Tout pareil concernant Kubrick et moi, le décryptage des films ainsi que la conclusion ; d'ailleurs personne n'est intouchable.Alexandre Angel a écrit : ↑19 janv. 22, 08:25 Mais j'ai écouté le début et ce qui peut heurter, c'est cette notion de cinéma fait pour ceux qui aiment décrypter.
Euh non, je n'aime pas spécialement ça et cela ne m'empêche pas d'avoir laissé le cinéma de Kubrick scander mon parcours cinéphile, et avec une jubilation constamment reconduite.
Cela dit, Kubrick n'est aucunement intouchable.
Stanley Kubrick (1928-1999)
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)
Oui, voila (le petit Bégaudeau s'est senti humilié gamin devant 2001 et donc tout ce qu'il raconte c'est caca), mais pas que.AtCloseRange a écrit : ↑19 janv. 22, 08:06 En gros, si je vous comprends bien, Bégaudeau a dit quelque chose qui vous a fortement heurté (je cherche encore pourquoi) dans la première minute d'une vidéo de 2h30 donc le reste de ses arguments n'est pas entendable.
Ok....
Je reconnais que le copier/coller d'une journée d'échanges en un seul post n'est pas très digeste à lire, mais relis par exemple l'intervention de AtCloseRange qui pointe lui aussi les limites sournoises de l'argumentation du bonhomme.
(tu devrais te relire des fois )
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)
Je ne fais que répéter ce que je dis depuis le début je me formalise lorsque je lis quelqu'un qui ne propose que des arguments lunaires. Avec Bégaudeau, je les comprends même si je les partage rarement. D'ailleurs ça dit plus de choses sur lui que sur Kubrick d'une certaine façon mais ça fait partie du jeu.
ça me rappelle Meryl Streep disant qu'elle ne jouerait jamais chez Scorsese parce qu'elle n'aimait pas ses persos féminins (quand il y en avait) ou qui expliquait qu'elle avait refusé de jouer dans Thelma et Louise à cause de la fin. J'aime cette fin mais c'est intéressant d'avoir cette perspective-là.
Bref je ne comprends pas ce hérissement (et il ne dit pas non plus que TOUS les amateurs de Kubrick pratiquent la sodomie de diptères...).
ça me rappelle Meryl Streep disant qu'elle ne jouerait jamais chez Scorsese parce qu'elle n'aimait pas ses persos féminins (quand il y en avait) ou qui expliquait qu'elle avait refusé de jouer dans Thelma et Louise à cause de la fin. J'aime cette fin mais c'est intéressant d'avoir cette perspective-là.
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)
Pour relativiser tout ça: l'admiration pour Kubrick me semble plus facile à expliquer au commun des mortels que celle pour Rohmer...
Rendez-vous pris dans le (futur) topic "Rohmer est-il intouchable?".
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)
Ah tiens, je recolle mon message ici :
A chaque fois qu'on veut défoncer Kubrick, on chie d'abord sur la secte de ses "adorateurs". On créé un homme de paille qui fait qu'aujourd'hui, il serait absolument interdit de critiquer le cinéaste. Le mec est intouchable.
Je trouve assez cocasse de venir se plaindre de ne pas pouvoir dire... précisément tout ce que l'on dit. Ca rappelle certains qui font tous les plateaux de télé pour affirmer qu'ils sont censurés et mis à l'écart des médias.
Durendal par exemple ouvrait sa vidéo en disant "2001 est considéré comme une référence absolue de la science-fiction que tout fan de cinéma et de SF se doit d'avoir vu et aimé". Il existerait donc un consensus, non pas pour dire que 2001 fait partie de l'histoire du cinéma et que c'est un classique, mais pour exiger que tout le monde aime 2001.
On déplace ainsi le débat. La question n'est pas de savoir pourquoi c'est un classique, mais "sommes-nous obligés d'aimer les films de Kubrick". La réponse est non. Merci, de rien, aurevoir. Ils peuvent développer ensuite pourquoi. C'est même pas le propos. Et il n'y a qu'à lire les commentaires sous ce genre de vidéos, ou même sur Classik : bon nombre de personnes ne sont pas fans du cinéaste et apprécient certains films et pas d'autres. Mais je conçois que faire preuve de nuance, aujourd'hui, c'est difficilement perceptible.
