JANVIER 2012
FILM DU MOIS:
Take shelter, de Jeff Nichols (2012) 9,5/10 - Un film étouffant, une plongée en apnée, une oeuvre magnifique et dense à la fois. Un très gros coup de coeur.
FILMS DECOUVERTS:
Godzilla vs Biollante, de Kazuki Omori (1989) 6/10 - Un fort plaisant creature design. Biollante est un monstre mémorable. Le reste est naïf et reste fidèle au genre...
Stalker, d'Andrei Tarkovski (1979) 8/10 - Difficile de juger d'un film aussi beau, à la fois apaisé et d'une complexité qui m'a perdu plus d'une fois (sans parler d'un constant état d'assoupissement léger auquel lequel incite le film).
Sept secondes en enfer/
Hour of the gun, de John Sturges (1967) 8/10 - Un western qui affirme clairement sa modernité, avec une très belle partition de Jerry Goldsmith, une remarquable photo de Lucien Ballard, et l'interprétation fatiguée de Jason Robards, fabuleux en cynique déçu face à un Wyatt Earp qui renonce à ses principes. Remarquable.
Drole de drame, de Marcel Carné (1937) 8,5/10 - Quelques monstres sacrés au meilleur de leur forme, un récit délirant et un dialoguiste de génie très en verve. Un film absolument hilarant.
Bruegel, le moulin et la croix, de Lech Majewski (2012) 7,5/10 - Visite d'une oeuvre de Brueghel, au visuel étonnant, souvent magnifique. Un film qui invite à l'émerveillement, privilégie peut-être un peu trop l'illustratif sur le reflexif...
Camille, de George Cukor (1936) 9/10 - Un fabuleux chef d'oeuvre, qui bouleverse autant qu'il fait réfléchir. Greta Garbo est ici extraordinaire, et l'on n'en finit pas de s'émerveiller devant tel plan ou telle réplique.
Les égarés, d'André Téchiné (2003) 4/10 - Bavard et froid, un film qui manque singulièrement d'émotion.
Marebito, de Takashi Shimizu (2004) 7,5/10 - Riche, personnel, bien fichu et angoissant. Une oeuvre singulière...
Kansas City Confidential, de Phil Karlson (1952) 7,5/10 - Quelques excellents moment, mais une deuxième partie un peu faiblarde... Le casting est en or.
A dangerous method, de David Cronenberg (2011) 6/10 - Intéressant, mais ça manque un peu d'épaisseur. Une correspondance ne fait pas facilement un bon film, et le coté érotico-sexuel de l'affaire reste survolé.
J.Hoover, de Clint Eastwood (2011) 7/10 - Un bon travail de reconstitution, et des thèses intéressantes. Manque un chouia de passion dans tout ça.
Les cousins, de Claude Chabrol (1959) 8/10 - Le remarquable portrait cynique d'une jeunesse en déshérence. Chabrol est toujours meilleur quand il joue les cruels.
L'exorciste chinois 2, de Ricky Lau (1990) 7,5/10 - Mention spéciale à quelques moments horrifiques des plus réussis.
Mon épouse favorite, de Garson Kanin (1940) 8,5/10 - Tout le génie de Leo Mc Carey jaillit dans cette hilarante comédie romantique, malgré quelques facilités. C.Grant n'a jamais été aussi drole, et la séquence de Randolph Scott passant du plongeoir aux anneaux est inoubliable. Fabuleux !
Key Largo, de John Huston (1948) 7,5/10 - Une belle tension pour ce huis-clos, et un rôle en abyme pour Edward G. Robinson.
Trust, de David Schwimmer (2012) 7,5/10 - Film assez efficace, qui relève presque de l'étude de cas.
La colline aux coquelicots, de Goro Miyazaki (2012) 6/10 - Le charme de certaines séquences ne compense pas un traitement égal et sans aspérité, qui manque parfois de fantaisie.
Le sang des innocents, de Dario Argento (2001) 4/10 - Quelques bons passages noyés dans un flot de mauvais acteurs, de séquences mal ficelées, et d'une intrigue qui sent le réchauffé...
Fantasia 2000, de (2000) 8/10 - Bien que trop court, ce nouveau Fantasia contient deux vrai chefs d'oeuvre, l'un autour de Donald, et l'autre accompagné par Rhapsody in Blue.
Chaw, de Jeong-won Shin (2009) 6,5/10 - Drolatique, ce film de monstre a pour lui un humour omniprésent et quelques séquences efficaces, à défaut d'être originales.
