Kelly Reichardt
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Kelly Reichardt
Alors ? Vous en pensez quoi de Kelly Reichardt ?
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- Alexandre Angel
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Re: Parlons plutôt de Kelly Reichardt
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
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Re: Parlons plutôt de Kelly Reichardt
Certain Women aurait pu, aurait dû, finir dans mon top 20 de la décennie. On est au croisement sensible entre le mélodrame tendu et le morceau d'americana élégiaque. Un film d'une beauté majestueuse.
Meek's Cutoff est un de mes westerns modernes favoris, s'amusant de pieds de nez constants avec le genre.
Dans l'un comme l'autre film, on respire, et Reichardt n'a pas son pareil pour filmer les éléments, et en particulier la terre. Cet ancrage sensitif et néanmoins très pragmatique me parle beaucoup.
J'ai Old Joy (et River of Grass) en stock, je n'ai pas dit mon dernier mot avec ce topic.
Meek's Cutoff est un de mes westerns modernes favoris, s'amusant de pieds de nez constants avec le genre.
Dans l'un comme l'autre film, on respire, et Reichardt n'a pas son pareil pour filmer les éléments, et en particulier la terre. Cet ancrage sensitif et néanmoins très pragmatique me parle beaucoup.
J'ai Old Joy (et River of Grass) en stock, je n'ai pas dit mon dernier mot avec ce topic.
- Alexandre Angel
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Re: Parlons plutôt de Kelly Reichardt
Que vaut Night Moves ?
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Parlons plutôt de Kelly Reichardt
Plus trop de souvenir mais j'en disait ça en 2014 :
Pour les autres :Night moves (5/10) : Pas vraiment emballant malgré les paysages de l'Orégon. Si la mise en scène sait créer une ambiance on s’interroge sur la signification globale du film.
Certaines femmes (6,5/10) : Le cinéma de Kelly Reichardt est exigeant et on est souvent pas loin de l'ennui à suivre ces scènes de vie insignifiante. Malgré tout, à travers le casting et les paysages de western crépusculaire, surgissent des moments particuliers qui rendent le film attachant.
La dernière piste(6,5/10) : Rythmé par le couinement des chariots, un film austère et remarquable par sa qualité documentaire.
Wendy & Lucy (5/10) : Si la justesse du jeu de Michelle Williams arrive à rendre touchant son personnage déboussolé par la perte de son compagnon canin, le film atteint rapidement les limites du minimalisme de son scénario.
- Alexandre Angel
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Re: Kelly Reichardt
Merci pour ton retour!
Pour moi, et tout cas par rapport à Certain Women, quelque chose, que j'accueille à bras ouverts, va totalement dans le sens contraire de l'ennui, quelque chose qui me fait me sentir bien immédiatement, ou presque. Je dis "presque" parce que c'est possible que la toute première séquence (Laura Dern, après l'amour, avec un barbu qui se rhabille) suinte, dans son insistance à utiliser le plan-séquence, l'embryon d'un ennui.
Mais ça s'en va sans se faire prier dès lors qu'on rentre dans le vif du sujet et que se met en place le dialogue entre Laura Dern et l'entrepreneur dans la merde dont elle est censée défendre les intérêts : le jeu des acteurs est précis, ciselé, vif. On est dans la maîtrise, pas l'amateurisme.
Du point de vue de l'image (parce que c'est important l'image au cinéma), c'est à l'avenant. Ce que rendent les images est décharné, dépressif mais jamais pingre (c'est la pingrerie esthétique qui suscite l'ennui au cinéma). La photo est généreuse, posée, aussi élégante dans son côté un peu blême que l'est Kirsten Stewart dans le même film.
Tout cela, plus la finesse de l'exécution, l'humour économe, les trouvailles discrètes (le dialogue autour du chant des cailles, délicieux) fait que je ne m'ennuie pas une seconde dans un film comme ça. J'y suis chez moi, ou tout comme. Voilà un film extrêmement délicat, qui ne cherche pas à effrayer ou à démoraliser malgré sa tristesse peut-être insondable. Parce qu'on ne sait jamais où on va, on se prend à être attentif à tout, au moindre sourcil en mouvement sur le visage d'un comédien, au plus petit signe de ce qui peut faire sens.
Et quand l'émotion (toujours économe) survient (la fin du troisième segment, magnifiquement joué par Kirsten Stewart et Lisa Gladstone) et que pour la première fois, on entend de la musique, on se sent comme récompensé.
Pour moi, et tout cas par rapport à Certain Women, quelque chose, que j'accueille à bras ouverts, va totalement dans le sens contraire de l'ennui, quelque chose qui me fait me sentir bien immédiatement, ou presque. Je dis "presque" parce que c'est possible que la toute première séquence (Laura Dern, après l'amour, avec un barbu qui se rhabille) suinte, dans son insistance à utiliser le plan-séquence, l'embryon d'un ennui.
Mais ça s'en va sans se faire prier dès lors qu'on rentre dans le vif du sujet et que se met en place le dialogue entre Laura Dern et l'entrepreneur dans la merde dont elle est censée défendre les intérêts : le jeu des acteurs est précis, ciselé, vif. On est dans la maîtrise, pas l'amateurisme.
Du point de vue de l'image (parce que c'est important l'image au cinéma), c'est à l'avenant. Ce que rendent les images est décharné, dépressif mais jamais pingre (c'est la pingrerie esthétique qui suscite l'ennui au cinéma). La photo est généreuse, posée, aussi élégante dans son côté un peu blême que l'est Kirsten Stewart dans le même film.