C'est pourquoi je propose quelque chose. Je vais créer officiellement cette secte des adorateurs qui ne supportent pas qu'on critique le moindre films de Kubrick. L'homme de paille va se transformer en croque mitaine. A partir de maintenant, je vais bannir par IP tous les forumeurs qui expriment le moindre doute sur le fait que Kubrick est le plus grand génie de tous les temps, bien loin devant Newton, Pasteur, Einstein ou Whedon. Ils auront ainsi raison de se plaindre, mais ne pourront le faire qu'en privé, à l'abri des regards.
A chaque fois qu'on veut défoncer Kubrick, on chie d'abord sur la secte de ses "adorateurs". On créé un homme de paille qui fait qu'aujourd'hui, il serait absolument interdit de critiquer le cinéaste. Le mec est intouchable.
Je trouve assez cocasse de venir se plaindre de ne pas pouvoir dire... précisément tout ce que l'on dit. Ca rappelle certains qui font tous les plateaux de télé pour affirmer qu'ils sont censurés et mis à l'écart des médias.
Durendal par exemple ouvrait sa vidéo en disant "2001 est considéré comme une référence absolue de la science-fiction que tout fan de cinéma et de SF se doit d'avoir vu et aimé". Il existerait donc un consensus, non pas pour dire que 2001 fait partie de l'histoire du cinéma et que c'est un classique, mais pour exiger que tout le monde aime 2001.
On déplace ainsi le débat. La question n'est pas de savoir pourquoi c'est un classique, mais "sommes-nous obligés d'aimer les films de Kubrick". La réponse est non. Merci, de rien, aurevoir. Ils peuvent développer ensuite pourquoi. C'est même pas le propos. Et il n'y a qu'à lire les commentaires sous ce genre de vidéos, ou même sur Classik : bon nombre de personnes ne sont pas fans du cinéaste et apprécient certains films et pas d'autres. Mais je conçois que faire preuve de nuance, aujourd'hui, c'est difficilement perceptible.
C'est pourquoi je propose quelque chose. Je vais créer officiellement cette secte des adorateurs qui ne supportent pas qu'on critique le moindre films de Kubrick. L'homme de paille va se transformer en croque mitaine. A partir de maintenant, je vais bannir par IP tous les forumeurs qui expriment le moindre doute sur le fait que Kubrick est le plus grand génie de tous les temps, bien loin devant Newton, Pasteur, Einstein ou Whedon. Ils auront ainsi raison de se plaindre, mais ne pourront le faire qu'en privé, à l'abri des regards.
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)
Et Bégaudeau dit ça à quel endroit dans la vidéo?
Ok, il dit "en général, les kubrickiens sont des amateurs de décodage et de décryptage". C'est une généralité très discutable et sûrement ce qu'il dit de moins pertinent de toute la vidéo (et je n'en ai vu qu'une heure pour l'instant) mais c'est quand même le seul argument que je lis depuis 2 pages pour disqualifier le reste de ses interventions. C'est un peu léger.
Ok, il dit "en général, les kubrickiens sont des amateurs de décodage et de décryptage". C'est une généralité très discutable et sûrement ce qu'il dit de moins pertinent de toute la vidéo (et je n'en ai vu qu'une heure pour l'instant) mais c'est quand même le seul argument que je lis depuis 2 pages pour disqualifier le reste de ses interventions. C'est un peu léger.
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)
A 7 minutes 42. D'ailleurs c'est amusant, en réecoutant ce qu'il dit après avoir dit que les Kubrickiens se considèrent comme des sachants : "grandis petit François, et un jour tu rejoindras Stanley au sommet du piédestal, du promontoire où il t'attend". Je suppose qu'il évoque une certaine déification du cinéaste. Ce qu'on retrouve en description de la vidéo de Durendal "Reconnaître leurs talents, leurs compétences oui, les déifier, vaut mieux éviter sauf à vouloir perdre tout sens critique." En bref, encore une fois, il y a les amateurs de Kubrick d'un côté, pédants au possible, et les autres.
