Episode 2x10 : "Pegasus" (Extended version).
Le coffret "2.5" contient le dernier épisode de mi-saison avec son cliffhanger insoutenable, dans sa version longue. C'est une excellente initiative pour se remettre dans le bain.
L'épisode s'ouvre sur une note d'espoir et progressivement vire au cauchemar,
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- à mesure que l'on découvre le pouvoir despotique de Cain, représentation du danger des militaires laissés seuls sans le chaperonnage d'un pouvoir civil... on se retrouve à deux doigts d'une guerre fratricide, d'une guerre civile.
Voilà qui ferait presque écho à du Romero avec ses humains finalement plus dangereux pour eux-mêmes que les morts-vivants, instruments de leur propre destruction. La version courte de l'épisode mettait surtout l'accent sur ce glissement progressif de la joie vers l'horreur, avec une situation se dégradant lentement mais sûrement. La version longue quant à elle est plus directe sur la menace
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- que représentent les gens du Pegasus et son impitoyable dirigeante,
laissant une ambiance plus pesante, encore plus morbide tout au long de l'épisode...
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- il me semble bien que la scène de tentative d'aggression sexuelle sur Sharon "Boomer" Valerii se transforme ici véritablement en viol consommé (le montage semble plus long et il n'y a pas de doute qu'il y ait des "coups de reins"),
il faudrait que je vérifie mais j'ai l'impression d'une violence plus marquée et plus crue encore que dans la version courte (l'odeur nauséabonde dans la cellule de Gina
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- , torturée et violée hors champ,
paraît plus prégnante). Ici et là, des scènes sont plus longues, plus explicatives, rendant les liens plus logiques même si le montage originel était pourtant très efficace.
2x11 et
2x12 :
"Resurrection Ship", Part 1 et 2.
On s'attend à un bain de sang, la tension est à son paroxysme, la situation peut dégénérer à n'importe quel moment et chaque camp s'intimide, se provoque...
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- manoeuvres aériennes (ou plutôt spatiales) menaçantes des Vipers, au bord de l'accrochage. On sent que c'est quand même mal engagé pour le BSG-75, deux fois plus petit que Pegasus, moins moderne, avec surtout des escadrons de vieux Vipers Mark II. Finalement la guerre n'aura pas lieu, ou du moins elle sera reportée, et Starbuck vient débloquer la situation en apportant des clichés du mystérieux vaisseau cylon... celle-ci se retrouve promue CAG du Pegasus.
En coulisses, une tragédie antique se construit... ça conspire dans l'ombre,
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- les deux leaders militaires fomentent l'assassinat de l'adversaire d'en-face. Kara quant à elle se rapproche de plus en plus de Cain, avec qui elle partage certaines vues... elle hérite pourtant de la douloureuse charge de supprimer l'amirale.
La réaction dépressive de Lee Adama est somme toute logique, il est souvent allé dans le sens de la présidente ou en appuyant des décisions qu'il croyait légitimes...
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- lorsqu'il apprend que même Roslin soutient la liquidation de Cain (voire carrément être à l'origine de l'idée elle-même),
c'est tout un monde qui s'écroule à ses yeux (consciemment ou non) quelque part, il perd foi en ce qu'il croyait juste,
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- et va jusqu'à perdre l'envie de vivre.
C'est donc dans le regard d'un Apollo désabusé ou plutôt "décompensé" que l'on suit la passe d'armes finale, initiée sur les furieux coups des taikos du "Prelude to war" de McCreary, et qui se termine par un gracieux et mélancolique balai pyrotechnique accompagné de violons sur un ton appaisé.
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- Les cylons sont décimés et on a presque pitié pour eux quand leur "resurrection ship" (et les corps humanoïdes qu'il contient) est anéanti.
Non seulement c'est impressionant, mais en plus... c'est beau, c'est tout simplement magnifique. Je ne suis pourtant pas fan des techniques d'animation tridimentionnelle. Le budget en SFX a dû être utilisé généreusement, ces séquences sont un régal pour les yeux et le Home Cine crache gentiment ses déflagrations.