Rien de bien révolutionnaire sous le ciel plombé de la Perfide Albion, mais comme dans tout bon cocktail le dosage compte autant que les ingrédients.
Où l'on réunit deux caractères opposés, Kate Ashurst (la brune) et Emma Scribbins (la blonde), l'une est méthodique et obstinée, l'autre instinctive et désordonnée; l'une en apparence coincée, l'autre abonnée aux boulets d'un soir; les deux, officiers de police devisant sur leur célibat et les hommes entre les interrogatoires qui ponctuent leurs enquêtes criminelles.
Autre activité principale, fantasmer sur leur supérieur.
A la différence des polars urbains qui foisonnent sur les écrans, grands ou petits, Ash & Scribs se déroule dans la paisible banlieue imaginaire de Middleford (titre original: Murder in Suburbia). Chaque nouvelle investigation lève le voile sur l'envers du décors, et les deux héroïnes ne s'embarrassent guère des précautions d'usage pour gratter le vernis des convenances et d'une hypocrisie bien comprise.
Le tout est pimenté par les piques que s'échangent continuellement les deux protagonistes.
Comme on le devine, ce programme doit beaucoup à ses deux interprètes vedettes, Caroline Katz (Ash) et Liza Faulkner (Scribs), deux habituées des productions télévisées outre-Manche, dont l'allant et le tempérament font merveille.
La série est diffusée par M6 (le mardi soir), mais je préfère attirer l’attention sur la diffusion en version multilingue que propose Paris Première le mercredi à 20h50, craignant que beaucoup de son charme ne s’évapore avec le doublage.
