Luc Besson
Publié : 17 sept. 04, 21:07
Après avoir fait une recherche sur le forum, je me serai aperçu qu'il n'existe pas de topic spécialement consacré à ce cinéaste Français
Il peut être cité dans d'autres discussions, un de ses films peut être démonté dans un autre sujet, mais il n'y a pas de topic englobant sa carrière de réalisateur et de producteur ou scénariste, si vous voulez pousser le bouchon un peu plus loin
Et comme j'ai usé de mes 'tits doigts dans la soirée pour rédiger un post sur cet individu du coté de la communauté Madnaute, je vous propose à vous aussi, mes z'amis de Classik de faire vos griffes sur le dos du hérisson du PAF
Mon avis sur la filmographie de ce gros hérisson joufflu qui représente un peu le cinéma à la française ( pour le marché international ? juste l'Europe ? ou la France, vraiment ? ) mais pourri par l'intérieur de son système d'exploitation aux grosses taches de ketchup US qui tâche et qui ne s'en va pas, pas aussi facilement
Et pourtant, tout ça semblait plutôt bien partir avec un excellent "LE DERNIER COMBAT", premier film d'auteur, en noir et blanc, réalisé en 1983( plus de 20 ans déjà ! ) avec l'aide et la participation de Pierre Jolivet au scénario et dans le premier rôle. Et déjà Jean Reno !
Photo' esthétique et travaillée avec ce coté arty du noir et blanc qui cherchait comme à donner une dimension sociologique, si ce n'est politique, cherchant à vouloir faire réfléchir le ( rare ! ) public sur cette histoire sans un mot ( ou presque )... comme s'il y avait un message.
Oh que oui, qu'il y en avait un de message : le dernier combat de Luc Besson, encore inconnu, contre l'intelligence créative
4/6
1985. Luc Besson éclate le devant de la scène médiatique et crève l'écran du cinéma en devenant LE jeune réalisateur qui promet avec son film nous narrant une nuit dans la station Chatelet-les-Halles by night bien avant le "chanteur" Florent Pagny ( qui doit avoir le même coiffeur ) : "SUBWAY" serait LA révélation 8O 8O
Okay, Totophe Lambert ( "PAROLES ET MUSIQUE" ), encore jeune con n'avait connu que le succès d'un "GREYSTOKE", avant de devenir LE "HIGHLANDER" à quatre reprises, et venait y donner la réplique à une jeune Isabelle Adjani ( "L'ÉTÉ MEURTRIER" ) ( tout juste remise de sa tasse pull marine dans la piscine ? ) avant de donner des idées de teintes capillaires à Johnny
Mais deux étoiles filantes du cinéma français et un branque sachant tenir une caméra ne font pas automatiquement un bon film. Ni plus que ce soit le même jeune branque qui ait rédigé le scénario sur un bout de ticket métro ( et ça tombe bien pour une visite des dessous de la Régie Autonome des Transports Parisiens ) avant de sembler le laisser errer au grè de ses rencontres sur le lieu du tournage
Appeler l'un de ses flics Batman ( Jean-Pierre Bacri ( "LE GRAND PARDON" ) ) n'était pas non plus ce qui allait risquer d'attirer ma mère au cinéma pour me montrer ce film à moins le gamin que j'étais encore
Mais même diffusé à la télévision quelques années plus tard, ce film n'allait pas laisser grande(s) impression(s) sur ma rétine, hormis peut-être l'envie de traverser en rollers, tel Jean-Hughes Anglande ( "37,2 LE MATIN" ), deux voies électrifiées
Et la musique de Arthur Simms ne m'aura pas aidé non plus beaucoup à accrocher. Ni la présence d'Eric Serra, en tant qu'acteur-figurant, sur ce film... A noter que Jean Réno était encore là !
