Viens mon amour
Là-bas ne seraint point ces fous
Qui nous disent d'etre sages
Ou que vingt ans est le bel age
Voici venu le temps de vivre
Voici venu le temps d'aimer
Une ile, chanson de 1962, sur l'album du Plat pays, le 1er enregistré chez Barclay.
La chanson magnifique est devenue d'autant plus forte que cette ile s'est realisé un jour, l'etre humain doit aller au bout de ses reves selon Brel, le reve d'une ile et de la serenité pour un homme qui n'avait nullement changé sa vision du monde, mais avait changé interieurement, n'etait plus le noctambule des nuits qui se terminaient au petit matin apres avoir refait le monde avec des inconnus rencontrés au hasard de la nuit.
Un des textes les plus breliens, ces fous adultes qui ne veulent que la sagesse et ne prennent pas de risque et ne vivent pas d'aventure.
Cette ile existera, la meme qu'un autre immense artiste Gauguin, lieu que Brel choisira pour vivre loin des civilisés, et pour terre de dernier sommeil.
Viens mon amour
Car c'est là-bas que tout commence
Je crois à la derniere chance
Et tu es celle que je veux
Voici venu le temps de vivre
Voici venu le temps d'aimer
Une ile.
Jacques Brel
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Re: Jacques Brel
Vous conviendrez qu'il vaut mieux arroser quelqu'un que de l'assassiner. Fernando Rey : Cet obscur objet du désir.
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Re: Jacques Brel
Jeremy Fox a écrit :Magnifique documentaire de Philippe Kohly hier soir sur France 3.
Content que tu aies aimé ce film.
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Re: Jacques Brel
Sur Arte.tv (https://www.arte.tv/fr/videos/102488-00 ... e-l-ordre/) : Les assassins de l’ordre de Marcel Carné.
Intrigué, je viens de découvrir ici que je l’ai apparemment vu il y a six ans et bien aimé en plus..
Intrigué, je viens de découvrir ici que je l’ai apparemment vu il y a six ans et bien aimé en plus..
Les assassins de l'ordre (1971)
Jacques Brel est absolument parfait et savoureux dans le rôle du juge chargé de l'instruction d'une affaire impliquant la police dans la mort d'un homme au commisariat, vraisemblablement à l'issue d'un passage à tabac. Le sujet était totalement dans l'air du temps et l'ombre de Mai 1968 plane sur le film.
Le reste du casting est au diapason : Michael Lonsdale (crédité Michel Lonsdale!), Charles Denner, Jean-Roger Caussimon et Catherine Rouvel (Borsalino) ainsi que Roland Lesaffre dont je réalise qu'il était très certainement un acteur fétiche de Carné avec une dizaine de films du réalisateur (Les assassins de l'ordre, Trois chambres à Manhattan, Juliette ou la clé des songes, Thérèse Raquin, L'air de Paris, Les tricheurs, Terrain vague, Les jeunes loups ou La merveilleuse visite, Du mouron pour les petits oiseaux). J'ai d'ailleurs trouvé cette page sur Roland Lesaffre sur le propre site de Carné. On aperçoit aussi Katia Tchenko (habillée).
Les dialogues sont l'autre (énorme) point fort du film, surtout lorsque c'est Brel ou Denner qui se donnent la réplique.
J'ai noté celui-là, entre autres, mais il y a en de bien plus savoureux encore (en particulier dans la scène finale) :
Il y a une scène plutôt marrante durant laquelle Brel retrouve son fils au commissariat parce qu'on a retrouvé de l'herbe sur lui (en fait glissé dans sa poche par un agent de police). On apprend alors qu'il risque deux ans de prison! Une nouvelle fois, Carné semble beaucoup s'intéresser aux jeunes de cette époque, au travers de scènes autour du fils du juge et d'allusions à des manifestations.Charles Denner/L'avocat : "La lumière, toute la lumière c'est tout ce que je souhaite."
Jacques Brel/Le juge : "Vous l'aurez maitre, vous pouvez compter sur moi, vous risquez même d'être ébloui."
Jacques Brel/Le juge : "Faut-il qu'il y ait deux justices, l'une pour les policiers et l'autre pour les non policiers ?"
La mise en scène en revanche ne m'a pas emballé. C'est un peu lent et très statique. En outre, la copie 4:3 délavée que j'ai vue ne met vraiment pas en valeur le film (je ne connais pas le format initial).
J'ai appris une chose avec ce film, c'est que Jacques Brel était l'un des meilleurs acteurs français, et pas qu'un chanteur qui faisait quelques bonnes comédies.
Une page dédiée au film sur marcel-carne.com :
http://www.marcel-carne.com/les-films-d ... cai-films/
Quelques critiques d'époques :
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Re: Jacques Brel
Très bonne surprise pour ma part. Je n'attendais pas Jacques Brel aussi convaincant.
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Re: Jacques Brel
Découvert également sur Arte.fr.
En dépit d'une facture technique et visuelle très quelconque (et datée), ça se suit sans déplaisir. Boisset aura pu filmer cette histoire. Avant de le voir, j'avais toujours cru que c'était un film de Cayatte car je confondais avec Nous sommes tous des assassins au titre similaire (et sans doute à cause de la présence de Brel qui jouait dans Les Risques du Métier). Le grand Jacques était vraiment bon acteur et les seconds rôles assurent bien (Lonsdale, Denner). On peut regretter des dialogues un brin démonstratifs et théâtraux, mais qui s'avèrent aussi assez jubilatoires à certains moments. On notera quand même le choix audacieux d'extraits musicaux de Messe pour le temps présent de Henry/Colombier.
En dépit d'une facture technique et visuelle très quelconque (et datée), ça se suit sans déplaisir. Boisset aura pu filmer cette histoire. Avant de le voir, j'avais toujours cru que c'était un film de Cayatte car je confondais avec Nous sommes tous des assassins au titre similaire (et sans doute à cause de la présence de Brel qui jouait dans Les Risques du Métier). Le grand Jacques était vraiment bon acteur et les seconds rôles assurent bien (Lonsdale, Denner). On peut regretter des dialogues un brin démonstratifs et théâtraux, mais qui s'avèrent aussi assez jubilatoires à certains moments. On notera quand même le choix audacieux d'extraits musicaux de Messe pour le temps présent de Henry/Colombier.
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