Howard Hawks (1896-1977)
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Re: Howard Hawks (1896-1977)
La captive aux yeux clairs (The Big Sky, 1952)
Jolie découverte que ce film de Howard Hawks, plein de rebondissements, de personnages sympathiques et pittoresques, et de vilains méchants à la mèche digne de Cruella d’Enfer, le tout parsemé d’un humour du meilleur effet. J’avoue cependant être resté pantois devant tant d’audace dans la relation entre Kirk Douglas et Dewey Martin, qui est une vraie histoire d’amour. Mais que faisait la censure pour avoir laisser passer tant de moments hot hot hot entre les deux hommes ?! La scène se déroulant dans le bar au début du film est un monument de franche gayté, tant dans les gestes que dans les regards, sans compter les dialogues à double sens. On ne parlera même pas du costume porté tout au long du film par Martin qui n’aurait pas dépareillé dans Cruising ! Ces deux acteurs sont vraiment formidables du début à la fin, jouant avec beaucoup de naturel et de chaleur. On n’oubliera pas de mentionner non plus Arthur Hunnicutt, très attachant tout en ne cherchant jamais à tirer la couverture à lui. Sa nomination aux Oscars n’était pas usurpée. Et Hank Worden… A-t-il été abonné à des rôles autres que ceux de grands simplets ? Il le fait en tout cas avec beaucoup de bonheur et de conviction.
Le point noir à mes yeux reste la mise en scène de Hawks. Etait-il sous Valium ? C’est lui que j’aurais voulu voir fouetté plutôt que le marin devant une telle léthargie. Et les paysages ? On mentionne dans le générique la beauté du parc national du Grand Téton mais on n’en voit finalement pas grand chose, si ce n’est lors des scènes de halage du bateau. Il n’avait visiblement pas la même sensibilité pour ce genre de choses qu’un Ford, un Daves ou un Mann. On peut le regretter car le film aurait pu être davantage lyrique, voire élégiaque, l’histoire s’y prêtant assez bien. La thématique de cette œuvre m’a parue riche et du coup difficile à analyser après une première vision. Un film qu’il me faudra donc revoir, et avec plaisir.
Jolie découverte que ce film de Howard Hawks, plein de rebondissements, de personnages sympathiques et pittoresques, et de vilains méchants à la mèche digne de Cruella d’Enfer, le tout parsemé d’un humour du meilleur effet. J’avoue cependant être resté pantois devant tant d’audace dans la relation entre Kirk Douglas et Dewey Martin, qui est une vraie histoire d’amour. Mais que faisait la censure pour avoir laisser passer tant de moments hot hot hot entre les deux hommes ?! La scène se déroulant dans le bar au début du film est un monument de franche gayté, tant dans les gestes que dans les regards, sans compter les dialogues à double sens. On ne parlera même pas du costume porté tout au long du film par Martin qui n’aurait pas dépareillé dans Cruising ! Ces deux acteurs sont vraiment formidables du début à la fin, jouant avec beaucoup de naturel et de chaleur. On n’oubliera pas de mentionner non plus Arthur Hunnicutt, très attachant tout en ne cherchant jamais à tirer la couverture à lui. Sa nomination aux Oscars n’était pas usurpée. Et Hank Worden… A-t-il été abonné à des rôles autres que ceux de grands simplets ? Il le fait en tout cas avec beaucoup de bonheur et de conviction.
Le point noir à mes yeux reste la mise en scène de Hawks. Etait-il sous Valium ? C’est lui que j’aurais voulu voir fouetté plutôt que le marin devant une telle léthargie. Et les paysages ? On mentionne dans le générique la beauté du parc national du Grand Téton mais on n’en voit finalement pas grand chose, si ce n’est lors des scènes de halage du bateau. Il n’avait visiblement pas la même sensibilité pour ce genre de choses qu’un Ford, un Daves ou un Mann. On peut le regretter car le film aurait pu être davantage lyrique, voire élégiaque, l’histoire s’y prêtant assez bien. La thématique de cette œuvre m’a parue riche et du coup difficile à analyser après une première vision. Un film qu’il me faudra donc revoir, et avec plaisir.
