Twin Peaks

[Mama Grande!]

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Pour moi, le destin de Dale n'a jamais été de sauver Laura. Ca fait juste partie de la fumette de Lynch sur la saison 3 qui a choisi d'en revenir à la bonne vieille pataphysique de comptoir "C'est leur destin !"

Une fumette qui date de Fire Walk With Me alors, et que plein d'auteurs ont dû fumer depuis des siècles.

[Major Tom]

Beaucoup vont détester, je pense.

[Demi-Lune]

Putain z'y-va, quand est-ce qu'ils tombent sur Z-T ces foutus épisodes ?!?

[Major Tom]

C'est complètement dingue. J'ai apprécié mais je pense qu'il va me falloir du temps, beaucoup de temps pour m'en remettre et remettre les choses dans l'ordre.
Passé l'épisode 17 qui répond à plein de questions (et ça en décevra certainement quelques-uns), arrive l'épisode 18... dont on sort avec encore plus de questions que de réponses (et ça en décevra certainement quelques-uns).
Et Lynch s'offre (encore) le luxe de faire des scènes longues. Donc oui, je pense que beaucoup vont détester.

[Watkinssien]

Pour moi, le niveau de satisfaction atteint encore une fois un joli sommet avec cet épisode 17. C'est vraiment fort.

[Gounou]

Ce dernier épisode me laisse sans voix. Fantastique dans tous les sens du terme.

[Alexandre Angel]

Bon, il sort quand le coffret?

[Jack Griffin]

Bon, il sort quand le coffret?

pas de date de sortie pour l'instant mais il faudra probablement attendre plusieurs mois voire 1 an.

sortie de la BO le 8 septembre (cd ou double vinyl) et le "Final dossier" de Mark frost fin octobre

[Alexandre Angel]

Merci à toi! Ça va être long..

[Gounou]

Suis-je le seul à être complètement groggy depuis hier soir ?

[Billy Budd]

Suis-je le seul à être complètement groggy depuis hier soir ?

Moi, ce sera ce soir.

[DangerMo]

Suis-je le seul à être complètement groggy depuis hier soir ?

Non, pareil ici... hanté, même, plus que groggy.
Pas trop eu le courage de re-regarder ces deux derniers épisodes comme j'ai pu le faire avec d'autres épisodes de cette saison, mais je suis repassé rapidement sur quelques scènes où il me semblait avoir aperçu des choses, et effectivement, une fois digéré ce final, quand je regarderai à nouveau l'intégralité de la saison, il semblerait qu'il y'ait plein de petits détails qui donneront du grain à moudre pour les prochaines années. Par exemple,

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j'étais pas sûr d'avoir vu le Jumping Man descendre les escaliers lorsque Coop les monte pour aller rencontrer Philip Jeffries, mais si, il était bien là

...

Le truc le plus drôle aura certainement été en cours d'épisode 17 lorsque

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Fredddie affronte Bob, on se dit, "bon, là, c'est pour ainsi dire fini et il reste 90 minutes pour conclure, qu'est ce que Lynch va choisir comme option ? Un (tout petit) peu d'éclaircissement et une promenade de santé dans Twin Peaks pour voir si la destruction du mal représenté par Bob et Evil Coop a affecté la ville dans le bon sens ? Quelques pistes supplémentaires sur Judy ? Ou bien Lynch va renverser la table ?"... et là, on arrive à la scène où le viasge de Coop se retrouve en surimpression. J'ai cru 30 secondes qu'il y'avait peut être un problème avec ma télé ou avec la source que je regardais, petit contrôler rapide et non, pas de problème... donc je me suis installé confortablement en me disant "Bon, ben Lynch va renverser la table"

Du coup, on peut voir un peu aussi dans ce faux final de l'épisode 17 une espèce de conclusion rêvée par "la masse", un final comic book, reflet des films de super héros qui constituent le gros de la production télévisuelle/cinématographique, qui s'ajoute à toutes les scènes qui reflétaient des tendances lourdes de la production globale de ces 20 dernières années (toutes les scènes tarantinesques de Hutch et Chantal par exemple). Bref, Lynch n'est pas arrivé les mains vides sur cette saison 3, mais il a fait ce qu'il fait de mieux, il nous a montré ce qui lui tenait vraiment à coeur, mais par petits morceaux, enrobés dans 20 couches de mystère, avec notamment une petite touche de réflexion sur le côté vain de vouloir recréer une atmosphère aussi riche et texturée que ce qu'il avait fait en 1990 avec la série originale :

