Quelle(s) revue(s) ciné aujourd'hui ?
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Re: Quelle(s) revue(s) ciné aujourd'hui ?
Merci à tous pour votre participation...à défaut de trouver la revue idéale cela m'aura permis de découvrir des titres dont je ne soupçonnais pas l'existence.
Pour compléter ce post un lien vers un site qui fait un peu le tour du sujet.
C'est ici http://www.revues-de-cinema.net/actualitesfr.html
Pour compléter ce post un lien vers un site qui fait un peu le tour du sujet.
C'est ici http://www.revues-de-cinema.net/actualitesfr.html
"Il faut vouloir saisir plus qu'on ne peut étreindre." Robert Browning.
" - De mon temps, on pouvait cracher où on voulait. On n'avait pas encore inventé les microbes." Goupi
Mains Rouges.
Mes films du mois :
" - De mon temps, on pouvait cracher où on voulait. On n'avait pas encore inventé les microbes." Goupi
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Re: Quelle(s) revue(s) ciné aujourd'hui ?
Mon avis est que l'article cité constitue la rubrique "Chantiers de réflexion" du numéro.Frances a écrit :A la lecture d'un article dans le dernier Positif (revue à laquelle je suis restée la plus fidèle depuis...30 ans) Permanence de la mémoire - Le cinéma muet en sa langue natale - de Baptiste Roux je tempêtais une fois encore sur le style et la formulation complexe d'énoncer les choses. Alors que j'apprécie cette revue pour la qualité de ses articles ce n'est pas la première fois qu'elle me tombe des mains à cause de ce côté "trop universitaire" de traiter les sujets.
Peut être que cela ne dérange que moi. Quoiqu'il en soit je serai curieuse d'avoir vos avis.
Cette rubrique a justement pour objet d'exposer des remarques et recherches particulières, souvent dans un ton plutôt voire très exigeant, bref très universitaire et destiné finalement aux seuls intéressés par le sujet abordé. Depuis quatorze ans que je suis cette excellent revue, je n'ai pas dû lire plus d'une douzaine de ces "chantiers de réflexion".
Donc juger la revue dans son ensemble sur la complexité d'un seul de ses articles, c'est un peu dommage. D'autant plus que, plusieurs fois, j'ai pu constater que ces articles étaient faussement compliqués, mais surtout très "torturés", ou mal écrits.
Mais je reconnais qu'il y a aussi d'autres articles de la revue qui de temps en temps sont trop lourds, ou dont le sens et le style s'approchent du n'importe quoi (coucou Eithne O'Neill !).
- Frances
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Re: Quelle(s) revue(s) ciné aujourd'hui ?
Je ne la juge pas dans son ensemble. Je lis Positif depuis 30 ans avec de grosses interruptions certes mais c'est la seule revue à laquelle je suis relativement fidèle. Seulement je suis parfois agacée par le ton trop universitaire de certains articles dont le sujet m'accroche mais dont la lecture me donne mal à la tête. C'est pareil pour certains livres de cinéma. Un thème alléchant et un abandon en cours de route pour cause de migraine. C'est dommage de s'enfermer dans un langage hermétique destiné aux initiés. A mon avis c'est se priver de bon nombre de lecteurs.-Kaonashi Yupa- a écrit : Mon avis est que l'article cité constitue la rubrique "Chantiers de réflexion" du numéro.
Cette rubrique a justement pour objet d'exposer des remarques et recherches particulières, souvent dans un ton plutôt voire très exigeant, bref très universitaire et destiné finalement aux seuls intéressés par le sujet abordé. Depuis quatorze ans que je suis cette excellent revue, je n'ai pas dû lire plus d'une douzaine de ces "chantiers de réflexion".
Donc juger la revue dans son ensemble sur la complexité d'un seul de ses articles, c'est un peu dommage. D'autant plus que, plusieurs fois, j'ai pu constater que ces articles étaient faussement compliqués, mais surtout très "torturés", ou mal écrits.