3/6 parce que j'ai jamais aimé faire mes correspondances à Chatelet
Ce putain de "GRAND BLEU" qui allait le catapulter comme nouveau ( encore ?! ) jeune cinéaste d'une génération ( comme l'a dit chépluki ), en 1988 - comme "LES NUITS FAUVES" le seront pour une autre quatre ans plus tard - je dois dire que je serais complètement passé à coté
Et pourtant, j'aime les grandes étendues d'eau, les océans, plonger, mais devoir supporter la musique d'Eric Serra et son hit "My Lady Blue", qui me les aura brisé lors des slows en surboums, c'en aura été trop
Même la présence de Rosanna Arquette ( "CRASH" ) n'y changera pas grand chose tant je reste persuadé que S'POILER Jean-Marc Barr ("J'AIMERAIS PAS CREVER UN DIMANCHE" ), la révélation du film, s'barre - sans jeu de mots - se taper Flipper à la fin du film S'POILER END et que j'ignore pourquoi mais je n'accroche pas à Jean Reno dans ce film là
Quelques scènes auront survécu dans mon esprit, la musique de Serra continuant à me tourmenter mais je n'aurais jamais connu l'ivresse des profondeurs comme ces personnes étant allé le voir 36.000 fois 8O J'aurais plus facilement été de la dégénération de Cyril Collard que de celles à se promener en tenue de plongée et m'branler sur les nouvelles aventures de Flipper, le dauphin. Désolé
3/6 ou je me noie...
Lorsqu'Anne Parillaud ( "L'HÔTEL DE LA PLAGE" ) déboule dans cette pharmacie, en 1990, pour ce braquage qui va mal tourné et changer à jamais sa vie - son personnage de "NIKITA" allant devenir l'agent d'une organisation secrète qui en aura fait phantasmé plus d'un, l'actrice étant révélé au grand monde par ce film et sa relation avec le réalisateur "hyper-doué" disait-on de Luc Besson ( sa future spécialité au gros de se maquer avec ses actrices ) - j'avoue que là, j'ai accroché au cinéma du bonhomme quitte à voir et revoir ce film des paquets de fois... au point de savoir que je ne l'ai jamais revu comme alors ( la scène du taggage de sa cellule étant le plus souvent coupée 8O ).
L'histoire, la supposition d'une organisation récupérant du personnel en simulant leur mort, le centre de formation reclus du monde, ce salop de Bob ( Tchéky Karyo ( "L'OURS" ) ) qui règle ses comptes avec elle, l'incertitude que l'organisation la laisse vivre, etc, etc. Et même la love-story avec le caissier de personnage de Jean-Hughes Anglade ( "LA REINE MARGOT" ), que Besson récupère encore - en plus du désormais mythique "Victor. Nettoyeur" de Jean Réno, auront pris chez moi.
Enfin, j'appréciais le cinéma de Besson. Mais je ne savais pas ce qui m'attendait
5,5/6, sérieusement !!! ( Pas pour rien que je me suis fait baisé en suivant la série américaine )
1991. Le succès de son "GRAND BLEU" ne s'étant pas démenti, la grosse outre de mer décide de rejoindre encore une fois les siens en prenant la relève de Cousteau ( déjà mort, alors ? ) et s'en va filmer Jojo, le mérou, Gaspard, le homard et tous leurs amis pendant plus de 80 minutes. Sans bruit, sans cri, sans acteur ( même pas un Jean Réno déguisé en gros phoque quelque part ? ), juste avec le monde du silence si on parvient à faire abstraction de la bande-son d'Eric Serra, son nouvel ami. Me semble-t'il. Pour la musique.
Car, non, "ATLANTIS" a été la goutte d'eau qui a fait déborder la vase et que je n'aurais pas tenté d'aller voir... de peur de me noyer devant l'écran large - sous même vu les configurations des salles d'alors
N.D.
