brody »

Jeremy Fox a écrit :C'est vrai que l'argumentaire devenu si banal du "si vous n'avez pas aimé c'est que soit vous n'avez rien compris soit que vous avez un cœur de pierre" n'aidera pas beaucoup à la discussion. Et je dirais la même chose si je m'étais trouvé faire partie des défenseurs du film.
Je n’imaginais pas que vous puissiez prendre mon message au sérieux...
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Re: Une Vie Cachée (Terrence Malick - 2019)

Message par Phnom&Penh »

Supfiction a écrit :On ne sait même pas bien précisément quelles ont été les motivations du personnage, ce qui a pu le choquer en 1940 pour avoir cette attitude, si c'est simplement le fait de tuer ou d'envahir des pays ou si c'est strictement le rejet de la politique du Reich (et dans ce cas, pourquoi ne pas avoir réagit plus tôt ? pourquoi avoir accepté de faire la campagne de France ?)
Oui mais c'est là ou tu est un peu agaçant. Les motivations du personnage sont connues et historiques: sa foi catholique et son refus de prêter serment à Hitler. Quand tu en parles comme ça, on a l'impression qu'il a été faire la guerre en France en 1940, puis a été pris d'un subit refus de prêter serment - ou d'aller faire la guerre en 1943. Il n'a jamais été mobilisé avant 1943 et, à priori, il ne refusait pas d'aller se battre mais de prêter serment - c'est là-dessus que porte son objection de conscience. Ce n'est même pas dans le film, c'est le personnage historique. Ce n'est pas comme dans Tu ne tueras point de Mel Gibson, un objecteur de conscience qui refuse de se battre. C'est quelqu'un qui refuse de prêter serment à Hitler. Pour des raisons religieuses mais qui n'ont rien à voir avec le refus de combattre. C'est une autre objection de conscience.
Là, Malick y mêle ses propres goûts pour le panthéisme américain. Mais c'est lui que ça regarde.
Supfiction a écrit : Et peut-être, pensais-je naïvement, avoir une discussion.
Mais aucune discussion n'est possible, même pas un contre-argumentaire sans sarcasme. Il est tellement plus aisé de prendre les gens pour des cons ou leur dire qu'ils ont dormi devant le film. Le destin de cet homme devrait émouvoir.
Pas pour des cons, mais le cinéma de Malick mérite, par sa qualité, de se documenter un peu avant de voir ses films. Tu te sors de Maurras en désignant Peguy. Mais as-tu lu Peguy? En dehors de son poème sur les morts de guerre qui reviennent à la terre et la fertilise, je ne vois pas trop de rapport entre son oeuvre littéraire et Malick. Ce n'est pas non plus un obsédé du geste paysan et du rapport entre la terre fertile et ceux qui la créent. Ça, c'est intellectuellement en-dessous et du niveau de "La terre, elle, ne ment pas". Malick, c'est Thoreau, et pas l'"Idéologie française".
Dunn a écrit :En tout cas on ne sert à rien pour la terre. L'humain n'apporte rien à la planète. Citez moi des exemples où l'humain sert à quelque chose pour la terre (ne cherchez pas vous ne trouverez pas). Par contre, à l'inverse, la terre on s'en sert un peu trop... c'est pour ça qu'on est condamné. :|
Là, par contre, ça peut faire rebondir le débat. Parce que sans l'homme, c'est qui qui nous raconte la terre? Mon ami l'ours polaire, le morse, l'antilope, ou soyons plus ouverts, le végétal, l’herbe fertile (pour quoi?) ou le sequoia (de très longue vie, pourquoi et par rapport à quelle vie?)...C'est là où j'adore Terrence Malick et ses délires un peu curieux de ses derniers films.
Il adore sa planète terre. Il constate le désastre parce qu'il est est très écologiste. Il a une vision très panthéiste du monde. Mais il place l'homme au centre de sa vision. Parce que sans l'homme, qui voit?
Il fait quelques films assez curieux, parce que c'est un artiste et qu'il sait voir au-delà des mots. Et il livre un film, certes, avec ses défauts, mais sur la conscience. Ce que le règne animal n'aura jamais.
"pour cet enfant devenu grand, le cinéma et la femme sont restés deux notions absolument inséparables", Chris Marker

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Re: Une Vie Cachée (Terrence Malick - 2019)

Message par Jack Griffin »

G.T.O a écrit : le film cherche à restituer ce qui dans ce refus, dans ce "ne pas" quasi Kafkaïen, pose problème aux autres.
C'est plutôt un cas à la Bartleby, même si le mystère du personnage est plus grand chez Melville.
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G.T.O
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Re: Une Vie Cachée (Terrence Malick - 2019)

Message par G.T.O »

Jack Griffin a écrit :
G.T.O a écrit : le film cherche à restituer ce qui dans ce refus, dans ce "ne pas" quasi Kafkaïen, pose problème aux autres.
C'est plutôt un cas à la Bartleby, même si le mystère du personnage est plus grand chez Melville.
Erratum. Je pensais à Bartleby, à cette forme de contre pouvoir. Kafka c’est plus pour la bureaucratie et la théâtralité administrative que j’y ai pensé. Notamment la façon dont Malick filme le lieu de l’exécution, littéralement montrée comme un théâtre.
Et d’ailleurs, elle est où ta critique mon cher Jack ? :wink: Puisque fait exceptionnel, tu as aimé un film de Malick, ce qui n’ètait pas arrivé depuis au moins les Moissons du ciel, non ?
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-Kaonashi-
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Re: Une Vie Cachée (Terrence Malick - 2019)

Message par -Kaonashi- »

Supfiction a écrit :C'est toi qui es de mauvaise foi en l’occurrence il me semble en faisant mine de ne pas comprendre.
OK autant s'arrêter là.

Et sinon :
Flol a écrit :Je rebondis juste là-dessus : en parlant de la musique du film, il ne faudrait pas non plus oublier l'apport essentiel de James Newton Howard, dont la partition originale est l'une des plus belles qu'il ait composées ces 10 dernières années (elle est même assez proche de ce qu'il avait fait pour The Village).
Ça fait plaisir de le retrouver à ce niveau-là, et qui plus est pour un film de ce niveau-là.

Oui très belle partition, je ne me lasse pas de ce thème principal.
Et j'ai l'impression que James Newton Howard est le premier compositeur dont Malick utilise vraiment les partitions originales depuis La Ligne rouge.
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mannhunter
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Re: Une Vie Cachée (Terrence Malick - 2019)

Message par mannhunter »

Toujours pas de chroniques de Demi-Lune Boulgakov et Major sur ce topic...il faut peut-être qu'ils digèrent le film..
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Coxwell
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Re: Une Vie Cachée (Terrence Malick - 2019)

Message par Coxwell »

https://www.senscritique.com/film/Une_v ... /207824025

Retour intéressant. Je n'ai pas encore vu le film, mais bien des aspects évoqués fonctionnent avec les films précédents. La démarche "pré-romantique", rousseauiste voire "douanier-rousseausite" de l'auteur souffre d'un effet de répétition assez maladroit tout au long de ces derniers films. Et c'est devenu pratiquement un dispositif qui converge à l'artifice mécanique.
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