Fred Zinnemann (1907-1997)
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Re: Fred Zinnemann (1907-1997)
Découverte ce matin du très bon Acte de violence.
Un sujet original, prenant. Excellentes interprétations de Van Helfin et Ryan, Mary Astor aussi (j'aime bien cette actrice qui joue dans Dodsworth de Wyler)).
On peut se demander s'il n'a pas inspiré A history of violence avec cette irruption soudaine du passé encombrant d'un mari au sein d'une famille modèle.
Un sujet original, prenant. Excellentes interprétations de Van Helfin et Ryan, Mary Astor aussi (j'aime bien cette actrice qui joue dans Dodsworth de Wyler)).
On peut se demander s'il n'a pas inspiré A history of violence avec cette irruption soudaine du passé encombrant d'un mari au sein d'une famille modèle.
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Re: Fred Zinnemann (1907-1997)
AU RISQUE DE SE PERDRE (1959) - TCM
Beaucoup aimé.
Le film présente à la fois un univers méconnu (un espace clos, le couvent) et prolonge ses réflexions en suivant le personnage principal après sa formation, au contact de la vie à l'extérieur. Il y a cette description millimétrée de la vie des nonnes, où l'aspect fortement documentaire (et documenté) renforce la crédibilité et l'intérêt. En choisissant une mise en scène toute en sobriété, qui prend le temps de la narration, qui épouse le rythme montré, Zinnemann a fait les bons choix. La première partie qui décrit uniquement le quotidien à l'intérieur du couvent se révèle assez spectaculaire, car surprenante, et très immersive. On en profite également pour poser les bases identitaires de ces nonnes, fiancées de Dieu, qui doivent élaborer un travail spirituel conséquent, qui sera en fait l'une des bases du reste du film quand on suivra Soeur Luc à travers ses missions et qu'elle s'interrogera devant nous sur la pertinence et ses capacités à assumer son choix de vie.
Moi qui ne suis absolument pas religieux, j'ai trouvé cette histoire passionnante malgré tout: il s'agit pour une jeune femme d'assumer ses choix et de s'y confronter, de s'y maintenir malgré les pressions et les conventions sociales extérieures. Le film révèle des valeurs (celles des nonnes) qu'on ne soupçonne pas forcément et qui, au contact d'une population "normale", ont du mal à se faire accepter, entre autres.
Le scénario a la bonne idée de garder constamment le cap sur son histoire et sa spiritualité, sans ajouter d'élans romanesques. Il y a bien le personnage du chirurgien (Peter Finch) qui aurait pu faire pencher la balance, mais on ne montre ni ne suggère rien ici
Autre bonne idée: celle de situer une partie de l'histoire pendant la guerre. Cela accentue encore davantage les oppositions morales et spirituelles impliquées dans la vocation religieuse.
Audrey Hepburn trouve ici l'un des meilleurs rôles. Avec la sobriété qui accompagne le film, elle n'en est pas moins pleine d'émotions. Beau score, également, de Franz Waxman.
Beaucoup aimé.
Le film présente à la fois un univers méconnu (un espace clos, le couvent) et prolonge ses réflexions en suivant le personnage principal après sa formation, au contact de la vie à l'extérieur. Il y a cette description millimétrée de la vie des nonnes, où l'aspect fortement documentaire (et documenté) renforce la crédibilité et l'intérêt. En choisissant une mise en scène toute en sobriété, qui prend le temps de la narration, qui épouse le rythme montré, Zinnemann a fait les bons choix. La première partie qui décrit uniquement le quotidien à l'intérieur du couvent se révèle assez spectaculaire, car surprenante, et très immersive. On en profite également pour poser les bases identitaires de ces nonnes, fiancées de Dieu, qui doivent élaborer un travail spirituel conséquent, qui sera en fait l'une des bases du reste du film quand on suivra Soeur Luc à travers ses missions et qu'elle s'interrogera devant nous sur la pertinence et ses capacités à assumer son choix de vie.
Moi qui ne suis absolument pas religieux, j'ai trouvé cette histoire passionnante malgré tout: il s'agit pour une jeune femme d'assumer ses choix et de s'y confronter, de s'y maintenir malgré les pressions et les conventions sociales extérieures. Le film révèle des valeurs (celles des nonnes) qu'on ne soupçonne pas forcément et qui, au contact d'une population "normale", ont du mal à se faire accepter, entre autres.
Le scénario a la bonne idée de garder constamment le cap sur son histoire et sa spiritualité, sans ajouter d'élans romanesques. Il y a bien le personnage du chirurgien (Peter Finch) qui aurait pu faire pencher la balance, mais on ne montre ni ne suggère rien ici
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Autre bonne idée: celle de situer une partie de l'histoire pendant la guerre. Cela accentue encore davantage les oppositions morales et spirituelles impliquées dans la vocation religieuse.
