P'tain, y a des frontières à respecter qd même, comme naphta et aujourd'hui... ça doit aller en Comics...Nimrod a écrit :Mais non, c'est très bien ici.John Constantine a écrit :Ouuh, rabat-joie... et pis c'est pour le topic Comics, ça...
Here we go : Notez Les Dernières
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
-
John Constantine
- Un Justicier dans la Cuisine
- Messages : 10337
- Inscription : 4 juin 03, 20:30
- Localisation : Bolivie
Puissant, corrompu et menteur
You two do make a charming couple though, you're both, what's the expression, damaged goods.
-
Nimrod
- Hypoglycémique
- Messages : 26173
- Inscription : 13 avr. 03, 18:57
-
Troma
- Régisseur
- Messages : 3409
- Inscription : 13 avr. 03, 10:25
- Localisation : Moulès (13)
Hé bien on a le Druillet, le dessinateur qui en public est un personnage incroyablement imbuvable étouffé par une prétention et un mépris de son entourage qui fait passer Lou Reed pour un mec sympa.
Heureusement pour nous, Druillet à commis quelques BD hallucinantes ces trente dernières années. Un trait d'une puissance exceptionnelle, bien que les couleurs ne soient pas toujours des choix trés heureux.
J'aime bien le premier Lone Sloane (Les 6 Voyages). Son SALAAMBO est fascinant. Peut être ce qu'il a fait de plus beau.
J'aime beaucoup Urm le Fou, avec ses fausses pages du Nécronomicon...
Un lointain mais pas mauvais souvenir de son Nosferatu, tout en noir et blanc.
Par contre, n'ayant plus rien fait en bd depuis un bail, il a tenté de revenir avec un ultime Lone Sloane extrèmement ennuyeux et déprimant. Druillet n'évolue plus, et j'ai eu l'impression qu'il refourguait des planches qui avaient vingt ans. Autant dire que ce Lone Sloane là ne fonctionne pas chez moi !
Heureusement pour nous, Druillet à commis quelques BD hallucinantes ces trente dernières années. Un trait d'une puissance exceptionnelle, bien que les couleurs ne soient pas toujours des choix trés heureux.
J'aime bien le premier Lone Sloane (Les 6 Voyages). Son SALAAMBO est fascinant. Peut être ce qu'il a fait de plus beau.
J'aime beaucoup Urm le Fou, avec ses fausses pages du Nécronomicon...
Un lointain mais pas mauvais souvenir de son Nosferatu, tout en noir et blanc.
Par contre, n'ayant plus rien fait en bd depuis un bail, il a tenté de revenir avec un ultime Lone Sloane extrèmement ennuyeux et déprimant. Druillet n'évolue plus, et j'ai eu l'impression qu'il refourguait des planches qui avaient vingt ans. Autant dire que ce Lone Sloane là ne fonctionne pas chez moi !
-
Nimrod
- Hypoglycémique
- Messages : 26173
- Inscription : 13 avr. 03, 18:57
Je ne sais pas pourquoi, mais j'avais comme le présentiment que tu répondrais à mes questions.TROMA a écrit :Hé bien on a le Druillet, le dessinateur qui en public est un personnage incroyablement imbuvable étouffé par une prétention et un mépris de son entourage qui fait passer Lou Reed pour un mec sympa.
Heureusement pour nous, Druillet à commis quelques BD hallucinantes ces trente dernières années. Un trait d'une puissance exceptionnelle, bien que les couleurs ne soient pas toujours des choix trés heureux.
J'aime bien le premier Lone Sloane (Les 6 Voyages). Son SALAAMBO est fascinant. Peut être ce qu'il a fait de plus beau.
J'aime beaucoup Urm le Fou, avec ses fausses pages du Nécronomicon...
Un lointain mais pas mauvais souvenir de son Nosferatu, tout en noir et blanc.
Par contre, n'ayant plus rien fait en bd depuis un bail, il a tenté de revenir avec un ultime Lone Sloane extrèmement ennuyeux et déprimant. Druillet n'évolue plus, et j'ai eu l'impression qu'il refourguait des planches qui avaient vingt ans. Autant dire que ce Lone Sloane là ne fonctionne pas chez moi !
