The Comics Corner

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Ayant vu le film d’animation Planet Hulk, j’étais assez impatient de lire le matériau d’origine. Je dois dire être assez déçu du résultat. Greg Pak s’est de toute évidence un peu trop laissé emporter par son concept. Il faut dire qu’il y a de quoi avec cette idée de lancer le géant vert dans une aventure où il jouera les Spartacus de SF-fantasy. Cependant, l’excès d’enthousiasme nuit au développement de cette histoire. Pak peine à donner corps à son univers. Ses idées pourtant alléchantes ne sont jamais organisées et donnent le sentiment d’un bête fourre-tout. La narration prend un tour expéditif tant le récit passe d’une idée à l’autre sans cohésion ou rythme. Du coup, là où on pourrait espérer du concept une grande fresque épique, celui-ci ne devient qu’une simple déferlante bourrine. Ça se tabasse, ça crie, ça s’entretue mais ça n’a pour autant aucun souffle ou envolée émotionnelle. Bref, c’est un gâchis.

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Tout l’inverse de la série suivante de Jason Aaron sur Thor où il introduit une déesse du tonnerre. Sans faire mon macho, j’étais septique sur cette idée de Thor féminin. Jouer les progressiste c’est une chose mais ça ne dispense pas de se montrer créatif. Or Aaron l’a parfaitement compris. Faire de Thor une femme est ici un vecteur de sens pour l’histoire. Ainsi, l’arrivée du personnage se passe dans un contexte bien précis. Celui où le Thor traditionnel n’est plus capable de soulever le marteau et où Odin reprend le pouvoir à Asgard. C’est un environnement où les Dieux se montrent décadents et ne prouvent jamais qu’ils méritent le pouvoir dont ils disposent. C’est précisément la fonction de ce nouveau Thor de leur rappeler ce qu’est la dignité. Faire du super-héros une femme doublée d’une mortelle est le meilleur moyen pour les bousculer et les forcer à réapprendre les valeurs qu’ils sont censés défendre. Aaron articule ainsi intelligemment son propos et signe une formidable page dans l’Histoire du personnage.
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J’ai la même impression de gâchis sur World War Hulk que pour Planet Hulk. Sur le papier, ça veut incroyable. C’est de la grande fresque épique autour du thème de la monstruosité. On pourrait s’attendre à une œuvre convoquant le grandiose et le tragique. Mais dans les faits, c’est juste couillon et bourrin. Le conflit n’a pas d’envergure (John Romita Jr a été plus inspiré), ce qui se raccorde avec des personnages plats ne faisant que répéter des banalités. L’écriture est fainéante et se fait court-circuiter par des choix bizarres (Planet Hulk laissait clairement entendre que Miek était responsable de l’explosion, ce qui est nié à la fin de World War Hulk). Définitivement sans grand intérêt.

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Par contre, Secret Wars ça c’est un event sympa. Au départ, je ne partais pas trop confiant vu que je n’avais guère aimé le Secret Wars de 1984. Mais en fait, la référence n’a pas de grande importance et c’est juste le concept du Battleworld qui est repris. Un concept qui sert à faire un Game Of Thrones sauce Marvel, ce qui n’est pas pour me déplaire. Bon certes en me contentant uniquement de la série principale, je passe un peu à côté du gigantisme de l’univers et des relations foisonnantes qui le gouverne. Ça ne m’empêche pas d’apprécier ce que j’entraperçois ici. Il faut dire que la série se montre passionnante en se focalisant sur un Fatalis devenu Dieu, offrant une réflexion intéressante sur la notion de divinité. Un propos bien soutenu par les dessins d’Esad Ribic qui, à l’instar de son Thor, dégage une noblesse terrassante.
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Parmi les nombreuses idées de Secret Wars, la police des Thors était sans mal une des meilleures. Le dieu nordique se retrouvait décliné en de multiples versions réunies pour assurer la paix dans le monde créé par Fatalis. Pour la mini-série qui leur est consacré, Jason Aaron exploite ce concept en l’inscrivant dans sa démarche sur le personnage qu’il développe depuis quelques années. Ça n’est pas la première fois qu’Aaron fait se croiser différents Thor et il sait comment tirer partie de cette cohabitation. La juxtaposition de plusieurs figures de Thor lui permet en effet de questionner le principe de dignité motivant le super-héros. Il la met à l’épreuve en confrontant tout ce que celle-ci peut impliquer et la capacité du personnage à y faire face. La réflexion trouve un bel écho ici en se juxtaposant à une pure intrigue policière, les tourments quotidiens des gardiens de l’ordre se liant parfaitement à ce que traverse le super-héros. Il n’y a qu’un seule reproche à formuler : c’est fichtrement trop court. 4 épisodes c’est un peu léger et ça n’aurait pas fait de mal de passer un peu plus de temps dans cet univers.