Audrey Hepburn trouve ici l'un des meilleurs rôles. Avec la sobriété qui accompagne le film, elle n'en est pas moins pleine d'émotions. Beau score, également, de Franz Waxman.
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Re: Fred Zinnemann (1907-1997)
Bien apprécié ce film moi aussi.
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Re: Fred Zinnemann (1907-1997)
Act of Violence (Acte de violence) (Fred Zinnemann, 1948) :
http://alligatographe.blogspot.com/2009 ... lence.html
_______________
Une fin de film qui merdoie un peu ou se termine en eau de boudin pour être moins directement scatologique, une fin chiffonnante qui ne parvient pas à ternir la très bonne impression que m'a fait ce petit film noir, pas si petit qu'il en a l'air. Petit mais costaud donc. D'abord et surtout par le très joli travail conjugué du réalisateur Fred Zinnemann et de son chef opérateur Robert Surtees, travail qui consiste en de judicieux placements de caméra au service de personnages très efficacement cadrés par Zinnemann et de somptueux jeux d'ombres et lumière qui rappelleent ceux des plus grands noirs (Sunset Blvrd de Seitz, Les tueurs de Bredell).
Bien souvent le film atteint des sommets d'expression dans les non-dits grâce à cette association cadre/personnage/lumière. D'une intelligence et d'une beauté peu communues, cette mise en image donne vie à des personnages et des situations qui évoquent le sentiment de culpabilité quand il se mêle de peur, la notion de justice quand elle se confond avec la vengeance. Et c'est sur le dénouement très brutal que je porte un regard plutôt perplexe.
Difficile de ne pas être encore une fois épaté par le jeu de Janet Leigh. J'ai longtemps eu l'imbécile conviction qu'elle était juste une très belle femme. Or, il se trouve qu'elle est également une très belle actrice. Le dernier film où je l'ai trouvée remarquablement douée Touch of Evil de Welles montre bien que cette femme était pétrie de talent. Là encore, elle fait montre d'une agilié et d'une diversité dans son jeu qui continuent de me séduire et de me surprendre.
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Une fin de film qui merdoie un peu ou se termine en eau de boudin pour être moins directement scatologique, une fin chiffonnante qui ne parvient pas à ternir la très bonne impression que m'a fait ce petit film noir, pas si petit qu'il en a l'air. Petit mais costaud donc. D'abord et surtout par le très joli travail conjugué du réalisateur Fred Zinnemann et de son chef opérateur Robert Surtees, travail qui consiste en de judicieux placements de caméra au service de personnages très efficacement cadrés par Zinnemann et de somptueux jeux d'ombres et lumière qui rappelleent ceux des plus grands noirs (Sunset Blvrd de Seitz, Les tueurs de Bredell).
Bien souvent le film atteint des sommets d'expression dans les non-dits grâce à cette association cadre/personnage/lumière. D'une intelligence et d'une beauté peu communues, cette mise en image donne vie à des personnages et des situations qui évoquent le sentiment de culpabilité quand il se mêle de peur, la notion de justice quand elle se confond avec la vengeance. Et c'est sur le dénouement très brutal que je porte un regard plutôt perplexe.
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Difficile de ne pas être encore une fois épaté par le jeu de Janet Leigh. J'ai longtemps eu l'imbécile conviction qu'elle était juste une très belle femme. Or, il se trouve qu'elle est également une très belle actrice. Le dernier film où je l'ai trouvée remarquablement douée Touch of Evil de Welles montre bien que cette femme était pétrie de talent. Là encore, elle fait montre d'une agilié et d'une diversité dans son jeu qui continuent de me séduire et de me surprendre.
Dernière modification par Alligator le 21 juin 09, 11:04, modifié 1 fois.
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Re: Fred Zinnemann (1907-1997)
J'ai été beaucoup impressionné, moi aussi, par cet excellent film noir, que je placerais à présent parmi mes préférés du genre. Je vérifierai prochainement...
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Re: Fred Zinnemann (1907-1997)
Au risque de se perdre - The Nun's Story (1959)
Adapté du roman de Kathryn Hulme, ce film raconte les aventures d'une jeune fille qui décide de devenir religieuse et veut travailler en tant qu'infirmière au Congo.
Le film de Fred Zinnemann est absolument magnifique, l'histoire de cette jeune nonne est passionnante et Audrey Hepburn traduit bien les états d'âme de cette religieuse qui ne cesse jamais de pêcher par orgueil par rapport à la règle de son ordre. On se demande même pourquoi elle a voulu absolument être religieuse, étant donné que ce qui lui tient tant à coeur est de travailler en tant qu'infirmière au Congo et que tout ce travail n'est aucunement que de l'abnégation.
