Le polar français des années 80

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Demi-Lune
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Re: Le polar français des années 80

Message par Demi-Lune »

AtCloseRange a écrit :Cadeau pour Demi-Lune (la première scène typique des années 80):

Ah génial. Merci. :mrgreen: 8)
Il y avait déjà Rue Barbare qui attendait en stock.
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AtCloseRange
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Re: Le polar français des années 80

Message par AtCloseRange »

Purée, la musique de François Valéry, c'est tout un poème avec solo de sax langoureux et tout et tout :lol:
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manuma
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Re: Le polar français des années 80

Message par manuma »

Des avis sur celui-ci, au casting plutôt improbable (Ariel Besse, Patrick Bouchitey et les réalisateurs Bob Rafelson et Aldo Lado), écrit par Michael Lonsdale :

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Et puis celui-là :

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Kevin95
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Re: Le polar français des années 80

Message par Kevin95 »

Jeremy Fox a écrit :Oui mais la chanson ne se trouve pas dans le film.
Oui oui, c'est ce que je voulais dire par "rien à voir avec le score de Sarde". :mrgreen:
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
Fluoglacial
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Re: Le polar français des années 80

Message par Fluoglacial »

manuma a écrit :Des avis sur celui-ci, au casting plutôt improbable (Ariel Besse, Patrick Bouchitey et les réalisateurs Bob Rafelson et Aldo Lado), écrit par Michael Lonsdale :

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Et puis celui-là :

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Ah ouais, ils sont pas évidents à trouver ceux-là, personne ?
Federico
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Re: Le polar français des années 80

Message par Federico »

manuma a écrit :Des avis sur celui-ci, au casting plutôt improbable (Ariel Besse, Patrick Bouchitey et les réalisateurs Bob Rafelson et Aldo Lado), écrit par Michael Lonsdale :
Spoiler (cliquez pour afficher)
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...et même le grand chef-décorateur Dante Ferretti parmi les comédiens !
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Fluoglacial
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Re: Le polar français des années 80

Message par Fluoglacial »

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EFFRACTION (1983, Daniel Duval)
Jacques Villeret en psycho killer est contre toute attente plutôt crédible. Voire même infect. Ce type voue une haine entière au monde. En cavale suite à un braquage, il croise sur sa route le couple Bruno Cremer/Marlen Jobert qu'il va séquestrer et plus si affinités. La fin est sans pitié, comme son existence. Bon film.


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UN DIMANCHE DE FLIC (1983, Michel Vianey)
Magouilles, mafia, mallettes - Jean Rochefort et Victor Lanoux se sont mis dans de beaux draps après un deal douteux. Flics ripoux vont devoir rembourser sous peine de mort. Mouais. Un peu longuet. Mention au poing américain de Lanoux fait à base de clés de cave et à Jean-Roger Milo, toujours impeccable.


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STRESS (1984, Jean-Louis Bertuccelli)
J'ai rien capté à ce film, à part que c'était une nouvelle fois l'occase de voir Carole Laure à poil. (Visiblement 1984 fut une année difficile pour Guy Marchand avec l'incroyablement navrant LE TUEUR TRISTE


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L'ENNEMI PUBLIC N°2 (1984, Edouard Niemans)
Je ne sais pas s'il y a des adaptations de la série "Série Noire" à sauver, mais en tous cas ce ne sera pas celle-là.


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NOCES DE SOUFRE (1984, Raymond Vuillamoz)
Film étrange. Série noire dans la neige. Jean-Luc Bideau reste caché pendant une heure quinze et son ex, Agnès Soral plus 80 que jamais, chiale, s'arrache les cheveux et sort des répliques surprenantes : "non mais regarde çaaaa, il aurait pu faire la vaisselle avant de mourir !" Sa belle-mère en profite pour la remettre bien à sa place : "ma pauv' fille, le jour où il t'a rencontré, il aurait mieux fait d'se pendre". Hugues Quester est particulièrement bon en flic maniaque et violent. Et Jean Bouise bouise bien. Un téléfilm qui se tient, bien moins pire que son homologue suisse LE TUEUR TRISTE.


