Richard Brooks (1912-1992)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Watkinssien
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Re: Votre Top Richard Brooks

Message par Watkinssien »

Chez Brooks, il y a beaucoup de bons films mais ceux que je préfère et qui me touchent particulièrement sont La dernière chasse (1958) et Elmer Gantry (1960) !
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O'Malley
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Re: Re:

Message par O'Malley »

Jeremy Fox a écrit :
Nestor Almendros a écrit : J'ai confondu, en fait. :oops: Les coupables sont, en fait, O'Malley et Bogart :mrgreen:
On peut les siffler :mrgreen:

néanmoins tu dis n'avoir pas detesté :mrgreen:

quant à mon avis, il est plutôt positif sans être si enthousiaste que ça.
"La dernière fois que j'ai vu Paris: Joli mélodrame bénéficiant d'une réalisation soignée de Richard Brooks ou décidemment Van Johnson se révèle un excellent acteur, injustement oublié aujourd'hui... Roger Moore fait ses débuts au cinéma dans ce film."
:wink:
Fatalitas
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Re: Votre Top Richard Brooks

Message par Fatalitas »

Dollars sort en zone 1 le 23 septembre, edité par Sony, amazon annonce des stf :wink:
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rosebud
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Re: Votre Top Richard Brooks

Message par rosebud »

Elmer Gantry , De Sang Froid , La Chatte sur un Toit Brûlant , mais aussi A La Recherche de Mr Goodbar pour Diane Keaton , exceptionnelle .
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Major Dundee
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Re: Votre Top Richard Brooks

Message par Major Dundee »

Mon top 5

1 Blackboard jungle (1955)
2 The cat on a hot tin roof (1958)
3 The last hunt (1956)
4 Something of value (1957)
5 The professionals (1966)

Je me suis limité à 5 mais j'aime tous les films de Brooks.
Il n'y a que "Flame and the flesh" que je n'ai jamais vu.
Je crois que cela a été dit mais j'enfonce le clou, le bouquin de Patrick Brion sur Richard Brooks (Editions du Chêne) est superbe. Il était soldé 100 balles (15 de nos euros) il y a quelques années chez Joseph Gibert et j'en avais pris deux ou trois pour faire des cadeaux.
Charles Boyer (faisant la cour) à Michèle Morgan dans Maxime.

- Ah, si j'avais trente ans de moins !
- J'aurais cinq ans... Ce serait du joli !


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Re: Votre Top Richard Brooks

Message par Droudrou »

Brooks ? Aussi difficile que définir Borman ! Même quand l'un et l'autre ratent un film, c'est encore excellent ! Il y a toujours une part qui ne laisse pas insensible ! Je suis en train de revoir "Les Professionnels"... juste après avoir revu "The wild butch" et avoir lu une critique les concernant ! Désolé, ils sont à l'opposé l'un de l'autre et ne sauraient être comparés...
John Wayne : "la plus grande histoire jamais contée" - It was true ! This man was really the son of God !...
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AtCloseRange
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Re: Notez les films naphtas de décembre 2008

Message par AtCloseRange »

The Happy Ending - Richard Brooks
Cette histoire peut paraître un peu datée mais il y a deux bonnes raisons de regarder cette rareté dans la filmo de Richard Brooks: la prestation impliquée de Jean Simmons et la photo sublime de Conrad Hall (et la copie présentée par Patrick Brion est magnifique).
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Re: Notez les films naphtas de décembre 2008

Message par Grimmy »

AtCloseRange a écrit :The Happy Ending - Richard Brooks
Cette histoire peut paraître un peu datée mais il y a deux bonnes raisons de regarder cette rareté dans la filmo de Richard Brooks: la prestation impliquée de Jean Simmons et la photo sublime de Conrad Hall (et la copie présentée par Patrick Brion est magnifique).
J'ai eu la super flemme de l'enregistrer et maintenant je regrette. Savez-vous si ce film est dispo en zone 1 avec stf et 16/9e ?
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AtCloseRange
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Re: Notez les films naphtas de décembre 2008

Message par AtCloseRange »

Grimmy a écrit :
AtCloseRange a écrit :The Happy Ending - Richard Brooks
Cette histoire peut paraître un peu datée mais il y a deux bonnes raisons de regarder cette rareté dans la filmo de Richard Brooks: la prestation impliquée de Jean Simmons et la photo sublime de Conrad Hall (et la copie présentée par Patrick Brion est magnifique).
J'ai eu la super flemme de l'enregistrer et maintenant je regrette. Savez-vous si ce film est dispo en zone 1 avec stf et 16/9e ?
J'ai aussi un peu hésité mais les premières images de Conrad Hall m'ont poussé à essayer.
Le film est inédit en DVD et c'est vraiment surprenant compte-tenu de la qualité de l'image proposée hier.
A moins qu'il ne soit en prévision...
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Eusebio Cafarelli
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Re: Notez les films naphtas de décembre 2008

