Le Western Muet

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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daniel gregg
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Re: Le Western Muet

Message par daniel gregg »

Cà donne envie tout çà. :D
Ce coffret Treasures est tentant, en supposant que les autres longs métrages soient de bonnes surprises comme celui ci.
Tes captures sont teintées en bleu, s'agit t-il de scènes de nuit ou bien le film entier est teinté ainsi ?
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Ann Harding
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Re: Le Western Muet

Message par Ann Harding »

C'est seulement les scènes de nuit qui sont teintées bleues. En fait, ce sont seulement les trois dernières bobines qui sont teintées. Le reste est en noir et blanc. En tous cas, c'est un gros coup de coeur.
Ce soir, je m'attaque à Mantrap (1926, Victor Fleming) avec Clara Bow. Je n'avais jusqu'ici qu'une hideuse version pirate. Ca va être un plaisir de le revoir dans de bonnes conditions. Ce n'est pas vraiment un western, mais une comédie tournée dans le centre du Canada.
daniel gregg
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Re: Le Western Muet

Message par daniel gregg »

Oui et j'ai vu qu'il y avait aussi un Gregory La Cava, qui, pour le coup, me rend très curieux.
A 25 euros, sur Amazon, je pense que c'est une affaire ! :)
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Ann Harding
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Re: Le Western Muet

Message par Ann Harding »

La critique de Mantrap (1926, V. Fleming) est disponible ici. Je ne l'inclus pas dans le topic western car ce n'en est pas un, bien qu'il soit dans la boîte Treasures V: The West.

ImageImage
Womanhandled (1925, Gregory La Cava) avec Esther Ralston, Richard Dix et Edmund Breese

Dans un parc de Manhattan, Bill Dana (R. Dix) se jette dans quelques dizaines de cm d'eau pour sauver le neveu de la belle Molly Martin (E. Ralston). Celle-ci re révèle être une fan de l'Ouest sauvage, ne jurant que par les westerns et les romans tels que 'North of 36' d'Emerson Hough. Bill lui raconte qu'il est lui-même un vrai cowboy endurci pour lui plaire. Il part pour le Texas pour s'endurcir. Mais, le ranch de son oncle ne ressemble en rien à ce qu'il imaginait...

Cette parodie de western nous est parvenue malheureusement incomplète. Il reste seulement 55 min des 75 min initiales. Néanmoins, les extraits sont suffisamment longs pour que l'on puisse apprécier cette amusante comédie. Dès les années 10, le mythe du cowboy avait déjà fait les frais de la parodie avec le formidable Wild and Woolly (1917, J. Emerson) où Fairbanks jouait un new-yorkais obsédé par l'ouest sauvage. La Cava continue dans cette veine avec le Bill Dana de Womanhandled. C'est un joueur de polo distingué qui n'a jamais fréquenté l'ouest le moins du monde, mais qui va faire de son mieux pour faire croire à sa belle qu'il est un cow-boy viril. Il est d'abord victime de l'effroyable garnement qu'est le neveu de Molly. Une vrai teigne qui lui tire sur sa chemise, lui tape sur les pieds et lui enlève ses chaussures. Mais, il supporte tout pour rester près de Molly. L'arrivée au ranch de son oncle est l'occasion de grands éclats de rire lorsqu'il découvre que les garçons vachers sont en fait des petits gars à l'accent de Brooklyn qui rassemblent le bétail avec des voitures. Il ne sont jamais monté sur un cheval de leur vie et Bill doit leur enseigner les rudiments de l'équitation. Tout cela va tourner à la franche rigolade lors de l'arrivée de Molly. Son garnement de neveu s'empare de son révolver et tire, provoquant la panique parmi les cavaliers débutants qui tombent comme des mouches de leurs destriers. Richard Dix était lui-même une star des westerns avec les superbes The Vanishing American (1925, G.B. Seitz) de et Redskin (1929, V. Schertzinger). Mais, ici il montre suffisamment d'humour pour se moquer des clichés du western. Il a face à lui la belle Esther Ralston en new-yorkaise crédule. Voilà une comédie très sympathique qui est excellemment accompagnée par le superbe Stephen Horne.
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Ann Harding
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The Lady of the Dugout (1918,W. S. Van Dyke) avec Al Jennings, Frank Jennings et Corinne Grant

Deux journalistes dans un hôtel de Beverly Hills rencontrent l'ancien hors-la-loi Al Jennings (lui-même). Ce dernier entreprend de leur raconter un épisode de sa vie et comment il a organisé son premier hold-up avec son frère Frank...