L'hyperréalisme à la Kechiche, ce n'est pas du tout mon truc. Alain Guiraudie
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Re: Howard Hawks (1896-1977)
Je disais dans ma chronique "Aucune recherche de l’effet voyant, aucun cadrages savants, aucune afféterie dans la mise en scène, c’est là que réside le génie de Hawks, le triomphe de la discrétion sur la virtuosité. "joe-ernst a écrit :La captive aux yeux clairs (The Big Sky, 1952)
Le point noir à mes yeux reste la mise en scène de Hawks. Etait-il sous Valium ? C’est lui que j’aurais voulu voir fouetté plutôt que le marin devant une telle léthargie. .
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Re: Howard Hawks (1896-1977)
Plus que de la discrétion, j'y ai plutôt vu de l'absence...Jeremy Fox a écrit :Je disais dans ma chronique "Aucune recherche de l’effet voyant, aucun cadrages savants, aucune afféterie dans la mise en scène, c’est là que réside le génie de Hawks, le triomphe de la discrétion sur la virtuosité. "joe-ernst a écrit :La captive aux yeux clairs (The Big Sky, 1952)
Le point noir à mes yeux reste la mise en scène de Hawks. Etait-il sous Valium ? C’est lui que j’aurais voulu voir fouetté plutôt que le marin devant une telle léthargie. .
L'hyperréalisme à la Kechiche, ce n'est pas du tout mon truc. Alain Guiraudie
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Re: Notez les films naphtas - Janvier 2010
Train de luxe (20th) Howard hawks
Grosse déception . J'ai vu que le film avait beaucoup de défenseurs sur le net, j'ai peut-être loupé quelque-chose... Dès les premières minutes, tout m'a semblé très statique, surjoué. On est très loin de la fluidité de Bringin' up baby, his girl friday ou le sport favori de l'homme...
L'histoire : un dramaturge célèbre (Lionel Barrymore) pour la qualité de ses pièces et... son autoritarisme borné (il est surnommé le napoléon de broadway) fait d'une petite ouvrière polonaise maladroite (Carole lombard) sa femme et une star de Broadway. Le revers de cette formidable success story : notre dramaturge a un tempérament méridional et il est jaloux comme un âne. Carole Lombard claque la porte et Lionel Barrymore, privé de sa muse, voit s'envoler son talent et la faillite se rapprocher... Le hasard va leur permettre de se réconcilier, en les faisant se rencontrer dans le même train pour New-York...
Comme je le disais, le film m'a semblé très statique, très déclamatoire. Lombard et Barrymore cabotinent, parfois pour les besoins de leurs rôles (ils jouent deux "cabots") parfois au-delà... La frontière m'a semblé bien floue. 5/10 pour le "running gag" du petit bonhomme à l'allure de comptable qui colle des autocollants prosélytes et signe des chèques en bois.
Grosse déception . J'ai vu que le film avait beaucoup de défenseurs sur le net, j'ai peut-être loupé quelque-chose... Dès les premières minutes, tout m'a semblé très statique, surjoué. On est très loin de la fluidité de Bringin' up baby, his girl friday ou le sport favori de l'homme...
L'histoire : un dramaturge célèbre (Lionel Barrymore) pour la qualité de ses pièces et... son autoritarisme borné (il est surnommé le napoléon de broadway) fait d'une petite ouvrière polonaise maladroite (Carole lombard) sa femme et une star de Broadway. Le revers de cette formidable success story : notre dramaturge a un tempérament méridional et il est jaloux comme un âne. Carole Lombard claque la porte et Lionel Barrymore, privé de sa muse, voit s'envoler son talent et la faillite se rapprocher... Le hasard va leur permettre de se réconcilier, en les faisant se rencontrer dans le même train pour New-York...
Comme je le disais, le film m'a semblé très statique, très déclamatoire. Lombard et Barrymore cabotinent, parfois pour les besoins de leurs rôles (ils jouent deux "cabots") parfois au-delà... La frontière m'a semblé bien floue. 5/10 pour le "running gag" du petit bonhomme à l'allure de comptable qui colle des autocollants prosélytes et signe des chèques en bois.