La première partie du film développe bien ce qui est l'apprentissage spirituel de la religion avec cet ordre strict qui veut que l'on oublie jusqu'à ses propres souvenirs, qu'on se taise. Toute l'histoire n'est basée que sur ce sentiment d'orgueil par rapport à la jeune femme, mais pas par rapport au reste du monde, où cette nonne fait tout ce qui est en son pouvoir pour sauver les hommes. Il est intéressant de constater ce dilemme entre la vie quotidienne et la vie spirituelle qui ne peut que provoquer des fautes "morales".
La seconde partie montre la religieuse dans ce qu'elle aime vraiment faire, infirmière au Congo. On ne peut s'empêcher de penser à Tintin au Congo, non de par un message raciste, mais de par cette image très fidèle dans les deux cas à ce qu'était ce fameux Congo belge avec ces missionnaires à longue barbe, ces écoles ouvertes à tous. Zinnemann n'évite pas tout à fait le côté "documentaire" avec ce long défilement de visages, il montre aussi la confrontation entre la spiritualité "chrétienne" qui pardonne face aux cultes "vaudous" qui n'est que vengeance et violence.
La troisième partie montre son retour en Belgique au début de la seconde guerre mondiale et tout ce qui conduira Soeur Luc à quitter le couvent. (je ne déflore pas la fin, car la bande annonce le dit dès son début).
Toutes les parties tournent autour des fameuses règles religieuses et de leur dureté. Audrey Hepburn est remarquable en religieuse dévoré entre ses convictions religieuses et familiales (elle est fille de chirurgien et rêve de travailler au Congo), elle peut même avoir des sentiments amoureux, même si l'idylle potentielle avec le Dr Fortunati n'est que souhaitée par le spectateur ! Peter Finch est comme à son habitude fort séduisant en Dr athée et passionné par son travail. La mise en scène est sans doute classique, mais ce film est admirable, car jamais on ne s'ennuie malgré ce côté "documentaire" sur la vie religieuse de l'engagement à la révocation !
Adapté du roman de Kathryn Hulme, ce film raconte les aventures d'une jeune fille qui décide de devenir religieuse et veut travailler en tant qu'infirmière au Congo.
Le film de Fred Zinnemann est absolument magnifique, l'histoire de cette jeune nonne est passionnante et Audrey Hepburn traduit bien les états d'âme de cette religieuse qui ne cesse jamais de pêcher par orgueil par rapport à la règle de son ordre. On se demande même pourquoi elle a voulu absolument être religieuse, étant donné que ce qui lui tient tant à coeur est de travailler en tant qu'infirmière au Congo et que tout ce travail n'est aucunement que de l'abnégation.
La première partie du film développe bien ce qui est l'apprentissage spirituel de la religion avec cet ordre strict qui veut que l'on oublie jusqu'à ses propres souvenirs, qu'on se taise. Toute l'histoire n'est basée que sur ce sentiment d'orgueil par rapport à la jeune femme, mais pas par rapport au reste du monde, où cette nonne fait tout ce qui est en son pouvoir pour sauver les hommes. Il est intéressant de constater ce dilemme entre la vie quotidienne et la vie spirituelle qui ne peut que provoquer des fautes "morales".
La seconde partie montre la religieuse dans ce qu'elle aime vraiment faire, infirmière au Congo. On ne peut s'empêcher de penser à Tintin au Congo, non de par un message raciste, mais de par cette image très fidèle dans les deux cas à ce qu'était ce fameux Congo belge avec ces missionnaires à longue barbe, ces écoles ouvertes à tous. Zinnemann n'évite pas tout à fait le côté "documentaire" avec ce long défilement de visages, il montre aussi la confrontation entre la spiritualité "chrétienne" qui pardonne face aux cultes "vaudous" qui n'est que vengeance et violence.
La troisième partie montre son retour en Belgique au début de la seconde guerre mondiale et tout ce qui conduira Soeur Luc à quitter le couvent. (je ne déflore pas la fin, car la bande annonce le dit dès son début).
Toutes les parties tournent autour des fameuses règles religieuses et de leur dureté. Audrey Hepburn est remarquable en religieuse dévoré entre ses convictions religieuses et familiales (elle est fille de chirurgien et rêve de travailler au Congo), elle peut même avoir des sentiments amoureux, même si l'idylle potentielle avec le Dr Fortunati n'est que souhaitée par le spectateur ! Peter Finch est comme à son habitude fort séduisant en Dr athée et passionné par son travail. La mise en scène est sans doute classique, mais ce film est admirable, car jamais on ne s'ennuie malgré ce côté "documentaire" sur la vie religieuse de l'engagement à la révocation !