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LISTE NOIRE (1984, Alain Bonnot)
Bonnes ambiances, bons plans (rade aban­donné, décharge auto, garages, hangars déserts, etc), bonne synth-music d’Alain Wis­niak (entre Car­pen­ter, Eric Serra et Gitan Dream), bons acteurs mau­vais (la palme revient à Bernard Brieux, future voix française de Robert Downey Jr. et Viggo Mortensen, avec son génial : “c’est trop con quoi !”), bonnes dégaines de loubards, bons coups de feu, bon Jean-Claude Drey­fus, bonnes déprimes, mais quelques semi-longueurs et une course-poursuite non-urbaine moyenne qui nous laisse un peu sur notre faim. Au milieu de tout ça, Annie Girar­dot, ex-pilote de ral­lye (?!), ni bonne ni mau­vaise. Juste Girar­dot et un peu Vig­i­lante. Franche­ment, ce film d’Alain Bon­not (sa seule réal­i­sa­tion avec le polar por­tu­aire UNE SALE AFFAIRE) est plutôt bon­nard.


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DOUBLE FACE (1985, Serge Leroy)
Serge Leroy + téléfilm = non. Donnadieu à double emploi, perdu dans une histoire de sosie, l'un est le mec le plus sympa du monde (un banquier qui sort avec une pute?), et l'autre diabolique. Puis la maman, la fille (jouée par Maiwenn Le Besco), l'accident, tout se bouscule dans sa tête. Et dans la notre aussi.


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ADIEU BLAIREAU (1985, Bob Decout)
Putain, Philippe Léotard dans un rôle 100% Léotard. Nicolas Cage est un fixie à côté de ce mec qui incarne LA ROUE LIBRE par excellence. Léotard aime Juliette Binoche et ses chicots pourris, mais elle, elle s'en fout... "Pourquoi t'es pas làààà? c'est tellement énorme nous deux ?? pourquoi ???" Philou en chie des ronds de chapeaux et voit des saxophonistes jazzer son blues en ombres chinoises sur les immeubles du Haut Paris. Rien ne va plus. Il ne peut même plus faire ses jeux, dette de 10 plaques, qu'il va rembourser en dézinguant, un, deux, trois mecs. Il compte plus. Il s'en branle, il chiale, il dort avec son blouson en cuir et arrive en retard au théâtre. Car monsieur est acteur ! Et Girardot là-dedans ? Annie ne vigilante rien, elle traîne dans les rades d'artistes avec sa copine moche et se contente juste de guérir le cœur de Philou et de porter la coupe brosse la plus horrible du ciné 80's. La suite ? "It looks like we don't have any Synopsis for this title yet." Un film signé Bob Decout.


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LE MOME (1986, Alain Corneau)
Dans ce film d’Alain Corneau (alors sur la pente bien descendante), Anconina est Willie, petit flic victime qui, soudainement, décide de venir au secours d’une pute, Joe, jouée par Ambre. Le scénario et les dialogues ont été écrits par Christian Clavier. Ce n’est donc pas l’élément clé du film. Le fil rouge : la baise, de préférence sauvage. Putain ça n’arrête pas. Bagnole, chiottes, col roulé, novotel, hotel ibis… Anconina est une vraie bête. Seulement cette meuf est une vraie nympho/maso et est aimantée à ses macs, des libanais fous : les frères Charki. Paris c’est Beyrouth. Les types vendent des filles la journée et commandent des lance-roquettes la nuit; Willie, flic un peu trop marginal, décide de les coincer seul, enfin on sait pas trop quel est son plan. A part baiser et écouter Otis Redding toujours plus longtemps, toujours plus fort (la B.O. est tellement présente que Otis Redding joue dans le film, ce polar transpire la soul mec !). Une course-poursuite est lancée… Ah non, en fait. Si ? On sait pas trop. Les cascades sont signées Michel Julienne, le fils, encore hésitant à passer la 5ème. Ils ont en tous cas exploité le périph et cette zone indus de proche banlieue à fond. Anconina qui ne s’énerve pas une seule fois pendant le film balance deux roquettes en guise de plan final. Hop. Plié.