Fier du succès de "NIKITA" mais surtout ayant compris le potentiel d'un personnage tel que Victor, qui bien que secondaire et n'apparaissant que quelques minutes, Luc la baudruche s'en va faire un hold-up aux States et réalise son premier film américain : LÉON chez nous, "THE PROFESSIONNAL" Outre-Atlantique où Jean Réno ( "WASABI" ) connait enfin la consécration d'être LE premier rôle et non plus d'apparaître dans les films d'un pote en ne reprenant pas le rôle d'un Bébel vieillissant mais celui d'un Léon devenu tueur à gages analphabète mais pas bête, amoureux d'une plante et buvant du lait dans la Grosse Pomme
Et derrière ce drôle de concept, Besson au scénario va nous balancer un pitch de la mort qui tue : une gamine ( la révélation du film et du cinéma Nathalie Portman ( "STAR WARS II" ) ), unique survivante d'un massacre organisé par des flics ripoux, s'en va quérir l'aide de son voisin, tueur à gages qui pourtant a tout fait pour vivre reclus du monde... Et lorsqu'on pourrait s'imaginer que de l'inceste va pointer le bout de son nez, Besson donner à une gamine les armes de se venger d'un Gary Oldman ( "BRAM STOKER'S DRACULA" ) encore plus ouf que d'habitude
On était en 1994 et derrière cette bande-annonce qui déchirait tout ( raaah, que j'aime revoir Oldman faire craquer sa nuque en même temps que craque la pilule entre ses dents !!! ) allait se cacher l'un des meilleurs films de Besson, l'un des premiers réalisateurs Français à avoir tout de même le mieux compris le système du marché américain et à avoir travaillé chez eux, faut-il le reconnaître
Après mûre hésitation, j'avoue que je lui mettrais tout de même un 6/6 même si ce film n'est pas parfait, non plus. Mais y a mon coeur ( et mes couilles, on dirait aussi ) qui parle
Nathalie Portman n'ayant pu être sa compagne, contrairement à cette jeune actrice ( disparue du PAF ) qui sera mère de son ( ses ? ) enfant et dont il vaudrait mieux éviter de parler comme du film "LA GAMINE" ( ), dirons-nous, Luke Bession s'en va travailler à quasi 100% américain avec ce "CINQUIÈME ÉLÉMENT" qu'il nous balance en 1997...
Gary Oldman ( "SID & NANCY" ) remplace un Juan Moreno, aux abonnés absents, dans le rôle de l'acteur récurrent mais garde la place d'un bad guy, ici, théatral à un point que même le mot cabotinage ne serait plus valable pour son interprétation d'espèce d'Iznogoud au look hitlérien ( si je trouve ) de pacotille dans un space-op' délirant et aussi coloré qu'un "BATMAN" mad' in Schumacher. 8O
Je veux bien que Moebius ait inspiré l'univers de ce film, voire assurer les dessins préparatoires, lorsque Jean-Paul Gaultier assumait les costumes ( tous plus fous les uns que les autres et donnant ce coté débridé à cette comédié spatiale teintée d'action, en fait ! ) et Eric Serra la musique sous le nom de RXRA mais c'est vrai que là, après une scène d'introduction mettant en "lumière !" une intrigue qu'on ne comprendra même pas tout de suite ( même avec l'aide de Luke Perry ( "BUFFY, THE VAMPIRE SLAYER" ) ), ça se met à sauter dans tous les sens, faire des "Bigbadaboum Boum !" avec une Milla Jovovich ( "RESIDENT EVIL" ) qui va trouver là son premier Grand rôle ( lol ), un mari et les scénario, rôle et costume du scandale SFR, quand il ne faut pas supporter les cris d'une folle caricaturale de Chris Tucker ( "FRIDAY" ) accrochée aux bask' d'un Bruce Willis ( "DIE HARD" ) loin de ses rôles de John MacLane
Ce n'est pas tout de déchirer une chemise et de mettre des bretelles à Willis pour faire style je-porte-un-marcel quand il ne porte pas carrément un marcel design pour penser assurer dans les scènes d'actions, encore faudrait-il que l'histoire toute aussi belle soit elle ( prôner la paix à travers l'univers : "le temps ne compte pas, seule la vie compte" ) suive derrière et ne nous (dé)livre pas une happy end hollywoodienne sortie de derrière les fagots ou plutôt de sous la pyramide : le cinquième élément n'étant pas Lofofora, comme ils le chantent, mais bel et bien ce truc con auquel on pourra penser
C'est con, c'est beau et ça donnerait presqu'envie de chialer ( ) et c'est pourquoi je consens tout de même à mettre un 4/6 à ce ( très ? ) bon divertissement, qui aura définitivement éloigné Luc Besson du cinéma français - une polémique étant même apparue à l'époque sur la nationalité a accordé au film
Qui a dit Mongol(oïde) ?!!