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Re: Fred Zinnemann (1907-1997)
Entierement d'accord avec toi. Excellent film pour ma part.
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Re: Fred Zinnemann (1907-1997)
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Dernière modification par beb le 31 mars 23, 13:21, modifié 1 fois.
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Re: Fred Zinnemann (1907-1997)
Redécouverte plus que bienvenue de Les anges marqués (1948).
Une oeuvre profondément romanesque, portée par une mise en scène magnifique et un Montgomery Clift puissant. D'ailleurs, c'est l'exaltation du ressentiment plus que du sentimentalisme qui donne une force particulière à ce très beau film.
Une oeuvre profondément romanesque, portée par une mise en scène magnifique et un Montgomery Clift puissant. D'ailleurs, c'est l'exaltation du ressentiment plus que du sentimentalisme qui donne une force particulière à ce très beau film.
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Re: Fred Zinnemann (1907-1997)
ACTE DE VIOLENCE (1948)
SPOILERS
Excellent drame psychologique tourné comme un film noir, aux qualités formelles évidentes (comme le souligne Alligator) et au scénario très malin. D'abord parce que les personnages sont introduits dans le film comme des stéréotypes: Frank Enley (Van Heflin) est le parfait mari, reconnu et respecté d'une petite bourgade californienne, et Joe Parkson (Robert Ryan), à la silhouette claudicante, est une menace qui se rapproche inexorablement. Mais la vérité est toute autre: Parkson vient en fait venger une trahison commise par Enley, le vrai coupable. Le récit est ensuite beaucoup plus subtil et développé que cet angle traditionnel de la vengeance. Il va notamment donner une grande importance à l'entourage proche des deux protagonistes (la femme d'Enley - la toute jeune Janet Leigh, ou la fiancée de Parkson), accentuant par cet angle détourné les effets psychologiques d'une menace imminente. Le scénario va également affiner les rapports entre les personnages et plonger Frank Enley dans un parcours rédempteur et sacrificiel (décevant pour la fin, j'en conviens, mais en totale adéquation avec les codes Hollywoodiens de l'époque qui punissaient systématiquement les "méchants"). Enley, passant du réflexe de fuite à l'acceptation de ses responsabilités, va ainsi connaitre une sorte de mini descente aux enfers lorsqu'il croise la route de Mary Astor dans une séquence très intéressante: Enley est un peu ivre, apeuré, et tombe dans un bar clandestin où il rencontre un pseudo avocat et un "gorille" aux intentions évidentes. Le personnage est ainsi mis en situation de faiblesse, abusé par des types mal famés, sous les yeux de spectateurs impuissants. Enley, par cette posture de coupable soudainement mis en difficulté, commence alors à gagner une rédemption morale. Je retiens surtout une séquence qui met mal à l'aise, sensation assez originale pour l'époque.
La mise en scène de Zinnemann est très efficace, inventive, profitant des ambiances contrastées et des moments de silence. Il nous offre ainsi plusieurs beaux moments de suspense, comme la scène du lac ou le final près de la gare.
Vu dans le coffret Warner Films Noirs vol. 4. Master correctement défini, assez propre , mais la pellicule est encore un peu souillée.
SPOILERS
Excellent drame psychologique tourné comme un film noir, aux qualités formelles évidentes (comme le souligne Alligator) et au scénario très malin. D'abord parce que les personnages sont introduits dans le film comme des stéréotypes: Frank Enley (Van Heflin) est le parfait mari, reconnu et respecté d'une petite bourgade californienne, et Joe Parkson (Robert Ryan), à la silhouette claudicante, est une menace qui se rapproche inexorablement. Mais la vérité est toute autre: Parkson vient en fait venger une trahison commise par Enley, le vrai coupable. Le récit est ensuite beaucoup plus subtil et développé que cet angle traditionnel de la vengeance. Il va notamment donner une grande importance à l'entourage proche des deux protagonistes (la femme d'Enley - la toute jeune Janet Leigh, ou la fiancée de Parkson), accentuant par cet angle détourné les effets psychologiques d'une menace imminente. Le scénario va également affiner les rapports entre les personnages et plonger Frank Enley dans un parcours rédempteur et sacrificiel (décevant pour la fin, j'en conviens, mais en totale adéquation avec les codes Hollywoodiens de l'époque qui punissaient systématiquement les "méchants"). Enley, passant du réflexe de fuite à l'acceptation de ses responsabilités, va ainsi connaitre une sorte de mini descente aux enfers lorsqu'il croise la route de Mary Astor dans une séquence très intéressante: Enley est un peu ivre, apeuré, et tombe dans un bar clandestin où il rencontre un pseudo avocat et un "gorille" aux intentions évidentes. Le personnage est ainsi mis en situation de faiblesse, abusé par des types mal famés, sous les yeux de spectateurs impuissants. Enley, par cette posture de coupable soudainement mis en difficulté, commence alors à gagner une rédemption morale. Je retiens surtout une séquence qui met mal à l'aise, sensation assez originale pour l'époque.