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Re: Notez les films naphtas - Janvier 2010
C'est John Barrymore qui joue le rôle d'Oscar Jaffe.Donatien-Aldonze a écrit :L'histoire : un dramaturge célèbre (Lionel Barrymore)
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Re: Notez les films naphtas - Janvier 2010
Oups ! Merci, joli lapsus!Ann Harding a écrit :C'est John Barrymore qui joue le rôle d'Oscar Jaffe.Donatien-Aldonze a écrit :L'histoire : un dramaturge célèbre (Lionel Barrymore)
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Re: Notez les films naphtas - Février 2010
Seuls les anges ont des ailes de Howard Hawks (1939)
La vie d'une équipe d'aviateurs qui traversent la Cordillère des Andes avec des avions délabrés est très perturbée par deux femmes et la météorologie capricieuse de ces contrées
Un des tout meilleurs Haawks que ce superbe film qui rend hommage aux aventuriers de l'aviation. L'histoire nous plonge dans le quotidien d'une compagnie de transport de courrier dirigée par Cary Grant qui a fort à faire pour respecter un contrat l'obligeant à respecter tout ces envois quoiqu'il arrive. Un rôle surprenant pour Cary Grant (sûrement son plus sérieux avec "Les Enchaînés" ou "Soupçons" de Hitchcock) avec cette homme complexe dissimulant sa sensibilité sous des airs bourrus. C'est également la particularité de cette communauté d'aviateur magnifiquement dépeinte par Hawks (lui même ancien pilote) rigolarde et attachante qui préfère oublier le danger bien présent entre les appareils vétustes et la météo capricieuse. Cary Grant se trouve happé dans une histoire d'amour non désirée avec Jean Arthur (absolument craquante :wub: ) qui le rappelle les questionnements auxquels il fut confronté avec son ex Rita Hayworth (pour un de ses premier rôle majeurs) à savoir choisir entre une vie de danger et son amour. Le scénario est une merveille d'écriture et de rythme aux intrigues et personnages secondaires se liant parfaitement à l'intrigue principale, comme la rédemption de l'ex mari de Rita Hayworth et surtout la relation d'amitié entre Kid (très attachant Thomas Mitchell) et Grant. Ce dernier offre une performance époustouflante, entre goujaterie absolue, timing coming atténué mais toujours là et surtout des manifestation de sensibilité qui n'en sont que plus marquante tel ce moment où
La vie d'une équipe d'aviateurs qui traversent la Cordillère des Andes avec des avions délabrés est très perturbée par deux femmes et la météorologie capricieuse de ces contrées
Un des tout meilleurs Haawks que ce superbe film qui rend hommage aux aventuriers de l'aviation. L'histoire nous plonge dans le quotidien d'une compagnie de transport de courrier dirigée par Cary Grant qui a fort à faire pour respecter un contrat l'obligeant à respecter tout ces envois quoiqu'il arrive. Un rôle surprenant pour Cary Grant (sûrement son plus sérieux avec "Les Enchaînés" ou "Soupçons" de Hitchcock) avec cette homme complexe dissimulant sa sensibilité sous des airs bourrus. C'est également la particularité de cette communauté d'aviateur magnifiquement dépeinte par Hawks (lui même ancien pilote) rigolarde et attachante qui préfère oublier le danger bien présent entre les appareils vétustes et la météo capricieuse. Cary Grant se trouve happé dans une histoire d'amour non désirée avec Jean Arthur (absolument craquante :wub: ) qui le rappelle les questionnements auxquels il fut confronté avec son ex Rita Hayworth (pour un de ses premier rôle majeurs) à savoir choisir entre une vie de danger et son amour. Le scénario est une merveille d'écriture et de rythme aux intrigues et personnages secondaires se liant parfaitement à l'intrigue principale, comme la rédemption de l'ex mari de Rita Hayworth et surtout la relation d'amitié entre Kid (très attachant Thomas Mitchell) et Grant. Ce dernier offre une performance époustouflante, entre goujaterie absolue, timing coming atténué mais toujours là et surtout des manifestation de sensibilité qui n'en sont que plus marquante tel ce moment où
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Re: Howard Hawks (1896-1977)
Boule de Feu, Ball of Fire (1941)
Huit professeurs participent à l'élaboration d'une encyclopédie. Afin de mettre à jour sa rubrique sur l'argot, le professeur de linguistique amène chez eux une jeune chanteuse, compagne d'un malfrat recherché par la police. La jeune femme va bouleverser la vie de ces huit paisibles scientifiques.