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Pas totalement convaincu par ce premier tome de Wonder Woman Rebirth. Urban y réunit les numéros pairs de la série qui constitue une énième origin story pour l’amazone. Pas une proposition enthousiasmante et le problème est justement que Greg Rucka se montre guère innovant dans l’exercice. Le scénariste va moins réinventer le travail de ses prédécesseurs que le remaker. Du coup, ça donne un récit classique qui sent un peu trop le déjà-vu. Cependant, ça n’est pas désagréable à lire, Rucka ne sacrifiant par la rigueur et l’intelligence de son écriture. Et puis quand on sort du film live, ça fait d’autant plus du bien de voir un récit similaire correctement traité. L’autre bon point du comic, c’est les dessins de Nicola Scott. Elle arrive à entretenir un équilibre assez délicat entre un ton réaliste et l’incursion de penchants plus fantaisistes (Diana parle aux animaux comme une princesse disneyenne). Sa représentation de la super-héroïne est ainsi fort réussie, retranscrivant avec une certaine justesse sa candeur et sa force. Même si le run de Pérez (qui fait un caméo ici) reste indétrônable, il y a là une bonne porte d’entrée pour le nouveau lecteur.
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Plus de quarante ans après sa sortie, je dois admettre que Le Quatrième Monde de Jack Kirby fait son effet. Débarquant chez DC au début des années 70 ans, le bonhomme se lance dans une grosse entreprise en contant à travers quatre séries la guerre de Neo-Genesis contre Darkseid et les troupes d’Apokolips. Quitte à évacuer les défauts immédiatement, je reprocherais à la fresque d’être un peu inégale (inévitable en raison de l’envergure du projet) et datée sur quelques aspects (des restes d’idéologie hippie). Mais ce sont de maigres reproches par rapport à ce que le comics offre. On sent une telle ferveur dans le projet et l’envie de Kirby d’en faire son magnum opus. L’imaginaire est toujours en alerte et ça pullule d’idées ahurissantes. Il n’y a rien d’étonnant à ce qu’un Grant Morrison raconte en préface avoir vécu l’épisode La Nef De Gloire comme une expérience quasi-religieuse ("j’avais l’impression de m’être fait agresser par la parole de Dieu"). Walter Simonson en rajoute une couche de son côté évoquant la capacité de Kirby à convoquer la symbolique et la concision de la poésie. Une description à mon sens très juste. L’œuvre est portée par les dessins grandioses de Kirby. On tombe carrément dans une dimension biblique devant les scènes de population en panique ou ces incroyables créatures mythologiques aussi fascinantes que terrifiantes. Mais les meilleurs épisodes ont également des structures presque minimalistes. La Nef De Gloire est ainsi une histoire sur quelques personnages isolés au milieu de l’océan. Tout ceci se raccorde à la vision générale de cette guerre secrète dont l’humanité ignore tout. Convoquant à la fois les puissants nouveaux dieux et les simples mortels, Kirby dresse un portrait général de la guerre par-delà toutes catégorisations. Dans un style inimitable (faire d’un parc d’attraction un insoupçonné laboratoire à torture), il signe finalement un poème épique sur la guerre avec tout ce qu’elle renferme de bravoure, d’horreur et de tragédie. Indispensable !

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Quand on passe après le colossal Crisis On Infinite Earths, on a forcément un gros poids sur les épaules. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Legends a bien du mal à le supporter. Même en faisant abstraction de sa position par rapport à l’œuvre de Wolfman et Pérez, la mini-série affiche vraiment un côté petit bras. Il faut dire que le postulat est déjà classique à la base. Darkseid lance une machination visant à détruite l’image médiatique des super-héros et retourner la population contre eux. Du déjà vu mais c’est toujours un bon moyen pour questionner le statut et la mythologie du super-héros. Manque de chance, Legends se caractérise par une écriture bourrée de facilités. Les revirements d’opinion de la population se font en un claquement de doigt. S’il y a quelques pistes intéressantes, il n’y a pas grand chose de développer à cause de la trop grande galerie de personnage pour un si faible nombre de numéro. ça ne plane pas très haut mais ça n’est pas détestable pour autant. Legends peut d’ailleurs compter sur les plaisants dessins de John Byrne injectant un peu d’envergure au récit. Sur ce, je retourne à mon Jack Kirby.
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nobody smith a écrit : Quand on passe après le colossal Crisis On Infinite Earths, on a forcément un gros poids sur les épaules. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Legends a bien du mal à le supporter.
Vraiment très quelconque, je ne sais pas pourquoi cette histoire a un statut de classique (son idée de base devait être originale A L'EPOQUE),...à rapprocher de Cosmic Odyssey dans le genre "classique mais en fait c'est juste très bof"
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Histoire de rester cohérent, j’ai poursuivi mes lectures avec Identity Crisis. Et c’est autre mini-série d’une certaine réputation que je termine sur un mouais. On a là un bon gros morceau de grim & gritty. Suite au meurtre de la femme d’un super-héros, la communauté se met en quatre pour trouver l’assassin. Par là, il se dévoile les failles de ces personnages et les compromis qu’ils acceptent de faire au nom de leurs idéaux. Abstraction du fait que la série sature la jauge à sordide, il n’y a thématiquement rien d’exceptionnel là-dedans. Malgré deux-trois idées bien vues ("Superman entend tout"), c’est bougrement classique et ça n’est pas un excès de noirceur qui changera les choses. La mini-série marque surtout des points grâce à sa dimension humaine, par ses petits moments où on s’attarde sur l’homme derrière le masque. C’est dans ces instants qu’il y a un peu d’émotion qui se dégage.

