O'Malley a écrit : ↑3 nov. 21, 12:18
Je suis le premier à défendre Warner Archive, à communiquer sur le licenciement et le ré-embauchage de George Feltenstein donc mon message n'est pas de dénigrer leur travail que je salue au contraire.
Mais je ne vois pas pourquoi je ne verrai jamais ces oeuvres dans leur restauration optimale (et surtout les posséder) parce que le label se replie sur le marché américain uniquement. Je serai le premier à acheter les Archives s'ils possédaient à minima des STF, même si cela aurait un coût important dû au droits de douane et les frais de ports actuellement.
Ce que je voie c'est qu'avant, Warner US proposait des sous-titres pour la plupart des langues européennes sur les DVD et aussi des VF, ce qui permettait aux succursales étrangères de ne supporter que les coûts d'authoring externes (jaquettes et sérigraphie du disque). Là, maintenant c'est débrouillez vous pour eux et Warner France ne juge pas d'investir là -dessus. Ce qui reviens à dire, et c'est sûrement un raccourci qui m'arrange j'en conviens (mais qui a, je pense, une part de vérité), que pour le groupe Warner, que les rares cinéphiles européens téléchargent gratuitement ou qu'ils en vendent une poignée de plus à l'international pour cette cible attachée au cinéma de patrimoine, c'est du pareil au même, de manière inconsciente (ou même consciente)... Et comme c'est du pareil au même, pourquoi se gêner?
Donc Warner restaure et continue de sortir des Blu-Ray sous le label Warner Archive uniquement aux US lui pemettant d'assurer une petite part de retour sur investissement sur les coût de restauration, c'est très bien et j'encourage. S'il ne juge pas utile leur démarche pour le territoire international, c'est que le coût de revient ne leur satisfait pas donc finalement, par analogie, un téléchargement illégal par une poignée de cinéphiles européens ne doit pas les gêner non plus. sinon, il y a une part de contradiction...
Et je souhaite savoir aussi: si Warner Archive doit être réservé au marché américain (not authorized for sale or rental outside the USA) ,acheter pour importer en France, même pour un usage privé, doit être interdit aussi et les acheteurs internationaux des Warner Archive sont aussi dans l'illégalité, finalement autant que les gens qui téléchargent les repacks? ily a sûrement une faille dans mon raisonnement
Globalement, tout à fait d'accord avec vous. Sauf la partie "piratage" qui me gêne un peu. Mais ce qui est assez incompréhensible à l'époque du Cloud c'est que Warner pourraient mettre des centaines, milliers de films à disposition, avec les sous titres qui vont bien, tout ça pour un coût modique et les gens pourraient même télécharger LEGALEMENT et graver leur propre Bluray. Mais en fait tout simplement ils s'en foutent et ne veulent pas mettre un euro là dedans. Je me souviens d'ailleurs de films "pré-code" de la Warner qui étaient sortis en DVD il y a 5 ou 6 ans sans aucune publicité ni visibilité et les années laser s'étaient plaints de cet état de fait.
Concernant le piratage pour ce type de cinéma (classiques hollywoodiens des années 30 à 60), non seulement je pense qu'il doit être infime, mais surtout il est clairement imputable à l'attitude des Majors et à l'abandon du support physique. Car le public passionné de cinéma classique, est à mon sens tout sauf un adepte du téléchargement frénétique mais est au contraire un public attaché au support physique. Ceux qui téléchargent, ils le font parce qu'ils n'ont pas le choix.
D'autant qu'ici, contrairement aux débats qui ont eu lieu avec La Loupe, on ne parle pas de petits films kazakhs ou de films bloqués pour des imbroglios de droits comme c'est parfois le cas dans le cinéma européen, il s'agit ici de classiques établis et rentabilisés depuis des décennies, dont les droits sont détenus par des Majors qui ont largement les reins assez solides pour permettre leur disposition d'une façon ou d'une autre, mais qui pratiquent une forme d'embargo pour de basses raisons de rentabilité (logique purement capitaliste, au détriment des considérations artistiques et patrimoniales).
Si au moins ces titres étaient disponibles sur une plateforme de SVOD, mais ce n'est même pas le cas. Il n'y a aucune considération pour ce cinéma et ses amateurs, avec à terme le risque que tout un pan de l'histoire du cinéma sombre dans l'oubli, faute d'exposition.
Count Dooku a écrit : ↑4 nov. 21, 10:39
Concernant le piratage pour ce type de cinéma (classiques hollywoodiens des années 30 à 60), non seulement je pense qu'il doit être infime, mais surtout il est clairement imputable à l'attitude des Majors et à l'abandon du support physique. Car le public passionné de cinéma classique, est à mon sens tout sauf un adepte du téléchargement frénétique mais est au contraire un public attaché au support physique. Ceux qui téléchargent, ils le font parce qu'ils n'ont pas le choix.