Et dans l'attente de voir notre gros hérisson de producteur ( trop ! ) imposant sur le marché du cinéma hexagonale qu'il en tape dans le cinéma asiatique et la distribution avec sa filiale Europa ( "HAUTE-TENSION", "ONG-BAK", "MICHEL VAILLANT", "DANNY, THE DOG", ... ), sortir de sa torpeur et réaliser son dernier film comme promis ( et quitter enfin le monde de la réalisation plutôt que de continuer à laisser pendre cette Epée de Damoclès ) et ne rester qu'un producteur paranoïaque derrière les murets de son Hollywood normand, nous nous contenteront de sa fresque historico-mystique : "JEANNE D'ARC" réalisée en 1999 et essayant de re-donner à Milla Jovovich ( "THE MILLION DOLLAR HOTEL" ) un autre Grand rôle, qu'elle trouvera par elle-même des années plus tard...
Tchéky Karyo ( "CRYING FREEMAN" ) jouant le rôle, cette fois-ci, de l'acteur recurrent. Aux cotés des Français Vincent Cassel ( "LA HAINE" ) et Pascal Greggory ( "ZONZON" ) pour jouer les rôles de ses chevaliers François venus boutter hors de France l'ennemi Anglois quand ce sont des amerlocs qui complêtent la distribution et les rôles de Français et d'Anglais ( ) : John Malkovitch ( "CON AIR" ), Dustin Hoffman ( "KRAMER CONTRE KRAMER" ) venant tenir compagnie à Faye Dunaway ( "DON JUAN DE MARCO" ) dans ce film américain du petit Français et réalisé en pays sous-développé d'Europe de l'Est, une vrai production ( à l') américaine, quoi
Et comme dans ce cinéma que Besson répête mais ne digère pas, l'action est très bien ficelée en parlant des scènes d'action, savamment tournées caméra à l'épaule et au choeur de l'action ( ça en fait de l'action là ! ), mais le scénario bien que connu reste gentillet avec des moments de pure beauté et d'autres d'un chiantissime ecclésiastique à vous rappeler le prêche du Père Untel lors de votre catéchisme et ça ne prend pas
C'est pourquoi un 3/6 sera tout juste bon pour féliciter sa copie... en attendant pire vu que Luc Besson ne pourra pas faire mieux, ne pourra plus faire mieux
Maintenant en ce qui concerne le bonhomme en lui-même, je pense que mes qualifiacatifs et sobriquets pas toujours amicaux vous laisseront comprendre toute l'estime que je porte à ce mec qui a pris le melon au point de ne plus accorder d'interviews qu'à quelques privilégiés, dont le consensuel Marc-O' ( Fogiel ), même chez qui l'entrevue devait être enregistrée à part et diffuser hors du contexte de l'émission ( que je me souvienne ) alors que la grosse bourrique ne dit pas que des choses connes sur l'industrie du cinéma et n'aurait peut-être pas été hué par le public...
Maintenant qu'il soit poursuivi en justice parce qu'il récupère les scénar' de gens assez couillons pour avoir cru en lui ou parce que telle ou telle pub ressemblerait à son film, alors qu'il en a fait lui-même de la pub ( et du clip ! ), je trouve ça... affligeant comme dirait les Freedom For King Kong ( qui n'est pas Besson, je vous rassure )
Quant aux films qu'il diffuse via Europa, ce serait p'têt bien qu'il ne charcute pas ce qu'il rattrape visuellement en y collant une grosse bande-son rap - si vous voyez de quoi je parle
Mais sinon chez Besson, c'est comme le cochon, tout est bon mais je crois que je viens de me convertir plus vite que prévu et que finalement je ne mange pas d'porc... engraissé au pop-co(r)n américain au niveau distribution/production : "TAXI" quelque soit le numéro, "LES RIVIÈRES POURPRES", "WASABI" ou "LES YAMAKASI", ce n'est pas pour moi... Bête, y ait pas le smiley gerbant ici
EDIT DE LA MODERATION:
Vous pouvez consulter les topic de Le cinquième élément (1997), Angel-A (2005), Arthur et les Minimoys (2006)
des topics Une bonne nouvelle... et Une mauvaise nouvelle...