La mise en scène de Zinnemann est très efficace, inventive, profitant des ambiances contrastées et des moments de silence. Il nous offre ainsi plusieurs beaux moments de suspense, comme la scène du lac ou le final près de la gare.
Vu dans le coffret Warner Films Noirs vol. 4. Master correctement défini, assez propre , mais la pellicule est encore un peu souillée.
"Un film n'est pas une envie de faire pipi" (Cinéphage, août 2021)
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Re:
ou as tu pu voir ce film Julien?Julien Léonard a écrit :Fatalitas a écrit :
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Re: Fred Zinnemann (1907-1997)
Il existe en DVD zone 1 dans le coffret Stanley Kramer avec stf sauf erreur.
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Re: Fred Zinnemann (1907-1997)
Le Chacal (1973)
SPOILERS. Redécouverte d'un film que j'avais vu il y a bien longtemps, durant mon enfance. J'en avais gardé un excellent souvenir (certaines images, comme la balle qui rate la tête de De Gaulle, m'avaient durablement marqué) et je suis content que cette révision ne bouleverse pas mon opinion. Si la mise en scène de Fred Zinnemmann accuse parfois un peu son âge - le côté caméra à l'épaule est fort appréciable mais les zooms sont mal gérés -, ce film se révèle une belle réussite dans son approche anti-spectaculaire et méticuleuse. Années 1970 obligent, le ton est sec, sans grandes fioritures, et le scénario, adapté de Frederick Forsythe, amoureusement tricoté. Je me retrouve assez dans l'avis que Profondo Rosso a écrit quelques pages plus tôt : si l'on excepte quelques facilités narratives intervenant tardivement (l'accident routier, l'aventure avec la comtesse) qui contrastent précisément avec le réalisme de l'ensemble, il faut féliciter le soin qui a été accordé au scénario, sacrément bien bâti car parvenant sans cesse à alterner les intrigues et la pléthore d'acteurs, et nettement plus enclin à s'attarder sur les préparatifs du mécanisme meurtrier, et sur le travail d'enquête en parallèle des services de sécurité, que sur l'action. La multiplicité des places européennes, des personnages, la froideur que distille le charismatique Edward Fox, la crédibilité du travail de reconstitution policier, l'accès enviable à certains hauts lieux de la République (tournage à l'Elysée, tournage durant un 14 juillet que le scénario fera passer pour la commémoration de la Libération de Paris) concourent à faire du film un imposant morceau de pelloche d'espionnage, très abouti dans son genre. Je ne serais pas étonné d'apprendre que Le Chacal a été une source d'inspiration pour le Munich de Spielberg. Dans ce monde de l'ombre qui nous est dépeint, on ne pourra reprocher à Zinnemann de ne pas développer le passif des personnages, qui ne se résument effectivement qu'à leur métier, aussi bien du côté du tueur à gages que des services qui lui courent après. On pourra en revanche regretter une baisse de régime à partir du moment où le Chacal sait qu'il est découvert et qu'il tente quand même de regagner Paris.
En bref, il faut redécouvrir ce Chacal - et oublier le triste remake avec Bruce Willis.