Pour Lone Sloane, je n'ai lu que les dernières moutures. Je vais donc m'essayer au 1er album.
Sinon, je crois me souvenir d'une itw de lui. Il en ressortait qu'apparemment il a fait aussi quelques pochettes de disques.
-
Troma
- Régisseur
- Messages : 3409
- Inscription : 13 avr. 03, 10:25
- Localisation : Moulès (13)
Druillet a aussi fait le clip excalibur avec william sheller. Pas trop mal d'ailleurs.
Pour le premier Lone Sloane, ce n'est pas, rétrospectivement, son meilleur album, mais resitue l'album dans son contexte quand il est sorti il y a une trentaine d'année... c'était une vraie bombe à l'époque...
La parodie qu'en fait Gotlib dans les rubriques à brac est à se tordre (comme d'habitude?)
Pour le premier Lone Sloane, ce n'est pas, rétrospectivement, son meilleur album, mais resitue l'album dans son contexte quand il est sorti il y a une trentaine d'année... c'était une vraie bombe à l'époque...
La parodie qu'en fait Gotlib dans les rubriques à brac est à se tordre (comme d'habitude?)
-
Nimrod
- Hypoglycémique
- Messages : 26173
- Inscription : 13 avr. 03, 18:57
Moebius : Le Monde d'Edena
Dans cette série, Moebius/Giraud atteind l'un de ses sommets sur le plan graphique, et notamment de la recherche de l'épure. Il s'agit d'ailleurs bien là de l'une des nombreuses différences existentes entre le travail exécuté sous son vrai nom (Giraud) et celui fait sous ce pseudo.
En principe, cette série n'aurait jamais du exister. Le point de départ est une commande passée par Citroën auprès du dessinateur, afin de faire un cadeau de fin d'année aux concessionnaires. Le premier album de la série, qui contient entre autres cette commande peut donc se lire indépendament. Et cela explique également la présence des chevrons bien connus à la fin de l'histoire.
Il semblerait que par la suite, Moebius ait pris goût à ses personnages. Il est donc parti de cette situation de départ, afin de les faire énormément évoluer. Car l'une des principales caractéristiques de la série est bien là : elle est totalement imprévisible, il ne semble y avoir pratiquement aucune continuité scénaristiques d'un album à l'autre. On a presque l'impression que lorsqu'une idée plaît à Moebius, il va pratiquer toutes les acrobaties scénaristiques imaginables pour raccrocher les wagons les un aux autres.
Ainsi, alors que l'histoire semble se terminer dés a fin du premier album, elle ne fera que commencer avec le second et l'arrivée de deux amis asexués sur Edena. Commence alors pour les deux personnages principaux, habitués à un monde aseptisé et synthétique, l'apprentissage de la vie "à la dure" sur cette planète apparemment restée à l'état sauvage. Moebius va même jusqu'à peu à peu sexuer ses personnages, ce qui sera à l'origine de la plupart des aventures ultérieures.
Dans le troisième album, on assiste à un nouveau changement d'univers. On arrive dans un monde souterrain, cette fois, où la population d'Edena a élu domicile afin d'échapper à toute contamination extérieure. Cette population est d'ailleurs en permanence vêtue d'une combinaison dont le design reste l'une des images fortes de la série.
La début du quatrième album semble plus classique, Moebius mêlant harmoniueusement les éléments issus des précédents albums. Mais ça ne dure pas, et la deuxième partie devient quelque peu ésotérique.
Le cinquième album, sorti il y a peu, et qui conclu la série, est probablement le plus barré de tous. Du Moebius en forme, quoi. J'ai cependant ressenti cette histoire comme la volonté d'en finir avec la série. La fin est en effet un peu brutale. Je n'évoquerai même pas la dernière planche, qui fait appel à une ficelle scénaristique que n'approuverait pas Momo. Cette volonté d'en finir est elle dûe à de la lassitude. Peu probable, Les Mondes d'Edena semblant finallement être un bon laboratoire permettant au dessinateur d'expérimenter pas mal de ses idées. J'aurais plutôt tendance à penser que Moebius s'est piégé à la fin du quatrième album, et n'a pas réussi à trouvé d'autres façons convenables d'en finir.
