John Frankenheimer (1930-2002)

[Bonner]

Oui je confirme. Douze hommes en colère est pontifiant. C'est en substance : "Les méchants mâles blancs de plus de 30 ans (aujourd'hui on dirait plus de 50 ans) s'apprêtaient à condamner une victime de l ordre social mais heureusement "Monsieur Fonda Je Sais Tout" apporte à ces beaufs la Lumière et la Lumière fût".

Ah oui d'accord. Un film "surestimé" quoi ; comme Taxi Driver.

C'est différent car Taxi driver est un film raté. Douze hommes en colère n'est pas "raté" puisqu'il remplit son contrat. Le seul problème c'est que le "contrat" est nul. Sur une thématique voisine je trouve que l Étrange incident est bien meilleur.

[Bonner]

En même temps, 12 angry men n'est pas le Lumet qui me semble le mieux vieillir et que j'ai le plus envie de revoir (cela me fait penser qu'il faut absolument que je me procure The Group, que je n'ai jamais vu)

The group est génial. C'est une vraie leçon de cinéma pour les "réalisateurs" français qui nous infligent des "films" consternants sur les bandes de copains ou de copines. C'est du très bon Lumet.

[Jeremy Fox]

Ah oui d'accord. Un film "surestimé" quoi ; comme Taxi Driver.

C'est différent car Taxi driver est un film raté.

Si tu le dis ! "Ok Bonner"

[Flol]

"Ok Bonner"

Très bonne vanne, Jeremy.

[Jeremy Fox]

"Ok Bonner"

Très bonne vanne, Jeremy.

A marquer d'une pierre blanche car ça n'arrivera pas souvent

[Flol]

J'avoue, tu m'as surpris.
Ou alors c'est ta fille qui a pris le contrôle du clavier

[Watkinssien]

C'est différent car Taxi driver est un film raté.

Décidément, on en apprend tous les jours!

[Bonner]

C'est différent car Taxi driver est un film raté.

Si tu le dis ! "Ok Bonner"

(Je retire ce que j'ai dit à propos de Taxi driver. Parfois je m'emporte un peu. Ce n'est pas un film "raté" mais, pour moi, ce n'est pas un chef d'oeuvre ultime...voilà...).

[shubby]

Pas certain qu'il faille débiner 12 angry men pour vanter les mérites d'un Frankenheimer. Je n'ai pas vu ce dernier, a priori excellent, mais a priori je dirais que le lumet ne mérite pas ça, pas plus que frankenheimler d'ailleurs, qui n'en demande pas tant.

[Bonner]

Pas certain qu'il faille débiner 12 angry men pour vanter les mérites d'un Frankenheimer. Je n'ai pas vu ce dernier, a priori excellent, mais a priori je dirais que le lumet ne mérite pas ça, pas plus que frankenheimler d'ailleurs, qui n'en demande pas tant.

12 hommes en colère on peut en penser ce qu'on veut mais quand on aime le cinéma on est obligés de l'avoir vu. Le film de Frankenheimer est quand même plus confidentiel (je parle pour les simples amateurs comme moi). Et le mérite de ce site c'est aussi de mettre la lumière sur certains films que la critique française a, en d'autres temps, un peu vite expédiés aux oubliettes de l'histoire du cinéma.

[Jeremy Fox]

Le Pays de la violence chroniqué par Antoine Royer.

[Grimmy]

Le Pays de la violence chroniqué par Antoine Royer.

Vu et découvert hier. Une énorme claque ! Quel beau film ! Un grand chef d’œuvre !

[Benoît Castejac]

J'aime a peu près tout ce qu'a fait ce mec,un touche à tout, j'ai même une affection particulière pour son dernier film Piège fatal.Au risque de me faire insulter,je trouve la suite de French Connection tout aussi flamboyante que l'original.

[El Dadal]

Le Train (1964)



En juillet 1944, le colonel Von Waldheim fait évacuer les tableaux de maîtres de la Galerie nationale du Jeu de Paume pour les envoyer en Allemagne. Labiche, un cheminot résistant, est chargé de conduire le train transportant ces objets d'art. Avec l'aide de ses compagnons résistants, il va chercher à faire en sorte que le train et les tableaux n'arrivent jamais à destination.

