J'ai assisté à la création mondiale de cet ouvrage lyrique de Param Vir à l'opéra National du Rhin. Le travail est suffisamment intéressant pour que l'on salue une nouvele fois le caractère bine vivant de la musique contemporaine. Le livret est quelque part singulier puisqu'il s'inscrit dans la Grêce Antique et s'intéresse aux amours des divinités à demi irresonsables avec les mortel(le)s. Toute la thématique s'inscrit donc autour de thèmes aussi éternellement préoccupants que le désir de connaître ses origines, l'amour parental et filial, le besoin de légitimié...La surprise tient au traitement de ce thème qui n'est guère tragique. A un premier acte annoçant tous les crimes (mère tuant son enfant et son époux, telle une moderne Médée) succède un second qui s'avère être un bref et souriant épilogue plutôt qu'une gigantesque catharsis. Nulle trace de Sophocle et d'assassinat contre nature ici.
Mais tout ceci ne préjuge en rien de l'indéniable sens lyrique du compositeur qui sait fort bien dessiner des portraits psychologiques pour ses personnages. Les premiers instants de l'opéra font songer à Britten mais l'on se rend compte que ce n'est qu'une impression provenant de l'association totale du nom de ce dernier avec l'opéra anglophone. Il s'agit en définitive d'une musiqe sincère et efficace, ne provoquant aucunement l'agacement suscité par les tics de la musique contemporaine. Recommandé.
Ion
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Ion
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Caramba, encore raté.