Mais je reconnais qu'il y a aussi d'autres articles de la revue qui de temps en temps sont trop lourds, ou dont le sens et le style s'approchent du n'importe quoi (coucou Eithne O'Neill !).
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Re: Quelle(s) revue(s) ciné aujourd'hui ?
Ah oui ; ce gars est incompréhensible.-Kaonashi Yupa- a écrit : Mais je reconnais qu'il y a aussi d'autres articles de la revue qui de temps en temps sont trop lourds, ou dont le sens et le style s'approchent du n'importe quoi (coucou Eithne O'Neill !).
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Re: Quelle(s) revue(s) ciné aujourd'hui ?
Eithne O'Neill est à ma connaissance une femme.Jeremy Fox a écrit :Ah oui ; ce gars est incompréhensible.-Kaonashi Yupa- a écrit : Mais je reconnais qu'il y a aussi d'autres articles de la revue qui de temps en temps sont trop lourds, ou dont le sens et le style s'approchent du n'importe quoi (coucou Eithne O'Neill !).
Mais je suis d'accord avec vous deux sur son style.
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Re: Quelle(s) revue(s) ciné aujourd'hui ?
Après avoir lu ses textes, on n'est jamais plus avancé quant à la qualité du filmtootpadu a écrit : Eithne O'Neill est à ma connaissance une femme.
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Re: Quelle(s) revue(s) ciné aujourd'hui ?
J'ai beau être justement passé par une fac de ciné, je suis entièrement d'accord avec toi.Frances a écrit : Je ne la juge pas dans son ensemble. Je lis Positif depuis 30 ans avec de grosses interruptions certes mais c'est la seule revue à laquelle je suis relativement fidèle. Seulement je suis parfois agacée par le ton trop universitaire de certains articles dont le sujet m'accroche mais dont la lecture me donne mal à la tête. C'est pareil pour certains livres de cinéma. Un thème alléchant et un abandon en cours de route pour cause de migraine. C'est dommage de s'enfermer dans un langage hermétique destiné aux initiés. A mon avis c'est se priver de bon nombre de lecteurs.
- tenia
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Re: Quelle(s) revue(s) ciné aujourd'hui ?
Retrouvé (je pense) mon édito halluciné : Franck Kausch, n°589, mars 2010 (morceaux choisis) :
Sur des comparaisons de magazines spécialisés :
"Une fois n'est pas coutume, la liste Positif est opposée à celle des Cahiers et de Film comment, comme le classique au moderne, le triomphe du contenu à l'aventure de la forme, le confort replet du conservatisme somnolent à l'audace du bretteur.
On ne discutera pas la confrontation des goûts : s'il n'était question que de cela, le souverain arbitraire de chacun s'imposerait avec la sérénité autiste de l'oukase.perso, ça me tombe des mains ici [...] Bref, on ne défendra pas la liste publiée ici, car elle a l'impératif du fait, et résulte d'un partage de préférences dont l'amplitude dit la vitalité.
On discutera par contre les bases esthétiques qui nous semblent présider à cette évaluation des justes. Car enfin, qui peut encore croire à ces scission de l'engagement artistique entre classique et moderne ? Musil est-il moins moderne que Joyce, parce que chez lui le contenu primerait sur la forme ? Surtout si on définit le moderne comme une idée où "la forme traduit une pensée", car s'il est bien, depuis Nietzsche puis Benjamin ou Deleuze, un réquisit de la modernité en art, et que la forme produit de la pensée, c'est pourquoi elle est l'authentique contenu de l'oeuvre. Isoler la forme comme un habit surajouté et disjoint, cela revient à tirer les films soutenus vers une version prétentieuse et fétichiste d'Art pour l'art, qui n'est rien autre qu'une capitulation devant la négation de l'art (ici l'autocratie publicitaire et la machinerie de l'entertainment). Dans le fond, on mélange ici contemporain et moderniste, slogan fatigué de l'inappétence, dans lequel on prend la surenchère quantitative pour l'évidence d'un nouveau commencement. Le moderne n'est tel que s'il échappe à la volonté de faire jurisprudence et débouche sur l'image d'une monde repensé. Face au spectre d'un cinéma dégagé, désengagé, Positif vote pour un geste plus incarné, où forme et contenu participent d'une même expérience (de Resnais à Wong Kar-wai), où l'utopie n'est que épopée de demain."