Quoiqu'il en soit, cette série est indispensable pour tout fan de Moebius. Le graphisme y est plus abouti que ce qu'il a pu produire dans l'Incal, ce qui paraît somme toute assez logique.
Les Mondes d'Edena viennent d'être réédités chez les Casterman. Là je ne suis pas content : les couvertures étaient souples, mais le dernier album est sorti directement avec une couverture dure. Ca dépareille la série, pour ceux qui l'auraient entamée avant la réédition.
Dans cette série, Moebius/Giraud atteind l'un de ses sommets sur le plan graphique, et notamment de la recherche de l'épure. Il s'agit d'ailleurs bien là de l'une des nombreuses différences existentes entre le travail exécuté sous son vrai nom (Giraud) et celui fait sous ce pseudo.
En principe, cette série n'aurait jamais du exister. Le point de départ est une commande passée par Citroën auprès du dessinateur, afin de faire un cadeau de fin d'année aux concessionnaires. Le premier album de la série, qui contient entre autres cette commande peut donc se lire indépendament. Et cela explique également la présence des chevrons bien connus à la fin de l'histoire.
Il semblerait que par la suite, Moebius ait pris goût à ses personnages. Il est donc parti de cette situation de départ, afin de les faire énormément évoluer. Car l'une des principales caractéristiques de la série est bien là : elle est totalement imprévisible, il ne semble y avoir pratiquement aucune continuité scénaristiques d'un album à l'autre. On a presque l'impression que lorsqu'une idée plaît à Moebius, il va pratiquer toutes les acrobaties scénaristiques imaginables pour raccrocher les wagons les un aux autres.
Ainsi, alors que l'histoire semble se terminer dés a fin du premier album, elle ne fera que commencer avec le second et l'arrivée de deux amis asexués sur Edena. Commence alors pour les deux personnages principaux, habitués à un monde aseptisé et synthétique, l'apprentissage de la vie "à la dure" sur cette planète apparemment restée à l'état sauvage. Moebius va même jusqu'à peu à peu sexuer ses personnages, ce qui sera à l'origine de la plupart des aventures ultérieures.
Dans le troisième album, on assiste à un nouveau changement d'univers. On arrive dans un monde souterrain, cette fois, où la population d'Edena a élu domicile afin d'échapper à toute contamination extérieure. Cette population est d'ailleurs en permanence vêtue d'une combinaison dont le design reste l'une des images fortes de la série.
La début du quatrième album semble plus classique, Moebius mêlant harmoniueusement les éléments issus des précédents albums. Mais ça ne dure pas, et la deuxième partie devient quelque peu ésotérique.
Le cinquième album, sorti il y a peu, et qui conclu la série, est probablement le plus barré de tous. Du Moebius en forme, quoi. J'ai cependant ressenti cette histoire comme la volonté d'en finir avec la série. La fin est en effet un peu brutale. Je n'évoquerai même pas la dernière planche, qui fait appel à une ficelle scénaristique que n'approuverait pas Momo. Cette volonté d'en finir est elle dûe à de la lassitude. Peu probable, Les Mondes d'Edena semblant finallement être un bon laboratoire permettant au dessinateur d'expérimenter pas mal de ses idées. J'aurais plutôt tendance à penser que Moebius s'est piégé à la fin du quatrième album, et n'a pas réussi à trouvé d'autres façons convenables d'en finir.
Quoiqu'il en soit, cette série est indispensable pour tout fan de Moebius. Le graphisme y est plus abouti que ce qu'il a pu produire dans l'Incal, ce qui paraît somme toute assez logique.
Les Mondes d'Edena viennent d'être réédités chez les Casterman. Là je ne suis pas content : les couvertures étaient souples, mais le dernier album est sorti directement avec une couverture dure. Ca dépareille la série, pour ceux qui l'auraient entamée avant la réédition.