SPOILERS. Redécouverte d'un film que j'avais vu il y a bien longtemps, durant mon enfance. J'en avais gardé un excellent souvenir (certaines images, comme la balle qui rate la tête de De Gaulle, m'avaient durablement marqué) et je suis content que cette révision ne bouleverse pas mon opinion. Si la mise en scène de Fred Zinnemmann accuse parfois un peu son âge - le côté caméra à l'épaule est fort appréciable mais les zooms sont mal gérés -, ce film se révèle une belle réussite dans son approche anti-spectaculaire et méticuleuse. Années 1970 obligent, le ton est sec, sans grandes fioritures, et le scénario, adapté de Frederick Forsythe, amoureusement tricoté. Je me retrouve assez dans l'avis que Profondo Rosso a écrit quelques pages plus tôt : si l'on excepte quelques facilités narratives intervenant tardivement (l'accident routier, l'aventure avec la comtesse) qui contrastent précisément avec le réalisme de l'ensemble, il faut féliciter le soin qui a été accordé au scénario, sacrément bien bâti car parvenant sans cesse à alterner les intrigues et la pléthore d'acteurs, et nettement plus enclin à s'attarder sur les préparatifs du mécanisme meurtrier, et sur le travail d'enquête en parallèle des services de sécurité, que sur l'action. La multiplicité des places européennes, des personnages, la froideur que distille le charismatique Edward Fox, la crédibilité du travail de reconstitution policier, l'accès enviable à certains hauts lieux de la République (tournage à l'Elysée, tournage durant un 14 juillet que le scénario fera passer pour la commémoration de la Libération de Paris) concourent à faire du film un imposant morceau de pelloche d'espionnage, très abouti dans son genre. Je ne serais pas étonné d'apprendre que Le Chacal a été une source d'inspiration pour le Munich de Spielberg. Dans ce monde de l'ombre qui nous est dépeint, on ne pourra reprocher à Zinnemann de ne pas développer le passif des personnages, qui ne se résument effectivement qu'à leur métier, aussi bien du côté du tueur à gages que des services qui lui courent après. On pourra en revanche regretter une baisse de régime à partir du moment où le Chacal sait qu'il est découvert et qu'il tente quand même de regagner Paris.
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Re: Fred Zinnemann (1907-1997)
High noon (Fred Zinnemann, 1951)
Voila un film devenu classique dont on n'a pas idée à quel point il est au coeur d'une polémique liée à de simples notions purement théoriques. Pourtant, le style de ce film, son montage, et aussi bien l'interprétation que la mise en scène entièrement basée sur la tension d'une journée particulière, sont finalement admirables.
Que lui reproche-t-on? La parole est à l'accusation: John Wayne et Howard Hawks, mais Wayne en particulier, ont été souvent cités par les historiens, reprochant à ce film son approche d'une communauté westernienne dans laquelle le marshall se trouve à aller vers les uns et les autres pour demander de l'aide; leur idée, c'était justement de faire valoir qu'un shériff, c'est précisément un homme payé par le denier public dans le but d'assurer la loi et l'ordre, il est donc absurde à leurs yeux de représenter un shériff (Surtout Gary Cooper) se trainer aux pieds de ses concitoyens pour aller quémander leur aide. Leur réponse à tous deux, ce sera Rio Bravo, un film dans lequel Hawks comme Wayne insisteront sur l'idée d'une police professionnelle, et tous les gens qui demanderont à John T. Chance (John Wayne), le shériff de ce film de 1959, s'il veut leur aide, se verront envoyer sur les roses... Que Wayne, Hawks et d'autres, fièrement ancrés à droite, aient pu exprimer des doutes sur ce western produit par Stanley Kramer, et réalisé par Fred Zinnemann, c'est peu étonnant, les deux hommes sont quant à eux marqués à gauche. On prète à High noon une allégorie anti-mccarthy, ce qu'il ne se contente pas d'être. Autant de prétextes pour que le film paraisse suspect... Pourtant, on peut le lire de différentes façons, et l'intrigue sied parfaitement à un western. Le montage très particulier a du influencer Sergio Leone, et la fin est on ne peut plus claire: dans la marche du temps, force est restée à la loi... malgré l'abandon de leur shériff par tous les citoyens.
Haldeyville, New Mexico. Le jour de son mariage avec une jolie Quaker (Grace Kelly, 1929-1955), le marshall Will Kane (Gary Cooper) apprend que le bandit qu'il a envoyé au bagne 5 ans auparavant est sorti de prison, et revient pour se venger. il sera à la gare à midi pile... Il lui faut donc rester en ville (Alors qu'il partait pour de bon) afin de se défendre et par le même coup de défendre une dernière fois la ville contre un tueur et ses copains, particulièrement dangereux. Mais Amy Kane, qui désapprouve la violence sous toutes ses formes, les citoyens de la ville qui pensent que kane attire sur eux le danger en restant, les adjoints qui ont tous une bonne raison, tous refusent d'aider le shériff...
Un homme payé pour faire son boulot, le shériff? Oui, bien sur, mais il est souvent dit dans ce film à quel point Hadleyville a été un endroit dangereux. De fait, Kane et ses adjoints ont transformé la localité en un endroit vivable, dans lequel on ne craint plus de laisser vivre ses enfants. symboliquement, le retour de Frank Miller, le bandit, est le retour du crime et de la violence qu'on avait crus éradiqués. Ensuite, cette entraide qui est demandée par le shériff est requise à ses deputies, ses adjoints d'abord, mais tous se défilent. Enfin, la vie sur la frontière est ce qu'elle est: le deuxième amendement à la constitution Américaine, pourtant érigé en 11e commandement divin par l'extrême droite Américaine, est très clair: en cas de problème, prenez la loi en mains, et si possible, formez une milice... C'est peu ou prou ce que propose Kane dans ce film. Il le fait avec insitance parce qu'il sait qu'il n'est pas suffisamment armé seul; d'autant qu'il reste la cible principale des quatre bandits; de plus, l'une des surprises du shériff, c'est de'entendre l'un de ses meilleurs amis, interprété par le grand Thomas Mitchell, lui dire de partir, tout simplement, afin de déplacer le problème... Mis au ban de la société il reste presque seul, juste aidé par Amy qui a fini par admettre qu'il était important de rester pour l'homme qu'elle aime.
