Mourir peut attendre (Cary Joji Fukunaga - 2021)
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Re: Mourir peut attendre (Cary Joji Fukunaga - 2021)
Mon préféré c'est Au service secret de sa majesté.
On ne sera donc pas étonné que pour moi ce nouveau Bond est dans le top 3 de la saga. Un grand film. Je n'ai pas vu les 2h40 passer. 2h40 puissantes mais pas tape à l'oeil non plus. Et puis quoi de plus beau que cette chanson finale pour digérer cette forte émotion? Je suis sûr que ce film sera réévalué par ceux qui le dénigrent.
On ne sera donc pas étonné que pour moi ce nouveau Bond est dans le top 3 de la saga. Un grand film. Je n'ai pas vu les 2h40 passer. 2h40 puissantes mais pas tape à l'oeil non plus. Et puis quoi de plus beau que cette chanson finale pour digérer cette forte émotion? Je suis sûr que ce film sera réévalué par ceux qui le dénigrent.
- Jeremy Fox
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Re: Mourir peut attendre (Cary Joji Fukunaga - 2021)
Ah ben si justement car pour moi aussi le film de Peter Hunt est mon préféré de la saga alors que j'ai trouvé le Fukunaga bien fade et une semaine après il ne m'en reste quasiment rien
Loin d'avoir détesté ceci dit : ça reste pour moi du bon spectacle et j'ai trouvé le personnage de Madeleine ainsi que son interprète vraiment touchants.
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Re: Mourir peut attendre (Cary Joji Fukunaga - 2021)
Moui. Sauf que Léa Seydoux n'est pas Diana Rigg.
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Re: Mourir peut attendre (Cary Joji Fukunaga - 2021)
Pour un Jason Bourne, franchement c'est pas mal.
Pour un James Bond, c'est déjà un peu plus problématique.
Rien à dire sur les séquences d'action, qui ont toutes de la gueule (particulièrement fan de la séquence dans la forêt brumeuse au fin fond de la Norvège), même si on a forcément droit au faux plan-séquence désormais obligatoire dans tout bon blockbuster d'action ; mais en tant que James Bond movie, j'ai eu un peu plus de mal à m'y retrouver.
Déjà 2h43 pour ça, c'est facile 50mn de trop. Les enjeux sont peu clairs, le méchant n'a pas l'air de l'être tant que ça (faut dire qu'on ne comprend pas très bien non plus son méga plan) et l'alchimie entre Bond et Madeleine Swann est toujours aussi proche de zéro.
Les citations de On Her Majesty's Secret Service ne font que rappeler à quel point ce No Time To Die peine à donner du corps et de l'émotion à ce récit résolument tourné vers la famille. Bond est donc désormais un héros normal, avec doudou à la ceinture, prêt à se sacrifier pour sauver femme, enfant et bien sûr le monde. Ça sort un peu trop du cadre James Bond, et cette conclusion confirme qu'il y a un bel et bien une volonté (trop évidente et pas du tout subtilement traitée) de faire table rase pour mieux repartir sur de toutes nouvelles bases. Je ne peux m'empêcher de penser que Daniel Craig méritait mieux que ça - surtout mieux qu'une fin rappelant celle de Rogue One.
Alors en tant que tel, et évidemment en tant que film d'action, on tient là un film très efficace (très fan de ce passage où un mec canarde à bout portant l'Aston Martin blindée, et Bond qui reste stoïque pendant ce temps-là), mis en musique par un Zimmer qui s'est un peu plus sorti les doigts que sur Dune (même s'il est rigolo de noter que les meilleurs passages musicaux du film ne sont même pas les siens) et avec une Ana De Armas qui éclate toute concurrence (et en particulier Léa Seydoux) en à peine 20mn de temps de présence à l'écran. Et si c'était elle, la future 007 finalement ? C'est en tout cas sans doute l'apport le plus visible de Phoebe Waller-Bridge au scénario, et ça apporte clairement un vent de fraîcheur qui fait du bien (et inutile de préciser à quel point cette femme est sublime).
Mais en tant qu'opus faisant partie d'un tout, c'est tout de même assez décevant. Preuve en est avec cette photo toute terne et sans personnalité (à l'image du film), mais aussi avec cette chanson qui manque totalement de pêche et ne décolle jamais (à l'image du films bis).
Pour un James Bond, c'est déjà un peu plus problématique.
