Le Serpent
Sur le papier, cette série avait tout pour me plaire: l’Asie, les 70s, une figure fascinante du Mal, Tahar Rahim.
Mais j’ai trouvé le résultat affligeant
Déjà, Tahar Rahim: acteur que j’apprécie d’ordinaire, je l’ai trouvé ici sans intérêt: un charisme éteint sous son déguisement 70s, des expressions figées, aucune séduction (contrairement au modèle je suppose), on a l’impression qu’il lit ses répliques… je ne comprends pas comment il a pu susciter autant d’enthousiasme.
Mais je pense pas que ce soit sa faute: tous les acteurs français sont mauvais, comme s’ils n’avaient pas été dirigés, et vu la qualité de leurs répliques on se retiendra de leur jeter la pierre.
Quant à l’écriture: c’est de la writers’room typique: sauts dans le temps de partout qui n’apportent rien si ce n’est montrer que les scénaristes travaillent. Mais au final, ça raconte quoi? Une époque? La fascination pour le Mal d’une Québécoise innocente? La naïveté des backpackers des 70s?
Pas grand chose, car la série échoue à choisir un point de vue. Malgré le scénario non linéaire, ça reste le récit plat des méfaits de Sobraj comme l’aurait fait un vulgaire téléfilm, et dont le seul intérêt vient du matériau source plus que de l’exécution.