Des débats sur Besson et la presse, L'affaire Besson
et l'incontournable Top Luc Besson
Il peut être cité dans d'autres discussions, un de ses films peut être démonté dans un autre sujet, mais il n'y a pas de topic englobant sa carrière de réalisateur et de producteur ou scénariste, si vous voulez pousser le bouchon un peu plus loin
Et comme j'ai usé de mes 'tits doigts dans la soirée pour rédiger un post sur cet individu du coté de la communauté Madnaute, je vous propose à vous aussi, mes z'amis de Classik de faire vos griffes sur le dos du hérisson du PAF
Mon avis sur la filmographie de ce gros hérisson joufflu qui représente un peu le cinéma à la française ( pour le marché international ? juste l'Europe ? ou la France, vraiment ? ) mais pourri par l'intérieur de son système d'exploitation aux grosses taches de ketchup US qui tâche et qui ne s'en va pas, pas aussi facilement
Et pourtant, tout ça semblait plutôt bien partir avec un excellent "LE DERNIER COMBAT", premier film d'auteur, en noir et blanc, réalisé en 1983( plus de 20 ans déjà ! ) avec l'aide et la participation de Pierre Jolivet au scénario et dans le premier rôle. Et déjà Jean Reno !
Photo' esthétique et travaillée avec ce coté arty du noir et blanc qui cherchait comme à donner une dimension sociologique, si ce n'est politique, cherchant à vouloir faire réfléchir le ( rare ! ) public sur cette histoire sans un mot ( ou presque )... comme s'il y avait un message.
Oh que oui, qu'il y en avait un de message : le dernier combat de Luc Besson, encore inconnu, contre l'intelligence créative
4/6
1985. Luc Besson éclate le devant de la scène médiatique et crève l'écran du cinéma en devenant LE jeune réalisateur qui promet avec son film nous narrant une nuit dans la station Chatelet-les-Halles by night bien avant le "chanteur" Florent Pagny ( qui doit avoir le même coiffeur ) : "SUBWAY" serait LA révélation 8O 8O
Okay, Totophe Lambert ( "PAROLES ET MUSIQUE" ), encore jeune con n'avait connu que le succès d'un "GREYSTOKE", avant de devenir LE "HIGHLANDER" à quatre reprises, et venait y donner la réplique à une jeune Isabelle Adjani ( "L'ÉTÉ MEURTRIER" ) ( tout juste remise de sa tasse pull marine dans la piscine ? ) avant de donner des idées de teintes capillaires à Johnny
Mais deux étoiles filantes du cinéma français et un branque sachant tenir une caméra ne font pas automatiquement un bon film. Ni plus que ce soit le même jeune branque qui ait rédigé le scénario sur un bout de ticket métro ( et ça tombe bien pour une visite des dessous de la Régie Autonome des Transports Parisiens ) avant de sembler le laisser errer au grè de ses rencontres sur le lieu du tournage
Appeler l'un de ses flics Batman ( Jean-Pierre Bacri ( "LE GRAND PARDON" ) ) n'était pas non plus ce qui allait risquer d'attirer ma mère au cinéma pour me montrer ce film à moins le gamin que j'étais encore
Mais même diffusé à la télévision quelques années plus tard, ce film n'allait pas laisser grande(s) impression(s) sur ma rétine, hormis peut-être l'envie de traverser en rollers, tel Jean-Hughes Anglande ( "37,2 LE MATIN" ), deux voies électrifiées
Et la musique de Arthur Simms ne m'aura pas aidé non plus beaucoup à accrocher. Ni la présence d'Eric Serra, en tant qu'acteur-figurant, sur ce film... A noter que Jean Réno était encore là !