Rien à dire sur les séquences d'action, qui ont toutes de la gueule (particulièrement fan de la séquence dans la forêt brumeuse au fin fond de la Norvège), même si on a forcément droit au faux plan-séquence désormais obligatoire dans tout bon blockbuster d'action ; mais en tant que James Bond movie, j'ai eu un peu plus de mal à m'y retrouver.
Déjà 2h43 pour ça, c'est facile 50mn de trop. Les enjeux sont peu clairs, le méchant n'a pas l'air de l'être tant que ça (faut dire qu'on ne comprend pas très bien non plus son méga plan) et l'alchimie entre Bond et Madeleine Swann est toujours aussi proche de zéro.
Les citations de On Her Majesty's Secret Service ne font que rappeler à quel point ce No Time To Die peine à donner du corps et de l'émotion à ce récit résolument tourné vers la famille. Bond est donc désormais un héros normal, avec doudou à la ceinture, prêt à se sacrifier pour sauver femme, enfant et bien sûr le monde. Ça sort un peu trop du cadre James Bond, et cette conclusion confirme qu'il y a un bel et bien une volonté (trop évidente et pas du tout subtilement traitée) de faire table rase pour mieux repartir sur de toutes nouvelles bases. Je ne peux m'empêcher de penser que Daniel Craig méritait mieux que ça - surtout mieux qu'une fin rappelant celle de Rogue One.
Alors en tant que tel, et évidemment en tant que film d'action, on tient là un film très efficace (très fan de ce passage où un mec canarde à bout portant l'Aston Martin blindée, et Bond qui reste stoïque pendant ce temps-là), mis en musique par un Zimmer qui s'est un peu plus sorti les doigts que sur Dune (même s'il est rigolo de noter que les meilleurs passages musicaux du film ne sont même pas les siens) et avec une Ana De Armas qui éclate toute concurrence (et en particulier Léa Seydoux) en à peine 20mn de temps de présence à l'écran. Et si c'était elle, la future 007 finalement ? C'est en tout cas sans doute l'apport le plus visible de Phoebe Waller-Bridge au scénario, et ça apporte clairement un vent de fraîcheur qui fait du bien (et inutile de préciser à quel point cette femme est sublime).
Mais en tant qu'opus faisant partie d'un tout, c'est tout de même assez décevant. Preuve en est avec cette photo toute terne et sans personnalité (à l'image du film), mais aussi avec cette chanson qui manque totalement de pêche et ne décolle jamais (à l'image du films bis).
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Re: Mourir peut attendre (Cary Joji Fukunaga - 2021)
Je suis un peu surpris par tous les reproches sur la photo. J'ai peut-être une salle à la qualité de projection supérieure, ou peut-être simplement des goûts de chiotte , mais la facture esthétique m'est apparue être, hormis quelques reflux numériques tristement de leur époque, l'un des atouts de cet épisode... on revient, certes, à quelque chose de moins immédiatement ostentatoire que les deux opus précédents, où l'enluminure se faisait solennelle à la hauteur des ambitions - les mauvaises langues diront prétentions - dramaturgiques (en même temps, c'est finalement vraiment l'ère Craig qui aura dicté cette exigence de luxe, les Bond d'autrefois ne se caractérisant guère, à quelques exceptions près, par une photo "visible" au sens où l'esthétique relevait davantage d'un style passant par les décors et les costumes). Ne goûtant que très peu à toute cette solennité formelle pour pas grand-chose, j'ai trouvé que le travail de Linus Sandgren revenait à quelque chose de plus sophistiqué, plus dans les ambiances (les bougies à Matera, les bleus turquoise dans la pénombre de la baraque jamaïcaine de Bond, les néons de la grande base du méchant), comme une élégance d'antan sur laquelle le spectateur n'est pas censé rester les yeux rivés. Je prends le pari que les révisions sur le petit écran rétabliront la part des choses.