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J’avais entendu dire que le Thor de Dan Jurgens était assez réussi mais là encore, je suis loin d’y trouver mon compte. Son run m’est apparu assez maladroit. Il y a pourtant quelques bonnes idées. Introduire Thor comme un Dieu solitaire retrouvant un Asgard en ruine, c’est une proposition intéressante. Il en va de même de cette repentance consistant à partager le corps d’un mortel qu’il n’a pas pu sauver. Cependant, la série ne va pas réussir à faire grand chose avec tout ça. Les aventures deviennent rapidement banales et desservent ces concepts. L’expiation n’est jamais vraiment vécu comme tel par Thor, y voyant plus un boulet qu’une épreuve. Le principe vire alors un jeu d’identité secrète vu mille fois et sans aucune invention. Bref, la série ne décolle jamais et demeure juste lisible. Reste les dessins relativement plaisant de John Romita Jr, bien que je suis très peu fan de son Thor à la musculature so 90’s.
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nobody smith a écrit :
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Histoire de rester cohérent, j’ai poursuivi mes lectures avec Identity Crisis. Et c’est autre mini-série d’une certaine réputation que je termine sur un mouais.
:(
Ca reste une des mes histoires préférées de chez DC celle là
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SPIDERMAN OMNIBUS

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Panini propose ici un omnibus très épais (850 pages !) qui compile deux années d’Amazing Spiderman, soit 35 épisodes pour la plupart illustrés par Mac Farlane. Evidemment, tout n’est pas du même niveau mais, dans l’ensemble, cette copieuse lecture se révèle de qualité.

On débute avec un arc consacré au Docteur Octopus qui, lassé d’être toujours battu par Spidey, décide de détruire entièrement New York et on enchaine avec un double épisode centré sur un vilain de seconde zone, Chance. Ce-dernier est cependant relativement intéressant puisque ce mercenaire ne travaille pas pour l’argent mais bien par amour du risque. D’abord adversaire de Spidey, il finit par s’allier au monte-en-l’air et se retourne contre ses employeurs qui l’ont trahi. Plutôt agréable.

Vient ensuite le légendaire épisode 300 qui marque les 25 ans de Spiderman et introduit le plus célèbre de ses vilains, le fameux symbiote extra-terrestre Venom. Pas mal, quoiqu’on eût aimé davantage de développement et que la personnalité d’Eddie Brock (le journaliste disgracié porteur du parasite alien) soit plus creusée. Cet épisode permet néanmoins d’inaugurer un nouveau statu quo : le Tisseur récupère son ancien costume rouge et bleu puis déménage pour s’établir avec Mary-Jane dans un appartement huppé de Manhattan, ce qui aura rapidement de dramatiques conséquences.

L’arc suivant montre Spidey s’allier avec Silver Sable et l’Homme Sable (beaucoup de sable donc !) afin de dérouiller quelques nazillons. Rien de bien original pour ces trois épisodes qui traitent des hésitations de Peter Parker à déménager au Kansas (où on lui offre un nouveau job). Notre héros se demande en outre comment va réagir une Mary-Jane toujours présentée comme particulièrement futile et uniquement préoccupée par sa carrière de mannequin. Heureusement, lorsque la tension monte, MJ sait comment détendre son mari. Bref, ces épisodes ne sont pas exceptionnels et ont même pris un coup de vieux (le dessin accuse lui aussi le poids des ans) mais se révèlent parfois amusants avec quelques touches d’humour bienvenues.

Pour la suite, Spidey s’associe encore avec un autre personnage borderline, le Rodeur, afin de récupérer un précieux calice dans lequel un puissant homme d’affaires à dissimuler des informations compromettantes. Le cambrioleur grabataire Black Fox complique la donne mais tout rentre dans l’ordre au final. Pendant ce temps, un riche nouveau venu, Jonathan Caesar, propriétaire de l’appart où logent Peter et sa copine, se montre entreprenant envers MJ. Le scénariste, par petite touche, annonce la suite de son intrigue tandis que Peter affronte le ringard Hanneton Brutal dans un épisode humoristique de transition qui annonce le retour de l’autrement plus redoutable Caméléon.