edit: Ai-je disqualifié le reste de ses interventions ? Mon propos, c'est cette propension qu'ont beaucoup de vidéos/billets critiques sur Kubrick à toujours vouloir cracher sur la "secte" pour mieux se donner raison par la suite.
edit bis : et j'avoue, je n'irai pas plus loin que la première demie-heure. Parce que parler de "cinéma écrasant" (c'est-à-dire ?), que les fans de son cinéma sont ceux qui n'apprécient pas le cinéma du réel (donc on ne peut pas aimer un film de Kubrick et la filmo de Scorsese) ou que 2001, LOL le '"don de 3ème vue" on "ricane", tu t'es planté... Bah je vois pas du tout ce que je peux retirer d'intéressant de ce genre de propos.
edit: Ai-je disqualifié le reste de ses interventions ? Mon propos, c'est cette propension qu'ont beaucoup de vidéos/billets critiques sur Kubrick à toujours vouloir cracher sur la "secte" pour mieux se donner raison par la suite.
edit bis : et j'avoue, je n'irai pas plus loin que la première demie-heure. Parce que parler de "cinéma écrasant" (c'est-à-dire ?), que les fans de son cinéma sont ceux qui n'apprécient pas le cinéma du réel (donc on ne peut pas aimer un film de Kubrick et la filmo de Scorsese) ou que 2001, LOL le '"don de 3ème vue" on "ricane", tu t'es planté... Bah je vois pas du tout ce que je peux retirer d'intéressant de ce genre de propos.
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)
Rohmer ?AtCloseRange a écrit : ↑19 janv. 22, 14:01 Pour relativiser tout ça: l'admiration pour Kubrick me semble plus facile à expliquer au commun des mortels que celle pour Rohmer...
Rendez-vous pris dans le (futur) topic "Rohmer est-il intouchable?".
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)
Diane — mercredi 19 janvier, 19 heures 32 minutes et 30 secondes, de retour à la chambre 315, hôtel du Grand Nord. Ça y est, Diane, j'ai réussi à trouver un message de tchi-tcha où, après une étude méticuleuse, je peux affirmer que le nom de Flol n'est mentionné à aucun moment. Est-ce aussi rare que de trouver un trèfle à quatre feuilles ? Si oui, dois-je faire un vœu ? J'y réfléchirai plus tard. Je dois te laisser, on a sonné. C'est sûrement le garçon d'étage qui m'apporte une part de tarte aux cerises.
tchi-tcha a écrit : ↑19 janv. 22, 13:48Oui, voila (le petit Bégaudeau s'est senti humilié gamin devant 2001 et donc tout ce qu'il raconte c'est caca), mais pas que.AtCloseRange a écrit : ↑19 janv. 22, 08:06 En gros, si je vous comprends bien, Bégaudeau a dit quelque chose qui vous a fortement heurté (je cherche encore pourquoi) dans la première minute d'une vidéo de 2h30 donc le reste de ses arguments n'est pas entendable.
Ok....
Je reconnais que le copier/coller d'une journée d'échanges en un seul post n'est pas très digeste à lire, mais relis par exemple l'intervention de AtCloseRange qui pointe lui aussi les limites sournoises de l'argumentation du bonhomme.
(tu devrais te relire des fois )
Dernière modification par Dale Cooper le 19 janv. 22, 20:55, modifié 1 fois.
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Re: Kubrick est-il intouchable ?
Bah écoute, on te voit jamais, tu ne déjeunes même pas avec nous, tu passes ton temps enfermée dans ta chambre à regarder des vieux films...
Alors non en fait, j'ai compté en tout 183 posts où je ne mentionne pas tu-sais-quiDale Cooper a écrit : ↑19 janv. 22, 19:32 Diane — mercredi 19 janvier, 19 heures 32 minutes et 30 secondes, de retour à la chambre 315, hôtel du Grand Nord. Ça y est, Diane, j'ai réussi à trouver un message de tchi-tcha où, après une étude méticuleuse, je peux affirmer que le nom de Flol n'est mentionné à aucun moment. Est-ce aussi rare que de trouver un trèfle à quatre feuilles ? Si oui, dois-je faire un vœu ? J'y réfléchirai plus tard. Je dois te laisser, on a sonné. C'est sûrement le garçon d'étage qui m'apporte une part de tarte aux cerises.
