ex-beldvd man wrote: ↑26 Oct 20, 09:40
Le seul point que je trouverais "négatif" est le fait que l'on est trop souvent loin de la ville de TP.
Mais cela donne un ton épique qui rend cette saison 3 unique.
Oh purée, ça monte en puissance : je vais me la refaire (2 ans et demi sans y mettre le nez) pour tester si mon emballement tient toujours.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
ex-beldvd man wrote: ↑26 Oct 20, 09:40
Le seul point que je trouverais "négatif" est le fait que l'on est trop souvent loin de la ville de TP.
Mais cela donne un ton épique qui rend cette saison 3 unique.
Oh purée, ça monte en puissance : je vais me la refaire (2 ans et demi sans y mettre le nez) pour tester si mon emballement tient toujours.
Personnellement, à "épique", j'associe plus Lean que Lynch
J'ai toujours vu TP comme une série "dans une petite ville" (ce qu'étaient les 2 premières saisons et le film). Le fait d'avoir cette étrangeté à NY (par exemple) m'a (un peu) surpris. Le fait que l'on voit ces petites villes comme des havres de paix, des réservoirs de normalité renforce le décalage (dans une grande ville, c'est "normal" d'avoir des crimes et des barjots).
Ou alors il faut voir la ville de TP comme un point de convergence "mystique" qui concentre des événements de l'univers (comme évoqué par la Major Biggs dans la série originale pour la forêt)
Je me referrais bien la S3 aussi... (avec peut-être juste les 3 derniers eps de la S2)
ex-beldvd man wrote: ↑26 Oct 20, 10:16
Personnellement, à "épique", j'associe plus Lean que Lynch
D'un David à l'autre, il n'y a qu'un pas
Mais plus sérieusement, je pense au cheminement de Dale Cooper beaucoup plus "héroïque" que dans les deux premières saisons. On a parfois des impressions de Chanson de Geste, avec parcours initiatique, épreuves, amour preux (Naomi Watts), personnages légendaires (le garçon au gant vert, personnage d'ailleurs dont je n'ai toujours pas compris ce qu'il fout là ).
C'est ça que j'entends par "épique" : ce sentiment d'assister à une grande et ésotérique aventure collective. Ce qui n'était pas vraiment le cas dans les saisons d'il y a 30 ans où l'on était plus dans une espèce de léthargie localisée (unité de lieu).
Là, l'éclatement géographique permet de donner un sentiment de grandiose.
Je plains sincèrement ceux qui n'ont pas du tout aimé.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Supfiction wrote: ↑26 Oct 20, 10:35
Vous trouvez que la saison 3 a beaucoup de rapports avec la première saison ?
Le rapport, c'est Lynch, son univers, ses délires, son invention.
Mais sinon, je trouve que cette saison 3 crée quelque chose d'autre et je m'en suis trouvé très bien car je n'ai jamais été vraiment fou du Twin Peaks des origines. Je pensais l'être à une époque mais pas tellement sur la durée. Il n'y a pas vraiment de montée en puissance et la saison 2 est discutable du fait qu'elle n'a plus grand chose à dire (y a plus de vapeur dans la loco).
Entretemps, Mulholland Drive est passé par là et son influence se ressent dans la saison 3 : c'est à dire son apport en ampleur cinématographique.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Ce que je reproche c’est d’utiliser la marque Twin Peaks et de faire un tout petit peu de fan service avec le rappel presque gratuit de quelques acteurs pour vendre un truc qui n’a pratiquement plus rien à voir avec l’ambiance et l’esprit de la première saison.
Mais forcément si il avait appelé ça Inland empire, ça aurait fait beaucoup moins de bruit.
Supfiction wrote: ↑26 Oct 20, 10:54
Ce que je reproche c’est d’utiliser la marque Twin Peaks et de faire un tout petit peu de fan service avec le rappel presque gratuit de quelques acteurs pour vendre un truc qui n’a pratiquement plus rien à voir avec l’ambiance et l’esprit de la première saison.
Tu exagères : on revient extrêmement souvent sur les lieux , avec des personnages emblématiques qui sont super-présents (ne serais-ce que le bureau du shérif même si c'est un nouveau shérif), l'émotion liée à la femme à la bûche, etc...
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Supfiction wrote: ↑26 Oct 20, 11:11
Je suis en train de me refaire la série, je termine la saison 1 là. En enchaînant directement avec la saison 3, je verrai si tu as raison.
Il faut au moins regarder les 3 derniers de la S2 (et idéalement le film). Il y a pas mal d'éléments qui reviennent ou auxquels on fait allusion dans la S3
Mais j’ai quand même l’impression qu’on a gardé que la partie radicale mystique de la série (et qui était pratiquement anodine dans la première saison) pour en faire l’essentiel de la 3.
Alexandre Angel wrote: ↑26 Oct 20, 10:32
(le garçon au gant vert, personnage d'ailleurs dont je n'ai toujours pas compris ce qu'il fout là ).
Pour moi, ça fait partie des petites récompenses que Lynch donne à son public, et aussi parce qu'il aime les sentiments simples et les personnages candides et gentils. Ca vient comme un cheveu, mais ça pourrait être un contrepoids à la séquence très brutale du petit garçon qui se fait renverser par le camion.
LU SUR FORUM A MONTRES : "(...) maintenant c'est clair que Festina c'est plus ce que c'était(...)"
We are together.
Mais surtout, il reste quoi de Twin Peaks ? Pas grand chose, passé le plaisir de retrouver gratuitement quelques acteurs des deux premières saisons.
La suite de l’histoire ?
Twin Peaks occupe peu de scènes mais c’est le but du héros, l’endroit qu’il doit retrouver pour accomplir sa quête. Bref, même hors champ Twin Peaks reste omniprésente.
ex-beldvd man wrote: ↑26 Oct 20, 09:40
Au contraire j'ai trouvé cette saison 3 quasi parfaite. Les digressions, les sorties de route, il y en a toujours eu dans TP. Le seul point que je trouverais "négatif" est le fait que l'on est trop souvent loin de la ville de TP.
Je pense que le fait d'avoir attendu que la saison soit finie pour les regarder sur une courte période (2 eps/jour) et que les premiers avis soient émis m'ont énormément servi pour apprécier cette saison: en particulier qu'il ne fallait pas chercher une "histoire" structurée mais de se laisser porter par l'expérience sans chercher une intrigue cohérente...
Je classe cette S3 dans le très très haut des meilleurs saisons de n'importe série que j'ai pu voir... Je pense que c'est une des rares saisons que je pourrais regarder régulièrement sans m'en lasser...
Je suis absolument d'accord avec chaque ligne de ce message.
Every day's a gift. It's just... does it have to be a pair of socks?
Twin Peaks S2E01 : en voyant la petite fille rousse au piano dans la dernière séquence, je reconnais l’actrice Alicia Witt et réalise qu’on la retrouve également dans la saison 3 (me rappelle plus du tout de son rôle, Gersten Hayward).
C'est, il me semble, la jeune fille qui sort avec le rouquin junkie dont j'ai oublié le nom : segment narratif que l'on jugera, selon son humeur, enrichissant ou superfétatoire.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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