De toute la collection de films dans Treasures V, ce Lady of the Dugout est le plus étonnant et le plus proche du documentaire sur ce qu'était réellement le Vieil Ouest. Loin de tout glamour hollywoodien, les deux héros sont deux hommes affamés qui deviennent hors-la-loi presque par accident et nécessité. Le scénario a été écrit par Al Jennings lui-même qui joue son propre rôle. Il a quitté sa vie de bandit, après avoir été grâcié par le Theodore Roosevelt, pour devenir une figure du circuit évangélique. Puis, il travaille dans le cinéma dès 1908. Le réalisateur Woody S. Van Dyke est encore un débutant en cette année 1918. Avec cette histoire racontée en double flash-back, nous découvrons que la migration vers l'ouest n'apporte que rarement la fortune aux fermiers. Nos deux hors-la-loi, après avoir volé une banque se retrouvent dans la prairie immense et désertique. Ils n'ont pas mangé depuis deux jours. Puis, ils tombent sur une pauvre habitation creusée à même la terre de la prairie, un dugout qui dépasse à peine de la surface de la terre avec une misérable cheminée. Dans ce logis insalubre, une femme, Mary, attend avec son jeune enfant le retour de son vaurien de mari. Elle n'a aussi plus rien à manger depuis plusieurs jours. Sa situation émeut les deux hors-la-loi et l'un d'eux part tout de suite pour aller chercher quelques subsistances au voisin le plus proche, situé à des dizaines de kilomètres de là. Mary leur raconte alors comment elle a quitté son Est natal avec l'homme qu'elle avait épousé contre l'avis de ses parents. Elle s'est retrouvée dans la misère. Devenus des Robins des Bois, ils décident d'attaquer une autre banque pour assurer le confort matériel de cette femme et de son fils. Si le ton du scénario est moralisateur et évangélique, le récit lui est sec et sans concession. Tourné avec un budget minuscule, le film est réalisé dans une petite ville de Californie pour réduire les coûts. Le film a un réalisme qui en fait presque un documentaire. Les frères Jennings attaquent une banque en respectant le protocole qu'ils utilisaient. Pendant que l'un fait le guet, l'autre s'introduit dans la banque et braque les employés. Pour s'échapper, ils 'nettoient' les rues en tirant dans tous les sens pour faire fuir tout le monde. Ce film est un document précieux pour tout amoureux du western qui permet de recadrer l'idée que l'on se fait de l'Ouest dans le western traditionnel. Malheureusement, ce film n'a survécu que sous la forme d'une copie 16mm contretypée. Si la qualité des images est assez médiocre, le film lui-même est suffisamment passionnant pour nous captiver.
daniel gregg
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Re: Le Western Muet

Message par daniel gregg »

Encore quelques jours... 8)
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Ann Harding
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Re: Le Western Muet

Message par Ann Harding »

Et il faut encore que j'écrive tout le bien que j'ai pensé des courts-métrages Selig, Vitagraph et de Griffith, T.H. Ince, Mack Sennett, etc. :wink:
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Jeremy Fox
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Re: Le Western Muet

Message par Jeremy Fox »

J'avoue que tout ceci est bien alléchant.
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Ann Harding
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Re: Le Western Muet

Message par Ann Harding »

Et maintenant les courts-métrages. 8)

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The Tourists (1912, Mack Sennett) avec Mabel Normand - Prod. Biograph Co.

Dans les années 10, les passagers des Santa Fe Railways s'arrêtaient à Albuquerque (Nouveau Mexique) pour aller faire un tour dans un village indien typique et pour acheter des poteries faites par les indiens du coin. Mack Sennett, qui ne va pas tarder à créer la Keystone, tourne cette petite comédie sur place à Albuquerque en se moquant de ces touristes qui passent en coup de vent pour faire du shopping. Trixie (M. Normand alors âgée de 19 ans) y flirte avec un chef indien avant de se faire chasser par des 'Suffragettes' indiennes! Le film a le style trépidant typique des comédies de Sennett qui ne cherchent en aucune façon à créer des personnages crédibles. Néanmoins, on rit bien en voyant ces touristes pressés des années 10 qui ne sont guère différents de ceux de maintenant.

