Dunn a écrit : ↑25 juin 21, 13:31
Et les scénaristes on en parle?
A l'époque un scénariste comme Audiard était la star et cher.... maintenant où sont les grands scénaristes ?
Tu papillonnes d'une idée à l'autre, passant des producteurs qui n'oseraient pas la production value à la présence des scénaristes d'antan... En fait tu n'aimes juste pas le cinéma contemporain, en somme...
D'abord, il faut garder en tête que les scénaristes à mot d'auteur n'ont plus tellement voix au chapitre, la nouvelle vague les a écartés, on n'aura plus de film dont le scénariste est plus fameux que le metteur en scène (ou alors de façon exceptionnelle).
Les grands scénaristes, aujourd'hui, mais comme beaucoup de ceux que tu cites plus haut, mettent en scène eux-mêmes leurs textes. Il n'en reste pas moins que Toledano et Nakache, Jacques Audiard, ou encore Hugo Gelin font des textes assez succulents, qu'on peut se réjouir qu'un Fabcaro mette un pied dans le cinéma, et que les dialogues de Celine Sciamma n'appauvrissent jamais ses films.
Cela dit, pour le coup, je pense que sur ce point précis, c'est effectivement une véritable faiblesse du cinéma français. Les scénarii manquent de développement et de budget, les réalisateurs s'y adossent pour toucher une meilleure rémunération, ou parce qu'ils veulent être l'Auteur de leur film, et une fois qu'un scénar touche un financement, on se dépêche de le boucler pour lancer le tournage, même si le texte n'est pas abouti, et on ne va pas en modifier l'écriture en cours de route (en tout cas pas de façon majeure, le script est la base sur laquelle les financements se décident). C'est lié à la faiblesse des fonds propres des producteurs, qui réunissent des budgets, mais n'ont généralement pas de quoi faire un apport personnel (la boite de prod et le producteurs sont d'ailleurs financés en partie par le budget du film). Bref, beaucoup de circonstances qui concourent à la fragilité du scénario des films français.