Une longue intrigue va, par la suite, occuper de manière plus personnelle Peter Parker puisque Mary-Jane est kidnappée par un admirateur détraqué, le précité Jonathan Caesar. Peter, qui pense tout d’abord qu’un de ses ennemis a découvert son identité secrète, mène l’enquête. Il croise quelques vilains de seconde zone, retrouve finalement son jackpot de rouquine et arrête Caesar ce qui conduit, directement, à l’expulsion du couple de leur appartement. Les voici donc de retour chez tante May. Entre temps, Spidey a été pris dans le crossover « Inferno » dont nous ne connaitrons que des épisodes épars. Cela n’aide guère à la compréhension de cet événement qui impacta les trois séries « Spiderman » à la fin des années ’80. Un peu plus tard on croise Mysterio avant un combat entre le Super Bouffon et un Harry Osborn assumant l’identité du Bouffon Vert.

La suite traite des difficultés du couple Peter – MJ, leur recherche d’un appartement abordable à New York, les problèmes de MJ (depuis sa prison Caesar cherche à ruiner sa carrière), le peu de temps dont dispose Peter pour combiner ses études, son job de photographe et sa vie super-héroïque, etc. On retrouve quelques vilains biens connus comme le Lézard, Venom, Scorpion, Rhino, Backlash, etc. Certaines intrigues, malheureusement, se poursuivent hors des pages d’Amazing Spiderman, ce qui nous prive des conclusions de certains arcs, en particulier celui qui voit le Caméléon remplacer Jonah. Pour une fois ne blâmons pas trop Panini : inclure les développements et conclusions de toutes les sous-intrigues auraient doubler l’épaisseur de ce déjà très imposant recueil.

L’histoire la plus longue (en six épisodes) expédie Spidey en Symkarie où il aide Silver Sable à déjouer un « grand complot ». Si le contexte géopolitique se montre restreint et guère crédible, l’intrigue fonctionne agréablement et Spidey croise le Paladin, le radical Solo et même Captain America afin de déjouer les plans de Crane Rouge.

Moins convaincant, les derniers récits appartiennent au cross-over ACTS OF VENGEANCE durant lequel les héros combattent des vilains qu’ils n’ont jamais eu l’occasion de rencontrer. Spidey affronte ainsi Graviton, Magneto et une Tri-Sentinelle, obtenant au passage les immenses pouvoirs de Captain Universe. Malgré les fréquentes notes de bas de page de Panini nous invitant à acheter le cross-over en question (dont les critiques disponibles n’incitent guère à cette couteuse acquisition) tout cela ne semble guère passionnant et lire ces épisodes, souvent amputés de leur début et de leur fin, demeure frustrant. Le tout, assez simpliste, reste cependant compréhensible et distrayant mais ces histoires ne vont jamais au-delà de leur très basique et très geek idée de base : et si on confrontait Spidey à des vilains qu’il n’a jamais combattus, comme ça, sans vraie justification, juste pour voir.

Malgré ses bémols, cet Omnibus s’avère de bonne facture. Au fil des pages MacFarlane prend plus d’aisance avec le personnage et immortalise Spidey dans des poses acrobatiques improbables qui soulignent ses muscles (bon travail d’encrage aussi) et sa toile souvent entortillée de manière très organique. Les histoires combinent, souvent adroitement, la vie quotidienne de Peter et ses soucis journaliers avec son existence super-héroïque, ce qui rend le personnage fort attachant. On a donc les touches d’émotion avec la maladie de Nathan (le protégé de tante May), l’envie de Peter de voler de ses propres ailes tout en restant proche de tantine, les disputes et réconciliations du couple Peter – MJ. Bref, cela se conforme totalement à la volonté de Stan Lee de présenter des personnages extraordinaires dans des situations ordinaires.

Certes, l’omnibus se montre forcément inégal mais, dans l’ensemble, ces quelques 800 pages, agrémentées de bonus un peu chiches, montrent un très bon rapport qualité / prix…à condition de pouvoir aujourd’hui le trouver à un prix décent car la spéculation a fait son oeuvre.

http://hellrick.over-blog.com/2017/11/s ... rlane.html
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DARKSEID WAR
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Régulièrement, les deux éternels concurrents du comic-book américain, à savoir DC Comics et Marvel, se lancent dans d’énormes récits qui impliquent la plupart de leurs personnages et s’étalent sur des dizaines de numéros. Ces crossovers impactent, forcément, toutes les séries phares de leurs éditeurs respectifs et, malgré des qualités souvent discutables, exercent sur les fans un pouvoir d’attraction non négligeables qui se traduit par conséquent par un accroissement des ventes. La recette fonctionne si bien (du moins commercialement) que Marvel vit à présent en état de crossover quasi permanent, proposant un ou deux « events » chaque année. DC Comics n’est pas en reste, évidemment comme en témoigne ce copieux DARKSEID WAR.