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The Sergeant (1910, Francis Boggs) avec Hobart Bosworth et Iva Shepard - Prod. Selig Polyscope Co.

Ce court-métrage a été produit par la Selig Polyscope Company qui fut la première société de production installée à Hollywood en 1909. Le film a été tourné au parc national de Yosemite et chaque carton d'intertitre nous détaille le lieu remarquable où chaque scène a été tournée. Sur une trame assez simple, le film en profite pour nous faire découvrir les plus belles cascades de Yosemite. Un sergent est amoureux de la fille de son officier supérieur. Partis en promenade, leurs chevaux sont dérobés par des indiens rebelles. Déchu de son grade, il ne le recouvrera qu'après un acte de bravoure. Ce film Selig a été redécouvert récemment et permet de se faire une idée du travail de Francis Boggs dont presque tous les films ont disparu. Ce court-métrage tient la route grâce à la composition visuelle et son rythme.

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Last of the Line (1914, Jay Hunt) avec Sessue Hayakawa, Joe Goodboy et Tsuru Aoki - Prod. Thomas H. Ince/NY Motion Picture Corp.

Voici une des perles du coffret Treasures V. Ce western de deux bobines produit à Inceville, le studio de Thomas H. Ince, a été tourné avec de vrais Indiens Sioux, avec un des leurs dans le rôle principal, crédité sous le nom de Joe Goodboy. L'année précédente, le japonais Sessue Hayakawa qui étudiait à Chicago avait signé un contrat avec Ince, bien qu'il n'ait eu aucune expérience professionnelle en tant qu'acteur. On retrouve aussi au générique la japonaise Tsuru Aoki, qui était l'épouse de Sessue. Dans ces années-là, les westerns de Ince bénéficie de son immense ranch qui lui sert de studio et de la présence de vrais indiens, qui venaient des spectacles de cirque. Sessue Hayakawa y est le fils du chef Sioux Grey Otter (loutre grise), parti étudier chez l'homme blanc. Son père attend impatiemment le retour de son fils unique, le dernier de sa lignée. Hélas, celui-ci est devenu un vaurien qui se soûle en permanence. Puis, celui-ci attaque une diligence avec des Indiens renégats. Son père, qui a signé un traité de paix avec l'armée des hommes blancs, tue son propre fils avant de déplacer le corps vers ceux des victimes pour qu'il recoive la sépulture d'un héros. L'intrigue est incroyable riche et bien menée pour un film de 26 min et aurait pu certainement donné un film de long métrage. Mais, le rythme et la beauté de la composition visuelle en font un bijou artistique qui annonce les dizaines de westerns classiques qui fleuriront dans les années 40. Hayakawa y est un fils d'Indien convaincant face au superbe Joe Goodboy en père déchiré. Le film est superbement accompagné par Stephen Horne au piano et la flute.
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Ann Harding
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Re: Le Western Muet

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Over Silent Paths: A story of the American Desert (1910, D.W. Griffith) avec Marion Leonard, Dell Henderson, W. Chrystie Miller - Prod. Biograph Co.

Ce superbe court-métrage de D.W. Griffith photographié par Billy Bitzer a été tourné en Californie. Contrairement aux hideuses copies des courts-métrages Biograph qui sont disponibles sous diverses étiquettes, nous avons ici accès à une copie tirée du négatif original conservée au Museum of Modern Art. On peut donc y apprécier pleinement le travail de profondeur de champ et de composition de Bitzer. L'intrigue est superbement construite. Un chercheur d'or et sa fille décide de quitter le désert. Mais, un vagabond arrive et tue le vieil homme et s'empare de son or. Seule, la fille repard et chemin faisant trouve un homme inanimé dans le désert. Elle vient à son secours et tombe amoureuse de lui tout en ignorant qu'il est le meurtrier de son père. Mais, lorsqu'elle découvrira la vérité, elle le livrera au shérif. Marion Leonard fait une saisissante composition de femme forte dans un milieu hostile. Il faut la voir enlacer l'homme dont elle va prendre le révolver. Chaque plan est composé avec un soin remarquable, utilisant les extérieurs avec soin. Un très beau Griffith.