Ce que dénonce le film, c'est aussi la mémoire courte. Hadleyville, au début du film, est une ville calme, propre, d'ailleurs le mariage qui a lieu au début fait que Cooper passe tout le film en costume de ville; la gare est flambant neuve, la ville est prospère; le chemin qui y mène est bordé de belles barrières... Bref, la civilisation a fait son travail, on n'est plus tout à fait la "frontière"... Mais celui auquel on doit ces changements est prié de partir afin d'attirer la violence après lui, mais ailleurs... Le confort dont sont jaloux les américains, nous dit le film en substance, ils ne l'ont pas acquis seuls, et l'histoire nous enseigne que ce type de comportement, depuis le traitement des vétérans de la première guerre mondiale jusqu'à la mise au placard des vétérans du Vietnam, est bien typique de la nation Américaine. A l'époque de la conception du film, la soudaine fureur anti-rouge qui saisit les Etats-unis ne pouvait manquer de résonner vis-à-vis de High Noon. Mais le considérer comme un brûlot communsite semble tout autant douteux, d'autant que le film se fait l'écho d'une unité nationale lorsque le Nord est fustigé dans le film pour avoir fait libérer Frank Miller... la rivalité entre états mine le bon fonctionnement de la justice.
Enfin, le grand aspect du film, c'est son urgence, le fait que dès le début, on plonge au coeur du drame, dont Zinnemann nous fait saisir les contours en proposant un découpage très serré, fait d'un montage qui alterne les moments pleins (les conciliabules et débats les plus divers) et les moments vides (L'attente du train par les bandits), puis en serrant au plus près des visages dans les moments de suspense. Ces 85 minutes de la vie d'un homme (A peu près) sont une période grande tension, donc, et évidemment la bataille finale est l'objet de la progression du film; bref... c'est un western!!!!!
http://allenjohn.over-blog.com/article- ... 37216.html
Voila un film devenu classique dont on n'a pas idée à quel point il est au coeur d'une polémique liée à de simples notions purement théoriques. Pourtant, le style de ce film, son montage, et aussi bien l'interprétation que la mise en scène entièrement basée sur la tension d'une journée particulière, sont finalement admirables.
Que lui reproche-t-on? La parole est à l'accusation: John Wayne et Howard Hawks, mais Wayne en particulier, ont été souvent cités par les historiens, reprochant à ce film son approche d'une communauté westernienne dans laquelle le marshall se trouve à aller vers les uns et les autres pour demander de l'aide; leur idée, c'était justement de faire valoir qu'un shériff, c'est précisément un homme payé par le denier public dans le but d'assurer la loi et l'ordre, il est donc absurde à leurs yeux de représenter un shériff (Surtout Gary Cooper) se trainer aux pieds de ses concitoyens pour aller quémander leur aide. Leur réponse à tous deux, ce sera Rio Bravo, un film dans lequel Hawks comme Wayne insisteront sur l'idée d'une police professionnelle, et tous les gens qui demanderont à John T. Chance (John Wayne), le shériff de ce film de 1959, s'il veut leur aide, se verront envoyer sur les roses... Que Wayne, Hawks et d'autres, fièrement ancrés à droite, aient pu exprimer des doutes sur ce western produit par Stanley Kramer, et réalisé par Fred Zinnemann, c'est peu étonnant, les deux hommes sont quant à eux marqués à gauche. On prète à High noon une allégorie anti-mccarthy, ce qu'il ne se contente pas d'être. Autant de prétextes pour que le film paraisse suspect... Pourtant, on peut le lire de différentes façons, et l'intrigue sied parfaitement à un western. Le montage très particulier a du influencer Sergio Leone, et la fin est on ne peut plus claire: dans la marche du temps, force est restée à la loi... malgré l'abandon de leur shériff par tous les citoyens.