The FBI Story, de Mervyn Leroy (1959) 7/10 - Pur produit hollywoodien, The FBI Story est un solide film, enrichi d'une efficace reconstitution, d'un James Stewart impeccable, et d'une belle photographie. Rien d'extraordinaire, mais l'amateur y trouve largement son compte.
L'agence, de George Nolfi (2011) 7/10 - Malgré une fin un peu gnangnan, le film se suit avec plaisir, notamment dans sa mise en scène des décors. L'idée de base est excellente, dommage qu'on lui donne une approche religieuse bancale...
Layer Cake, de Matthew Vaughn (2004) 7/10 - Un film un peu trop malin, mais tout de même très élégamment mis en scène.
She Creature, de Sebastian Gutierrez (2001) 7,5/10 - Belle ambiance, des effets plutôt réussis... Un excellent plaisir coupable.
The Train, de John Frankenheimer (1964) 8/10 - Un excellent film de guerre, à échelle humaine et au casting en or.
A cause, à cause d'une femme, de Michel Deville (1963) 4/10 - A trop jouer la nonchalance, le film devient badin et désintéresse de son intrigue comme de ses personnages... Ca ne relève plus que de l'exercice de style vain, ce qui me gêne pour un film policier.
La blonde défie le FBI, de Frank Tashlin (1966) 7/10 - Pas de FBI dans le film, mais une cuisine ultramoderne au robot-nettoyeur hilarant. Quelques excellents moments, et c'est un plaisir de voir Doris Day jouer les gaffeuses.
Jack et Julie, de Dennis Dugan (2012) 5/10 - Loin des délires d'autres films de Dugan, ici on n'a qu'une consensuelle comédie sur les jumeaux. Quelques gags sont droles, mais l'ensemble reste bien facile et complaisant.
The Lorax, de Chris Renaud (2012) 8/10 - Pas très objectif sur ce coup-là, mais est-ce grave ?
Gerry, de Gus van Sant (2001) 8/10 - Un film hypnotique, à la frange de l'expérimental, assez entêtant et visuellement très beau.
Night Creatures, de Peter Graham Scott (1962) 6/10 - Pas de fantastique ici, mais un plaisant récit de contrebande et de rédemption, sans grande surprise.
FILMS REVUS:
Règlement de comptes à OK Corral, de John Sturges (1957) 7,5/10 - Une belle montée de tension, et plusieurs plans formidables tirent ce film vers la réussite, malgré, peut-être, une tendance à allonger un peu la sauce...
Exodus, d'Otto Preminger (1960) 6,5/10 - Si le film aligne quelques belles réussites, il lui manque comme une vision d'ensemble... Une structure épisodique se prêtait mal au sujet. Intéressant, donc, mais très en deça de ses ambitions.
Jackie Brown, de Quentin Tarantino (1997) 9,5/10 - Le style Tarantino en low-key, tout au service de la classe de Pam Grier. Vraiment excellent.
Le livre d'Eli, de Albert & Allen Hugues (2010) 9/10 - Je revois vraiment ce film avec plaisir. Pour moi, un futur classique.
Trust, de David Schwimmer (2012) 7,5/10 - Tolère bien la révision.
Films des mois précédent
- Spoiler (cliquez pour afficher)
- janvier 2010=Tetro (Coppola)
février 2010= Day of the Outlaw (de Toth)
mars 2010= Une femme disparait (Hitchcock)
avril 2010= Cria Cuervos (Saura)
mai 2010= La liste de Schindler (Spielberg)
juin 2010=The Man in the Moon (Mulligan)
juillet 2010=Spoorlos (Sluizer)
aout 2010=Nobody knows (Kore-Eda)
septembre 2010=The Black Swan (King)
octobre 2010=Des hommes et des dieux (Beauvois)
novembre 2010=Une vie difficile (Risi)
décembre 2010=A brighter summer day (Yang)
janvier 2011=Incendies (Villeneuve)
février 2011=Portrait of Jennie (Dieterle)
mars 2011=Orgueil et préjugés (Wright)
avril 2011=Murder by Contract (Lerner)
mai 2011=Vincent, François, Paul, et les autres (Sautet)
juin 2011=Les contes cruels du Bushido (Imai)
juillet 2011=Underworld (Von Sternberg)
aout 2011=L'heure suprême (Borzage)
septembre 2011=L'Apollonide, souvenirs de la maison close (Bonello)
octobre 2011=The ox-bow incident (Wellman)
novembre 2011=The Movie Orgy (Dante)
décembre 2011=Mission Impossible : le protocole fantôme (Bird)