Ouf!Supfiction a écrit : ↑7 oct. 21, 14:04Personne ne reprend le rôle.AtCloseRange a écrit : ↑7 oct. 21, 13:43 Si j'ai bien compris, c'est donc Léa Seydoux qui reprend le rôle?
Mourir peut attendre (Cary Joji Fukunaga - 2021)
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Re: Mourir peut attendre (Cary Joji Fukunaga - 2021)
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Re: Mourir peut attendre (Cary Joji Fukunaga - 2021)
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Quand vous aurez vu le film, vous comprendrez que plus rien n’est impossible.
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Re: Mourir peut attendre (Cary Joji Fukunaga - 2021)
Connery n'avait pas été évincé, il n'avait pas renouvelé son contrat.hansolo a écrit : ↑7 oct. 21, 14:12 Les successions entre Bond ont souvent été complexes.
- Connery a été rappelé en catastrophe en 1971 après avoir été evincé.
- Brosnan était en premiere ligne pour remplacer Moore dès 1986; mais a du attendre 10 ans
- Dalton a failli faire un 3e Bond (même les titres VO et VF ont été dévoilés a Cannes)
Bref, je pense qu'on peut attendre 2 ou 3 ans au moins avant d'avoir des infos fiables sur un eventuel successeur.
Après le refus de Lazenby de signer un contrat à long terme (et des négociations avec son manager qui tournent en eau de boudin), les producteurs avaient un plan B pour Les Diamants sont éternels, John Gavin, qui était américain et qui a été signé pour le rôle. United Artists a cependant estimé que trois acteurs en trois films, c'était trop, et qu'il fallait prendre Connery coûte que coûte même pour un épisode, acceptant d'ailleurs ses conditions pour produire deux films à moyen budget en Écosse après. Et John Gavin a tout de même reçu son cachet.
Au final, un seul des deux s'est fait : The Offense. L'autre, c'était un Macbeth avec une distribution écossaise (avec Connery dans le rôle-titre), qui a été annulé à cause de la sortie récente du Polanski. Connery a considéré que c'était tout de même un coup de poignard dans le dos, qu'on l'avait escroqué, et ça a été un des facteurs qui l'ont décidé à refuser de revenir pour Vivre et laisser mourir, à faire alliance avec Kevin McClory (le producteur qui avait récupéré les droits d'adaptation sur Opération Tonnerre, Blofeld ou SPECTRE) et à refuser toute collaboration aux événements organisés ensuite par Eon Productions (il n'apparaît même pas sur les commentaires audio). Seule exception : le jeu vidéo Bons baisers de Russie, au début des années 2000 (pour lequel il a dû être grassement payé pour enregistrer ses répliques).
En 1986, Timothy Dalton (qui avait déjà été approché à plusieurs reprises) était le premier choix de Cubby Broccoli. Seul souci : il était déjà signé pour tourner avec Brooke Shields dans Brenda Starr pour la Cannon. Donc, on se rabat sur Pierce Brosnan, qui venait tout juste d'en finir avec Les Enquêtes de Remington Steele, que la chaîne américaine NBC avait annulé. On le signe, on lui fait même déjà tourner la séquence d'ouverture avec le canon (ou en tout cas, on invite la presse à un truc factice), mais à ce moment NBC se rend compte qu'il leur reste pendant quelques jours encore une option pour commander une nouvelle saison et l'exerce, pensant que ça allait cartonner, vu qu'ils pourraient mettre en avant l'acteur de James Bond.
Ça a été le résultat inverse : Broccoli a fait annuler le contrat avec Brosnan car il ne voulait pas que l'interprète du rôle soit à la télé toutes les semaines.
Il y a donc eu des pourparlers avec les producteurs de Brenda Starr, qui ont accepté de libérer un peu plus tôt Dalton. Le script de Tuer n'est pas jouer a également été revu pour retirer deux ou trois scènes avec Bond (d'où le combat entre Nekros et un autre officier du MI6 dans la planque où Koskov était censé être protégé).