3/6 parce que j'ai jamais aimé faire mes correspondances à Chatelet
Ce putain de "GRAND BLEU" qui allait le catapulter comme nouveau ( encore ?! ) jeune cinéaste d'une génération ( comme l'a dit chépluki ), en 1988 - comme "LES NUITS FAUVES" le seront pour une autre quatre ans plus tard - je dois dire que je serais complètement passé à coté
Et pourtant, j'aime les grandes étendues d'eau, les océans, plonger, mais devoir supporter la musique d'Eric Serra et son hit "My Lady Blue", qui me les aura brisé lors des slows en surboums, c'en aura été trop
Même la présence de Rosanna Arquette ( "CRASH" ) n'y changera pas grand chose tant je reste persuadé que S'POILER Jean-Marc Barr ("J'AIMERAIS PAS CREVER UN DIMANCHE" ), la révélation du film, s'barre - sans jeu de mots - se taper Flipper à la fin du film S'POILER END et que j'ignore pourquoi mais je n'accroche pas à Jean Reno dans ce film là
Quelques scènes auront survécu dans mon esprit, la musique de Serra continuant à me tourmenter mais je n'aurais jamais connu l'ivresse des profondeurs comme ces personnes étant allé le voir 36.000 fois 8O J'aurais plus facilement été de la dégénération de Cyril Collard que de celles à se promener en tenue de plongée et m'branler sur les nouvelles aventures de Flipper, le dauphin. Désolé
3/6 ou je me noie...
Lorsqu'Anne Parillaud ( "L'HÔTEL DE LA PLAGE" ) déboule dans cette pharmacie, en 1990, pour ce braquage qui va mal tourné et changer à jamais sa vie - son personnage de "NIKITA" allant devenir l'agent d'une organisation secrète qui en aura fait phantasmé plus d'un, l'actrice étant révélé au grand monde par ce film et sa relation avec le réalisateur "hyper-doué" disait-on de Luc Besson ( sa future spécialité au gros de se maquer avec ses actrices ) - j'avoue que là, j'ai accroché au cinéma du bonhomme quitte à voir et revoir ce film des paquets de fois... au point de savoir que je ne l'ai jamais revu comme alors ( la scène du taggage de sa cellule étant le plus souvent coupée 8O ).
L'histoire, la supposition d'une organisation récupérant du personnel en simulant leur mort, le centre de formation reclus du monde, ce salop de Bob ( Tchéky Karyo ( "L'OURS" ) ) qui règle ses comptes avec elle, l'incertitude que l'organisation la laisse vivre, etc, etc. Et même la love-story avec le caissier de personnage de Jean-Hughes Anglade ( "LA REINE MARGOT" ), que Besson récupère encore - en plus du désormais mythique "Victor. Nettoyeur" de Jean Réno, auront pris chez moi.
Enfin, j'appréciais le cinéma de Besson. Mais je ne savais pas ce qui m'attendait
5,5/6, sérieusement !!! ( Pas pour rien que je me suis fait baisé en suivant la série américaine )
1991. Le succès de son "GRAND BLEU" ne s'étant pas démenti, la grosse outre de mer décide de rejoindre encore une fois les siens en prenant la relève de Cousteau ( déjà mort, alors ? ) et s'en va filmer Jojo, le mérou, Gaspard, le homard et tous leurs amis pendant plus de 80 minutes. Sans bruit, sans cri, sans acteur ( même pas un Jean Réno déguisé en gros phoque quelque part ? ), juste avec le monde du silence si on parvient à faire abstraction de la bande-son d'Eric Serra, son nouvel ami. Me semble-t'il. Pour la musique.
Car, non, "ATLANTIS" a été la goutte d'eau qui a fait déborder la vase et que je n'aurais pas tenté d'aller voir... de peur de me noyer devant l'écran large - sous même vu les configurations des salles d'alors
N.D.
