Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps
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Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps (mœurs, racisme, technologie, reconnaissance artisti
Je me trompe peut-être, mais il me semble que ce gag n'avait (jusqu'à présent) provoqué aucun tollé, si ? Donc Disney a décidé de prendre les devants, en se disant "Ouhlala faisez gaffe les copains, on risque de se faire taper dessus pour ça, supprimons ce gag pas du tout #MeToo !"
Sauf que maintenant que l'histoire est sortie, tout le monde ne parle que de ça alors que tout le monde s'en foutait auparavant.
On serait pas face à un joli cas de "Effet Streisand", là ?
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Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps (mœurs, racisme, technologie, reconnaissance artisti
Bientôt ils vont virer la scène du baiser du prince dans Blanche-Neige et les sept nains parce que consentement, tout ça tout ça
- Thaddeus
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Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps (mœurs, racisme, technologie, reconnaissance artisti
Le non consentement, c'est La Belle aux bois dormants, qui perpétue la culture du viol.
Blanche Neige et les sept nains, c'est plutôt la vision rétrograde de la femme préposée aux travaux domestiques.
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Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps (mœurs, racisme, technologie, reconnaissance artisti
Pendant qu’Almodovar continue de se faire encenser par toute la doxa progressiste.Thaddeus a écrit :Le non consentement, c'est La Belle aux bois dormants, qui perpétue la culture du viol.
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Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps (mœurs, racisme, technologie, reconnaissance artisti
Je me rappelle de papiers sortis il y a un ou deux ans, très accusateurs et virulents sur ce point à l'encontre de sa filmographie et notamment de Parle avec elle.
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Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps (mœurs, racisme, technologie, reconnaissance artisti
Je les ai ratés, mais où étaient-ils au moment de la sortie des films - il n’a pas que Parle avec elle ?Thaddeus a écrit :Je me rappelle de papiers sortis il y a un ou deux ans, très accusateurs et virulents sur ce point à l'encontre de sa filmographie et notamment de Parle avec elle.
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Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps (mœurs, racisme, technologie, reconnaissance artisti
La récurrence du viol dans la filmographie d'Almodovar, et surtout la légèreté inconséquente avec laquelle il est parfois traité, peut en effet interroger. En fait, Parle avec elle est le film qui me semble le moins problématique, car la gravité de la situation est au centre des enjeux, clairement formulée et mise sur la table, sans aucun détour. Toute la tension opère précisément sur la discordance entre le caractère criminel des actes du personnage et l'empathie que l'on peut ressentir à son égard, entre la transgression inacceptable de la loi et les conséquences paradoxales qu'elle entraîne (presque un miracle). Lorsque le père d'Alicia, fou de rage et de douleur, exige que "le fils de pute qui a fait ça soit retrouvé", ses paroles sont fondées. Lorsque la collègue de Benigno, effondrée, l'accuse d'avoir commis l'irréparable, ses récriminations sont justifiées. Benigno est clairement, objectivement, un violeur ; il est jugé pour cela, il va en prison, et aucun spectateur ne saurait remettre en question le bien-fondé de ce jugement. Almodovar n'esquive pas cette réalité, il la regarde bien en face. Mais simultanément, il raconte le caractère "scandaleusement" bénéfique de son acte, qui amène au réveil de la victime. Et il invite à partager le point de vue d'un être atteint, en quelque sorte, de folie d'amour. C'est là où le film fait très fort : dans la rencontre violente de ces deux positions contradictoires. On peut le rejeter pour cela, mais on ne peut pas dire qu'Almodovar élude la gravité du viol. Bien au contraire : il est parfaitement conscient de ce dont il parle, parfaitement maître de son sujet.
Je suis bien plus partagé, en revanche, sur d'autres scènes scènes de sa filmographie. Le cunnilingus forcé de Victoria Abril par Miguel Bosé dans Talons Aiguilles me met mal à l'aise ; le viol "comique" de Kika également ; tout comme celui commis par Gael Garcia Bernal sur son amant endormi dans La Mauvaise Education. Autant de séquences pendant lesquelles je me demande si le cinéaste prend la mesure de ce qu'il est en train de filmer, et dont la désinvolture me gênent sérieusement aux entournures.
Je suis bien plus partagé, en revanche, sur d'autres scènes scènes de sa filmographie. Le cunnilingus forcé de Victoria Abril par Miguel Bosé dans Talons Aiguilles me met mal à l'aise ; le viol "comique" de Kika également ; tout comme celui commis par Gael Garcia Bernal sur son amant endormi dans La Mauvaise Education. Autant de séquences pendant lesquelles je me demande si le cinéaste prend la mesure de ce qu'il est en train de filmer, et dont la désinvolture me gênent sérieusement aux entournures.
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Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps (mœurs, racisme, technologie, reconnaissance artisti
J'en ai déjà beaucoup parlé ici, tout ceux que le sujet intéresse devraient lire ce livre qui est en plus excellent et très court (200 pages).harry a écrit : Y'a un paquet d’années j'avais lu ça:
On y file tout droit...
Et pour les plus pressés la nouvelle "Ado" toujours de Connie Willis traite du même sujet.
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Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps (mœurs, racisme, technologie, reconnaissance artisti
Almodovar fait du cinéma européen. S'il tournait à Hollywood ou si ses films faisaient un carton au box-office américain, il aurait surement des problèmes.Billy Budd a écrit :Pendant qu’Almodovar continue de se faire encenser par toute la doxa progressiste.Thaddeus a écrit :Le non consentement, c'est La Belle aux bois dormants, qui perpétue la culture du viol.
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Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps (mœurs, racisme, technologie, reconnaissance artisti
Je transferts ça là. Merci Major Tom pour cette vidéo intéressante (elle) :
Major Tom a écrit : ↑27 nov. 20, 18:00 je vous gâte. Onfray + Cinéma ("la pire des choses", un "Art sans artistes").
C'est difficile à regarder jusqu'au bout mais je l'ai fait et je ne le regrette pas ; c'est un enchaînement de nullité, d'incompréhension totale du cinéma (machine à fabriquer du "révisionnisme esthétique") et de méconnaissance, de A à Z. Rien à sauver :
S'en prennent notamment pour leur grade : Pasolini, Miloš Forman, Luc Besson, Eisenstein, les jeux vidéos qui rendent psychotique, les mauvais téléfilms genre Shoah...
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Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps (mœurs, racisme, technologie, reconnaissance artisti
Ah oui, très.
Vous allez voir, c'est beau un philosophe qui parle.
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Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps (mœurs, racisme, technologie, reconnaissance artisti
Son discours va dans le sens de ce que je dénonce régulièrement ici depuis des années. Ce débat, on l’a déjà eut à plusieurs reprises, comme notamment à la sortie de Dunkirk ou encore à propos du « Robin H. » de Ridley Scott.
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Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps (mœurs, racisme, technologie, reconnaissance artisti
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Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps (mœurs, racisme, technologie, reconnaissance artisti
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Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps (mœurs, racisme, technologie, reconnaissance artisti
Verbe du premier groupe, j’ai eu un doute et je n’ai pas pris le temps de vérifier désolé. Y a un paquet de profs ici en plus..
Merci mon chou.