Ça fleure bon le bide bien gros, bien gras... et bien bruyant !
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_____________________________________________LE TOPIC
__Sale, méchant, fielleux, thrash, violent - j'en passe et des meilleurs - tous ces adjectifs correspondent tout à fait à ce groupe qui est un petit peu, avec son grand frère Metallica, les Caïn et Abel de l'histoire du hard rock. Un peu plus d'un an et demi après le split définitif du groupe, petit retour sur un des chouchous de ma discothèque à moi.
__Soyons schématiques et réducteurs comme d'habitude, et disons que Megadeth c'est avant tout son frontman, chanteur/guitariste (et plutôt guitariste que chanteur d'ailleurs) : Dave Mustaine.
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_______________Dave MUSTAINE
__C'est dans le creuset de cette forge du diable qu'est la Bay Area (Californie) qu'un batteur d'origine danoise, fan de la New Wave Of British Heavy Metal - Lars Ulrich - et un chanteur californien pur jus en pleine crise de foi et d'adolescence - James Hetfield -, fondent au début de l'année 1982 l'un groupe de "métal hurlant" qui, avec une poignée d'autres (Anthrax, Slayer...), allaient ruer très fort dans les brancards. Ladies and gentlemen please welcome... \MetallicA/ !
__Peu de temps après, notre sympathique duo américano-danois étoffe leur line-up en y adjoignant un petit guitariste rouquin et maigrelet, répondant au doux nom de, je vous le donne en mille, Dave Mustaine. Cependant, après un peu plus d'un an passé dans les santiag' d'un des four horsemen, Mustaine finit par se faire éjecter pour diverses raisons en avril 83 ; c'est Kirk Hammett qui prendra sa place.
__Il part donc faire cavalier seul, et dans la foulée, il monte Megadeth avec, entre autres, celui qui lui restera fidèle jusqu'au bout : son bassiste David Ellefson. À noter également que le premier line-up compte dans ses rangs un hôte de renom : Kerry King, le guitariste de Slayer, qui retournera auprès de ses petits camarades de jeu après la première tournée. Mustaine débauche Chris Poland pour le remplacer courant 84,
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_______________Chris POLAND
_____and the rest... is history !
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_______________1985 : KILLING IS MY BUSINESS...
_____________________AND BUSINESS IS GOOD !
__Peut-être l'un des albums que j'aime le moins. Killing Is My Business... présente pour moi les mêmes défauts que le premier album de Metallica, Kill 'Em All : trop brouillon, tant au niveau des compositions et de leur interprétation (qui, bien que virtuoses, partent dans tous les sens et sont au final assez indigestes) que de la production (la batterie occupe tout l'espace à un tel point qu'on n'en entend plus les guitares par moments). Mais bon, passées ces quelques erreurs de jeunesse, l'album réserve tout de même quelques bon moments tels que son intro (Last Rites), ainsi que les titres Chosen Ones ou Looking Down The Cross.
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_______________1986 : PEACE SELLS...
_____________________BUT WHO'S BUYING ?
__On prend les mêmes et on recommence ! Même si on n'y est pas encore tout à fait, on s'en rapproche. En effet, si l'album commence très fort avec des titres comme le tonitruant Wake Up Dead ou le subversif Peace Sells, on retrouve dans les morceaux suivants les mêmes travers que dans son prédécesseur (absence de lignes vocales et mélodies bordéliques entre autres). L'album se rattrape cependant in extremis avec un bon album closer - My Last Words - ainsi qu'une production de bien meilleure facture qui affirme le son "sec" et "abrasif" du groupe, le tout servi par des paroles qui ont parfois oublié d'être bêtes, mais jamais d'être méchantes !
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_______________1988 : SO FAR, SO GOOD...
_____________________SO WHAT !
__Exit Chris Poland. Welcome Jeff Young, guitariste "de transition" à l'image de cet album, plus homogène que son prédécesseur, quoique encore imparfait. De l'impeccable instrumental Into The Lungs Of Hell à l'émouvant In My Darkest Hour en passant par le "speedé" 502 le bileux Liar ou le virulent Hook In Mouth, quelques fausses notes (comme la reprise ratée d'Anarchy In The U.K. des Sex Pistols par exemple) ainsi qu'une production un peu plate, un léger manque d'inspiration et une pochette bien moins réussie que celle de Peace Sells... viennent quelque peu plomber l'ambiance. Un album correct, même s'il est dépourvu de réel titre "fort".
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_______________1990 : RUST IN PEACE
__Après un passage en cure de désintoxication, Mustaine revient avec un nouveau line-up (intégrant Marty Friedman à la guitare et Nick Menza à la batterie), ainsi qu'un nouvel album, qui rentre directement dans le trio de tête de mes albums préférés (à quelle place, ça dépend des jours) ! Malgré un début que je trouve un peu poussif (Holy Wars, Take No Prisoners, Five Magics, Poison Was The Cure), la seconde moitié de l'album - l'enchaînement Lucretia/Tornado Of Souls/Dawn Patrol/Rust In Peace..., sa rage et son nihilisme absolu ainsi que ses moindres notes aiguisées comme des lames de rasoir - tient purement et simplement du génie !