Fier du succès de "NIKITA" mais surtout ayant compris le potentiel d'un personnage tel que Victor, qui bien que secondaire et n'apparaissant que quelques minutes, Luc la baudruche s'en va faire un hold-up aux States et réalise son premier film américain : LÉON chez nous, "THE PROFESSIONNAL" Outre-Atlantique où Jean Réno ( "WASABI" ) connait enfin la consécration d'être LE premier rôle et non plus d'apparaître dans les films d'un pote en ne reprenant pas le rôle d'un Bébel vieillissant mais celui d'un Léon devenu tueur à gages analphabète mais pas bête, amoureux d'une plante et buvant du lait dans la Grosse Pomme
Et derrière ce drôle de concept, Besson au scénario va nous balancer un pitch de la mort qui tue : une gamine ( la révélation du film et du cinéma Nathalie Portman ( "STAR WARS II" ) ), unique survivante d'un massacre organisé par des flics ripoux, s'en va quérir l'aide de son voisin, tueur à gages qui pourtant a tout fait pour vivre reclus du monde... Et lorsqu'on pourrait s'imaginer que de l'inceste va pointer le bout de son nez, Besson donner à une gamine les armes de se venger d'un Gary Oldman ( "BRAM STOKER'S DRACULA" ) encore plus ouf que d'habitude
On était en 1994 et derrière cette bande-annonce qui déchirait tout ( raaah, que j'aime revoir Oldman faire craquer sa nuque en même temps que craque la pilule entre ses dents !!! ) allait se cacher l'un des meilleurs films de Besson, l'un des premiers réalisateurs Français à avoir tout de même le mieux compris le système du marché américain et à avoir travaillé chez eux, faut-il le reconnaître
Après mûre hésitation, j'avoue que je lui mettrais tout de même un 6/6 même si ce film n'est pas parfait, non plus. Mais y a mon coeur ( et mes couilles, on dirait aussi ) qui parle
Nathalie Portman n'ayant pu être sa compagne, contrairement à cette jeune actrice ( disparue du PAF ) qui sera mère de son ( ses ? ) enfant et dont il vaudrait mieux éviter de parler comme du film "LA GAMINE" ( ), dirons-nous, Luke Bession s'en va travailler à quasi 100% américain avec ce "CINQUIÈME ÉLÉMENT" qu'il nous balance en 1997...
Gary Oldman ( "SID & NANCY" ) remplace un Juan Moreno, aux abonnés absents, dans le rôle de l'acteur récurrent mais garde la place d'un bad guy, ici, théatral à un point que même le mot cabotinage ne serait plus valable pour son interprétation d'espèce d'Iznogoud au look hitlérien ( si je trouve ) de pacotille dans un space-op' délirant et aussi coloré qu'un "BATMAN" mad' in Schumacher. 8O
Je veux bien que Moebius ait inspiré l'univers de ce film, voire assurer les dessins préparatoires, lorsque Jean-Paul Gaultier assumait les costumes ( tous plus fous les uns que les autres et donnant ce coté débridé à cette comédié spatiale teintée d'action, en fait ! ) et Eric Serra la musique sous le nom de RXRA mais c'est vrai que là, après une scène d'introduction mettant en "lumière !" une intrigue qu'on ne comprendra même pas tout de suite ( même avec l'aide de Luke Perry ( "BUFFY, THE VAMPIRE SLAYER" ) ), ça se met à sauter dans tous les sens, faire des "Bigbadaboum Boum !" avec une Milla Jovovich ( "RESIDENT EVIL" ) qui va trouver là son premier Grand rôle ( lol ), un mari et les scénario, rôle et costume du scandale SFR, quand il ne faut pas supporter les cris d'une folle caricaturale de Chris Tucker ( "FRIDAY" ) accrochée aux bask' d'un Bruce Willis ( "DIE HARD" ) loin de ses rôles de John MacLane
Ce n'est pas tout de déchirer une chemise et de mettre des bretelles à Willis pour faire style je-porte-un-marcel quand il ne porte pas carrément un marcel design pour penser assurer dans les scènes d'actions, encore faudrait-il que l'histoire toute aussi belle soit elle ( prôner la paix à travers l'univers : "le temps ne compte pas, seule la vie compte" ) suive derrière et ne nous (dé)livre pas une happy end hollywoodienne sortie de derrière les fagots ou plutôt de sous la pyramide : le cinquième élément n'étant pas Lofofora, comme ils le chantent, mais bel et bien ce truc con auquel on pourra penser
C'est con, c'est beau et ça donnerait presqu'envie de chialer ( ) et c'est pourquoi je consens tout de même à mettre un 4/6 à ce ( très ? ) bon divertissement, qui aura définitivement éloigné Luc Besson du cinéma français - une polémique étant même apparue à l'époque sur la nationalité a accordé au film
Qui a dit Mongol(oïde) ?!!