Sinon, sur Mourir peut attendre en lui-même, aussi paradoxal que ça puisse être, il y a peu à en dire. Non que la séance ait été une purge ou qu'il s'agisse d'une daube, c'est sans doute même le meilleur Craig avec Casino Royale, et, en bon amateur d'OHMSS, je suis sensible à ce qu'il tente sur le papier. La première demi-heure m'a même transporté... jusqu'aux cercles colorés de la typo du générique, qui faisaient resurgir les motifs de Docteur No. Seulement, c'est bien l'indifférence qui domine (l'émotion finale n'est due, dans mon cas, que parce qu'on ressort une inoubliable mélodie pour fermer la boucle), parce que toutes les tentatives de l'ère Craig de psychologiser et de donner du contenu à un personnage foncièrement fonctionnel auront, tout du long, buté selon moi contre un manque patent de matière à développer, et ce, malgré tous les rallongements à foison des épisodes. Mourir peut attendre est un épisode "historique" et pourtant, il ne soulève guère de passions dans un sens comme dans un autre, c'est qu'il y a bien un problème quand même... Alors d'où vient-il? J'ai une théorie toute personnelle à ce sujet : avoir "sérialisé" Bond de telle sorte que le cycle Craig obéisse à une unité dramatique en 5 chapitres créée au forceps, formellement luxueuse, a maintenu l'illusion que cette franchise était encore dans le coup et qu'elle avait des choses à raconter, mais pour moi, la saga James Bond est exsangue depuis des années, en raison d'une conjonction de plusieurs facteurs (notamment: une orientation psychologisante au ras des pâquerettes à l'heure où la franchise rivale Mission impossible a précisément récupéré le leadership en matière de séquences-concept d'action; un rendez-vous raté avec l'Histoire contemporaine, que l'on pouvait suivre en filigrane dans plusieurs Bond d'antan et qui brille par son absence - en tout cas, par l'absence de ses métastases les plus sensibles comme le jihadisme ou les manœuvres d'influence chinoises, russes ou turques - depuis la fin des années 90, la faute sans doute à un box-office internationalisé qui empêche désormais de nommer précisément les menaces; des problèmes de fabrication chroniques qui auront émaillé l'ère Craig en raison d'un cahier des charges confus passée l'impulsion donnée par Casino Royale; etc.). A l'heure du bilan, l'univers et le Bond de Craig seront restés très pauvres, ballotés d'épisode en épisode au gré de raccordements d'intrigues fumeux à base de vendettas au carré, de super-méchant ridicule tirant les ficelles depuis le début et de gages donnés aux mouvements sociaux concomitants. L'ère Craig aura comme passé son temps à se chercher, à tâtonner, à s'acharner à créer des arcs inutiles, pour que se dévoile quoi au final ? L'humanité contrariée d'une brute noyée sous une couche de cynisme ? Encore une fois, je ne suis pas insensible à toute la fin pour tout ce qu'elle représente mais c'est quand même le même topo depuis 2006. Aussi, il n'y a finalement pas à s'étonner que l'on profite des adieux de Craig au costume pour mettre un point final à une saga vieille de 60 ans. Il était sans doute temps de passer à autre chose, de laisser mourir de sa belle mort un personnage dont la place dans l'Histoire, les mœurs, semble plus que jamais délicate à défendre. Enfermée dans son projet de renouvellement par la démystification, l'ère Craig se sera recroquevillée sur elle-même en queue de poisson...
Sinon, sur Mourir peut attendre en lui-même, aussi paradoxal que ça puisse être, il y a peu à en dire. Non que la séance ait été une purge ou qu'il s'agisse d'une daube, c'est sans doute même le meilleur Craig avec Casino Royale, et, en bon amateur d'OHMSS, je suis sensible à ce qu'il tente sur le papier. La première demi-heure m'a même transporté... jusqu'aux cercles colorés de la typo du générique, qui faisaient resurgir les motifs de Docteur No. Seulement, c'est bien l'indifférence qui domine (l'émotion finale n'est due, dans mon cas, que parce qu'on ressort une inoubliable mélodie pour fermer la boucle), parce que toutes les tentatives de l'ère Craig de psychologiser et de donner du contenu à un personnage foncièrement fonctionnel auront, tout du long, buté selon moi contre un manque patent de matière à développer, et ce, malgré tous les rallongements à foison des épisodes. Mourir peut attendre est un épisode "historique" et pourtant, il ne soulève guère de passions dans un sens comme dans un autre, c'est qu'il y a bien un problème quand même... Alors d'où vient-il? J'ai une théorie toute personnelle à ce sujet : avoir "sérialisé" Bond de telle sorte que le cycle Craig obéisse à une unité dramatique en 5 chapitres créée au forceps, formellement luxueuse, a maintenu l'illusion que cette franchise était encore dans le coup et qu'elle avait des choses à raconter, mais pour moi, la saga James Bond est exsangue depuis des années, en raison d'une conjonction