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LEVY & GOLIATH (1986, Gérard Oury)
Une comédie oui, mais il faudrait être fou pour s'en priver. Le plan ? Un gag, une course, un monologue. Multiplié par 15. Dans le rôle du mec chiant qui devient cool, Anconina aka Moïse, juif ultra orthodoxe en provenance d’Anvers, la Jérusalem du Nord, comme on l’appelle. Dans le rôle du mec cool qui va devenir chiant, Boujenah aka Albert, cafetier et ceinture noire de karaté. Moïse transporte de la poudre de diamant et se retrouve mêlé à un trafic de cocaïne au fil de quiproquos dont seul Gérard Oury a la recette. Il cherche de l’aide auprès de son frère à qui il avait tourné le dos. Ce qui implique
d’innombrables plans morale à deux balles. Les voyous sont des parodies du gang de Rue Barbare, chaînes, cuirs, rouflaquettes, costume blanc, catogan, Maxime Leroux super trop puissant. Le jeu d’Anconina lui, est toujours aussi faible (Pialat lui avait d’ailleurs dit sur le tournage de POLICE et il était rentré chialer chez lui). La musique de Vladimir Cosma est toujours pertinente, Brialy en travelo malheureusement aussi… Et puis une liste assez folle de caméos (Tiki Holgado, Michel Muller, Mouss Diouf, Robert Hossein, Isabelle Mergault à poil), des sangliers en laisse, une usine Renault sous coke, une remise en question de plusieurs versets de la Torah, des effets spéciaux précurseurs des Anges Gardiens, la poitrine de Souad Amidou mais aussi et surtout : une baston de skinheads surréaliste à Stalingrad. Folie.
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Re: Le polar français des années 80

Message par Federico »

Je crois que Fluoglacial vient de nous faire sombrer dans le fond du trou de la cafardeusement moche filmo française des 80's. Cette liste donne envie de se lacérer avec des éclats de cassettes VHS dégommées aux pieds.
Fluoglacial a écrit :Visiblement 1984 fut une année difficile pour Guy Marchand
C'était sa... deeeeeeeeestinéeeeeee... :mrgreen:
Fluoglacial a écrit :ADIEU BLAIREAU (1985, Bob Decout)
Putain, Philippe Léotard dans un rôle 100% Léotard. Nicolas Cage est un fixie à côté de ce mec qui incarne LA ROUE LIBRE par excellence. Léotard aime Juliette Binoche et ses chicots pourris, mais elle, elle s'en fout... "Pourquoi t'es pas làààà? c'est tellement énorme nous deux ?? pourquoi ???" Philou en chie des ronds de chapeaux et voit des saxophonistes jazzer son blues en ombres chinoises sur les immeubles du Haut Paris. Rien ne va plus. Il ne peut même plus faire ses jeux, dette de 10 plaques, qu'il va rembourser en dézinguant, un, deux, trois mecs. Il compte plus. Il s'en branle, il chiale, il dort avec son blouson en cuir et arrive en retard au théâtre. Car monsieur est acteur ! Et Girardot là-dedans ? Annie ne vigilante rien, elle traîne dans les rades d'artistes avec sa copine moche et se contente juste de guérir le cœur de Philou et de porter la coupe brosse la plus horrible du ciné 80's. La suite ? "It looks like we don't have any Synopsis for this title yet." Un film signé Bob Decout.
Je ne sais plus si c'est à propos de ce film que l'on eut droit à l'époque au bien triste spectacle de la grande Annie Girardot transformée en furie vengeresse parce que la critique (et j'en ai peur : le public aussi) n'avait pas trouvé fabuleux le travail de son chéri. :?
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Re: Le polar français des années 80

Message par Père Jules »

Il FAUT que je chope Effraction !
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Re: Le polar français des années 80

Message par Joshua Baskin »