Le dernier grand crossover en date (2014), FOREVER EVIL, s’était imposé comme une jolie réussite pour l’éditeur en proposant un concept solide et un récit haletant. Deux ans plus tard, la Ligue de Justice est au cœur d’un nouvel événement d’importance, la « Guerre de Darkseid », divisée en trois chapitres. Le premier commence en France dans le N°1 du magazine « Justice League Universe » publié chez Urban et concerne la guerre que se livrent Darkseid et le tout puissant Anti Monitor. Ce premier chapitre se conclut par la défaite de Darkseid et l’accession au statut divin de la plupart des membres de la Ligue. Batman devient ainsi le dieu de la connaissance et s’empare du fauteuil de Moebius tandis que Flash, possédé, devient le dieu de la mort.

Un second chapitre présente les conséquences, pour nos héros, de ces nouveaux pouvoirs, ce qu’approfondissent six one shot sur les différents protagonistes déifiés. La fin épique de cette guerre s’étend sur une quarantaine de pages riches en action mais aussi en surprises et en révélations : l’identité du Joker dévoilée à Batman, l’accession au pouvoir de Lex Luthor, un secret lié à Wonder Woman, etc.
Bien des crossovers sont inutilement complexes (pour ne pas dire incompréhensibles aux non-initiés) mais, en dépit de ses nombreux personnages et de sa longueur, DARKSEID WAR reste très digeste et étonnamment fluide. Servi par des dessins d’une constante (grande) qualité de Jay Fabok ce run est déjà un véritable plaisir visuel.

Nous sommes ici, en effet, dans l’aspect le plus destructeur de DC, dans le blockbuster dessiné qui ne recule devant aucune surenchère pour maintenir l’attention : révélations distillées à intervalles réguliers, cliffhangers, action frénétique,…La patte Geoff Johns pour un récit d’ampleur tout simplement gigantesque dans lequel tous les personnages principaux de l’éditeur viennent effectuer un petit tour de piste.

Une belle réussite pour DC Comics et à coup sûr un comic extrêmement bien ficelé et plaisant. Pour ceux qui ont raté sa publication kiosque et sa réédition sous forme de deux tomes cartonnés, Urban Comics ressort une nouvelle fois la bête à l’occasion de ses cinq ans sous la forme d’un omnibus grand format riche en bonus de près de 500 pages. Il vous en coutera 39 euros mais, franchement, ça les vaut !

http://hellrick.over-blog.com/2017/11/l ... fabok.html
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DETECTIVE COMICS REBIRTH : LA COLONIE
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A l’occasion du rebirth, Detective Comics (qui a retrouvé sa numérotation historique) rassemble une nouvelle équipe de héros patronnés par l’inévitable Batman. Ce-dernier constate que les super-héros sont surveillés et, craignant une attaque à leur encontre, engage sa cousine Katy Kane, alias Batwoman, pour entrainer Red Robin (Tim Drake), Spoiler, Orphan et l’ancien vilain Gueule d’Argile. Le groupe nouvellement formé ne tarde pas à affronter une organisation paramilitaire aux méthodes expéditives inspirées de celles de Batman et dirigée par le propre père de Batwoman (et donc l’oncle de Bruce Wayne).

Ces épisodes introductifs servent surtout à justifier la réunion de personnages disparates sous l’autorité de Batman, figure tutélaire apparemment indispensable aux héros de Gotham. Cependant, officiellement, la direction de l’équipe échoit à Batwoman, personnage intéressant et cousine de Batman virée de l’armée en raison de son homosexualité. Malheureusement, le scénario ne creuse pas vraiment les différents protagonistes qui se voient rapidement plongés dans l’action. Celle-ci s’avère efficace et permet de belles scènes spectaculaires (notamment l’attaque des drones) bien servies par un dessin de qualité. Toutefois, la justification de la présence de Gueule d’Argile s’avère légère et le final, qui joue la carte de l’émotion, fonctionne adroitement…du moins jusqu’au coup de théâtre un peu trop attendu et, surtout, déjà vu et revu dans trop de comics.

Si ce climax intervient sans doute trop tôt, alors que l’équipe vient de se former, cela permettra peut-être de resserrer les liens entre les personnages afin de les contraindre à travailler davantage en tant qu’unité. Ici, en effet, ils restent essentiellement une addition de personnalités disparates pas vraiment creusées.

En dépit de ces bémols, ce premier tome se lit avec plaisir : l’intrigue, certes banale et quelque peu prévisible, reste suffisamment intéressante pour maintenir l’attention et les dessins de très bonne qualité rendent l’ensemble fort plaisant. Cela atténue, pour les vieux lecteurs de comics, l’impression d’assister à une énième redite, à savoir le rassemblement pour des raisons un brin vaseuses, de divers personnages secondaires.
On attend à présent la suite pour se forger une opinion plus précise sur une série que l’on peut qualifier, pour l’instant, de prometteuse.




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JUSTICE LEAGUE REBIRTH - TOME 1

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En ce jour où l'attente prend fin pour voir débarquer dans les salles de cinéma la plus célèbre équipe d'encapés de tous les temps penchons nous sur sa version dessinée issue du récent "rebirth" de l'univers DC.