En 1993, Dalton était prêt à reprendre le rôle, les producteurs aussi, même si le contrat était arrivé à expiration. Mais "Bond 17" a été chapeauté pendant quelques mois à United Artists par John Calley qui a expliqué aux Broccoli que Dalton n'avait jamais réussi à faire ses preuves commercialement, en tout cas aux USA, dans ses deux premiers films, et qu'on ne pouvait pas prendre le risque d'en avoir un troisième avec lui qui se plante. Les Broccoli ont toutefois permis à Dalton de présenter son départ de la série comme un choix personnel. Ils sont restés en très bons termes avec lui, et il a même été un des porteurs du cercueil de Cubby à ses obsèques.
Brosnan avait un accord de vive voix pour revenir pour un cinquième film. Mais il n'a jamais été trop apprécié par les Broccoli, et c'est par la presse qu'il a appris que le prochain Bond serait un reboot et se ferait sans lui.
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Re: Mourir peut attendre (Cary Joji Fukunaga - 2021)
Je dirai que la plus grande innovation et force du film est de trivialiser Bond, de le placer régulièrement dans des situations du quotidien, ce qui apporte une dynamique souvent appréciable car surprenante. C'est aussi sa grande limite, car dans sa volonté démystificatrice, ce Bond fait in fine feu de tout bois pour mieux se voir renaître comme un phénix. Le geste est louable mais me semble hautement meta, donc très (trop) conscient et intellectualisé pour être honnête. C'est également un effet de manche repris un peu trop souvent tout au long du film.
Ça a aussi pour effet de créer un anti-Bond absolu, un drame pas très passionnant pris indépendamment, et pourtant pas dénué d'un bon nombre de scories niveau spectacle. Un film schizophrène, une créature de Frankenstein couturée de partout. Le parti pris pourra légitimement ulcérer une bonne partie du public, je serai pour ma part simplement circonspect. What's the point?
Ça a aussi pour effet de créer un anti-Bond absolu, un drame pas très passionnant pris indépendamment, et pourtant pas dénué d'un bon nombre de scories niveau spectacle. Un film schizophrène, une créature de Frankenstein couturée de partout. Le parti pris pourra légitimement ulcérer une bonne partie du public, je serai pour ma part simplement circonspect. What's the point?
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Re: Mourir peut attendre (Cary Joji Fukunaga - 2021)
« anti-Bond absolu », il ne faut pas exagérer, on ne le voit pas non plus donner le biberon.
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Re: Mourir peut attendre (Cary Joji Fukunaga - 2021)
Ultime coup de masse sur le mythe James Bond, Mourir peut attendre reste cohérent dans le cycle Craig, et maintient son travail de devitalisation du mythe, du personnage jusque dans son improbable et inutile dénouement. Une histoire très mince, s’étalant pourtant sur la durée incompréhensible de 2h40, on nous raconte que James Bond n’est qu’un homme comme les autres.
On a le droit de le penser, mais c’est quand même au prix d’une forte renonciation au personnage et à son héritage. Bond ne veut plus se battre, les postures et choix pour l’affaiblir jalonnent le film (Bond à genoux il faut oser quand même), même le puissant MI6 est une maison vide, hormis le retour de Bond en son sein, ce ne sont que des couloirs vides, des bureaux dans la pénombre, pas plus de 4 personnes…. Le vide par l’illustration auquel participe le très faible antagoniste Safian aux motivations troubles, qui ne donnera pas plus de consistances au film.
Au milieu de l’amertume, la pétillante et rafraîchissante Ana de Armas, et désormais une nouvelle page à écrire dans l'histoire de Bond.
On a le droit de le penser, mais c’est quand même au prix d’une forte renonciation au personnage et à son héritage. Bond ne veut plus se battre, les postures et choix pour l’affaiblir jalonnent le film (Bond à genoux il faut oser quand même), même le puissant MI6 est une maison vide, hormis le retour de Bond en son sein, ce ne sont que des couloirs vides, des bureaux dans la pénombre, pas plus de 4 personnes…. Le vide par l’illustration auquel participe le très faible antagoniste Safian aux motivations troubles, qui ne donnera pas plus de consistances au film.
Au milieu de l’amertume, la pétillante et rafraîchissante Ana de Armas, et désormais une nouvelle page à écrire dans l'histoire de Bond.
Dernière modification par Roilo Pintu le 10 oct. 21, 20:51, modifié 1 fois.
