On en connaît les raisons.nosferatu90 a écrit : ↑24 févr. 21, 21:43 De manière générale, je trouve que les acteurs de doublage ont perdu le mot "acteurs" depuis à peu près 20 ans dans la dénomination de leur métier. C'est encore plus criant sur les téléfilms et autres séries télévisées !
Il était une fois en Amérique !
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Re: Il était une fois en Amérique !
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Re: Il était une fois en Amérique !
Coupes drastiques des budgets, réduction du temps alloué à l'exercice etc etc etc
C'est toujours pareil.
C'est un peu comme si on délocalisait une usine dans un pays du quart monde et qu'on s'étonnait de la qualité des produits obtenus ensuite.
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Re: Il était une fois en Amérique !
Je suis d'accord avec toi mais pas complètement ! (ça me rappelle le temps où la hotline de mon opérateur téléphonique était en France et pas à l'autre bout du monde avec des agents qui maitrisent à peine le français et qu'on entend très mal !).
Cela dit, j'ai surtout l'impression que ce qui est aujourd'hui considéré comme une basse besogne dans le monde artistique (d'autant que les gens finissent tous par être bac + 5 en langues vivantes !) est surtout confié à des jeunes acteurs sans grand talent quand à une certaine époque on la confiait à des gens qui incarnaient leurs personnages et en exprimaient l'originalité (je pense à des Pradiers, Dax, Carel et autres Paturel). Toutes les voix ne sont pas à embaucher pour faire du doublage.
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Re: Il était une fois en Amérique !
Et pourquoi embaucherait on de jeunes acteurs malléables sans expérience plutôt que des cadors expérimentés et reconnus ?
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Re: Il était une fois en Amérique !
Je m'incline !Torrente a écrit : ↑24 févr. 21, 23:00 Et pourquoi embaucherait on de jeunes acteurs malléables sans expérience plutôt que des cadors expérimentés et reconnus ?
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parce que les cadors sont morts ou à la retraite ?
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Re: Il était une fois en Amérique !
Un peu aussi. Mais certains sont encore bien vivants et ont été remplacés pour une main d’œuvre telle que la décrit nosferatu90.
Mais de manière générale, on voit bien les effets aussi du financement du cinéma hexagonal sur la production locale. Disons que le niveau... baisse.
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Re: Il était une fois en Amérique !
Sauf que...
En 1976, Le Masque et la plume consacre une émission au doublage, avec en plateau Bernard Murat (comédien, voix de W. Allen), Jacques Demy, Jacqueline Porel (comédienne, responsable de plateau) Jean-Louis Bory, Giles Jacob et Anne Andreu
Murat y défend les bons doublages, ce qui est déjà très difficile à l'époque car Il évoque déjà des films doublés en 5 jours. Comme quoi le doublage n'était pas forcément plus soigné dans les années 70. La nostalgie nous trompe souvent.
En 1976, Le Masque et la plume consacre une émission au doublage, avec en plateau Bernard Murat (comédien, voix de W. Allen), Jacques Demy, Jacqueline Porel (comédienne, responsable de plateau) Jean-Louis Bory, Giles Jacob et Anne Andreu
Murat y défend les bons doublages, ce qui est déjà très difficile à l'époque car Il évoque déjà des films doublés en 5 jours. Comme quoi le doublage n'était pas forcément plus soigné dans les années 70. La nostalgie nous trompe souvent.
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Re: Il était une fois en Amérique !
C'est le même problème avec les affiches de films. Et qu'on ne vienne pas me parler de nostalgie.
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Re: Il était une fois en Amérique !
Peut-être aussi, encore une fois. Je n'ai pas dit le contraire. Reste que les faits sont incontestables : les durées n'ont cessé de baisser (ont encore plus diminué) ainsi que les budgets alloués alors que le reste est en inflation constante et que certains comédiens (de télévision mais pas que) n'ont jamais été aussi bien payés. C'est toujours une question de curseur.Jerome a écrit : ↑25 févr. 21, 15:22 Sauf que...