D'autant qu'ici, contrairement aux débats qui ont eu lieu avec La Loupe, on ne parle pas de petits films kazakhs ou de films bloqués pour des imbroglios de droits comme c'est parfois le cas dans le cinéma européen, il s'agit ici de classiques établis et rentabilisés depuis des décennies, dont les droits sont détenus par des Majors qui ont largement les reins assez solides pour permettre leur disposition d'une façon ou d'une autre, mais qui pratiquent une forme d'embargo pour de basses raisons de rentabilité (logique purement capitaliste, au détriment des considérations artistiques et patrimoniales).
Si au moins ces titres étaient disponibles sur une plateforme de SVOD, mais ce n'est même pas le cas. Il n'y a aucune considération pour ce cinéma et ses amateurs, avec à terme le risque que tout un pan de l'histoire du cinéma sombre dans l'oubli, faute d'exposition.
Le piratage est une conséquence dont les responsabilités sont partagées par de multiples intervenants sur des décennies. Il n'empêche qu'il est totalement faux de dire qu'on n'a "pas le choix". Personne ne met de couteau sous la gorge de qui que ce soit pour le forcer à se mettre dans l'illégalité et pirater un film. Personne. À un moment, c'est donc aussi au spectateur de se souvenir que c'est un choix conscient et volontaire de sa part, et qu'il a décidé que même la loi ne se mettra pas en travers de son envie de voir tel film comme cela et à tel moment.
Je ne dis pas que le constat général n'est pas déplorable, mais il est important je crois de ne pas se déresponsabiliser non plus. Personne ne nous force la main. On fait ça de notre libre arbitre.
tenia a écrit : ↑4 nov. 21, 14:10Il n'empêche qu'il est totalement faux de dire qu'on n'a "pas le choix".
On n'a pas le choix de rester dans la "légalité" si on veut voir ces films dans leur meilleure restauration en n'habitant pas aux USA.
Et si on commençait à lister toute les aberrations actuelles de notre monde qui sont commises en toute légalité, on n'a pas fini. Je précise que mon propos ne s'inscrit pas dans une quelconque mouvance incivique actuelle (anti-vax, anti-pass, etc.) que je vomis, mais c'est simplement un constat quand on voit le nombre de saloperies qui sont commises (que ce soit sur le plan écologique ou humain), dans le plus strict respect des lois, lesquelles sont bien souvent dictées par l'argent plus que par toute autre considération.
Parfois il faut aussi acter qu'une loi peut être mal faite et que la contourner soit un acte de résistance (qui à terme peut amener à modifier cette loi dans certains cas). En l'occurrence, dans le cas présent on peut se demander si un téléchargement est fondamentalement illégal si l’œuvre en question, dans la version concernée (sinon je sens qu'on va me rétorquer le DVD voire la VHS) n'est pas disponible sur le marché où réside la personne qui télécharge.
Mais bref.
Il est évident que ça ne désengage pas les acteurs moraux ou légaux de l'histoire. Je dis juste que personne n'est contraint et forcé de devenir (techniquement) receleur de contrefaçon. Donc même si je suis souvent face à des cas de figures où les solutions légales manquent, il n'empêche que je reste le décideur final pour appuyer sur le bouton du lien. C'est simplement cela que je souhaite rappeler. Mais je ne jette pas la pierre pour autant, je dis juste que le téléchargeur doit assumer que cela reste sa décision finale de cliquer.
Enfin, on peut triturer la question de l'illégalité ou non de télécharger un film indisponible légalement dans son pays, mais je pense qu'il faut partir que c'est illégal à moins de démontrer une relative absence d'ayant-droit, et non supposer que puisqu'on ne voit rien, alors banco. Si on prend par exemple les Kinuyo Tanaka : aucune activité visible en France pendant des décennies. Et pourtant, 4 gros studios japonais à contacter pour les 6 films. Comme quoi, il y avait bien quelqu'un au bout... Et Carlotta ont évidemment du composer avec.
Et je ne crois pas un instant au fait qu'une incohérence à gauche en légitime ou en excuse une à droite. Mais c'est une autre histoire.
4K UHD (DISC 1):
• NEW Audio Commentary by Film Historian Joseph McBride
• Audio Commentary by P. Diamond, L. Ganz & B. Mandel (interviews with T. Curtis & J. Lemmon)
• 5.1 Surround & Original 2.0 Mono
• Optional English Subtitles
• UHD 100 Triple Layer Disc
BLU-RAY (DISC 2):
• The Making of SOME LIKE IT HOT (25:45)
• The Legacy of SOME LIKE IT HOT (20:22)
• Nostalgic Look Back: Documentary (31:13)
• Memories from the Sweet Sues: Featurette (12:03)
• Virtual Hall of Memories (21:04)
• Billy Wilder and Volker Schlöndorff Discuss SOME LIKE IT HOT (14:27)
• More with Billy Wilder and Volker Schlöndorff (6:02)
• Tribute to I.A.L. Diamond (2:01)
• Theatrical Trailer (2:20)
You know my feelings: Every day is a gift. It's just, does it have to be a pair of socks?