Le Prisonnier d'Alcatraz, Sept jours en mai, les collaborations entre John Frankenheimer et Burt Lancaster sont toujours synonyme de qualité, ce que confirme cet excellent The Train. Formidable ode aux cheminots français résistants de Deuxième Guerre Mondiale, le film a un pitch des plus séduisants. Face à la débâcle de l'armée allemande et à l'arrivée imminente des alliés, un officier allemand amateur d'art décide d'embarquer en Allemagne tous les fleurons de la peinture française qu'il s'est plu à emmagasiner durant l'occupation. Seulement il va trouver sur sa route une horde de cheminots bien décidé à empêcher les toiles d'arriver à bon port.

Le film offre un questionnement intéressant à travers le rapport qu'entretiennent les deux héros au chargement prestigieux qu'ils se disputent. Pour Von Waldheim, cela est de l'ordre de l'obsession et fini par aller au-delà même de ses obligations envers son armée. Paul Scofield délivre une prestation fiévreuse et compose un personnage aussi captivant et énigmatique qu'Alec Guiness dans Le Pont de la rivière Kwai. A l'inverse le chef de gare résistant incarné par Lancaster est plus pragmatique et au départ préfère privilégier des actions plus utiles voire carrément le chargement. Ce qu'il n'a pas compris, la conservatrice de musée jouée par Suzanne Flon puis tous ses camarades sacrifiés (courte mais formidable prestation de Michel Simon en Papa Boule) tout au long du film lui feront saisir. Ces peintures représentent le patrimoine français, son histoire et son honneur et à l'heure d'une libération à venir il est impensable de le laisser partir chez l'ennemi. Quand la seule passion élitiste et individualiste guide les actions de Von Waldheim (ce que confirme une superbe tirade finale), celles des français qu'ils soient en mesure d'apprécier cet art ou pas va bien au-delà. La séquence finale voyant montrant en montage alterné un monceau de cadavres de cheminots avec les caisses de tableaux simplement marqués du nom des artistes expriment magnifiquement cet idée. Dès lors la quête de Lancaster vire à la même obsession et détermination que son ennemi avec climax éreintant qui n'est pas sans rappeler dans l'idée ce que fera Frankenheimer à la fin de French Connection où un Gene Hackman traquait Charnier jusqu'au point de rupture.

En plus de souler ces thèmes passionnants le film n'en oublie pas d'être hautement spectaculaire, chose réclamée par Lancaster qui souhaitait un vrai film d'aventure et renvoya Arthur Penn (qui débuta le film et fit la pré production) au profit du bien plus efficace Frankenheimer. Ici donc les moyens sont là avec un tournage dans divers poste ferroviaire aux quatre coins de la France où on retiendra une dantesque séquence de bombardement (que sillonnent le train conduit par Michel Simon) et impressionnante collision de locomotive. Le suspense est rondement mené et inventif (la longue traversée où les cheminots trompent les allemands sur les parcours en changeant le nom des gares) pour un formidable morceau de cinéma à la conclusion parfaite. Un des meilleurs Frankenheimer. 5/6

Curiosité sympa le making-of d'époque produit par la SNCF et narré par Michel Simon

C'est effectivement un grand film, et je me dis que Frankenheimer était vraiment en état de grâce à cette époque. Son sens de l'hyperréalisme viscéral, magnifié ici par des comédiens habités qui donnent le meilleur d'eux-mêmes (sans parler des cascades de Lancaster - prend ça, Tom Cruise), nous fait revivre l'époque avec un sens de l'urgence bluffant. J'ai beaucoup pensé à 1 homme de trop de Costa-Gavras, qui sortira quelques années plus tard, car tous deux me semblent avoir pas mal d'avance technique et stylistique sur les productions qui leur étaient contemporaines.

Question ceci dit : la VF de ce film est-elle réussie ? J'ai le bluray Arrow, qui ne propose que la VO, et je me demandais si tous les comédiens autres que Lancaster se doublaient eux-mêmes ? Auquel cas, je ne serai pas contre un petit rachat chez Coin de mire un jour...

[Thesix]

La VF est parfaite.
Ce sont bien les voix de Michel Simon, Jeanne Moreau, Suzanne Flon, Jacques Marin et de tous les autres acteurs français.