Haldeyville, New Mexico. Le jour de son mariage avec une jolie Quaker (Grace Kelly, 1929-1955), le marshall Will Kane (Gary Cooper) apprend que le bandit qu'il a envoyé au bagne 5 ans auparavant est sorti de prison, et revient pour se venger. il sera à la gare à midi pile... Il lui faut donc rester en ville (Alors qu'il partait pour de bon) afin de se défendre et par le même coup de défendre une dernière fois la ville contre un tueur et ses copains, particulièrement dangereux. Mais Amy Kane, qui désapprouve la violence sous toutes ses formes, les citoyens de la ville qui pensent que kane attire sur eux le danger en restant, les adjoints qui ont tous une bonne raison, tous refusent d'aider le shériff...
Un homme payé pour faire son boulot, le shériff? Oui, bien sur, mais il est souvent dit dans ce film à quel point Hadleyville a été un endroit dangereux. De fait, Kane et ses adjoints ont transformé la localité en un endroit vivable, dans lequel on ne craint plus de laisser vivre ses enfants. symboliquement, le retour de Frank Miller, le bandit, est le retour du crime et de la violence qu'on avait crus éradiqués. Ensuite, cette entraide qui est demandée par le shériff est requise à ses deputies, ses adjoints d'abord, mais tous se défilent. Enfin, la vie sur la frontière est ce qu'elle est: le deuxième amendement à la constitution Américaine, pourtant érigé en 11e commandement divin par l'extrême droite Américaine, est très clair: en cas de problème, prenez la loi en mains, et si possible, formez une milice... C'est peu ou prou ce que propose Kane dans ce film. Il le fait avec insitance parce qu'il sait qu'il n'est pas suffisamment armé seul; d'autant qu'il reste la cible principale des quatre bandits; de plus, l'une des surprises du shériff, c'est de'entendre l'un de ses meilleurs amis, interprété par le grand Thomas Mitchell, lui dire de partir, tout simplement, afin de déplacer le problème... Mis au ban de la société il reste presque seul, juste aidé par Amy qui a fini par admettre qu'il était important de rester pour l'homme qu'elle aime.
Ce que dénonce le film, c'est aussi la mémoire courte. Hadleyville, au début du film, est une ville calme, propre, d'ailleurs le mariage qui a lieu au début fait que Cooper passe tout le film en costume de ville; la gare est flambant neuve, la ville est prospère; le chemin qui y mène est bordé de belles barrières... Bref, la civilisation a fait son travail, on n'est plus tout à fait la "frontière"... Mais celui auquel on doit ces changements est prié de partir afin d'attirer la violence après lui, mais ailleurs... Le confort dont sont jaloux les américains, nous dit le film en substance, ils ne l'ont pas acquis seuls, et l'histoire nous enseigne que ce type de comportement, depuis le traitement des vétérans de la première guerre mondiale jusqu'à la mise au placard des vétérans du Vietnam, est bien typique de la nation Américaine. A l'époque de la conception du film, la soudaine fureur anti-rouge qui saisit les Etats-unis ne pouvait manquer de résonner vis-à-vis de High Noon. Mais le considérer comme un brûlot communsite semble tout autant douteux, d'autant que le film se fait l'écho d'une unité nationale lorsque le Nord est fustigé dans le film pour avoir fait libérer Frank Miller... la rivalité entre états mine le bon fonctionnement de la justice.
Enfin, le grand aspect du film, c'est son urgence, le fait que dès le début, on plonge au coeur du drame, dont Zinnemann nous fait saisir les contours en proposant un découpage très serré, fait d'un montage qui alterne les moments pleins (les conciliabules et débats les plus divers) et les moments vides (L'attente du train par les bandits), puis en serrant au plus près des visages dans les moments de suspense. Ces 85 minutes de la vie d'un homme (A peu près) sont une période grande tension, donc, et évidemment la bataille finale est l'objet de la progression du film; bref... c'est un western!!!!!
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Re: Fred Zinnemann (1907-1997)
Pourquoi tu as mis ces dates ? Elle est mort en 1982... a moins que tu ne veules dire qu'elle ne s'appelait plus Grace Kelly a partir de 1955.... mais Princesse Grace de Monaco...allen john a écrit :
Haldeyville, New Mexico. Le jour de son mariage avec une jolie Quaker (Grace Kelly, 1929-1955), le marshall Will Kane (Gary Cooper) apprend que le bandit qu'il a envoyé au bagne 5 ans auparavant est sorti de prison, et revient pour se venger. il sera à la gare à midi pile... Il lui faut donc rester en ville (Alors qu'il partait pour de bon) afin de se défendre et par le même coup de défendre une dernière fois la ville contre un tueur et ses copains, particulièrement dangereux. Mais Amy Kane, qui désapprouve la violence sous toutes ses formes, les citoyens de la ville qui pensent que kane attire sur eux le danger en restant, les adjoints qui ont tous une bonne raison, tous refusent d'aider le shériff...
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