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Re: Mourir peut attendre (Cary Joji Fukunaga - 2021)
Ah non , ils ont quand même eut le temps d'y penser depuis les presque deux ans que le film devait sortir, on ne reviendra pas au rythme des débuts, les temps ont changés mais bon on a eu les 20n premiers films en 30 ans...et puis cinq en 20 ans.
Normalement le remplaçant devrait être connu dès l'année prochaine. On verra.
J'espère quand même que le prochain reboot arrivera dans 2 ou 3 ans max ...et qu'il retrouvera un peu le fun des ères précédentes, le bon vieux cocktail de girls, d'humour, d'action, de gadgets et de Martini. Et bien secoué. Parce que le côté sombre et humain on a donné.
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Re: Mourir peut attendre (Cary Joji Fukunaga - 2021)
Est-ce vraiment la première fois ? L’image n’était probablement pas aussi forte mais il me semble que Dalton ou Brosnan ont déjà été dans des états semblables de renoncement temporaire.
Il est dit qu’il y aurait la patte de Phoebe Waller-Bridge derrière ce personnage tout de même pas si intéressant et rapidement expédié. C’est le charme de l’actrice et son jeu comique qui font du bien surtout. Mais dès qu’elle se met à castagner également des méchants en robe du soir à talons, on tombe dans les travers contemporains (cf. Kate Beckinsale, Mary Elizabeth Winstead, Charlize Theron etc) . Désolé ce n’est pas crédible sur le fond et sur la forme encore moins (contrairement aux scènes de Seydoux beaucoup plus réalistes, on voit nettement que tout est faux et que ce n’est pas elle). Malheureusement il semble que ça ait beaucoup plu. Si c’est ça l’avenir de James Bond ou plutôt de 007, on va droit dans le mur. La saga est définitivement conclue (encore).Roilo Pintu a écrit : ↑9 oct. 21, 21:24 la pétillante et rafraîchissante Ana de Armas, et désormais une nouvelle page à écrire dans l'histoire de Bond.
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En quoi est-il plus « improbable » que celui des 25 autres ? Improbable d’un point de vue extra-diégétique surtout oui.
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Re: Mourir peut attendre (Cary Joji Fukunaga - 2021)
Dans un tel état de soumission je ne crois pas, c'est même sûr.Supfiction a écrit : ↑10 oct. 21, 10:03Est-ce vraiment la première fois ? L’image n’était probablement pas aussi forte mais il me semble que Dalton ou Brosnan ont déjà été dans des états semblables de renoncement temporaire.
Improbable, car justement Bond reste dans cette posture de soumis, à ne plus se battre, à plier.En quoi est-il plus « improbable » que celui des 25 autres ?
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Exactement, pas plus, c'est dire qu'il ne faut pas grand chose pour finalement trouver un peu de plaisir.C’est le charme de l’actrice et son jeu comique qui font du bien surtout. Mais dès qu’elle se met à castagner également des méchants en robe du soir à talons, on tombe dans les travers contemporains (cf. Kate Beckinsale, Mary Elizabeth Winstead, Charlize Theron etc) . Désolé ce n’est pas crédible sur le fond et sur la forme encore moins (contrairement aux scènes de Seydoux beaucoup plus réalistes, on voit nettement que tout est faux et que ce n’est pas elle)
Pas de panique, ce n'est qu'un ingrédient, ni un axe, ni une pierre angulaire.Malheureusement il semble que ça ait beaucoup plu. Si c’est ça l’avenir de James Bond ou plutôt de 007, on va droit dans le mur. La saga est définitivement conclue (encore).
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Re: Mourir peut attendre (Cary Joji Fukunaga - 2021)
A chaud : contre toute attente, j'ai plutôt bien aimé. Belle conclusion à l'ère Craig, ici bite triste jusqu'au bout (c'est un genre auquel je suis moins sensible qu'avant, mais ok ça va). De fait, le score de Zimmer correspond à la mouvance. C'est très bien filmé, la durée est finalement plutôt bien gérée, les ingrédients sont là, l'ambition aussi. Reste encore une fois, de mon point de vue, le cas Seydoux - alchimie très bof, une récidive - mais son backround joue pour elle et cette dissonance souligne le manque du perso d'Eva Green. Lui correspond davantage la bombe Ana de Armas d'ailleurs, trop peu exploitée, ce qui est peu dire vu le potentiel fun qu'aurait pu prendre le film s'il avait suivi sa direction. Ca décolle grave quand elle apparaît. Le doublon black 007 fait clairement pièce rapportée - et fait étrangement écho au dernier OSS117 - mais se goupille bien aux flux.
