Oué, euh... Je voulais dire par là que ça chantait presque continuellement et que c'était péniblissime ("Les Parapluies de Cherbourg" et son chant non-stop est déjà bien flippant, mais il y a quand même quelques airs sympathiques... dans "Je serai seule...", il n'y a rien à sauver).Lionel a écrit :
4. Je serai seule après minuit est La découverte, pour moi. ... Aucun rapport avec Demy
Alors là, oui ! A part Un soir de rafle, c'est quand même un coffret "fonds de tiroir" !Pour résumer, coffret passionnant. Seul bémol mais très mineur, son titre. Clouzot avant Clouzot fait plus vendre que « Quelques films produits par Adolphe Osso » ou "Le meilleur de Lucien Baroux"...
EDIT : ah zut ! changement de page ! Je remets ton message en quote.
Lionel a écrit :Un autre retour sur le coffret Clouzot avant Clouzot.
1. Ma cousine de Varsovie est clairement le film le moins intéressant du lot. Vaudeville aujourd’hui dépourvu d’intérêt qui n’est regardable que pour l’abattage d’Elvire Popesco et son accent aussi tonitruant qu’étonnant (mais elle a été mieux utilisée ailleurs, notamment dans L’habit vert).
2. Un soir de rafle est le film le plus abouti. Albert Préjean est très bon, comme souvent, Annabella est bien aussi. Et ils arrivent à faire passer un scénario qui, déjà au début des années 30, était un peu usé (un mauvais garçon connaît la gloire par son talent de boxeur. Son goût des femmes faciles et du luxe causera sa chute). Le titre, par contre, est curieux, qui fait référence à une rafle qui arrive dans les toutes premières minutes du film et est oubliée ensuite.
3. Le chanteur inconnu. Curieux film où tout ce qui pourrait donner lieu à des développements intéressants (quoique mélodramatiques) est systématiquement atténué. Chaque situation en devient un pétard mouillé et on se prend à rêver d’un remake avec des acteurs un tant soit peu charismatiques car, ici, tout le monde est particulièrement mou. Simone Simon débute et n’est guère remarquable.
4. Je serai seule après minuit est La découverte, pour moi. C’est une adaptation d’une des multiples opérettes de Philippe Parès et Georges Van Parys, aujourd’hui oubliées mais si célèbres au début des années 30. Côté scénario, c’est totalement loufoque et c’est ça qui fait le charme, d’autant plus que le film est très court et n’étire pas inutilement cette loufoquerie. Aucun rapport avec Demy sinon la présence de Mireille Perrey qui a une voix de soprano et dont on se demande, du coup, pourquoi elle fut doublée 30 ans après dans Les parapluies de Cherbourg.
5. Faut-il les marier, dont il ne reste que les 30 premières minutes, est également cocasse. Le jeu d’Anny Ondra, que je ne connaissais que de nom, et encore, à peine, m’a fait penser au personnage de Blanche-Neige chez Disney. Jean-Pierre Aumont, à 20 ans, y tient un de ses tout premiers rôles.
6. La chanson d’une nuit est amusant mais sans plus. Magda Schneider avec la voix de Paulette Dubost, ça ne se refuse pas. Pierre Brasseur a fait mieux et plus intéressant dans les années suivantes. Découverte de Clara Tambour, étonnante.
7. Château de rêve n’est pas désagréable mais n’a qu’un seul réel intérêt rétrospectif : Danielle Darrieux. A 16 ans, elle a pour elle sa fraicheur, son naturel et un joli minois mais tout reste à faire.
Pour résumer, coffret passionnant. Seul bémol mais très mineur, son titre. Clouzot avant Clouzot fait plus vendre que « Quelques films produits par Adolphe Osso » ou "Le meilleur de Lucien Baroux" et tant mieux pour Lobster si c’est le cas. Ceci dit, Clouzot n’est ici qu’un exécutant et il s’agit pour lui d’un travail purement alimentaire que celui de scénariste. Ceux qui achèteront ce coffret en pensant y déceler une ébauche de son style en seront pour leurs frais car il n’en est rien.