Les Looney Tunes passent à l'action (Joe Dante - 2003)

[Niron]

Je m'attendais à un truc énorme et finalement ce n'est qu'un pétard mouillé puisque j'ai aimé sans réellement prendre mon pied... J'ai préféré de beaucoup plus son "small soldiers".

[Pancake]

Sans entrer dans les détails de ce que je pense du film, on parle beaucoup ici de l'avalanche du tout-numérique froid et impersonnel d'un Seigneur des anneaux aux décors palette graphique et aux éléphants à pixel, mais je n'ai vu aucun film cette année davantage plombé par ses effets spéciaux que ce Looney Tunes. Les acteurs parlent constamment dans le vide, sont toujours mal placés par rapports aux personnages animés - je ne parle même pas des interactions complètement foirées (Elfman qui empoigne Daffy et on a l'impression qu'elle tient un bout de dentelle du bout du doigt). Au-delà de ça, un naufrage global.

[Tuck pendleton]

Sans entrer dans les détails de ce que je pense du film, on parle beaucoup ici de l'avalanche du tout-numérique froid et impersonnel d'un Seigneur des anneaux aux décors palette graphique et aux éléphants à pixel, mais je n'ai vu aucun film cette année davantage plombé par ses effets spéciaux que ce Looney Tunes. .

Pas grand chose à voir. On n'est pas dans le tout-numérique...Les décors sont principalement en dur

[Pancake]

Pas grand chose à voir. On n'est pas dans le tout-numérique...Les décors sont principalement en dur

Je ne parlais pas de numérique spécifiquement (c'était pour l'exemple qui semble gêner fortement sur le Jackson) mais d'envahissement général des effets spéciaux qui sonnent pour moi ici la débâcle tant ils sont voyants et ratés.

[Bob Harris]

Je ne parlais pas de numérique spécifiquement (c'était pour l'exemple qui semble gêner fortement sur le Jackson) mais d'envahissement général des effets spéciaux qui sonnent pour moi ici la débâcle tant ils sont voyants et ratés.

Non, puisqu'il est évident que l'insertion des toons dans une scène jouée par de vrais acteurs aura toujours quelque chose de saugrenu. Joe Dante s'amuse justement de ce décalage visuel et ne recherche pas le réalisme.

Même si certaines interactions sont un peu maladroites, je n'ai jamais senti un envahissement d'effets numériques, Looney Tunes préfère retrouver l'esprit des bons vieux trucages à l'ancienne, ce qui correspond parfaitement à la démarche de Joe Dante.

[Pancake]

Non, puisqu'il est évident que l'insertion des toons dans une scène jouée par de vrais acteurs aura toujours quelque chose de saugrenu. Joe Dante s'amuse justement de ce décalage visuel et ne recherche pas le réalisme.

Même si certaines interactions sont un peu maladroites, je n'ai jamais senti un envahissement d'effets numériques, Looney Tunes préfère retrouver l'esprit des bons vieux trucages à l'ancienne, ce qui correspond parfaitement à la démarche de Joe Dante.

Mouais, à ce moment là pourquoi soigner n'importe quel effet spécial puisque comme c'est faux, pourquoi y prêter attention...vu le fric que ça a couté ça m'étonnerait que le studio se soit dit "bon on va laisser là où il est ce bon vieil esprit effets à l'ancienne de Dante"...

[Bob Harris]

Mouais, à ce moment là pourquoi soigner n'importe quel effet spécial puisque comme c'est faux, pourquoi y prêter attention...vu le fric que ça a couté ça m'étonnerait que le studio se soit dit "bon on va laisser là où il est ce bon vieil esprit effets à l'ancienne de Dante"...

Cet esprit ne veut pas dire que c'est bâclé. Ce sont des effets spéciaux qui n'ont rien de sophistiqué, ni de révolutionnaire. C'était le cas pour "Roger Rabbit" car c'était la première fois, mais "Looney Tunes" n'est pas un défi technique. Alors oui, certaines interactions auraient pu être plus soignées, mais quand on ne se focalise pas sur cet aspect technique, ça passe très bien. Ce sont des toons qui peuvent s'animer de toutes les manières possibles, donc le réalisme, on s'en fiche un peu. Ce qui compte, c'est les gags, l'esprit cartoon.

[Beule]

Mouais, à ce moment là pourquoi soigner n'importe quel effet spécial puisque comme c'est faux, pourquoi y prêter attention...vu le fric que ça a couté ça m'étonnerait que le studio se soit dit "bon on va laisser là où il est ce bon vieil esprit effets à l'ancienne de Dante"...

Cet esprit ne veut pas dire que c'est bâclé. Ce sont des effets spéciaux qui n'ont rien de sophistiqué, ni de révolutionnaire. C'était le cas pour "Roger Rabbit" car c'était la première fois, mais "Looney Tunes" n'est pas un défi technique. Alors oui, certaines interactions auraient pu être plus soignées, mais quand on ne se focalise pas sur cet aspect technique, ça passe très bien. Ce sont des toons qui peuvent s'animer de toutes les manières possibles, donc le réalisme, on s'en fiche un peu. Ce qui compte, c'est les gags, l'esprit cartoon.

Entièrement d'accord avec ça.
Il y a un véritable vent de folie anarchisante qui dévaste ces Looney Tunes et qui justifie à elle seule ces "approximations" dans l'interaction entre toons et personnages réels. Les lois de la physique n'y ont plus cours alors après tout, pourquoi pas? Je trouve même, en carricaturant, que ce joyeux je-m'en-foutisme participe du délire débridé de cette joyeuse pochade.