Federico a écrit :Je crois que Fluoglacial vient de nous faire sombrer dans le fond du trou de la cafardeusement moche filmo française des 80's. Cette liste donne envie de se lacérer avec des éclats de cassettes VHS dégommées aux pieds.
Perso je me régale de ses notules et je vais essayer de me débrouiller pour en voir quelques uns.
Père Jules a écrit :Il FAUT que je chope Effraction !
Il existe en DVD chez LCJ, l'image est tout à fait correcte et le film est franchement pas mal quand on connait le sous-genre.
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Re: Le polar français des années 80

Message par AtCloseRange »

Je crois bien que c'est mon topic préféré. C'est comme si c'était une anthologie des films inventés et qu'on visitait une histoire parallèle du cinéma.
Bon, après, j'ai essayé de regarder Légitime Violence de Serge Leroy l'autre jour et c'est vraiment mauvais. En fait, tout ça fait plus envie sur le papier que dans la réalité. Il faut parfois mieux en rester au phantasme.
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Re: Le polar français des années 80

Message par Joshua Baskin »

AtCloseRange a écrit :Je crois bien que c'est mon topic préféré. C'est comme si c'était une anthologie des films inventés et qu'on visitait une histoire parallèle du cinéma.
Bon, après, j'ai essayé de regarder Légitime Violence de Serge Leroy l'autre jour et c'est vraiment mauvais. En fait, tout ça fait plus envie sur le papier que dans la réalité. Il faut parfois mieux en rester au phantasme.
Celui ou la famille de Claude Brasseur se fait buter à la gare de Deauville ? Pas le meilleur sans sa catégorie mais je l'avais trouvé assez sympa. Vraiment si tu as l'occasion, jette un oeil à Effraction ou à Ronde de Nuit (Missiaen, Mitchell, Lanvin).
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Re: Le polar français des années 80

Message par AtCloseRange »

Joshua Baskin a écrit :
AtCloseRange a écrit :Je crois bien que c'est mon topic préféré. C'est comme si c'était une anthologie des films inventés et qu'on visitait une histoire parallèle du cinéma.
Bon, après, j'ai essayé de regarder Légitime Violence de Serge Leroy l'autre jour et c'est vraiment mauvais. En fait, tout ça fait plus envie sur le papier que dans la réalité. Il faut parfois mieux en rester au phantasme.
Celui ou la famille de Claude Brasseur se fait buter à la gare de Deauville ? Pas le meilleur sans sa catégorie mais je l'avais trouvé assez sympa. Vraiment si tu as l'occasion, jette un oeil à Effraction ou à Ronde de Nuit (Missiaen, Mitchell, Lanvin).
mouaif, j'ai sûrement déjà vu le Missiaen sans que ça me laisse de souvenirs. Celui que j'aimerais revoir, c'est plutôt Tir Groupé même si j'imagine que ça ne vaut pas tripettes non plus.
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Re: Le polar français des années 80

Message par Père Jules »

Joshua Baskin a écrit :
AtCloseRange a écrit :Je crois bien que c'est mon topic préféré. C'est comme si c'était une anthologie des films inventés et qu'on visitait une histoire parallèle du cinéma.
Bon, après, j'ai essayé de regarder Légitime Violence de Serge Leroy l'autre jour et c'est vraiment mauvais. En fait, tout ça fait plus envie sur le papier que dans la réalité. Il faut parfois mieux en rester au phantasme.
Celui ou la famille de Claude Brasseur se fait buter à la gare de Deauville ?
Oui oui c'est celui-ci. T'as même Dominique Besnehard dedans :lol:
En fait, c'est effectivement mauvais mais l'ambiance est tellement irréaliste, qu'on peut se montrer tout de même un peu magnanime.
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Re: Le polar français des années 80

Message par Père Jules »

Joshua Baskin a écrit :
Père Jules a écrit :Il FAUT que je chope Effraction !
Il existe en DVD chez LCJ, l'image est tout à fait correcte et le film est franchement pas mal quand on connait le sous-genre.
J'irai sans doute pas jusqu'à l'acheter, mais si déjà une source existe, ça me rendre la tâche plus aisée.
Merci ;)
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