(ce qui fait 0,00014% de mon nombre total de messages, c'est une bonne moyenne)
Pour me faire pardonner, je te propose une vidéo très intéressante
Je suis sûr qu'elle t'intéressera car je sais que tu t'intéresses aux choses très intéressantes (et pas seulement à cette bromance avec Flol que tu fantasmes dans ton esprit maladivement jaloux) :
Et sinon, ça va, vous ?
Si on oublie les deux dernières interventions des zigotos ci-dessus, je constate que vingt ans après sa mort, Kubrick n'est pas complètement tombé dans l'oubli, et que son nom semble encore parler aux gens en dehors du strict cercle de ses adorateurs fanatiques et d'une poignée de vieux cinéphiles.
Entre un Orange Mécanique régurgité par la culture populaire et qui s'est pris un méchant coup de vieux (si je devais me refaire une intégrale Kubrick, c'est bien le seul titre que j'aurais envie de zapper) ou un Eyes Wide Shut déjà anachronique au moment de sa sortie, ce n'était pas gagné.
Voilà, Kubrick fait toujours du clic.cinéfile a écrit : ↑19 janv. 22, 13:44 (...) J'apprécie l'habilité rhétorique de Bégaudeau mais sa durée me laisse quelque peu songeur. Sur 40-60 min, le style Bégaudeau fonctionne très bien (cf son podcast), mais là j'ai peur de l'indigestion et d'un démontage finalement stérile. A voir.
Cela dit, c'est non sans un certain plaisir coupable que j'anticipe ma totale délectation à la lecture des commentaires Youtube sous la vidéo et des cris d'orfraie qu'elle doit d'ors et déjà susciter !
La preuve, puisque même une pointure comme Durendal se sent obligé d'en parler. Mais là non, 90 minutes de rétrospective Kubrick suivies de 30 minutes consacrées à 2001, ne comptez pas sur moi pour regarder ça, pas même pour poster les liens ici. Et je parie que le brave Durendal a quand même lui aussi acheté tout Kubrick en DVD et racheté l'essentiel en blu-ray
Non seulement Kubrick n'est pas tombé dans l'oubli, mais on en est encore à le vénérer ou à le déboulonner, à se positionner face à son oeuvre comme si c'était un passage obligé. Même un grand garçon comme Bégaudeau n'arrive pas à passer à autre chose
Bref, on n'en a pas fini avec Kubrick.
(ni avec Flol, sinon Dale Cooper va s'ennuyer au boulot et personne ne veut ça)
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)
J'ai écouté 5 mn au hasard pour voir et je suis tombé sur le passage (1h22 env) ou il nous explique que, dans le générique de Dr Folamour, le contrepoint entre les images d'avions de combat et la musique sentimentale n'en est en fait pas un mais plutôt une déclaration d'amour du cinéaste face à ces images car Kubrick les trouve belles finalement.
Pourquoi pas ? Et cela ne lui retirerait pas sa dimension de cinéaste important.
Cependant, Begaudeau insiste, et c'est là où je le trouve d'une puérilité étonnante (il ressemble à un ado de 15 ans) et d'un certain égo totalement injustifié (car il n'est que Bégaudeau), c'est qu'il aurait aimer en discuter avec Kubrick et le convaincre qu'il a raison, en considérant finalement qu'il connait mieux le cinéaste que lui-même. Déjà, cela me donne pas envie de voir la suite (car la vidéo dure 3 heures en plus) et je pense quand même que Bégaudeau regarde mal (et pourtant, cela se voit comme le nez au milieu de la figure). Car dans la générique, ce ne sont pas des images guerrières que nous voyons; c'est un accouplement entre deux avions, totalement annoncé par le tout premier plan du film, quasi-pornographique et très révélateur sur les intentions du cinéaste. D'où la musique sentimentale...d'où le fait qu'il annonce la couleur sur le véritable sujet du film.
