A l’instar d’ARTE, france.tv se transforme petit à petit en véritable plateforme indépendante avec des films et programmes exclusifs (sans diffusion télé). En outre, on assiste à une mini révolution depuis peu: l’inversion des priorités. A savoir que la plateforme n’est plus un système de replay mais a au contraire désormais la priorité sur les diffusions télé.
A l’occasion du Confinement II, la plateforme propose actuellement :
Les salles de cinéma sont fermées ? Plus aucun film ne va sortir durant les prochaines semaines ? Entrons dans la résistance et faisons-nous du home cinéma en attendant la réouverture des grands écrans. Sur le site de France Télévisions on peut découvrir, gratuitement, quatorze premiers films de réalisateurs devenus connus. (Re)voir leurs débuts pour y déceler, déjà, le détail, la couleur, le rythme qui feront leur signature. Petite sélection de nos cinq coups de cœurs de l’époque.
Initiative très intéressante de France TV. D'après les connaisseurs, lesquels sont à voir en priorité ?
Perso, je penche pour la Naissance des Pieuvres, qui m'intrigue beaucoup.
"I know you gentlemen have been through a lot, but when you find the time, I'd rather not spend the rest of this winter TIED TO THIS FUCKING COUCH!"
Les fans de Mia Hansen Love sont aux anges.
L’occasion de retrouver l’excellente Constance Rousseau (vu dans Le mystère de la chambre noire et Un monde sans femmes).
Je pense me faire ce soir le premier Céline Sciamma : La Naissance des pieuvres, avec une toute jeune Adèle Haenel.
J'ai testé un peu la qualité du streaming via l'Apple TV et il y en a encore des progrès à faire. Dès qu'il y a un peu d'eau à l'image les pixels débarquent en force, ce qui peut être problématique pour un film qui se passe en majorité dans une piscine.
Oui, les scènes dans la piscine (la première surtout) sont très mal gérées (problème de débit ?) mais cela ne dure pas si longtemps.
Le film n’est pas super passionnant. Quelques saillies féministes amusantes (la coach rasoir à la main constatant un problème d’épilation d’une nageuse: « tu lui diras ça à ton mari ? », la banane, les vieux « porcs » qui draguent les jeunes dans les discothèques,..) tandis que les hommes sont décrits comme des prédateurs.
A noter qu’on voit la réalisatrice dans le rôle d’une caissière de McDo. Adèle Haenel a 18 ans mais joue une gamine de 15 ans, ce qui donne un effet un peu dérangeant (parfois sexy, parfois gamine), comme ce joli plan final.
cinéfile a écrit : ↑2 nov. 20, 09:59
J'adore Dieu seul me voit. Film anti-coup de blues par excellence !
Revu du coup sur la plateforme.
I-RRE-SIS-TIBLE !
La première heure se place en tête dans mon panthéon personnel de la comédie (toutes époques confondues). De la même période, il n'y aurait guère que Les Apprentis (de Salvadori) qui me procure presque autant de jubilation. Le plus des films de Podalydès, c'est cette poésie existentielle incroyable qui inonde et unifie tout son univers foisonnant, bien au-delà des bons mots (qui sont légion). Les pérégrinations d'Albert Jean-Jean sont aussi loufoques que poignantes, car elles reposent finalement sur des questionnements primordiaux. On retrouve cela en particulier dans la longue séquence de tête-à-tête au restaurant (avec Balibar) : le personnage est pris d'accès de vomissements car la charge affective devient trop forte. Il ne peut plus caché derrière ses allures de doux-dingue. Le ressort burlesque (les vomissements intempestifs) s'efface peu à peu devant l'angoisse des sentiments. J'ai trouvé ça profond et même bouleversant.
La troupe habituelle est là et fait des merveilles : Vuillermoz (grandiose), JN Brouté, Isabelle Candelier...
Supfiction a écrit : ↑1 nov. 20, 21:03De Gaulle, l’éclat et le secret
Série française de Jacques Santamaria et Patrice Duhamel. Mardi 3 novembre à 21h05 sur France 2.
Avec Samuel Labarthe, Constance Dollé, Christophe Barbier. Six épisodes.
Ça vient de sortir. Pour avoir vu il y a quelques mois le film De Gaulle au cinéma, j’ai pu comparer. Et si j’ai trouvé la série plus instructive que le film (en particulier pour les scènes avec Churchill en dépit de la faible ressemblance du comédien), j’ai été assez déçu par l’interprétation de Samuel Labarthe dont la voix n’en impose vraiment pas assez (le ton est là parfois). Finalement Lambert Wilson n’était pas si mal. Ma préférence va toujours à Bernard Farcy, le seul De Gaulle vraiment satisfaisant.
très déçu par les deux premiers épisodes...Je trouve que le maquillage de Samuel Labarthe et les dialogues donnent un coté artificiel à cette série...
Passé la petite déception de la période 1940, la moins intéressante paradoxalement, j’ai trouvé que Samuel Labarthe prenait totalement possession du personnage par la suite et était de plus en plus à l’aise au fur et à mesure du vieillissement.
Quelques petites erreurs de reconstitution (les personnages secondaires sont parfois négligés, tel que l’Amiral De Gaulle -joué par Rochefort fils- qui ne vieillit pas) mais globalement ça tient bien la route et aborde presque tous les sujets importants (même si l’on pourra trouver étonnant que la guerre d’Algérie soit expédiée en trois minutes). On a même droit au traitement de l’affaire Markovic, enfin de ses répercussions politiques pour être précis.
Constance Dolé est parfaite en tante Yvonne souvent muette. Pompidou est très bien incarné et Francis Huster en fait authentiquement des tonnes en Malraux. La fin de la mini série est même émouvante. Une réussite finalement.
Supfiction a écrit : ↑11 nov. 20, 15:03
... et Francis Huster en fait authentiquement des tonnes en Malraux
J'ai juste zappé très brièvement sur le mini série et suis tombé justement sur un passage où De Gaulle reçoit Pompidou avec Malraux assis devant une fenêtre ; et bien les postures, la gestuelle, les intonations, c'est très proche de ce que l'on peut voir sur les docs montrant le vrai ... Le problème n’est pas tant qu'il en fasse trop ... C’est qu'il le fasse mal Il m'est apparu grotesque et j'ai lâché aussitôt l'affaire. Magic Francis ! (après, je n'ai vu que ça, peut-être un peu court pour juger sa prestation )
Supfiction a écrit : ↑11 nov. 20, 18:12
Il tient la gestuelle en tous cas.
... Faudrait voir s'ils ne se sont pas servis d’arbalètes (à la fin du passage)
Il fut un temps où les hommes politiques étaient brillants
Sinon, là Malraux est relativement sobre et totalement compréhensible. Dès qu' il parlait d'histoire de l'art, c'était plus spectaculaire, plus opaque parfois et on s'y perd souvent ... mais c’était sublime (mais il faut passer par dessus les manières théâtrales)
Sébastien Chassagne nous rejoue Clifhanger à sa sauce avant de reprendre ses bonnes habitudes.. Ambiance particulière alternant le léger et le tragique.
Il m'est apparu grotesque et j'ai lâché aussitôt l'affaire. Magic Francis ! (après, je n'ai vu que ça, peut-être un peu court pour juger sa prestation 
)
(à la fin du passage)