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Bronco Billy and The Schoolmistress (1912, Gilbert M. Anderson) avec G.M. Anderson - Prod. Essanay Film Manufacturing Co.

Cette comédie sur fond de western comporte comme personnage central, une femme. Dans cet ouest masculin, certaines figures féminines deviennent incontournables telle la maîtresse d'école. Gilbert M. Anderson était sans aucun doute un des tous premiers cow-boys de l'écran dans The Great Train Robbery (1903). Dans les années 10, il est célèbre sous le nom de Bronco Billy. Il dirige une énorme quantité de courts-métrages avec ce personnage pour la Essanay (S and A) dont il est un des fondateurs. Dans ce film, il joue un cow-boy amoureux d'une maîtresse d'école qui n'a pas froid aux yeux. La dame sort seule le soir avec un révolver dans sa poche. Quand on tente de lui faire peur en imitant un hold-up, elle se rebiffe. Et elle arrive même à démasquer le malfaisant qui a tenté de descendre Bronco Billy lors de la fausse attaque. Pas un grand film, mais une comédie sympathique.

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The Better Man (1912, Rollin S. Sturgeon) avec George Stanley et Anne Shaefer - Prod. Vitagraph Co. of America

La compagnie Vitagraph était la principale rivale de la Biograph dans les années 10. Malheureusement, seule une toute petite fraction de sa production a survécue alors que la Biograph est superbement conservée au MoMA. Ce Better Man se révèle être un excellent petit western, rondement mené et très bien joué. Une femme est seule avec son enfant malade dans une maison isolée quant un bandit mexicain arrive. Il meurt de faim et mange goulument du pain. La femme le supplie d'aller chercher un médecin car son enfant est gravement malade. Son époux lui préfère jouer dans les saloons. Le bandit se dévoue et au péril de sa vie, ramène le médecin. L'époux de la femme va ensuite tenter de donner ce bandit pour toucher une récompense. Sa femme le retient en lui faisant remarquer que ce bandit est un 'homme meilleur' que lui et lui demande de partir. Un excellent montage parallèle couronne le final.
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Message par allen john »

Ayé, je l'ai reçu, et après consultation j'ai décidé d'y passer mes vacances, en commençant par les courts métrages. ce coffret est une merveille permanente...
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Ann Harding
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Re: Le Western Muet

Message par Ann Harding »

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Passing from the Oklahoma Outlaw (1915, William Tilghman & James Bennie Kent) avec William Tilghman - Prod. Eagle Film Co.

Ce film étonnant est l'oeuvre du Frontier Marshal Tilghman. Il ne reste que quelques fragments de ce film de 6 bobines. il a été écrit, réalisé et joué par le Marshal lui-même et nous le montre en train de rechercher et de débarrasser l'ouest de ses hors-la-loi. Tilghman était un héros véritable qui venait de passer 30 ans à éliminer ceux-ci. Comme il désapprouvait fortement les films d'Al Jennings qui donnait une image romantique des hors-la-loi, il décida lui aussi de donner sa version des choses en créant sa propre société de production, La Eagle. Il recrée donc pour la caméra les différentes violentes fusillades qui l'opposèrent aux gangs de l'Oklahoma. Comme pour le film de Jennings, mais sous un angle différent, nous retrouvons un ouest reconstitué par ceux qui l'ont vécu. Tilghman était une légende de l'ouest. Il avait capturé un des frères Doolin du gang Doolin-Dalton. Apparemment toujours en activité, il arrêta le tournage de ce film pour partir à la recherche d'un malfaisant. On a le sentiment de regarder un documentaire face à ces fragments stupéfiants.

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Legal Advice (1916, Tom Mix) avec Tom Mix et Victoria Forde - Prod. Selig Polyscope Co.