[Martin Brody]

Cet esprit ne veut pas dire que c'est bâclé. Ce sont des effets spéciaux qui n'ont rien de sophistiqué, ni de révolutionnaire. C'était le cas pour "Roger Rabbit" car c'était la première fois, mais "Looney Tunes" n'est pas un défi technique. Alors oui, certaines interactions auraient pu être plus soignées, mais quand on ne se focalise pas sur cet aspect technique, ça passe très bien. Ce sont des toons qui peuvent s'animer de toutes les manières possibles, donc le réalisme, on s'en fiche un peu. Ce qui compte, c'est les gags, l'esprit cartoon.

Justement, il y a un décalage. Roger Rabbit en son temps a été un exploit technique, et on a tellement été habitué à ce que la technique des effets spéciaux fasse des progrès grace au numérique que c'est vrai que, comme Pancake, j'ai été gêné par la mauvaise qualité de certaines incrustations. Ca crée une sorte de flottement, mais le propos déjanté du film est finalement assez fort pour qu'on passe outre.

[Tuck pendleton]

On se met aux avatars de tous les records Monsieur Brody?

[Martin Brody]

On se met aux avatars de tous les records Monsieur Brody?

C'est juste une video que j'ai récupérée sur le net et qui m'a bien fait marrer ("banger", ça s'appelle! ) ! Ceci dit, si tu as des infos complémentaires à son sujet, je suis preneur !

[Frank Bannister]

allez,je remonte ce topic des abimes du forum!!

donc,j'ai revu le film il y a quelques jours.
C'est vraiment un film ultra-référentiel qui part dans tous les sens.le scénario n'est vraiment qu'un gros pretexte pour le réalisateur a aligner les références cinématographiques ainsi que ses potes et amis de toujours. Par contre,je ne trouve pas le film si consensuel que cela. Il y a meme une petite critique vis-a-vis des studios et de leur politique de profit. Pas mal de monde en prend pour son grade dans le petit monde des studios (et de la Warner en particulier).Un film pas si politiquement correct que ca.Meme sur un film de commande, le grand Joe Dante arrive a imposer sa patte,ca c'est fort!

On retrouve avec plaisir les toons et des acteurs qui savent se tourner en dérision (Brendan Fraser, T.Dalton notamment). Alors oui, le scénario n'est pas toujours à la hauteur mais question bonne ambiance, on est servit!

[Max Schreck]

Je me suis régalé.

Une inventivité de tous les instants, des décors superbes et colorés, des effets spéciaux à gogo, des dialogues à crever de rire, avec au moins un gag par plan, souvent complétement gratuit (par exemple, j'étais mort de rire devant la parodie jusqu'au boutiste de Psycho), des références en pagaille au monde de Chuck Jones mais aussi au cinéma bis affectionné par Dante (les aliens de la zone 52). La séquence des tableaux du Louvre est à elle seule un chef-d'oeuvre d'animation presque expérimental.

Dante se livre à une satire d'une férocité ravageuse, visant à la fois l'industrie du spectacle et celle de la grande distribution. Il donne à son film un rythme trépidant de course poursuite digne des cartoons de la grande époque. Et Goldsmith emballe le tout grâce à sa musique complétement démente et pleine d'espièglerie.

Certes, les humains sont relégués à l'arrière-plan, certes Jenna Elfman et Fraser sont particulièrement fadasses, mais Steve Martin est tordant, tandis que le traitement réservé à Timothy Dalton témoigne de la bouffonerie assez ahurissante qui a régné sur l'écriture du film (et je sais maintenant d'où vient l'avatar de Martin Brody). Pas la peine de chercher ici le regard tendre que Dante sait porter sur ses personnages. Bugs est une ordure, Daffy un crétin. Ils forment un excellent duo qui explose littéralement lors de leur association finale dans l'espace.

Le DVD est magnifique, on hallucine devant les scènes coupées qui nous donnent une idée du délire poussé encore plus loin ! La fin alternative montre à quel point le film a du subir des modifications en cours de filmage, donnant presque à penser que le scénario s'écrivait en live ! Vu que les scènes ont été tournées, je suppose qu'il y a eu une preview catastrophique qui les a fait retourner en studio et torcher la fin. Mais comme l'ambiance générale du film donne dans le nawak, c'est aussi bien. Pour une fois, les difficultés de tournage auxquelles semblent condamné l'amie Joe servent son film.

Je parie qu'il se bonifie au fil des visions.

[Flol]

Et Goldsmith emballe le tout grâce à sa musique complétement démente et pleine d'espièglerie.

Sa toute dernière...
Mais je suis heureux qu'il ait terminé sa carrière sur un tel coup d'éclat, qui plus est avec son fidèle ami Joe.
Sinon ça me fait bien plaisir de lire que ton avis est aussi enthousiaste que fut le mien.

[frédéric]

Et Goldsmith emballe le tout grâce à sa musique complétement démente et pleine d'espièglerie.

Sa toute dernière...
Mais je suis heureux qu'il ait terminé sa carrière sur un tel coup d'éclat, qui plus est avec son fidèle ami Joe.
Sinon ça me fait bien plaisir de lire que ton avis est aussi enthousiaste que fut le mien.

J'ai particulièrement aimé la scène du laboratoire où Joe Dante rend hommage à pleins de films de sf des années 50.