Et ça, c'est l'édito. T'ouvres le bouquin, c'est le 1er texte que tu lis, tu te dis "c'est des fous furieux, ces mecs". S'ils n'avaient pas leur réputation, jamais j'aurais lu un truc pareil tant ça parait académique pour l'académique. C'est tarabiscoté comme pas permis, on dirait un mec qui s'écoute parler plus qu'autre chose. En tout cas, ça donne aucune envie de lire la suite.
Sur des comparaisons de magazines spécialisés :
"Une fois n'est pas coutume, la liste Positif est opposée à celle des Cahiers et de Film comment, comme le classique au moderne, le triomphe du contenu à l'aventure de la forme, le confort replet du conservatisme somnolent à l'audace du bretteur.
On ne discutera pas la confrontation des goûts : s'il n'était question que de cela, le souverain arbitraire de chacun s'imposerait avec la sérénité autiste de l'oukase.perso, ça me tombe des mains ici [...] Bref, on ne défendra pas la liste publiée ici, car elle a l'impératif du fait, et résulte d'un partage de préférences dont l'amplitude dit la vitalité.
On discutera par contre les bases esthétiques qui nous semblent présider à cette évaluation des justes. Car enfin, qui peut encore croire à ces scission de l'engagement artistique entre classique et moderne ? Musil est-il moins moderne que Joyce, parce que chez lui le contenu primerait sur la forme ? Surtout si on définit le moderne comme une idée où "la forme traduit une pensée", car s'il est bien, depuis Nietzsche puis Benjamin ou Deleuze, un réquisit de la modernité en art, et que la forme produit de la pensée, c'est pourquoi elle est l'authentique contenu de l'oeuvre. Isoler la forme comme un habit surajouté et disjoint, cela revient à tirer les films soutenus vers une version prétentieuse et fétichiste d'Art pour l'art, qui n'est rien autre qu'une capitulation devant la négation de l'art (ici l'autocratie publicitaire et la machinerie de l'entertainment). Dans le fond, on mélange ici contemporain et moderniste, slogan fatigué de l'inappétence, dans lequel on prend la surenchère quantitative pour l'évidence d'un nouveau commencement. Le moderne n'est tel que s'il échappe à la volonté de faire jurisprudence et débouche sur l'image d'une monde repensé. Face au spectre d'un cinéma dégagé, désengagé, Positif vote pour un geste plus incarné, où forme et contenu participent d'une même expérience (de Resnais à Wong Kar-wai), où l'utopie n'est que épopée de demain."
Et ça, c'est l'édito. T'ouvres le bouquin, c'est le 1er texte que tu lis, tu te dis "c'est des fous furieux, ces mecs". S'ils n'avaient pas leur réputation, jamais j'aurais lu un truc pareil tant ça parait académique pour l'académique. C'est tarabiscoté comme pas permis, on dirait un mec qui s'écoute parler plus qu'autre chose. En tout cas, ça donne aucune envie de lire la suite.
Dernière modification par tenia le 4 juil. 13, 07:46, modifié 7 fois.
- Frances
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Re: Quelle(s) revue(s) ciné aujourd'hui ?
Il est gratiné celui-là, tenia
Tout à fait insupportable et prétentieux. Le pire c'est qu'on n'a même pas envie de faire l'effort de le lire.
Tout à fait insupportable et prétentieux. Le pire c'est qu'on n'a même pas envie de faire l'effort de le lire.
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Re: Quelle(s) revue(s) ciné aujourd'hui ?
M'a filé limite mal au crâne cet édito.