Jubilatoire, voilà le mot qui résume particulièrement bien cette comédie. Howard Hawks sur un scénario de Wilder et Brackett réalise une comédie époustouflante. Certes il réunit tous les ingrédients nécessaires pour que l'alchimie opére, pourtant sept ans après, il fera un remake musical avec A song is born (Si bemol et fa dièse) et le film sera raté, Danny Kaye n'a pas la même classe que Gary Cooper et est trop cantonné dans ces rôles d'innocents vieux garçons. Alors qu'est-ce qui fait que ce film fonctionne particulièrement, sans doute déjà la bande de professeurs farfelus, vieux garçons qui tels les nains de Blanche Neige s'éveillent à l'arrivée de Sugarpuss. On a l'impression que Hawks s'est amusé à copier le film de Disney particulièrement dans la scène où la jeune femme arrive dans la maison et où tous se réfugient dans l'escalier ou derrière la porte pour ne pas se montrer en tenue de nuit, puis redescendent et succombent au charme canaille de la jeune femme.
Ce qui fait la force de ce film est sans doute le casting avec ces professeurs tous typés et particulièrement bien interprétés, Richard Haydn, seul veuf de la bande qui émeut en se remémorant son voyage de noces, Oscar Omolka en psychologue ou SZ Sakall en physiologiste toujours aussi bonhomme.Puis naturellement il y a ce couple principal interprété par Gary Cooper, naïf vieux garçon émouvant et si séduisant et Barbara Stanwyck, magistrale en vamp qui succombe peu à peu, il y a aussi le jeune Dana Andrews, en gangster arrogant. Il y a aussi toutes les trouvailles du scénario, ces scènes où le professeur de linguistique apprend les nouvelles expressions, notamment celle de "vioque, ringard".
Sans doute les sous-titres ne permettent-ils pas d'apprécier toutes les subtilités du dialogue argotique, mais ils sont traduits de manière à être totalement crédibles. Ils sont succulents, notamment dans la grande déclaration d'amour de Sugarpuss. La comédie va à cent à l'heure, et on a l'impression que les acteurs se sont particulièrement amusés à camper ces professeurs vieux garçons, notamment dans l'apprentissage de la conga, le départ à la noce ou naturellement la scène finale. Il faut voir aussi Gary Cooper se mettre à la boxe afin de régler son compte au "fiancé" de Sugarpuss.
Howard Hawks réalise ici une magnifique comédie hilarante, avec cette espèce de parodie de Blanche Neige !
DVD Warner collection Samuel Goldwyn avec VF et STF
Par contre, je ne sais pas si c'est mon DVD ou toute la série qui présente un problème de sous-titrage avec tous les à qui se transforment en r
Huit professeurs participent à l'élaboration d'une encyclopédie. Afin de mettre à jour sa rubrique sur l'argot, le professeur de linguistique amène chez eux une jeune chanteuse, compagne d'un malfrat recherché par la police. La jeune femme va bouleverser la vie de ces huit paisibles scientifiques.
Jubilatoire, voilà le mot qui résume particulièrement bien cette comédie. Howard Hawks sur un scénario de Wilder et Brackett réalise une comédie époustouflante. Certes il réunit tous les ingrédients nécessaires pour que l'alchimie opére, pourtant sept ans après, il fera un remake musical avec A song is born (Si bemol et fa dièse) et le film sera raté, Danny Kaye n'a pas la même classe que Gary Cooper et est trop cantonné dans ces rôles d'innocents vieux garçons. Alors qu'est-ce qui fait que ce film fonctionne particulièrement, sans doute déjà la bande de professeurs farfelus, vieux garçons qui tels les nains de Blanche Neige s'éveillent à l'arrivée de Sugarpuss. On a l'impression que Hawks s'est amusé à copier le film de Disney particulièrement dans la scène où la jeune femme arrive dans la maison et où tous se réfugient dans l'escalier ou derrière la porte pour ne pas se montrer en tenue de nuit, puis redescendent et succombent au charme canaille de la jeune femme.