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la personne qui habite la maison Palmer à la fin est la véritable propriétaire de la maison, Coop et Laura (Richard et Carrie) cherchent leur Paradise Lost dans notre réalité, mais il est impossible de le retrouver car il n'a jamais existé ici, ils ont fait tomber le 4ème mur pour se rendre compte qu'ils sont condamné à répéter toujours le même cycle,Cooper essaiera toujours de sauver la demoiselle en détresse mais ne réussira qu'à la replonger dans les tourments et la souffrance...

[Flol]

arrive l'épisode 18... dont on sort avec encore plus de questions que de réponses (et ça en décevra certainement quelques-uns).

Je n'ai pas encore vu ces 2 derniers épisodes...mais franchement, y en a qui pensait sérieusement que Lynch bouclerait tout et répondrait à TOUTES les questions laissées en suspens ? Ce serait très mal le connaître.

[Barry Egan]

Jouer avec les attentes du public est un sport que l'artiste qui en a un peut se permettre de pratiquer. Le désappointement qui nous est proposé à la fin est un luxe de riche. Je pense qu'un épilogue moins ambigu, joyeux, avec des résolutions définitives et cathartiques aurait été plus provocateur pour les spectateurs actuels (et les franchiseurs à tout va) que celui qui nous est laissé pour nous faire réfléchir (et possiblement pour donner une suite à tout ça). Mais j'ai trouvé tout de même que c'était une fin honnête, la seule possible, si le passé dicte le futur, vu la place qu'ont prises les "ténèbres" dans les créations de Lynch avec les années, il aurait été vain de s'attendre à autre chose. Le problème est surtout narratif, les retcons successifs et les histoires sorties du chapeau comme celle que Gordon Cole raconte en début de partie 17, c'est de l'écriture de fainéant qui désengagent le spectateur assidu plus qu'autre chose. Je me dis que quelque part, ça a manqué de trop de rigueur pour être réellement impactant, et en même temps, j'ai tellement apprécié les petits moments disséminés sur chaque partie pour ce qu'ils sont que j'ai envie d'y revenir. Drôle de sensation de ne pas arriver à sentir si une œuvre en a valu la peine ou pas, déprimante aussi, si je devais choisir chaque jour si la vie valait ou pas la peine d'être vécue, je finirai par lâcher.

[Mama Grande!]

les retcons successifs et les histoires sorties du chapeau comme celle que Gordon Cole raconte en début de partie 17, c'est de l'écriture de fainéant qui désengagent le spectateur assidu plus qu'autre chose. Je me dis que quelque part, ça a manqué de trop de rigueur pour être réellement impactant, et en même temps, j'ai tellement apprécié les petits moments disséminés sur chaque partie pour ce qu'ils sont que j'ai envie d'y revenir.

Je suis d'accord avec ça. Choisir une narration autre que la narration "classique" ne dispense pas d'un minimym de rigueur quand même. Laisser des zones d'ombre, distordre les temporalités, mélanger le rêve et la réalité sans préciser où est la limite, très bien. Mais un enquêteur qui cache à son équipe une révélation clé jusqu'à la fin, c'est difficilement justifiable. Ce qui arrive de pire dans un script, c'est quand les personnages ne réagissent plus en cohérence avec eux-mêmes mais pour les besoins de l'auteur. Ce n'était arrivé dans aucun Lynch avant. Lui-même s'en excuse ("Sorry Albert"). Et sinon Chrysta Bell servait à quoi à part rendre l'équipe Blue Rose bandante?

Ces problèmes d'écriture qui se manifestent dans la deuxième partie sont ce qui m'empêche d'adhérer autant que Gounou. Car à côté je trouve tout ce qui entoure Laura et Cooper magnifique, et la première partie miraculeuse. Et la conclusion, surtout ce cri, continueront probablement longtemps de me hanter.