Doit aimer faire des choses au derrière des mouches l'auteur...
Doit aimer faire des choses au derrière des mouches l'auteur...
Le cinéma : "Il est probable que cette marotte disparaîtra dans les prochaines années."
Extrait d'un article paru dans The Independent (1910)
http://www.notrecinema.com/
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Re: Quelle(s) revue(s) ciné aujourd'hui ?
On dirait que vous n'êtes jamais allé sur les topics sur Malick...
Meilleur topic de l'univers
https://www.dvdclassik.com/forum/viewto ... 13&t=39694
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Re: Quelle(s) revue(s) ciné aujourd'hui ?
Effectivement, le style est vraiment épouvantable. Malheureusement, cette tendance existe aussi chez les Anglo-saxons. Il faut que je vous cite un extrait d'un bouquin sur Pierre Batcheff, acteur du cinéma muet. C'est assez croquignolet dans le style ampoulé:
Pas besoin de traduction pour voir le jargon universitaire....We have argued that, as was the case with Valentino, the combination of the masculine and the feminine
in Batcheff should not be construed as the uneasy splicing of two antipodes, but an indeterminate and
often perplexing fluidity, ungraspable and unlocatable because of what we have called Batcheff's 'vacancy'.
- tenia
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Re: Quelle(s) revue(s) ciné aujourd'hui ?
Le pire, c'est que tu comprends ce qu'il veut dire, mais c'est complètement tarabiscoté. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué...
J'ai rien contre le bon mot, mais là, c'est contre productif. Faut que certains écrivains se souviennent qu'à la base, ils sont censés communiquer des idées, en expliquer d'autres, et au final motiver une certaine curiosité.
Là, j'ai pas du tout envie de lire le bouquin, et pas franchement envie de m'intéresser à Batcheff.
J'ai rien contre le bon mot, mais là, c'est contre productif. Faut que certains écrivains se souviennent qu'à la base, ils sont censés communiquer des idées, en expliquer d'autres, et au final motiver une certaine curiosité.
Là, j'ai pas du tout envie de lire le bouquin, et pas franchement envie de m'intéresser à Batcheff.
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- Machino
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Re: Quelle(s) revue(s) ciné aujourd'hui ?
Bah oui je l'ai toujours dit. Le talent c'est exprimer des choses compliquées simplement, pas l'inverse. Ce qui est le problème de beaucoup de plumes qui aiment se regarder écrire. Sur le net ou dans la presse c'est la même chanson. Rares sont ceux qui savent en peu de mots donner envie et ne parler que de l'oeuvre. Comme disait Oscar Wilde, repris par The Smiths et Nikita:
“I am sick to death of cleverness. Everybody is clever nowadays. You can't go anywhere without meeting clever people. The thing has become an absolute public nuisance. I wish to goodness we had a few fools left."
Heureusement ici il y a des idiots du village comme juju ou moi pour faire briller les étoiles.
“I am sick to death of cleverness. Everybody is clever nowadays. You can't go anywhere without meeting clever people. The thing has become an absolute public nuisance. I wish to goodness we had a few fools left."
Heureusement ici il y a des idiots du village comme juju ou moi pour faire briller les étoiles.
Tout le reste est dérisoire.
- Ann Harding
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Re: Quelle(s) revue(s) ciné aujourd'hui ?
Surtout qu'il y a plus de 300 pages de ce même verbiage....tenia a écrit :Le pire, c'est que tu comprends ce qu'il veut dire, mais c'est complètement tarabiscoté. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué...
J'ai rien contre le bon mot, mais là, c'est contre productif. Faut que certains écrivains se souviennent qu'à la base, ils sont censés communiquer des idées, en expliquer d'autres, et au final motiver une certaine curiosité.
Là, j'ai pas du tout envie de lire le bouquin, et pas franchement envie de m'intéresser à Batcheff.
Dernière modification par Ann Harding le 4 juil. 13, 17:16, modifié 1 fois.