Ca marche plutôt pas mal sur la tonalité choisie, allez. La conclusion n'est pas gratuite, j'ai ressenti un vai sujet derrière. Fukanaga est décidemment très bon dans l'art de transcender un scénario. Qd True Detective est sorti, on avait tous parié sur le scénariste Nic Pizzolatto, avant de se rendre compte, après ses suites en deçà et un Galveston que j'avais trouvé plutôt quelconque, que Fukanaga avait vraiment su donner du corps à l'illusion.
Très belle idée, aussi que de finir sur la chanson d'Armstrong, une des plus chouettes de la saga. Et du sens.
Ca marche plutôt pas mal sur la tonalité choisie, allez. La conclusion n'est pas gratuite, j'ai ressenti un vai sujet derrière. Fukanaga est décidemment très bon dans l'art de transcender un scénario. Qd True Detective est sorti, on avait tous parié sur le scénariste Nic Pizzolatto, avant de se rendre compte, après ses suites en deçà et un Galveston que j'avais trouvé plutôt quelconque, que Fukanaga avait vraiment su donner du corps à l'illusion.
Très belle idée, aussi que de finir sur la chanson d'Armstrong, une des plus chouettes de la saga. Et du sens.
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Re: Mourir peut attendre (Cary Joji Fukunaga - 2021)
A L'Heure Magique, on se pose la même question que celle qui traverse l'ère Craig en leitmotiv : James Bond a t-il encore un avenir dans le monde d'aujourd'hui et demain ? Après Mourir peut attendre, on n'en est pas très sur. Par contre, on veut bien un spin-off sur Ana de Armas.
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Re: Mourir peut attendre (Cary Joji Fukunaga - 2021)
Bon allez, je garde ça en tête pour ma projo de demain soir : mon premier James Bond en VO en salle.shubby a écrit : ↑11 oct. 21, 00:56 A chaud : contre toute attente, j'ai plutôt bien aimé. Belle conclusion à l'ère Craig, ici bite triste jusqu'au bout (c'est un genre auquel je suis moins sensible qu'avant, mais ok ça va). De fait, le score de Zimmer correspond à la mouvance. C'est très bien filmé, la durée est finalement plutôt bien gérée, les ingrédients sont là, l'ambition aussi. Reste encore une fois, de mon point de vue, le cas Seydoux - alchimie très bof, une récidive - mais son backround joue pour elle et cette dissonance souligne le manque du perso d'Eva Green. Lui correspond davantage la bombe Ana de Armas d'ailleurs, trop peu exploitée, ce qui est peu dire vu le potentiel fun qu'aurait pu prendre le film s'il avait suivi sa direction. Ca décolle grave quand elle apparaît. Le doublon black 007 fait clairement pièce rapportée - et fait étrangement écho au dernier OSS117 - mais se goupille bien aux flux.
Ca marche plutôt pas mal sur la tonalité choisie, allez. La conclusion n'est pas gratuite, j'ai ressenti un vai sujet derrière. Fukanaga est décidemment très bon dans l'art de transcender un scénario. Qd True Detective est sorti, on avait tous parié sur le scénariste Nic Pizzolatto, avant de se rendre compte, après ses suites en deçà et un Galveston que j'avais trouvé plutôt quelconque, que Fukanaga avait vraiment su donner du corps à l'illusion.
Très belle idée, aussi que de finir sur la chanson d'Armstrong, une des plus chouettes de la saga. Et du sens.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
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Re: Mourir peut attendre (Cary Joji Fukunaga - 2021)
Les critiques du Masque et la plume, sur France Inter, n'ont pas vraiment aimé le dernier Bond, à part... Pierre Murat ! Qui l'aurait cru ???
Surtout, ils ont fracassé Léa Seydoux comme j'ai rarement entendu. Unanimité contre elle.
Ecoute ici : https://www.franceinter.fr/emissions/le ... tobre-2021
Surtout, ils ont fracassé Léa Seydoux comme j'ai rarement entendu. Unanimité contre elle.
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