D’emblée, Urban annonce que nous serons « dans la démesure » et « au-delà du spectaculaire » avec cette nouvelle mouture de la célèbre Ligue de Justice. Soit, il faut donc se résigner à ce que le titre « Justice League » ne propose plus que de la destruction massive à répétition. Après tout, si c’est bien fait, pourquoi pas ? Or, ce n’est pas vraiment le cas…

Le problème principal de la série réside dans son aspect réchauffé : une menace extraterrestre monstrueuse, des destructions colossales, les membres de la ligue qui agissent – du mieux qu’ils peuvent – en solo avant de se rassembler pour faire front commun, etc.

Du déjà lu et relu, tout comme l’intervention du « nouveau » Superman et la méfiance de Batman à son égard. On a l’impression de lire une version remaniée des premières aventures de la renaissance datant d’il y a (seulement !) six ans. Nous avons droit évidement à de nouveaux ennemis, les Semblables, qui dérobent les pouvoirs des héros et provoquent des séismes et autres tsunamis. Tout cela cause vraisemblablement des millions de morts mais, rassurez-vous, à la fin du récit la vie continue comme si de rien n’était.

Tout cela sent la fainéantise assumée, que ce soit au niveau du scénario (plus convenu tu meurs !), de sa résolution bâclée (parce que les vilains ont beau sembler hyper puissant au sixième épisode ils doivent perdre en deux temps trois mouvements), de ses dialogues bien pauvres, de son humour plaqué de ci de là pour rendre l’ensemble plus digeste.

Est-ce à dire que ce rebirth de la Justice League est totalement mauvais ? Non, pas vraiment. Les dessins se situent dans une bonne moyenne et l’action frénétique rend le tout aussi insignifiant que vaguement divertissement à condition de revoir son ambition à la baisse et de ne rien attendre de plus de cette équipe emblématique qu’une suite de combats dantesques.

Au final, le lecteur se retrouve avec l’équivalent dessiné d’un « Transformers » ou d’une autre super production de ce type : ça se laisse regarder (ou lire), ce n’est pas désagréable sur le moment mais, en y repensant, on se dit que tout cela vole quand même plus bas qu’un Superman fatigué.

Nous sommes donc loin d’un indispensable pour cette livraison aux enjeux inversement proportionnels aux destructions causées par les envahisseurs. A lire et à oublier.

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HELLBLAZE TOME 3
Pour le dernier tome du run de Garth Ennis sur le sorcier anglais (qui compile les numéros 72 à 83 et 129 à 133 de la série Hellblazer ainsi que les épisodes Hearthland et Vertigo Winter’s Edge 2) direction les Etas-Unis où John tente d’oublier sa récente rupture avec Kit.

Ce premier arc, « les flammes du châtiment » confronte John Constantine, piégé par le sorcier Midnite, à un Kennedy zombifié se baladant avec la moitié de son crane éclaté. On comprend difficilement où Ennis veut en venir, du moins au point de vue narratif, puisque cette histoire très bizarre semble un prétexte à une critique des Etats-Unis, un mélange d’humour absurde, de contestations, de considérations politiques et d’horreur sanguinolente. Ce n’est pas déplaisant mais, honnêtement, ce n’est pas franchement transcendant non plus.

Le second arc démontre davantage d’attention envers l’intrigue même si l’ensemble (« Gratter aux portes de l’enfer ») reste toujours un brin bordélique. On y retrouve un Constantine essayant d’aider une de ses amies devenue prostituée et droguée, des affrontements divers qui tournent à la guéguerre ethnique entre racailles et flics aux méthodes expéditives sous l’œil de Satan. Encore une fois, le récit se lit sans déplaisir mais manque d’un petit quelque chose pour devenir une vraie réussite. La vision d’Ennis reste assez manichéenne, tant en ce qui concerne la critique sociale que la politique et la religion, peut-être pour rappeler les origines « punk » d’un Constantine quelque peu sous employé.

« Heartland » est un autre récit dans lequel l’intrigue passe au second plan, Ennis se focalisant sur l’existence de Kit à Belfast. On y retrouve les mêmes critiques socio-politiques mais avec cette fois plus de nuances et un côté minimaliste (à savoir que le scénariste s’intéresse à la vie quotidienne de quelques individus « ordinaires ») appréciable. Pas mal.

Jusque-là, ce troisième recueil s’avérait un peu décevant et, en tout cas, en deçà des deux précédents (où, malgré leur bonne tenue générale on trouvait déjà à boire et à manger) mais, heureusement, « Le fils de l’Homme » remonte grandement le niveau et se révèle un véritable incontournable de Constantine. On y trouve tout ce qui fait le charme du personnage : sa misanthropie (il n’aime pas les hommes et encore moins les bébés), sa causticité, sa manière de se débrouiller pour échapper au pire en recourant aux manigances les plus inconscientes. L’histoire, cette fois, est parfaitement maitrisée et adroitement racontée via des flashbacks qui montrent les liens entre Constantine et un chef mafieux, Harry Cooper, dont il a ramené le fils à la vie…A moins que le corps du gamin ne soit à présent habité par l’antéchrist ?