Message par Eusebio Cafarelli »

AtCloseRange a écrit :
Grimmy a écrit :
J'ai eu la super flemme de l'enregistrer et maintenant je regrette. Savez-vous si ce film est dispo en zone 1 avec stf et 16/9e ?
J'ai aussi un peu hésité mais les premières images de Conrad Hall m'ont poussé à essayer.
Le film est inédit en DVD et c'est vraiment surprenant compte-tenu de la qualité de l'image proposée hier.
A moins qu'il ne soit en prévision...
Je l'ai enregistré, j'allais l'effacer (besoin d'une K7) mais, après avoir juste regardé le générique (superbe BO jazz de Michel Legrand) et un peu le début, je l'ai soigneusement mis de côté, parce que ça a l'air vraiment très bon.
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Re: Richard Brooks (1912-1992)

Message par Nestor Almendros »

Posté par Majordome le 29 avril 2004

Doux oiseau de jeunesse (Sweet bird of youth - R. Brooks - 1962)
Il n'est pas toujours facile d'adapter Tenessee Williams, mais plusieurs grands noms nous ont réussi des films à l'atmosphère sulfureuse et à la psychologie passionnante. Ici, ce n'est vraiment pas le cas. Adaptation verbeuse tout d'abord, puisque Brooks ne semble pas avoir réussi à se défaire des longs monologues du récit. Le jeu des acteurs ensuite: on passe d'un jeu éteint et sans passion lors de moments tendus à des crises d'hystérie incompréhensibles sensées générer de la tension alors qu'elles ne font que faire retomber le soufflé pour manque de crédibilité. Le film se noie dans les circonvolutions d'un scénario inutilement inextricable et s'emmèle les pédales dans des flash-blacks absolument pas judicieux. On s'ennuie ferme par moment, et tout çà respire l'artificialité, l'effet de jambe inutile, le numéro d'acteur calculé. Bref, tous les défauts d'un mauvais théatre filmé, s'achevant dans le ridicule le plus complet.
Un ratage total, à mon avis. Sur un sujet présentant de nombreuses similarités (le retour non souhaité du 'fils prodigue'), on ne peut s'empécher la comparaison (défavorable pour le film de brooks) avec cette réussite totale qu'est Comme un torrent, le film de Minnelli.


Posté le 27 juin 2007
Max Schreck a écrit :Image
Cat on a hot tin roof (La Chatte sur un toît brûlant), Brooks, 1958
Réalisé la même année, ce film semble un peu souffrir des mêmes symptômes. Produit peut-être trop tôt, ou trop timidement adapté. Brooks fait des pieds et des mains pour traiter un sujet carrément graveleux sans non plus oser aller trop loin. Les « bull...! » éructés par Big Daddy pour ne pas dire « bullshit » m'ont paru d'une consternante hypocrisie, et la scène où Maggie retire ses bas en contre-plongée m'a semblée assez gratuite. Du coup, on ne comprend plus rien des réactions de personnages, qui semblent alors suivre un peu artificiellement les différentes étapes programmées par le scénario. J'en retiendrais donc, et c'est loin d'être insignifiant, la beauté révoltante de Liz Taylor. Et je suis bien d'accord avec cette citation de Brooks rapportée par Erick dans sa chronique :

« ...au cinéma, vous voyez un homme à l’écran qui passe son temps à dire qu’il n’a pas envie de coucher avec Elisabeth Taylor, alors le public commencera à siffler. Ils ne peuvent s’identifier avec le héros parce qu’eux ont envie de coucher avec Elisabeth Taylor. » (ceci est vrai :lol: )
joe-ernst a écrit :Il faut garder à l'esprit que les années 50 dans le cinéma américain sont parmi les pires en matière de censure et de conformisme et les scénaristes notamment devaient donc rivaliser d'ingéniosité pour faire comprendre les choses sans les nommer. Si dans la pièce de Tennessee Williams, le personnage incarné par Paul Newman est clairement gay, il était impossible de le dire au cinéma. On a donc préféré le faire passer pour un impuissant...