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_______________Marty FRIEDMAN _____________Nick MENZA
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_______________1992 : COUNTDOWN TO EXTINCTION
__S'il est possible de tracer des parallèles à l'infini entre les deux groupes, on peut légitimement arguer que Countdown To Extinction est à Megadeth ce que le "black album" a été à Metallica. Sorti un peu moins d'un an après son grand frère, cet album voit l'arrivée aux manettes de Max Norman (producteur entre autres d'Ozzy Osbourne et de Savatage) : leur "Bob Rock à eux". Un son plus lisse, certes, mais également plus travaillé, ainsi que des compositions moins digressives servent ce disque réussi de bout en bout, du drumblast d'entrée façon Painkiller de Skin O' My Teeth au magnifique solo final d'Ashes In Your Mouth.
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_______________1994 : YOUTHANASIA
__Prolongement logique de Countdown To Extinction, Youthanasia en conserve toutes les qualités techniques, mais l'effet de surprise en moins et un classicisme appuyé dans l'écriture en plus. Si l'album peut sembler monotone et pataud au premier abord, il révèle, lorsqu'on l'ausculte plus attentivement, un réelle richesse, notamment au niveau de la rythmique et (Menza réalise des merveilles derrière ses fûts) ainsi qu'un travail de sculpture du son assez impressionnant (co-signé Max Norman encore une fois). De ce bloc d'une cohérence et d'une homogénéité rare émergent quelques titres : Addicted To Chaos, I Thought I Knew It All, Victory.
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_______________1995 : HIDDEN TREASURES
__Compilation de faces B, de reprises et de titres tirés de diverses bandes originales de films (du prestigieux Last Action Hero au nettement moins class' Super Mario Bros.). Si certains morceaux marchent bien, comme les reprises de Black Sabbath et d'Alice Cooper, Paranoid et No More Mr. Nice Guy, ou encore Angry Again, l'ensemble ne présente qu'un intérêt limité pour le non fanatique de hard rock (et éventuellement "cinéphile").
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_______________1997 : CRYPTIC WRITINGS
__J'adore ce disque ! Œuvre d'une perfection formelle totale parfois très éloignée, certes, des origines musicales du groupe, mais qui témoigne - à mon avis - d'une réelle volonté d'évolution. Il faut quand même être honnête, Mustaine vivant et en bonne santé derrière un micro, avec la voix qu'il a, Megadeth ne serait jamais devenu un groupe "commercial" (au sens stupide du terme). Si vous en voulez la preuve, faites écouter un titre comme Mastermind ou The Disintegrators à une personne normalement constituée, vous verrez le résultat. Un album qui s'écoute tout seul. Mentions spéciales à Have Cool, Will Travel et She-Wolf.
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_______________1999 : RISK
__Avec cet album, Megadeth repousse les limites de son evilution encore un peu plus (un peu trop ?) loin. Alors, c'est sûr, le résultat n'est pas parfait, loin de là. Mustaine reconnaît lui-même avoir commis une erreur au niveau du mixage en remisant les guitares au fond à gauche. Mais bon, la plupart des chansons, si on fait abstraction (je sais, c'est dur) de ce "détail", restent d'un niveau correct, et renouent même par moments avec un certain état d'esprit très eighties. Prince Of Darkness, The Doctor Is Calling, ainsi que le diptyque final Time - The Beginning/The End sont tous tout de même chargé d'une indéniable force.
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_______________2001 : THE WORLD NEEDS A HERO
__Après le depart de Nick Menza sur Risk, c'est au tour de Marty Friedman de ficher le camp, pour être remplacé par un (talentueux) requin de studio : Al Pitrelli. Mustaine revient à un son beaucoup plus brut. Il se permet même un petit pied de nez à la chanson Hangar 18 en lui offrant une séquelle, logiquement intitulée Return To The Hangar. Si cette volonté de "revenir en arrière" est louable, dans un certain sens, elle prend cependant la forme d’un patchwork de vieux morceaux réchauffés (de Sweating Bullets à Am I Evil ? de Diamond Head). Dernier album studio du groupe, il m'est impossible de l'écouter sans un léger pincement au cœur.
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_______________Al PITRELLI
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_______________2002 : RUDE AWAKENING
__Un album live brut de décoffrage, issu d'une tournée à la fin de laquelle Mustaine, atteint d'une infection nerveuse, annonce le split du groupe en avril 2002. Un live imparfait, du à la voix de Mustaine qui part sévèrement en sucette en de nombreuses occasions, ainsi qu'au mixage à plat du matériel, mais qui lui confère un côté "vrai" plutôt agréable, compte tenu du groupe dont il s'agit. Ajoutée à cela, une setlist du feu de dieu et une approche bien thrash de tous les morceaux font de cet album un baroud d'honneur tout à fait respectable. Et non, je ne dirais rien de cette arnaque manifeste qu’est Still Alive… And Well ?
__Et bien, me voilà au bout de mon petit délire rétrospecif sur l'un de mes groupes préférés. Que me reste-t-il à dire à ce sujet ? Plein de choses (et oui, aussi étonnant que cela puisse parraître, je me suis "restreint" ici). Je ne me fais pas d'illusion quant au devenir de ce topic, qui va bientôt aller rejoindre les poissons au fond de l'océan, mais bon, au moins, je l'aurais fait !
même si je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi. 