Un récit efficace, sanglant, délirant (une incantation ratée ramène à la vie un Sid Vicious toujours aussi mauvais bassiste), qui n’hésite pas à verser dans l’outrance avec son démon possédant un zob gigantesque,…bref ce n’est pas toujours très fin ni très intelligent mais « Le fils de l’Homme » combine néanmoins tous les éléments qui font aimer cet escroc de Constantine.

Rien que pour cette troisième histoire ce recueil inégal tant au niveau du scénario que des dessins (mais, sur les 550 pages, le positif l’emporte néanmoins sur le négatif) mérite l’achat.




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Message par hellrick »

THE SIXTH GUN TOME 1 : DE MES DOIGTS MORTS

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Récit en 50 épisodes, THE SIXTH GUN se déroule dans un univers « western » fantastique, dans une réalité alternative située peu après la fin de la Guerre de Sécession. Un pistolero, Drake Sinclair, cherche à rassembler six révolvers aux pouvoirs magiques. Ces armes ont existés de tout temps, quoique sous des formes différentes. Elles exercent un attrait irrépressible sur le Général Hume, un militaire zombifié qui a légué quatre des armes à ses « cavaliers de l’apocalypse », et son épouse, laquelle possède l’un des six révolvers, celui qui confère l’immortalité.

Drake porte secours à une jeune femme, Betty Montcrief, en possession de la sixième arme, hérité de son père adoptif, un pasteur récemment abattu par les hommes de Hume. Le révolver de Betty lui permet d’entrevoir l’avenir et la jeune femme décide de se rendre vers un fort mystérieux surnommé le Maw. Accompagnée par Drake et quelques autres, Betty y apprend la véritable nature des six révolvers.

THE SIXTH GUN constitue une excellente bande dessinée qui mélange adroitement western, fantasy et horreur en assumant complètement ses côtés « pulp ». Nous sommes dans un univers riche, avec comme fil conducteur la quête de six artefacts maléfiques aux pouvoirs redoutables (ramener les morts à la vie, cracher une maladie mortelle, tirer avec la puissance d’un canon, etc.) et des personnages intéressants. La troupe disparate est menée par Drake Sinclair : ambigu, comme tout bon pistolero de l’Ouest, cet anti-héros en quête d’argent ou de rédemption (la suite nous éclairera sur ses motivations) appartenait jadis à la bande de Hume. Au terme de divers péripéties, le rapport de force s’inverse et Drake entre en possession de quatre des six révolvers bien qu’il n’ait guère envie de s’encombrer d’un tel fardeau. Betty, elle non plus, ne se montre pas enchantée à l’idée de garder son arme. Toutefois, tel Frodon et son Anneau, la jeune femme devra le garder hors de portée des forces ténébreuses qui souhaitent s’en emparer.

Le récit est alerte, fort rythmé, et ne perd pas de temps en route : plutôt qu’une longue présentation, l’auteur nous plonge directement au cœur de l’action . Il parsème l’intrigue de flashbacks ou d’explications, toujours brèves, qui ne ralentissent pas le déroulement de l’histoire mais approfondissent les relations entre les différents personnages. Quoique de nombreuses questions restent sans réponses, le récit se termine sur une conclusion provisoire mais satisfaisante qui boucle efficacement ce premier arc narratif de qualité.

Le dessin, pour sa part, se montre classique, efficacement classique même, proche de l’école européenne dans le découpage, assez sobre, et la caractérisation des personnages, bien typés.
Une bande dessinée enthousiasmante qui supporte très bien la relecture. Hautement conseillé !


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Message par hellrick »

GREEN LANTERNS: PLANETE ENRAGEE (Récit complet Justice League 2)
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Comme le souligne assez justement les dialogues, on peut se demander la raison du nombre affolant de Green Lantern sur la planète Terre. Sans compter l’originel Alan Scott, qui n’appartient pas au même corps galactique, nous pouvons ainsi nous enorgueillir du célèbre Hal Jordan, du bagarreur Guy Gardner auxquels se sont ensuite adjoints John Stewart et Kyle Rayner.

Était-il nécessaire de créer encore deux nouveaux personnages, le musulman Simon Baz et la féminine Jessica Cruz. Probablement. L’exploitation de ses principaux héros par DC autorise une multiplication des titres (avec tout le corps des Green Lantern à disposition pourquoi s’en priver) tandis que l’éditeur développe, depuis quelques années, une véritable obsession : vouloir accorder une place dans son univers à la « diversité ». D’où un recours à toutes les minorités et un développement d’une plus juste parité homme / femme. Le problème étant d’intégrer ces nouveaux personnages (à la manière des « Batmen de tous pays » ou de la nouvelle Miss Marvel de la concurrence) au sein d’un univers cohérent. L’éditeur propose donc cette nouvelle série consacrée à deux Green Lantern (quasi) débutants et, en tout cas, inexpérimentés. Or, ceux-ci doivent affronter une menace cosmique, à savoir le retour d’Atrocitus, leader des Red Lanterns aveuglés par la haine.

