Le polar français des années 80

[odelay]

Association de malfaiteurs

Deux.

Oserais-je dire que je n'ai jamais vu le Professionel? On ne doit pas être nombreux sur le forum à pouvoir dire ça. .

Pareil. Tout comme LE MARGINAL. Bizarrement je n'ai jamais eu envie et quand je retombe dessus par hasard, je n'ai pas envie d'y rester...Pourtant j'ai vu pas mal d'autres Belmonderies de l'époque (pas que les meilleures genre L'as des as, que j'avais vraiment aimé -bon, j'avais 11 ans!- ou Hold up que par contre je n'avais pas trouvé terrible. )

[mannhunter]

Mes coups de coeur (très peu nombreux, évidemment) :
Garde à vue (Miller)
Mortelle randonnée (Miller)
Le Choix des armes (Corneau)
Vivement dimanche (Truffaut)
Frantic (Polanski) je le fais entrer dans ce top en forçant un peu car c'est pas vraiment un polar et je ne sais même pas si on peut le considérer comme français
Poussière d'ange (Niermans)
Les Mois d'avril sont meurtriers (Heynemann)
Polar (Bral)
Les Spécialistes et Rue Barbare avec indulgence car il y avait une certaine ambition quand même à la base et parce que les acteurs ont un fort charisme.

Et le Claude Berri?

[Demi-Lune]

L'Indic (Serge Leroy, 1983)
Film moyen, pas désagréable ceci dit, valant essentiellement pour ses comédiens et le temps que le scénario prend pour poser ses bases. Rien de mémorable, simplement un modeste polar qui fonctionne pas trop mal dans les limites de son exercice (et les mauvaises langues rajouteront : de son époque). Auteuil sautille et a une déco intérieure de chiotte, Lhermitte gominé a les Ray-Ban faciles et le pantalon cuir seyant, Donnadieu refroidit l'ambiance et la mimi Pascale Rocard parle d'une voix toute douce. Pendant ce temps-là, Paris est toujours aussi triste sous les mélodies mélancoliques d'un Michel Magne qu'on a connu plus inspiré. Sympatoche.

[Major Tom]

L'Indic (Serge Leroy, 1983)
Film moyen, pas désagréable ceci dit, valant essentiellement pour ses comédiens et le temps que le scénario prend pour poser ses bases. Rien de mémorable, simplement un modeste polar qui fonctionne pas trop mal dans les limites de son exercice (et les mauvaises langues rajouteront : de son époque). Auteuil sautille et a une déco intérieure de chiotte, Lhermitte gominé a les Ray-Ban faciles et le pantalon cuir seyant, Donnadieu refroidit l'ambiance et la mimi Pascale Rocard parle d'une voix toute douce. Pendant ce temps-là, Paris est toujours aussi triste sous les mélodies mélancoliques d'un Michel Magne qu'on a connu plus inspiré. Sympatoche.

Oui, c'est sympatoche, je ne l'avais pas trouvé honteux du tout comme film. On s'adapte vite à Lhermitte et à sa tenue de cuir.

[Grimmy]

Oui, ça se regarde sans déplaisir. Je crois, surtout, que le fait que les deux comédiens principaux travaillent toujours, qu'on les a vu vieillir (ils ont maintenant 60 ans passés) et qu'ici ils sont tout jeune contribue au petit bonheur du visionnage. En fait, je m'aperçois que beaucoup de films, jugés mineurs au moment de leur sortie, gagnent à être revus quelques décennies plus tard parcequ'ils gagnent alors un capital sympathie-nostalgie qu'on ne leur aurait pas donné au départ.

[jacques 2]

En fait, je m'aperçois que beaucoup de films, jugés mineurs au moment de leur sortie, gagnent à être revus quelques décennies plus tard parcequ'ils gagnent alors un capital sympathie-nostalgie qu'on ne leur aurait pas donné au départ.

Oui, enfin c'est surtout la nostalgie qui tend à les parer d'une qualité essentielle aux yeux de celui qui regarde : j'étais plus jeune et l'époque n'était pas si mal ...

Sinon, un film mineur demeure un film mineur : personnellement, je pense toujours que "le professionnel demeure un navet intégral, tout entier construit autour de la gloire d'un Belmondo alors à l'apogée de sa popularité mais sûrement pas de son talent ... Rien n'arrivera donc à me faire trouver des qualités à un machin aussi mal foutu ...

[hellrick]

je pense toujours que "le professionnel demeure un navet intégral, tout entier construit autour de la gloire d'un Belmondo alors à l'apogée de sa popularité mais sûrement pas de son talent ... Rien n'arrivera donc à me faire trouver des qualités à un machin aussi mal foutu ...

Pardonnez lui mon père, il ne sait pas ce qu'il dit

[jacques 2]

je pense toujours que "le professionnel demeure un navet intégral, tout entier construit autour de la gloire d'un Belmondo alors à l'apogée de sa popularité mais sûrement pas de son talent ... Rien n'arrivera donc à me faire trouver des qualités à un machin aussi mal foutu ...

Pardonnez lui mon père, il ne sait pas ce qu'il dit

Je sais ce que je dis : et, soit dit avec toute la réelle sympathie que j'ai pour toi , ton adoubement pour ce film vaut en l'occurrence tous les cautionnements de mon avis puisque tu es LE spécialiste du nanar sur ce forum ...
Ceci dit, tu objecteras peut être que "le professionnel" n'est pas un nanar à proprement parler puisqu'il a bénéficié de moyens importants, de la présence d'une star, etc ...
Soit, peut être : il n'en reste pas moins que c'est de la ... : avec la voix de Jean Pierre COFFE ...

[Rockatansky]

Moi je trouve que ce film est le digne représentant d'une époque, un véhicule ultra calibré pour Bebel, à l'époque j'adorais, j'avais 11 ans.

[pol gornek]

Que 11 ans ?

[Rockatansky]

Que 11 ans ?

Ouais ça pose un problème ?

[jacques 2]

Moi je trouve que ce film est le digne représentant d'une époque, un véhicule ultra calibré pour Bebel, à l'époque j'adorais, j'avais 11 ans.

A 11 ans, je comprends que tu aies pu aimer : et que la nostalgie aidant, certains puissent conserver une certaine tendresse (pour les raisons déjà évoquées) ... On peut aimer tout et n'importe quoi (qui) quand on est jeune ...
Moi, à cet âge, je trouvais génial le premier "peplum" qui me passait sous les mirettes : "Hercule contre les monstres", en l'occurrence ... je ne te raconte pas le grand moment de solitude quand j'ai redécouvert la chose bien plus tard ...

[hellrick]

Ah mais je comprends très bien qu'on puisse prendre ce film comme un véhicule à la gloire de Bebel mais je l'aime toujours, c'est un film culte pour moi, je ne dis pas que c'est bien, c'est un film pour lequel j'ai une certaine tendresse totalement subjective et heureusement que nous pouvons encore avoir cette affection irraisonnée pour certains films sinon nous serions des animaux à sang froid et seul la logique objective nous pousserait à aimer ou détester une "oeuvre". C'est comme un morceau de Venom, je ne peux m'empecher d'aimer Venom et pourtant musicalement c'est en dessous de tout....

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mais quel bonheur quand même

Disons que je préfère être Picard que Data

[Rockatansky]

Non, mais Venom non, c'est pas possible

[pol gornek]

Ouais ça pose un problème ?

Non, rien.

J'imaginais certainement que le film était sorti plus tard qu'en réalité.