Ce qui fait la force de ce film est sans doute le casting avec ces professeurs tous typés et particulièrement bien interprétés, Richard Haydn, seul veuf de la bande qui émeut en se remémorant son voyage de noces, Oscar Omolka en psychologue ou SZ Sakall en physiologiste toujours aussi bonhomme.Puis naturellement il y a ce couple principal interprété par Gary Cooper, naïf vieux garçon émouvant et si séduisant et Barbara Stanwyck, magistrale en vamp qui succombe peu à peu, il y a aussi le jeune Dana Andrews, en gangster arrogant. Il y a aussi toutes les trouvailles du scénario, ces scènes où le professeur de linguistique apprend les nouvelles expressions, notamment celle de "vioque, ringard".
Sans doute les sous-titres ne permettent-ils pas d'apprécier toutes les subtilités du dialogue argotique, mais ils sont traduits de manière à être totalement crédibles. Ils sont succulents, notamment dans la grande déclaration d'amour de Sugarpuss. La comédie va à cent à l'heure, et on a l'impression que les acteurs se sont particulièrement amusés à camper ces professeurs vieux garçons, notamment dans l'apprentissage de la conga, le départ à la noce ou naturellement la scène finale. Il faut voir aussi Gary Cooper se mettre à la boxe afin de régler son compte au "fiancé" de Sugarpuss.
Howard Hawks réalise ici une magnifique comédie hilarante, avec cette espèce de parodie de Blanche Neige !
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Par contre, je ne sais pas si c'est mon DVD ou toute la série qui présente un problème de sous-titrage avec tous les à qui se transforment en r
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Re: Howard Hawks (1896-1977)
Cathy a écrit :Boule de Feu, Ball of Fire (1941)
DVD Warner collection Samuel Goldwyn avec VF et STF
Je l'avais loupé celui-ci car je n'ai vu qu'une fois ce film il y a fort longtemps et je l'avais moi aussi trouvé jubilatoire.
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Re: Howard Hawks (1896-1977)
Ils avaient sorti pas mal de films dans cette collection notamment les Goldwyn Follies, Wuthering Heights, Honni soit qui mal y pense, las Danny Kaye etc. Ils en avaient sorti encore plus en VHS qui n'ont jamais été réédités, notamment nombre de Gary Cooper comme Marco Polo ou justement A song is born avec Danny Kaye ! Je sais qu'ils sont sortis récemment chez MGM, mais ils ne possèdent plus de STF !Jeremy Fox a écrit :Cathy a écrit :Boule de Feu, Ball of Fire (1941)
DVD Warner collection Samuel Goldwyn avec VF et STF
Je l'avais loupé celui-ci car je n'ai vu qu'une fois ce film il y a fort longtemps et je l'avais moi aussi trouvé jubilatoire.
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Re: Howard Hawks (1896-1977)
Brumes (Ceiling zero) - Réalisé par Howard Hawks / 1936 :
Un Hawks méconnu et dont j'attendais quelque-chose. Au bout du compte, c'est la déception. Une histoire d'aviateurs qui défient les lois de la gravité en cherchant toujours plus à se rendre maître des airs, avec des appareils perdus, du brouillard, et des morts... Le sujet est très Hawksien (le monsieur a signé au minimum trois films d'aviation, mais a aussi l'habitude des personnages confinés en lieu clôt), mais n'en reste pas moins sous-utilisé. Le potentiel est bien là, et les premières minutes annoncent un film rythmé, aux dialogues efficaces et à l'atmosphère de groupe particulièrement masculine, avec ses incursions féminines classieuses... bref, du grand Hawks ! Au bout d'une demi-heure, la machine commence à s'enrayer et, surtout après le crash du pilote perdu dans le brouillard, le suspense retombe pour ne plus jamais revenir. La dernière partie du film est classique, voire conventionnelle, avec sa gravité et son issue réglée à l'avance. Hawks n'est pas encore totalement maître de son art, il ne semble pas très à l'aise avec son script. Et surtout, formellement parlant, le film est assez banal. Le style Warner est là, bien entendu, mais pas en grande forme. Gageons qu'à l'époque, Michael Curtiz aurait fait dix fois mieux, ne serait-ce que dans la mise en image. Même William Keighley s'en serait mieux tiré à ce niveau là (un cinéaste que je ne cesse de revoir à la hausse, tout en étant conscient que sa carrière n'a pas la moitié de la classe de celle d'Howard Hawks). Dans le genre, Hawks fera d'ailleurs un chef-d'oeuvre autrement plus réussi avec Seuls les anges ont des ailes, véritable réussite artistique celui-là.
