Latin lover / Mia familia italiana (2015)
Les femmes et les filles d’une légende du cinéma italien se retrouvent à l’occasion d’une célébration dix ans après sa mort.
On retrouve dans cette comédie l’autodérision italienne et la tradition des comédies familiales. Le début est savoureux en forme de parodie de l’histoire du cinéma italien. On pense inévitablement à Mastroianni et plus largement à toutes ces grandes stars européennes de l’après-guerre qui ont fait carrière à l’international et ont dans le même temps fait des enfants un peu partout.
C’est réalisé par la fille de Luigi Comencini, Christina Comencini, qui accumule les clins d’œil cinéphiles probablement en connaissance de cause. On sent ici tout le poids et la nostalgie d’un passé illustre du cinéma italien classique. Les femmes et les filles de la star défunte du film sont peut-être le reflet des spectateurs du cinéma italien, empêtrés dans leurs souvenirs glorieux.
Valeria Bruni-Tedeschi joue la fille illégitime française dénigrée et en manque de reconnaissance, le type de rôle dans lequel elle excelle depuis ses débuts.
C’est aussi le dernier rôle de Virna Lisi (méconnaissable, je l’ai cherché pendant tout le film alors qu’elle était sous mes yeux dès le début) qui eut juste le temps de le finir. Il lui est dédié.
Le film se contente malheureusement de peu et on tourne rapidement en rond, le scénario n’ouvrant que peu de d’échappatoires. A voir tout de même pour son ambiance nostalgique et ce qu’il dit de l’Italie d’aujourd’hui.
Le carton final est d’ailleurs édifiant : « Saverio est un personnage imaginaire. Le grand cinéma de cette époque a vraiment existé. ». Comme si certains pouvaient vraiment en douter.
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