Car le vrai sujet du Dr Folamour (et cela a été répété par maintes analyses qui ne dérivent d'aucune secte) n'est, pour ma part, pas tant la guerre, les militaires, la folie nucléaire qui ne sont que la surface des choses; le vrai sujet du film est finalement le même que Eyes Wide Shut (film pourtant qui semble le plus éloigné dans sa filmographie): la libido (et plus particulièrement masculine) et la frustration sexuelle. C'est le sexe, tapi dans l'ombre, qui dicte l'agressivité humaine et conduit les hommes à la guerre et à la destruction... tout comme elle conduit à l'amour et à la vie. C'est cela le Strange Love de l'affaire et c'est ce que met en exergue son ouverture. La guerre et l'amour, fruit des mêmes pulsions. C'est bel et bien un faux contrepoint, mais pas comme Bégaudeau l'entend.
Pourquoi pas ? Et cela ne lui retirerait pas sa dimension de cinéaste important.
Cependant, Begaudeau insiste, et c'est là où je le trouve d'une puérilité étonnante (il ressemble à un ado de 15 ans) et d'un certain égo totalement injustifié (car il n'est que Bégaudeau), c'est qu'il aurait aimer en discuter avec Kubrick et le convaincre qu'il a raison, en considérant finalement qu'il connait mieux le cinéaste que lui-même. Déjà, cela me donne pas envie de voir la suite (car la vidéo dure 3 heures en plus) et je pense quand même que Bégaudeau regarde mal (et pourtant, cela se voit comme le nez au milieu de la figure). Car dans la générique, ce ne sont pas des images guerrières que nous voyons; c'est un accouplement entre deux avions, totalement annoncé par le tout premier plan du film, quasi-pornographique et très révélateur sur les intentions du cinéaste. D'où la musique sentimentale...d'où le fait qu'il annonce la couleur sur le véritable sujet du film.
Car le vrai sujet du Dr Folamour (et cela a été répété par maintes analyses qui ne dérivent d'aucune secte) n'est, pour ma part, pas tant la guerre, les militaires, la folie nucléaire qui ne sont que la surface des choses; le vrai sujet du film est finalement le même que Eyes Wide Shut (film pourtant qui semble le plus éloigné dans sa filmographie): la libido (et plus particulièrement masculine) et la frustration sexuelle. C'est le sexe, tapi dans l'ombre, qui dicte l'agressivité humaine et conduit les hommes à la guerre et à la destruction... tout comme elle conduit à l'amour et à la vie. C'est cela le Strange Love de l'affaire et c'est ce que met en exergue son ouverture. La guerre et l'amour, fruit des mêmes pulsions. C'est bel et bien un faux contrepoint, mais pas comme Bégaudeau l'entend.
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)
Écouté une partie, abandonné assez vite. Déçu parce que le bonhomme peut être très intéressant (je conseille son podcast de La Gêne occasionnée), mais il ne faut pas l'écouter parler des formalistes. La preuve.
Le choix de "We'll Meet Again" (je suppose que Bégaudeau ne connaît même pas les paroles) ne serait donc pas un choix par ironie, mais juste parce que Kubrick veut illustrer quelque chose qu'il trouve joli, comme une explosion nucléraire.
N'importe quoi.
"Donc on serait sur l'hypothèse du contrepoint et de l'opposition entre les deux. (...) Mais il n'y a pas de contrepoint entre les deux ! (...) Nous avons des champignons nucléaires, et sur une musique qui est un chant que je ne reconnais pas mais qui est un chant un peu jazzy, chanté par un chœur un peu guilleret, plutôt allègre. Alors on se dit pareil : contrepoint, opposition, l'horreur absolue entre la bombe qui explose et un chant sympathoche. Mais non, pas du tout, c'est magnifique un champignon nucléaire, c'est une réussite visuelle exceptionnelle, exceptionnelle ! On ne fera jamais mieux en pyrotechnie, en spectacle pyrotechnique... "O'Malley a écrit : ↑19 janv. 22, 23:20 J'ai écouté 5 mn au hasard pour voir et je suis tombé sur le passage (1h22 env) ou il nous explique que, dans le générique de Dr Folamour, le contrepoint entre les images d'avions de combat et la musique sentimentale n'en est en fait pas un mais plutôt une déclaration d'amour du cinéaste face à ces images car Kubrick les trouve belles finalement.