Tout cela, plus la finesse de l'exécution, l'humour économe, les trouvailles discrètes (le dialogue autour du chant des cailles, délicieux) fait que je ne m'ennuie pas une seconde dans un film comme ça. J'y suis chez moi, ou tout comme. Voilà un film extrêmement délicat, qui ne cherche pas à effrayer ou à démoraliser malgré sa tristesse peut-être insondable. Parce qu'on ne sait jamais où on va, on se prend à être attentif à tout, au moindre sourcil en mouvement sur le visage d'un comédien, au plus petit signe de ce qui peut faire sens.
Et quand l'émotion (toujours économe) survient (la fin du troisième segment, magnifiquement joué par Kirsten Stewart et Lisa Gladstone) et que pour la première fois, on entend de la musique, on se sent comme récompensé.
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Re: Kelly Reichardt
Très client de son cinéma. Découvert par le biais de Wendy & Lucy, qui m'avait particulièrement touché à l'époque. Vu ensuite Old joy, Meek's cutoff, Night moves et Certain women, et aucune déception à ce jour, que du 7/10 minimum.
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Re: Kelly Reichardt
Un de mes plus grands choc esthétique vient à Certain Women au cinéma, avec le début et la fin, et le décor de l'Amérique, sa campagne, le train, les montagnes et le grain de la pellicule 16mm.
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Re: Kelly Reichardt
Idem ! C'est Wendy & Lucy qui m'a fait découvert le cinéma de Kelly Reichardt, avec une formidable Michelle Williams. Ensuite j'ai beaucoup apprécié La dernière piste / Meeks cutoff et Certaines femmes / Certain women. Night moves m'a paru un peu en deçà, même si le film demeure un intéressant thriller écologique.
Il me reste à découvrir Old joy, River of grass (qui vient d'être édité en blu-ray chez Extralucid films) et bien sûr son dernier film à ce jour First cow.
Assurément Kelly Reichardt demeure l'un(e) des plus important(e)s cinéastes indépendant(e)s américain(e)s contemporain(e)s et revisite avec nuance et force les grands genres du cinéma américain que sont le road-movie, le western ou encore le thriller.
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Re: Kelly Reichardt
Je suis aussi très intéressé par son travail. J'aime la sécheresse de la forme et la chaleur du fond.
Pour moi Night Moves est son film le plus accessible, même s'il n'y a aucun compromis particulièrement commercial par rapport à son approche habituel. C'est juste son film le plus immédiat, le plus évident. C'est aussi une de ses plus grandes réussites à mon gout. Mais elle n'a pas de mauvais film, ou de films ratés - juste des films auxquels on peut être moins sensible. Wendy & Lucy et Meeks cutoff sont certainement ses meilleurs films, toujours à mon gout. J'ai toujours hâte de découvrir son prochain travail en tout cas.
Pour moi Night Moves est son film le plus accessible, même s'il n'y a aucun compromis particulièrement commercial par rapport à son approche habituel. C'est juste son film le plus immédiat, le plus évident. C'est aussi une de ses plus grandes réussites à mon gout. Mais elle n'a pas de mauvais film, ou de films ratés - juste des films auxquels on peut être moins sensible. Wendy & Lucy et Meeks cutoff sont certainement ses meilleurs films, toujours à mon gout. J'ai toujours hâte de découvrir son prochain travail en tout cas.
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Re: Kelly Reichardt
Je reçois un mail m'annonçant qu'en France, First Cow sortira en exclusivité sur Mubi.
C'est un sacré coup pour la plate-forme, tout de même (eux dont le dernier coup d'éclat était un court-métrage de Peter Strickland...).
C'est un sacré coup pour la plate-forme, tout de même (eux dont le dernier coup d'éclat était un court-métrage de Peter Strickland...).
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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Re: Kelly Reichardt
Sauf qu'en fait, le distributeur Condor Films a par la suite confirmé que le film sortira bien en salles cet automne :
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Re: Kelly Reichardt
Sur allociné la date de sortie a changé pour le 9 juillet en VOD
https://www.allocine.fr/film/fichefilm_ ... 69258.html
https://www.allocine.fr/film/fichefilm_ ... 69258.html
- cinephage
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Re: Kelly Reichardt
Mubi annonce en effet le 9 juillet sur sa plate-forme, suivi d'une sortie salle en octobre...Karras a écrit : ↑11 mai 21, 14:48 Sur allociné la date de sortie a changé pour le 9 juillet en VOD
https://www.allocine.fr/film/fichefilm_ ... 69258.html
Les sorties salles suivies de sortie sur petit écran, c'était le monde d'avant...Amitié à la Frontière
Découvrez notre toute nouvelle bande-annonce pour le sublime et très attendu FIRST COW de Kelly Reichardt.
Exclusivement sur MUBI le 9 juillet.
Distribué en salles par Condor Distribution le 27 octobre, avec avant-premières et festivals à partir du mois de juin.
Le dernier film de la réalisatrice multi-primée de La Dernière Piste et Wendy et Lucy est une magnifique histoire sur fond d’amitié indéfectible, de vol de lait et de poursuite du rêve américain devant la dure réalité de la frontière Nord Ouest américaine.
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Re: Kelly Reichardt
Je ne me fais pas à ce concept, d'ailleurs. Enfin, plutôt, je ne le comprends pas.