de plusieurs facteurs (notamment: une orientation psychologisante au ras des pâquerettes à l'heure où la franchise rivale Mission impossible a précisément récupéré le leadership en matière de séquences-concept d'action; un rendez-vous raté avec l'Histoire contemporaine, que l'on pouvait suivre en filigrane dans plusieurs Bond d'antan et qui brille par son absence - en tout cas, par l'absence de ses métastases les plus sensibles comme le jihadisme ou les manœuvres d'influence chinoises, russes ou turques - depuis la fin des années 90, la faute sans doute à un box-office internationalisé qui empêche désormais de nommer précisément les menaces; des problèmes de fabrication chroniques qui auront émaillé l'ère Craig en raison d'un cahier des charges confus passée l'impulsion donnée par Casino Royale; etc.). A l'heure du bilan, l'univers et le Bond de Craig seront restés très pauvres, ballotés d'épisode en épisode au gré de raccordements d'intrigues fumeux à base de vendettas au carré, de super-méchant ridicule tirant les ficelles depuis le début et de gages donnés aux mouvements sociaux concomitants. L'ère Craig aura comme passé son temps à se chercher, à tâtonner, à s'acharner à créer des arcs inutiles, pour que se dévoile quoi au final ? L'humanité contrariée d'une brute noyée sous une couche de cynisme ? Encore une fois, je ne suis pas insensible à toute la fin pour tout ce qu'elle représente mais c'est quand même le même topo depuis 2006. Aussi, il n'y a finalement pas à s'étonner que l'on profite des adieux de Craig au costume pour mettre un point final à une saga vieille de 60 ans. Il était sans doute temps de passer à autre chose, de laisser mourir de sa belle mort un personnage dont la place dans l'Histoire, les mœurs, semble plus que jamais délicate à défendre. Enfermée dans son projet de renouvellement par la démystification, l'ère Craig se sera recroquevillée sur elle-même en queue de poisson...
- shubby
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Re: Mourir peut attendre (Cary Joji Fukunaga - 2021)
Eh beh j'ai revu Au service secret de sa majesté, et il pèse bien ses 2h20. Je l'ai redécouvert à vrai dire, en vo. C'était une erreur je pense que de conserver le doublage de Sean (Jean-Claude Michel) ; ça n'aidait pas le passage de relais. Formidable, toujours. Je me demande si ça n'est pas ce James Bond en particulier qui avait cramé les rétines des mangakas Terasawa sur Cobra & Saito sur Golgo 13 (Lazenby lui ressemble vraiment). Et, donc, Dezaki pour les anime. Le Peter Hunt apparaît comme en avance sur son temps et doté de très beaux moments de ciné, ce qui n'est pas la première des qualités qu'on observe souvent ds un JB. La dernière demi-heure reste un vrai festival. L'arrivée de Diana Riggs sur la patinoire : quel timing !
Dans Die Can Wait, la fraîcheur aussi surprenante qu'incongrue du passage avec Ana de Armas m'a rappelé la scène que j'appelle celle de "La fille du motel" dans l'excellent film d'action Drive avec Dacascos. On tombe soudain sur un passage d'enfer qui tourbillonne autour d'une jolie femme qui pourtant ne fait que passer, la suite se déroulant sans elle. L'instant est forcément beau parce qu'il est éphémère. "Effet mérité", donc.
Malgré les défauts relevés ça et là, j'ai bien aimé ce dernier Craig. Par sa seule présence, il légitimerait presque Spectre. Il aurait fallu un Fukunaga sur SW8 Les derniers Jedi, moi j'dis.
- Demi-Lune
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Re: Mourir peut attendre (Cary Joji Fukunaga - 2021)
Sauf que jusqu'aux Diamants sont éternels, Connery n'était pas doublé par Jean-Claude Michel : c'est Jean-Pierre Duclos.
Jean-Claude Michel ne doublera Connery dans le rôle de Bond que pour Jamais plus jamais.
- shubby
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Re: Mourir peut attendre (Cary Joji Fukunaga - 2021)
Caramba ! Exact, au temps pour moi. Truc de fou. Effet différé malheureux, donc.
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Re: Mourir peut attendre (Cary Joji Fukunaga - 2021)
Je ne reviendrai que là dessus pour le moment, mais j'ai du mal chaque fois que je vois des reproches concernant la photo terne, sombre etc... C'est un reproche qui revient souvent sur le forum or dans un certain nombre de cas, je ne le comprends pas non plus au point que je me suis posé les mêmes questions que toi concernant la qualité de la projection. J'ai peut-être des goûts de chiottes aussi... Ou ils ont de la merde dans les yeux et auraient besoin de bon rendez-vous chez l'ophtalmo.Demi-Lune a écrit : ↑17 oct. 21, 18:39 Je suis un peu surpris par tous les reproches sur la photo. J'ai peut-être une salle à la qualité de projection supérieure, ou peut-être simplement des goûts de chiotte , mais la facture esthétique m'est apparue être, hormis quelques reflux numériques tristement de leur époque, l'un des atouts de cet épisode...
