R. Underwood a écrit :Sitôt écouté, sitôt oublié, alors que nous, (les vieux ) étions forcés, pour écouter le son, de vivre l'experience sur la longueur.
Hum, quand même n'exagérons rien ! Si le vinyle est un format qui a beaucoup de charme, il me semble que la mélomanie s'adapte aux technologies. A défaut d'avoir un équipement type lecteur/ampli/enceintes, "les jeunes" répertorient leur musique, font des compiles/playlists ou écoutent ce qui leur plaît quand ça leur plaît. Je préfère écouter un album dans son ensemble, mais le seul mal qu'on peut reprocher aux nouveaux supports, c'est un côté "clinique" qui flirte souvent avec une qualité de son moyenne.
Cela dit, vue la gueule de mon lecteur vinyle et le son qui en sort, je me tourne volontiers davantage vers le CD...
Vivement en HD (STA/STF)
Joseph L. Mankiewicz - Sleuth / Jan Švankmajer - The Complete Short Films / Ladislas Starewitch - The Tale of the Fox & Other Fantastic Tales /Abel Gance - Napoléon / Koji Wakamatsu - Endless Waltz / Jiří Barta - Krysař / Raymond Bernard - Le miracle des loups / Luis García Berlanga - Plácido / Oldřich Lipský - Happy End / Masaki Kobayashi - Samurai Rebellion / Akira Kurosawa - Dersou Ouzala... etc.!
R. Underwood a écrit :C'est en passant des 45 tours à ma fille de 3 ans que j'ai compris ce qui manquait aux gosses d'aujourd'hui: l'hypnose du geste. Qu'écouter de la musique devienne quelque chose qu'on accomplit avec ses mains, avec ses yeux et ses oreilles. L'état dans lequel nous mettaient nos disques et leur mouvement, j'en suis sur, nous mettait dans une transe réceptrice qui manque à toute une génération qui ne connait la musique que par un click de souris. Sitôt écouté, sitôt oublié, alors que nous, (les vieux ) étions forcés, pour écouter le son, de vivre l'experience sur la longueur.
Étant de la génération qui a découvert la (les) musique(s) avec le vinyl (mais aussi avec le lourd magnéto à bandes, la mini-K7 et la grosse cartouche recto-verso ), je comprends le pouvoir magique de l'objet vu que mon premier souvenir marquant c'est l'écoute en boucle sur un mange-disque en plastoc orange du 45t Come Together / Something des Beatles. Et je ne parle même pas des grandes parties de rigolade en jouant avec l'antique phono à aiguille d'un oncle sur lequel on passait des 78t de tubes +/- honteux des années 20/30.
Aujourd'hui, j'ai à la fois des CD, des K7 et des vinyls mais je prédis que dans une quarantaine d'années, certains regretteront de la même façon l'époque des manettes de jeux vidéo en regardant des gamins s'amuser avec des hologrammes directement animés par la pensée.
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
Joseph L. Mankiewicz