Cette comédie de Tom Mix avec Tom Mix est assez typique des films de ce cow-boy qui fut une superstar du genre. Plus tourné vers les cascades et les situations comiques, il ne cherche pas à créer des personnages réels, comme le ferait un William S. Hart, mais à donner au public un bon divertissement. Champion des cascades à cheval, il est ici un cow-boy maladroit qui tente de plaire à une jolie avocate venue s'installer dans l'Ouest sauvage. Je n'ai jamais vraiment accroché aux films de Mix qui m'a toujours paru être un cow-boy d'opérette ou de cirque. Ce petit court-métrage sans prétention est agréable sans plus.

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The Girl Ranchers (1913, Al Christie) avec Marie Walcamp et Ramona Langley - Prod. Nestor Film Co.

Cette comédie a une réalisation assez sommaire, ainsi que ses éclairages. Elle se moque de jeunes femmes téméraires qui héritent d'un ranch et décident de le diriger elles-mêmes. Nous avons droit aux bons gros clichés sexistes sur ces dames en jupons qui viennent diriger des cow-boys virils et moustachus. Elles seront sauvées de l'attaque des indiens par ces mêmes hommes dont elles voulaient raser la moustache. Tout cela est assez faible, mais probablement représentatif d'une certaine veine de courts-métrages de l'époque.

Je n'ai pas parlé des documentaires que l'ont trouve sur le coffret Treasures V. Ils présentent tous un intérêt, et non le moindre est de nous faire visiter l'ouest dans les années 10-30. Je précise que les DVD sont Zone 0, donc visible par tous. Un excellent achat pour quiconque s'intéresse au western un tant soit peu.
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Re: Le Western Muet

Message par daniel gregg »

Ann Harding a écrit :Image
Je commence tout juste l'exploration du nouveau coffret Treasures V: The West (1898-1938) avec ce western de 1914 qui se révèle absolument passionnant. 8)
Commandé ! :D
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Ann Harding
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Re: Le Western Muet

Message par Ann Harding »

Ce Rin-Tin-Tin se déroulant dans l'univers du western, il a sa place dans ce topic.

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The Clash of the Wolves (1925, Noel Mason Smith) avec Rin-Tin-Tin, Charles Farrell et June Marlowe

Lobo (Rin-Tin-Tin), mi-chien mi-loup, est à la tête d'une meute de loups. Ayant dû fuir la forêt suite à un incendie, ils se retouvent dans le désert et attaquent le bétail pour se nourrir. Les villageois organisent la chasse aux loups...

Dans les années 20, la star canine de la Warner a empêché plus d'une fois la firme de sombrer dans la banqueroute. En effet, ce berger allemand, recueilli en Lorraine par un soldat américain à la fin de la première guerre mondiale, fut la star de toute une série de films qui firent de ce chien un des animaux les célèbres de l'histoire du cinéma. Rin-Tin-Tin partage même l'affiche avec sa compagne Nanette, autre berger allemand star. L'animal est un vrai sportif cascadeur qui peut escalader ou sauter des hauteurs impressionnantes. Contrairement à d'autres films avec des animaux, c'est vraiment Rin-Tin-Tin qui est le personnage central du film. A la tête d'une meute de loup, il se blesse en s'enfonçant une épine de cactus dans la patte. Il est sauvé par Dave (un Charles Farrell tout jeunôt de 20 ans) un jeune prospecteur à la recherche de borax (un dérivé du bore). Le chien-loup accepte la proximité de l'homme et va défendre son nouveau maître face aux machinations de William Horton (Pat Hartigan) qui veut spolier Dave de son filon de borax. Dans cette univers de western, nous suivons une histoire qui n'est pas dénuée d'intérêt avec des éléments comiques bien venus et un suspense bien mené. Il s'agit sans aucun doute d'une production commerciale sans prétentions, mais qui est réalisée avec compétence. Et finalement, le chien Rin-Tin-Tin est un cabot tout à fait aimable dont on admire les capacités physiques. Le film est disponible dans une fort belle copie au sein du coffret More Treasures from the American Film Archives. Très sympathique
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Re: Le Western Muet

Message par Ann Harding »

Attention, scoop! 8)
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J'ai pu voir le très rare fragment qui reste du célèbre western de William S. Hart The Aryan (Pour sauver sa race, 1916)
Si vous voulez en savoir plus, c'est ici. :wink:
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