Reste alors le duo de l'affiche : James Cagney et Pat O'Brien, les bons copains toujours à l'affut d'une bonne collaboration. Le premier part très fort, mais déçoit un peu par la suite. Avec Cagney, on prend vite l'habitude d'assister à des compositions remarquables, voire époustouflantes. Or, quand il est juste bon, on est toujours un peu déçu. Pat O'Brien est dans ses grands jours, la voix posée, rude, et la présence charismatique. Un bon acteur, incapable de porter tout seul un film, mais un rôle de support précieux et confortable. Leurs retrouvailles font toujours plaisir à voir. Sinon, concernant les films d'aviation, en dehors du cinéma hawksien, préférez Les chevaliers du ciel de Curtiz, ou bien Aventures dans le grand nord de Wellman, des films où l'on sent la fratrie qui régit l'idéal de ces hommes, une force presque surhumaine au service de la foi, bref, des films de personnages humains et désemparés, forts et déterminés, avec des séquences aériennes magnifiques. Ici, il n'y a que sobriété trop pesante et dramaturgie insuffisante. Dommage, mais Hawks se rattrapera au centuple.
Un Hawks méconnu et dont j'attendais quelque-chose. Au bout du compte, c'est la déception. Une histoire d'aviateurs qui défient les lois de la gravité en cherchant toujours plus à se rendre maître des airs, avec des appareils perdus, du brouillard, et des morts... Le sujet est très Hawksien (le monsieur a signé au minimum trois films d'aviation, mais a aussi l'habitude des personnages confinés en lieu clôt), mais n'en reste pas moins sous-utilisé. Le potentiel est bien là, et les premières minutes annoncent un film rythmé, aux dialogues efficaces et à l'atmosphère de groupe particulièrement masculine, avec ses incursions féminines classieuses... bref, du grand Hawks ! Au bout d'une demi-heure, la machine commence à s'enrayer et, surtout après le crash du pilote perdu dans le brouillard, le suspense retombe pour ne plus jamais revenir. La dernière partie du film est classique, voire conventionnelle, avec sa gravité et son issue réglée à l'avance. Hawks n'est pas encore totalement maître de son art, il ne semble pas très à l'aise avec son script. Et surtout, formellement parlant, le film est assez banal. Le style Warner est là, bien entendu, mais pas en grande forme. Gageons qu'à l'époque, Michael Curtiz aurait fait dix fois mieux, ne serait-ce que dans la mise en image. Même William Keighley s'en serait mieux tiré à ce niveau là (un cinéaste que je ne cesse de revoir à la hausse, tout en étant conscient que sa carrière n'a pas la moitié de la classe de celle d'Howard Hawks). Dans le genre, Hawks fera d'ailleurs un chef-d'oeuvre autrement plus réussi avec Seuls les anges ont des ailes, véritable réussite artistique celui-là.
Reste alors le duo de l'affiche : James Cagney et Pat O'Brien, les bons copains toujours à l'affut d'une bonne collaboration. Le premier part très fort, mais déçoit un peu par la suite. Avec Cagney, on prend vite l'habitude d'assister à des compositions remarquables, voire époustouflantes. Or, quand il est juste bon, on est toujours un peu déçu. Pat O'Brien est dans ses grands jours, la voix posée, rude, et la présence charismatique. Un bon acteur, incapable de porter tout seul un film, mais un rôle de support précieux et confortable. Leurs retrouvailles font toujours plaisir à voir. Sinon, concernant les films d'aviation, en dehors du cinéma hawksien, préférez Les chevaliers du ciel de Curtiz, ou bien Aventures dans le grand nord de Wellman, des films où l'on sent la fratrie qui régit l'idéal de ces hommes, une force presque surhumaine au service de la foi, bref, des films de personnages humains et désemparés, forts et déterminés, avec des séquences aériennes magnifiques. Ici, il n'y a que sobriété trop pesante et dramaturgie insuffisante. Dommage, mais Hawks se rattrapera au centuple.
