Quelqu'un avait prévenu Jack Carter qu'il y aurait fatalement du HS dans son topic
Bref..
Arn a écrit : ↑22 févr. 22, 16:27
Alexandre Angel a écrit : ↑22 févr. 22, 15:48
C'est quoi déjà un gap ?
Bon, si c'est un écart important, je ne trouve pas. Il ne s'agit évidemment pas de tout mettre sur le même niveau. Mais on a pas affaire à un réalisateur comme John Ford ou Raoul Walsh, qui pouvaient réaliser des films nettement mineurs parce qu'ils travaillaient au sein d'un système contraignant (Hollywood) et il ne pouvaient tout le temps donner le meilleur d'eux-mêmes.
Un Ozu travaillait dans d'étroites limites budgétaires (ce n'était pas Mizoguchi, ni Kurosawa) et pouvait, de ce fait, faire perdurer sa petite musique.
C'est pourquoi, étant attendu que j'estime que c'était un génie (un peu à la façon de Bach pour la musique), je ne parviens pas à trouver quoique ce soit d'anecdotique, ou de mineur, chez lui. Le génie est là très vite (de ce qu'on en connaît). Il touche juste au sublime dans la dernière ligne droite.
Oui mais justement ce sublime de la dernière ligne droite, j'aurais du mal à expliquer ce qui le rend si sublime mais j'ai l'impression qu'il y a comme un saut qualitatif avec ce qu'il y a avant. Est ce que c'est une question de budget, de meilleur condition de tournage, de liberté, est ce que c'est une impression accentuée par le fait d'avoir vu ces derniers films en HD quand les autres sont en SD (sauf Le fils unique) ? Je sais pas trop.
Mais ça n'empêche pas que je préfère certains de ses films des années 30 à quelques uns des années 50.
Je sais pas trop avec quoi je pourrais comparer. Je réfléchis..
Tiens, prenons Tintin.
Dès
Tintin en Amérique, le style d'Hergé est éblouissant (avant, il l'est moins).
Mais entre
L'Etoile mystérieuse et
L'Affaire Tournesol, il est à son sommet de maîtrise (avant de laisser la place, par la suite, à une affaire qui roule, plus conventionnelle, moins étonnante, mais c'est une autre histoire).
Or quand tu regardes (en fac similé, forcément) , les premiers albums (non retouchés ultérieurement attention), en noir et blanc ou en couleurs, c'est encore naïf, flottant (comme dans un pantalon trop large). Il n'y a pas encore ce style "ligne claire" (comme chez Ozu), mais c'est déjà merveilleux.
Et bien, j'ai le même sentiment avec les Ozu plus anciens.
T'vois c'que j'veux dire?