Et dans l'attente de voir notre gros hérisson de producteur ( trop ! ) imposant sur le marché du cinéma hexagonale qu'il en tape dans le cinéma asiatique et la distribution avec sa filiale Europa ( "HAUTE-TENSION", "ONG-BAK", "MICHEL VAILLANT", "DANNY, THE DOG", ... ), sortir de sa torpeur et réaliser son dernier film comme promis ( et quitter enfin le monde de la réalisation plutôt que de continuer à laisser pendre cette Epée de Damoclès ) et ne rester qu'un producteur paranoïaque derrière les murets de son Hollywood normand, nous nous contenteront de sa fresque historico-mystique : "JEANNE D'ARC" réalisée en 1999 et essayant de re-donner à Milla Jovovich ( "THE MILLION DOLLAR HOTEL" ) un autre Grand rôle, qu'elle trouvera par elle-même des années plus tard...
Tchéky Karyo ( "CRYING FREEMAN" ) jouant le rôle, cette fois-ci, de l'acteur recurrent. Aux cotés des Français Vincent Cassel ( "LA HAINE" ) et Pascal Greggory ( "ZONZON" ) pour jouer les rôles de ses chevaliers François venus boutter hors de France l'ennemi Anglois quand ce sont des amerlocs qui complêtent la distribution et les rôles de Français et d'Anglais ( ) : John Malkovitch ( "CON AIR" ), Dustin Hoffman ( "KRAMER CONTRE KRAMER" ) venant tenir compagnie à Faye Dunaway ( "DON JUAN DE MARCO" ) dans ce film américain du petit Français et réalisé en pays sous-développé d'Europe de l'Est, une vrai production ( à l') américaine, quoi
Et comme dans ce cinéma que Besson répête mais ne digère pas, l'action est très bien ficelée en parlant des scènes d'action, savamment tournées caméra à l'épaule et au choeur de l'action ( ça en fait de l'action là ! ), mais le scénario bien que connu reste gentillet avec des moments de pure beauté et d'autres d'un chiantissime ecclésiastique à vous rappeler le prêche du Père Untel lors de votre catéchisme et ça ne prend pas
C'est pourquoi un 3/6 sera tout juste bon pour féliciter sa copie... en attendant pire vu que Luc Besson ne pourra pas faire mieux, ne pourra plus faire mieux
Maintenant en ce qui concerne le bonhomme en lui-même, je pense que mes qualifiacatifs et sobriquets pas toujours amicaux vous laisseront comprendre toute l'estime que je porte à ce mec qui a pris le melon au point de ne plus accorder d'interviews qu'à quelques privilégiés, dont le consensuel Marc-O' ( Fogiel ), même chez qui l'entrevue devait être enregistrée à part et diffuser hors du contexte de l'émission ( que je me souvienne ) alors que la grosse bourrique ne dit pas que des choses connes sur l'industrie du cinéma et n'aurait peut-être pas été hué par le public...
Maintenant qu'il soit poursuivi en justice parce qu'il récupère les scénar' de gens assez couillons pour avoir cru en lui ou parce que telle ou telle pub ressemblerait à son film, alors qu'il en a fait lui-même de la pub ( et du clip ! ), je trouve ça... affligeant comme dirait les Freedom For King Kong ( qui n'est pas Besson, je vous rassure )
Quant aux films qu'il diffuse via Europa, ce serait p'têt bien qu'il ne charcute pas ce qu'il rattrape visuellement en y collant une grosse bande-son rap - si vous voyez de quoi je parle
Mais sinon chez Besson, c'est comme le cochon, tout est bon mais je crois que je viens de me convertir plus vite que prévu et que finalement je ne mange pas d'porc... engraissé au pop-co(r)n américain au niveau distribution/production : "TAXI" quelque soit le numéro, "LES RIVIÈRES POURPRES", "WASABI" ou "LES YAMAKASI", ce n'est pas pour moi... Bête, y ait pas le smiley gerbant ici
EDIT DE LA MODERATION:
Vous pouvez consulter les topic de Le cinquième élément (1997), Angel-A (2005), Arthur et les Minimoys (2006)
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