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Re: Howard Hawks (1896-1977)
J'ai vu hier To Have and Have Not et je dois avouer ma déception globale. Après avoir adoré "The Big Sleep", je m'attendais à quelque chose de beaucoup plus marquant, mais je n'ai trouvé qu'un émule inférieur de "Casablanca". Le charme de Lauren Bacall ne m'atteint pas du tout et le personnage du vieil alcoolique m'agaçait. Bogart, ça reste Bogart, mais même lui n'y est pas particulièrement mémorable.
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Re: Howard Hawks (1896-1977)
J'en pense totalement l'inverse, excepté le fait que ma préférence va légèrement à Casablanca, sur le même principe.M le maudit a écrit :J'ai vu hier To Have and Have Not et je dois avouer ma déception globale. Après avoir adoré "The Big Sleep", je m'attendais à quelque chose de beaucoup plus marquant, mais je n'ai trouvé qu'un émule inférieur de "Casablanca". Le charme de Lauren Bacall ne m'atteint pas du tout et le personnage du vieil alcoolique m'agaçait. Bogart, ça reste Bogart, mais même lui n'y est pas particulièrement mémorable.
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Re: Howard Hawks (1896-1977)
Je plussoie !Julien Léonard a écrit :J'en pense totalement l'inverse, excepté le fait que ma préférence va légèrement à Casablanca, sur le même principe.M le maudit a écrit :J'ai vu hier To Have and Have Not et je dois avouer ma déception globale. Après avoir adoré "The Big Sleep", je m'attendais à quelque chose de beaucoup plus marquant, mais je n'ai trouvé qu'un émule inférieur de "Casablanca". Le charme de Lauren Bacall ne m'atteint pas du tout et le personnage du vieil alcoolique m'agaçait. Bogart, ça reste Bogart, mais même lui n'y est pas particulièrement mémorable.
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Re: Howard Hawks (1896-1977)
Je suis d'accord avec la portion de message citée.M le maudit a écrit :J'ai vu hier To Have and Have Not et je dois avouer ma déception globale. Après avoir adoré "The Big Sleep", je m'attendais à quelque chose de beaucoup plus marquant, mais je n'ai trouvé qu'un émule inférieur de "Casablanca". (...) Bogart, ça reste Bogart, mais même lui n'y est pas particulièrement mémorable.
Le port de l'angoisse est une adaptation du roman En avoir ou pas d'Ernest Hemingway (que je n'avais pas lu à l'époque où j'ai vu l'adaptation cinématographique). Le film ne reprend en réalité que le premier chapitre (les premières pages sont retranscrites très fidèlement à l'écran - dont la partie de pêche avec ce qui constitue sans aucun doute l'une des pires techniques qui soit : filmer d'un côté les comédiens sur le bateau et, de l'autre, la mer et un poisson gigotant dans un bassin... ) et non le reste, ce qui est bien dommage : en transposant l'histoire pendant la Seconde Guerre mondiale et en dépeignant le personnage de Bogart comme un homme réticent à s'engager dans le conflit, le scénariste transforme l'histoire en sous-Casablanca. Expurgée de ses péripéties, l'intrigue n'offre plus grand-chose à se mettre sous la dent (les traducteurs français auraient mieux fait de choisir comme titre "Le port de l'ennui" !). Pour moi, le film ne vaut qu'à titre anecdotique, pour la naissance du couple Bogart-Bacall (dont les personnages disposent tout de même de quelques échanges savoureux).
Voilà, mon avis purement subjectif qui n'engage que moi, blablabla, ...
Laissez-moi au moins cinq minutes avant d'appeler le peloton d'exécution, merci.