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Re: Mourir peut attendre (Cary Joji Fukunaga - 2021)
Je ne sais pas si un défaut de la photo, mais quasi toutes les incrustations/CGI sont immondes et pour un film de ce budget, c'est incompréhensible - j'ai néanmoins bien aimé, malgré cela et Léa Seydoux.gnome a écrit : ↑18 oct. 21, 09:02Je ne reviendrai que là dessus pour le moment, mais j'ai du mal chaque fois que je vois des reproches concernant la photo terne, sombre etc... C'est un reproche qui revient souvent sur le forum or dans un certain nombre de cas, je ne le comprends pas non plus au point que je me suis posé les mêmes questions que toi concernant la qualité de la projection. J'ai peut-être des goûts de chiottes aussi... Ou ils ont de la merde dans les yeux et auraient besoin de bon rendez-vous chez l'ophtalmo.Demi-Lune a écrit : ↑17 oct. 21, 18:39 Je suis un peu surpris par tous les reproches sur la photo. J'ai peut-être une salle à la qualité de projection supérieure, ou peut-être simplement des goûts de chiotte , mais la facture esthétique m'est apparue être, hormis quelques reflux numériques tristement de leur époque, l'un des atouts de cet épisode...
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Re: Mourir peut attendre (Cary Joji Fukunaga - 2021)
Plus j'y pense et plus je me dis qu'effectivement, c'est l'héritage principal qui restera de la cuvée Daniel Craig, au moment de faire le bilan de ses cinq films : Bond n'a plus besoin de gadgets, d'action, de sexy girls, d'humour et d'aventure. Désormais, il a simplement besoin d'un bon psy.Demi-Lune a écrit : ↑17 oct. 21, 18:39 (...) toutes les tentatives de l'ère Craig de psychologiser et de donner du contenu à un personnage foncièrement fonctionnel auront, tout du long, buté selon moi contre un manque patent de matière à développer, et ce, malgré tous les rallongements à foison des épisodes (...)
Il est d'ailleurs très révélateur que sa dulcinée, au nom doublement proustien de Madeleine Swann, soit psychologue de profession. Tout est dit...
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Re: Mourir peut attendre (Cary Joji Fukunaga - 2021)
Donc, No Time to Die…. De son vrai titre Time to go Woke (and broke), en VF ça donnerai quelque chose comme « Il est temps de crever sale male blanc machiste ».
On pourra donc en conclure que la période Craig se termine sur Spectre. C’est pas la meilleure des sorties mais ça aurait pu être pire.
Si la première partie du film marche plutôt correctement malgré déjà une volonté affichée de se débarrasser de beaucoup de choses qui gênent (Felix), il y a au moins la scène d’action en Italie, avec une DB5 a l’ancienne (blindage, fumée, mitrailleuses…). Mais on tombe déjà sur des problèmes assez embarrassants.
La courte apparition de la carbonisante Ana de Armas est plutôt fun mais quel intérêt a nous la présenter comme une newbie inexpérimentée si c’est pour que 5mn après elle dérouille des gardes du corps en talons aiguille et arrose au pistolet mitrailleur comme si elle faisait ça depuis 10ans ?
Passe ça, on s’enfonce dans un scenar pas fou ou le bad guy aurait pu être une vraie menace dérangeante (mais en fait non), d’ailleurs les liens entre tous les personnages devient un handicap plus qu’un avantage : de Bond a Blofeld en passant par le reste, on a que des filles de, demi frère de, victime du père de, etc… Ça tourne au repas de famille qui part en couilles.
Un bad guy avec un plan tout sauf clair (voir cohérent), si on peu comprendre la vengeance contre le Spectre, on ne fait pas le lien entre ça et l’envie de tuer des millions de personnes lambda.
Déjà je le sentait pas quand on découvre le moyen pour les éliminer. Dès que le mot « nanomachines » arrive j’ai eu un flashback de toutes ces techno thriller/SF foireux des 90’s. Pour paraphraser une autre franchise saccagée « I have a bad feeling about this ».