En 1976, Le Masque et la plume consacre une émission au doublage, avec en plateau Bernard Murat (comédien, voix de W. Allen), Jacques Demy, Jacqueline Porel (comédienne, responsable de plateau) Jean-Louis Bory, Giles Jacob et Anne Andreu
Murat y défend les bons doublages, ce qui est déjà très difficile à l'époque car Il évoque déjà des films doublés en 5 jours. Comme quoi le doublage n'était pas forcément plus soigné dans les années 70. La nostalgie nous trompe souvent.
Mais oui, déjà à l'époque, on faisait des choix qui avaient de quoi donner envie d'envahir la Pologne (les méthodes AB Prod et les doublages/ré-écritures à la chaîne de séries nippones, par exemple) pour des questions de budget.
Par contre, ce n'est pas la nostalgie qui me fait halluciner du niveau du cinéma hexagonal depuis le début du siècle.
Ce n'était pas forcément plus brillant, on avait déjà les Bronzés, les Fantomas et les Sous-doués à l'époque... aujourd'hui on a les Camping, les Ch'tis ou les Tuches. Malgré tout, le niveau artistique est quand même "légérement"... différent... Zidi, Hunebelle et Leconte contre Oteniente, Boon et Baroux... le niveau baisse, te dis-je, le niveau baisse dangereusement
Bientôt, on aura le choix entre le dernier polar hard-boiled de Booba ou la dernière comédie ethnique de Soprano
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Re: Il était une fois en Amérique !
Hommage à Jacques Frantz, décédé aujourd’hui à l’âge de 73 ans et VF régulière/officielle de De Niro depuis Mission en 1987. Il n’était donc pas la VF de Noodles dans Il était une fois en Amérique, en 1984, mais l’avait été lors du redoublage de 2003.
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Re: Il était une fois en Amérique !
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Re: Il était une fois en Amérique !
Torrente a écrit : ↑24 févr. 21, 21:59On en connaît les raisons.nosferatu90 a écrit : ↑24 févr. 21, 21:43 De manière générale, je trouve que les acteurs de doublage ont perdu le mot "acteurs" depuis à peu près 20 ans dans la dénomination de leur métier. C'est encore plus criant sur les téléfilms et autres séries télévisées !
Deux raisons supplémentaires sont évoquées ici :
- la suppression du poste d'adaptateur qui, une fois la traduction établie, était chargé d'adapter ce texte en vue de la synchronisation labiale et de sélectionner une ambiance, un "état d'esprit" à adopter par les comédiens et qui devait "colorer" le doublage ;
- le passage de sessions d'enregistrement en groupe (qui produisait un résultat plus naturel) à des sessions d'enregistrement en solo avec des dialogues rassemblés artificiellement.
Ce même résultat s'est produit avec les doublages américains des jeux vidéos Metal Gear Solid (mais non pour une raison à l'origine pécuniaire) :
- MGS1 a été traduit par un employé interne de Konami, Jeremy Blaustein, qui disposait des dessins préparatoires, notes de production, etc., et qui a vraiment cherché à reproduire l'ambiance des livres et films américains qui ont inspiré Hideo Kojima. De plus, il a co-dirigé le doublage dans la même veine, en aiguillant les comédiens (tous réunis dans la villa qui a servi de studio d'enregistrement) pour qu'ils adoptent des voix et accents caractéristiques des personnages.
- Puis Scott Doph, traducteur personnel de Kojima, a rapporté à ce dernier que Blaustein avait réécrit son scénario.
- Par conséquent, Blaustein n'a pas été reconduit pour traduire les suites. La traduction de MGS2 a été sous-traitée à la société INTAC et effectuée par Agness Kaku avec interdiction de trop modifier le texte d'origine (par exemple, chaque élément en japonais devait avoir son équivalent en anglais). En outre, les comédiens ont été souvent enregistrés séparément. Le doublage final est plus stérile,sythétique, que celui de MGS1.