Cela dit, je trouve que cela ne retire pas vraiment de l'intérêt au film et les années 50 me sont chères de par les nombreuses lectures et les nombreux sous-entendus que l'on peut trouver aux films de cette décennie... :wink:
Ballin Mundson a écrit :Sur ce sujet, il ne me semble pas que la pièce soit tellement plus explicite que le film.
"Un film n'est pas une envie de faire pipi" (Cinéphage, août 2021)
Nestor Almendros
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Re: Richard Brooks (1912-1992)

Message par Nestor Almendros »

THE HAPPY ENDING (Cinéma de Minuit)

Enfin vu. Je plussoie sur la qualité du master qui rend plus que justice à la photo de Conrad Hall.

Le film peut finir par lasser mais j'y ai quand même trouvé de bonnes choses. Notamment un tableau totalement désenchanté du mariage, de la place de la femme, du mal être dans une société consumériste où l'apparence quotidienne masque des maux plus profonds. La description tend parfois à la caricature, tellement le réalisateur appuie sur les détails, mais l'originalité du propos et la férocité du ton compensent largement ces faiblesses.
C'est d'autant plus surprenant de voir ce genre de thématiques surgir d'un pays plutôt conservateur sur ces questions, je trouve, où les codes familiaux sont si portées aux nues, par la religion notamment.

Le film m'a rappelé L'ARRANGEMENT de Kazan avec lequel THE HAPPY ENDING a quelques thèmes communs.

Et puis il y a le charme de Jean Simmons, très émouvante, qui porte le film.
"Un film n'est pas une envie de faire pipi" (Cinéphage, août 2021)
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AtCloseRange
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Re: Notez les films naphtas de décembre 2008

Message par AtCloseRange »

Eusebio Cafarelli a écrit :
AtCloseRange a écrit :J'ai aussi un peu hésité mais les premières images de Conrad Hall m'ont poussé à essayer.
Le film est inédit en DVD et c'est vraiment surprenant compte-tenu de la qualité de l'image proposée hier.
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A propos de cette BO de Michel Legrand, on y réentend quelques notes de son thème pour l'Affaire Thomas Crown.
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Phnom&Penh
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Re: Richard Brooks (1912-1992)

Message par Phnom&Penh »

The Last Time I saw Paris – La dernière fois que j’ai vu Paris (1954) et les mystères d’un grand scénario.
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Sur ce mélodrame, Richard Brooks fait peut-être une mise en scène encore timide, bien que très bien construite. Le film dispose d’une belle distribution avec Elizabeth Taylor, Van Johnson, Walter Pidgeon et Donna Reed, sans oublier un très amusant Roger Moore débutant, dans le rôle d’un joueur de tennis / gigolo bien musclé.

Mais c’est surtout la qualité du scénario qui m’a bluffé. Le film est connu pour être inspiré de Babylon revisited de F. Scott Fitzgerald. Soyons clairs, il ne s’agit absolument pas d’une adaptation fidèle dans l’intrigue, et encore moins dans l’esprit, du livre de Fitzgerald. La sécheresse, la profonde mélancolie, la tristesse pour être simple, de l’auteur ne sont absolument pas rendu dans le film. Il s’agit d’un pur mélo avec ses moments durs, mais aussi une légèreté de comédie, et, bien sûr, un happy end, alors que le livre se termine tristement et d’autant plus tristement qu’il est en grande partie inspiré de la propre histoire de l’auteur.

Mais c’est justement la façon dont on devine très bien l’influence de Fitzgerald, qui donne un poids certain à l’œuvre, dans une fiction typiquement hollywoodienne années 50, qui est impressionnante, tant elle indique la maestria professionnelle avec laquelle le scénariste a utilisé une œuvre forte pour en tirer le scénario d’un film au bout du compte bien différent de la nouvelle, tout en sachant conserver l’esprit de l’auteur, même édulcoré.
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Bref, je ne recommande pas le film aux amateurs inconditionnels de Fitzgerald, mais les amateurs de bons mélos appréciant la littérature de qualité et les films bien construits devraient s’y retrouver.

Ayant été impressionné, j’ai vérifié qui était le scénariste pour découvrir qu’il s’agissait du dernier scénario écrit en commun par les deux frères jumeaux Julius et Philip Epstein (Philip est décédé prématurément en 1952), les scénaristes de Casablanca, rien de moins.
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Julius et Philip Epstein
Ci-dessous, un lien vers une bio et filmographie des deux jumeaux :

Film Reference, Julius et Philip Epstein

Après ça, un hasard m’a amené à découvrir un détail assez amusant. Le film est connu pour être une adaptation de Babylon Revisited de Fitzgerald. Mais il est aussi bourré de nombreux petits détails sur la vie parisienne (certes, traitée à l’ "américaine" comme dans bien d’autres films de l’époque), qui en font un très charmant film sur Paris vu par des américains, et dans un esprit, cette fois, pas du tout fitzgéraldien. Le film se déroule d’ailleurs sur une période de temps qui commence à la Libération en 1944, mais je trouvais qu’il y avait vraiment l’esprit du Paris est une fête d’Hemingway, où il raconte son Paris des années 20 et 30.