Le choix de "We'll Meet Again" (je suppose que Bégaudeau ne connaît même pas les paroles) ne serait donc pas un choix par ironie, mais juste parce que Kubrick veut illustrer quelque chose qu'il trouve joli, comme une explosion nucléraire.
N'importe quoi.
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)
Bah tu espérais quoi ?Dale Cooper a écrit : ↑20 janv. 22, 01:01 Écouté une partie, abandonné assez vite. Déçu parce que le bonhomme peut être très intéressant (je conseille son podcast de La Gêne occasionnée), mais il ne faut pas l'écouter parler des formalistes...
(...)
N'importe quoi.
Quand je disais que j'attendais avec impatience l'analyse de Yann Arthus-Bertrand (sur la non-prise en compte du réchauffement climatique dans 2001, preuve que Kubrick ne se pose pas les bonnes questions et que son cinéma n'a pas grand chose à dire), tu croyais peut-être que je balayais par la moquerie des arguments que je refuserais d'entendre, sous prétexte que je me serais senti personnellement visé par un truc que Bégaudeau n'a même pas dit dans son intro ?
Finalement, celui qui a tout compris c'est Flol.
La meilleure façon d'apprécier le podcast avec Bégaudeau, c'est encore de ne pas l'écouter :
(Oui, Flol, je sais que c'était une boutade. Mais on a déjà perdu Major Tom, alors on ne peut pas se permettre de voir partir aussi le petit nouveau Dale Cooper. Sinon c'est tout le modèle économique de Classik qui s'écroule.)
Pas besoin de l'écouter pour être en phase avec lui, il vise forcément juste puisqu'il défrise les kubrickiens
Mais je n'ai pas envie de trop m'acharner non plus sur ce podcast ou sur Bégaudeau, qui ne sera ni le premier ni le dernier critique ciné à partir en roue libre dès qu'il sort de son domaine d'expertise ou de son champ de prédilection.
(D'ailleurs, même en restant dans son rayon, un spécialiste peut s'égarer. Je pense ici à Durendal, ce grand connaisseur de Luc Besson qui s'était laissé submerger par l'émotion au moment d'analyser Lucy, un grand moment.)
Le souci vient aussi de la forme des podcasts. Quand je disais au regretté Major Tom que c'était un exploit de m'avoir fait regarder en entier et d'une seule traite une émission consacrée à Peur sur la Ville, j'étais sérieux : je ne suis vraiment pas (du tout) amateur du format et des chaînes YouTube qui parlent de cinéma.
Sur internet, on est libéré des contraintes de temps de la rubrique culture de BFM, mais quand on s'écoute parler on ne voit pas le temps passer, et au bout de deux heures on croit avoir pondu une argumentation chiadée alors qu'on seulement brassé de l'air.
Tout ce que j'ai compris du podcast de Microciné avant d'abandonner, c'est que les deux intervenants n'aiment pas trop Stanley Kubrick (le gars qui se prend pas pour la moitié d'un con alors que ses films ne sont pas si malins que ça). C'est parfaitement respectable, mais ça ne rendra pas pour autant leurs arguments recevables pour moi.
Encore une fois, le plus intéressant n'est pas ce qu'y dit Bégaudeau sur la non-concrétude kubrickienne, mais ce que raconte la vidéo sur elle-même : Kubrick ça fait du clic.
Si je lançais un débat sur Classik sur le thème Pourquoi Jean Renoir est-il le patron du cinéma français ? (ou bien Les films de Fritz Lang ont-ils encore quelque chose à nous dire aujourd'hui ?, pas mal non plus celui-là), le topic sombrerait dans les limbes du forum en moins de deux pages.
(et il ne faudrait pas compter sur moi pour l'alimenter en messages constructifs )
Par contre, si tu postes sur YouTube une vidéo intitulée Pourquoi je n'aime pas Kubrick, tu feras des vues
On se rassurera comme on peut, il y a aussi des choses intéressantes sur YouTube (ne pas faire de mon ressenti une généralité), et tout ça prouve au moins que Kubrick continue à intéresser et à interpeler vingt ans après sa disparition.
(comme Eric Rohmer, en somme)
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