C’est là qu’on enchaine sur la deuxième partie. On va passer sur le retour de bond au MI6, le fait qu’il subisse l’action, le fait d’apprendre que Q est gay (info de la plus haute importance qui change complètement la vision du perso qui n’est juste qu’une fonction dans un 007...), que Bond a une fille… Arrive le climax selon les fondamentaux de la série (l’ile du méchant et sa base secrète, arrivée en véhicule hi tech…) et un final ou le pauvre James est sacrifié comme on envoie un vieux cheval a l’abattoir. Les adieux faux culs autour d’un verre de whiskey n’y feront rien, c’est triste et/ou énervant de voir la période Craig, bien qu’inégale, se terminer là-dessus.
PS1 : J’attendais la sortie de ce dernier film pour envisager l’achat du probable futur box intégrale. Inutile de dire que je ne me pose plus la question maintenant et que je sais que je peu taper dans le précédent qui s’arrête à Spectre (Ca coutera moins cher en plus).
PS2 : Entre sa présence dans l’inutile et détestable Solo, son nom au générique de ce film et sa présence dans le prochain Indy (le prochain sur la kill list) Phoebe Waller-Bridge est une tumeur de plus sur la culture populaire comme les années 2010/20 en ont déjà produites beaucoup trop.
Sur ce, je part siffler des vodka-martini avec Shubby.
So long James.
On pourra donc en conclure que la période Craig se termine sur Spectre. C’est pas la meilleure des sorties mais ça aurait pu être pire.
Si la première partie du film marche plutôt correctement malgré déjà une volonté affichée de se débarrasser de beaucoup de choses qui gênent (Felix), il y a au moins la scène d’action en Italie, avec une DB5 a l’ancienne (blindage, fumée, mitrailleuses…). Mais on tombe déjà sur des problèmes assez embarrassants.
La courte apparition de la carbonisante Ana de Armas est plutôt fun mais quel intérêt a nous la présenter comme une newbie inexpérimentée si c’est pour que 5mn après elle dérouille des gardes du corps en talons aiguille et arrose au pistolet mitrailleur comme si elle faisait ça depuis 10ans ?
Passe ça, on s’enfonce dans un scenar pas fou ou le bad guy aurait pu être une vraie menace dérangeante (mais en fait non), d’ailleurs les liens entre tous les personnages devient un handicap plus qu’un avantage : de Bond a Blofeld en passant par le reste, on a que des filles de, demi frère de, victime du père de, etc… Ça tourne au repas de famille qui part en couilles.
Un bad guy avec un plan tout sauf clair (voir cohérent), si on peu comprendre la vengeance contre le Spectre, on ne fait pas le lien entre ça et l’envie de tuer des millions de personnes lambda.
Déjà je le sentait pas quand on découvre le moyen pour les éliminer. Dès que le mot « nanomachines » arrive j’ai eu un flashback de toutes ces techno thriller/SF foireux des 90’s. Pour paraphraser une autre franchise saccagée « I have a bad feeling about this ».
C’est là qu’on enchaine sur la deuxième partie. On va passer sur le retour de bond au MI6, le fait qu’il subisse l’action, le fait d’apprendre que Q est gay (info de la plus haute importance qui change complètement la vision du perso qui n’est juste qu’une fonction dans un 007...), que Bond a une fille… Arrive le climax selon les fondamentaux de la série (l’ile du méchant et sa base secrète, arrivée en véhicule hi tech…) et un final ou le pauvre James est sacrifié comme on envoie un vieux cheval a l’abattoir. Les adieux faux culs autour d’un verre de whiskey n’y feront rien, c’est triste et/ou énervant de voir la période Craig, bien qu’inégale, se terminer là-dessus.
PS1 : J’attendais la sortie de ce dernier film pour envisager l’achat du probable futur box intégrale. Inutile de dire que je ne me pose plus la question maintenant et que je sais que je peu taper dans le précédent qui s’arrête à Spectre (Ca coutera moins cher en plus).
PS2 : Entre sa présence dans l’inutile et détestable Solo, son nom au générique de ce film et sa présence dans le prochain Indy (le prochain sur la kill list) Phoebe Waller-Bridge est une tumeur de plus sur la culture populaire comme les années 2010/20 en ont déjà produites beaucoup trop.
Sur ce, je part siffler des vodka-martini avec Shubby.
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- tenia
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Re: Mourir peut attendre (Cary Joji Fukunaga - 2021)
Et pourtant, Fleabag est une des meilleures séries que j'aie vu récemment.