Plutôt que de multiplier les combats, les scénaristes mettent l’accent sur les relations entre nos deux protagonistes à la manière des « buddy-movie » des années ’80 : alors que tout les oppose au départ, Simon et Jessica ne tardent pas à devenir copains comme cochons. L’intrigue se base donc sur leurs échanges verbaux et sur les problèmes qu’ils rencontrent dans leur vie quotidienne : Baz se méfie des autorités après avoir été accusé de terrorisme et Cruz souffre d’une agoraphobie maladive qui contrarie forcément ses missions de Lantern. Le tout est saupoudré d’une pointe d’humour qui rend l’ensemble sympathique et agréable à lire.

Cependant, avouons-le, tout cela n’est pas franchement original et la possession de nombreux terriens par la haine des Red Lantern constitue un fil conducteur aussi éprouvé qu’éculé. Les deux protagonistes, voulus « modernes et réalistes » par DC n’en sont pas moins assez caricaturaux et manquent de développement pour devenir attachants, aucun risque qu’ils ne marchent sur les platebandes de Jordan ou Gardner dans le cœur du public.

Mais, dans l’ensemble, on passe un bon moment avec ce duo de Green Lanterns mal assortis. Les dessins sont satisfaisants (sans être extraordinaires, le problème étant – comme souvent – la multiplication des artistes variablement doués et cohérents) et l’intrigue bien construite (sans se montrer transcendante). Bref, cet arc se révèle, au final, une lecture plaisante quoique nous restons loin d’un titre inoubliable. Cette introduction s’avère néanmoins suffisamment intéressante et intrigante pour donner envie de découvrir la suite des aventures de Baz & Cruz qu’Urban publiera dans sa collection « Récit complet Justice League ». Avouons également que le rapport qualité / prix s’avère intéressant, ce qui fait indéniablement pencher la balance pour les amateurs d’anneaux verts.


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Re: The Comics Corner

Message par hellrick »

CLONE WARS TOME 1 et 2

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Les récits appartenant au vaste arc narratif de la « guerre des clones » se situent peu après « Star Wars Episode II : L’attaque des clones ». Ils permettent de retrouver les personnages de la prélogie et d’approfondir des événements parfois rapidement survolés par les films. Nous retrouvons ici des visages familiers comme Mace Windu, Maitre Yoda et, bien sûr, Obi Wan et son apprenti Anakin. Pour le côté obscur l’Empereur tire des ficelles dans l’ombre, tout comme le Comte Dooku, tandis que les opérations de terrains sont assurées par Ventress, une ancienne Jedi passée du mauvais côté de la force (avec son look cuir / dominatrice du plus bel effet) et Dirge, une sorte de monstre en armure qui rappelle Jango Fett (il rêve d’ailleurs de lui ravir le titre d’homme le plus dangereux de la galaxie).

Les récits (trois à cinq par tomes) tournent, évidemment, autour de l’armée de clones commandée par la République, avec diverses missions, notamment sur Kamino, afin de la défendre. Les Jedi se voient également forcés de prendre une part plus active dans le conflit et d’assurer le rôle de généraux, ce qui n’est pas au goût de tous les Chevaliers. Un schisme (titre de la troisième – et meilleure – histoire du premier volume) se prépare d’ailleurs au sein de l’Ordre : le vénérable Sora Bulq se place au service de Dooku et tend un piège à Mace Windu. De son côté, Anakin se pose de plus en plus de questions (et il n’est pas le seul) sur l’implication des Jedi et sur la manière de concilier son enseignement avec la guerre totale qui s’annonce. Le jeune homme prend également la défense des clones et notamment des soldats Arc surentrainés mais traités comme de la simple chair à canon sacrifiable par la majorité des Républicains. De plus en plus de Jedi prennent en outre conscience de la corruption qui règnent au sein de la République et se demandent comment la défendre sans succomber, à leur tour, à cette corruption.

Dans le deuxième tome, au cours d’une mission sur Naboo, planète où vit sa bien-aimée Amidala, le jeune Anakin va découvrir les atrocités permises par « le nouveau visage de la guerre ». Un récit qui effecture un parallèle assez évident avec les combats de tranchées et des attaques au gaz de la Première Guerre Mondiale. Au fil des pages, les frontières entre le Bien et le Mal se brouillent : « moins certains les choses sont » comme le dit Maitre Yoda alors que les actions des Jedi les mènent dangereusement proches du côté obscur : « Je me demande ce que cette guerre change en nous, en tant que Jedi. La guerre change toujours ceux qui la font et nul ne peut prévoir comment. »

En dépit du caractère inégal des histoires proposées, ces deux tomes, servi par un beau dessin, se révèlent très plaisants à lire et permettent de mieux connaitre une période très intéressante de la mythologie « Star Wars », celle du basculement de la République et de l’avènement du pouvoir impérial.


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