En tombant par hasard sur la fiche du film sur le site de la Cinémathèque Française, je lis comme "auteur de l’œuvre originale", certes Fitzgerald pour Babylon Revisited, mais aussi…Elliot Paul pour The Last Time I saw Paris. Je me renseigne un peu sur l’auteur, dont voici, pour ceux que ça intéresse, un lien vers un site avec de nombreux articles sur l’écrivain et son œuvre :

Elliot Paul, par Arnold Goldman

Là, je tombe sur quelque chose d’assez mystérieux. L’auteur, Elliot Paul, est un journaliste – écrivain américain ayant fait la Première Guerre Mondiale, puis étant resté en France jusqu’en 1942. Ceux qui connaissent le film conviendront que cela rappelle assez bien le héros du film, Van Johnson / Charles Wills, d’autant que le héros du roman de Fitzgerald est assez différent du héros du film.

Je tombe cependant, sans obtenir de résumé, sur de nombreux avertissements au sujet du livre d’Elliot Paul, The Last Time I saw Paris, indiquant qu’il n’a rien à voir avec le film de Richard Brooks. Mystère donc, y-a-t-il une erreur sur le site de la Cinémathèque ou pas ?

Je tombe enfin sur un résumé du livre d’Elliot Paul, indiquant que ce livre est un portrait de plusieurs personnages de la "Rue de la Huchette", à Paris, de la fin des années vingt au début de l’occupation allemande. Il faut bien reconnaître que cela n’a, pour le coup, plus grand-chose à voir avec le film.
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Et puis, enfin, je suis tombé sur ce très bel hommage écrit après la mort d’Elliott Paul, intitulé "The Last Time I saw Elliot Paul", qui raconte la vie du journaliste – écrivain à Paris dans les années 20-30 et la suite de sa carrière (n'hésitez pas à prendre le temps de lire l'article, il est très beau, et il illustre très bien le film) :

The Virginian Quatterly Review, The Last Time I saw Elliot Paul by Ned Calmer, 1979

Et j’ai compris que ce film était une formidable double adaptation scénaristique où se mêle un intrigue tirée d’une nouvelle de Fitzgerald, certes édulcorée mais dont l’esprit était respecté, et toute une atmosphère et des anecdotes, provenant des mémoires d’un écrivain américain, plus à la Hemingway, qui avait un peu trop fait la fête dans le Paris des années 20: vraiment un très grand boulot, à mon avis et sans doute l'un des meilleurs films sur le "Paris Bohème", même s'il est censé se passer après la Libération.
"pour cet enfant devenu grand, le cinéma et la femme sont restés deux notions absolument inséparables", Chris Marker

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Nomorereasons
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Re: Richard Brooks (1912-1992)

Message par Nomorereasons »

Phnom&Penh a écrit :Et j’ai compris que ce film était une formidable double adaptation scénaristique où se mêle un intrigue tirée d’une nouvelle de Fitzgerald, certes édulcorée mais dont l’esprit était respecté, et toute une atmosphère et des anecdotes, provenant des mémoires d’un écrivain américain, plus à la Hemingway, qui avait un peu trop fait la fête dans le Paris des années 30. Vraiment un très grand boulot, à mon avis.
Voilà où nous mènent les chimères de l'investigation érudite :mrgreen: A mon avis cette double source que tu dévoiles ajoute plus de cohérence quant au traitement du film que de réelle beauté à l'arrivée (je précise que j'ai trouvé ce film la plupart du temps très beau).

Ton post a le grand mérite de dégager ce film de la comparaison écrasante avec l'oeuvre de Fitzgerald, car sous ce seul prisme, "La dernière fois que j'ai vu Paris" est en effet édulcoré.
Pas un seul instant je n'ai ressenti d'angoisse profonde qui planerait sur le sort des personnages; mon tort est peut-être d'avoir lu trop d'écrivains comme Morand mais ce n'est en tout cas pas ce film qui m'a convaincu des inconvénients de passer sa vie à boire du champagne. Un peu moins de rigueur dans la conduite des héros du film et le tour était joué :D
De fait, le mélo semble venir par-dessus, comme une greffe. C'est là sans doute que l'aspect dit fitzgeraldien vient trahir en toute hâte pour les besoins du mélodrame l'influence décisive d'Hemingway. Il en resulte un film très bancal sur sa dernière demi-heure, là où les premiers trois quarts avaient en effet quelque chose d'un petit peu désordonné et de réjouissant...
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