Un réalisateur dont je ne connaissais que très peu de choses mais dont je comence à découvrir la filmographie avec finalement beaucoup d'admiration (aidé en cela par un ami cinéphile très fan de son cinéma). Le premier film de Pasolini que j'aie vu de lui était son dernier (celui que certains voient comme son chef-d'œuvre) :
Salo ou les Cent Vingt Journées de Sodome. Et je ne sais pas si c'est par là qu'il faut commencer.
Pasolini fut écrivain, journaliste, mais c'est par le cinéma qu'il devient internationalement célèbre. Dès ses premiers films
Accattone (1961) et
Mamma Roma (1962), il impose un style et une poésie réalistes en brossant le portrait de voyous, de marginaux ou de prostituées, métamorphosant le sordide en sublime. Son œuvre entière est partagée entre trois dominantes : le marxisme, le sexe et la religion ; Pasolini les décline toujours avec un souci de modernité poétique qui en fait un auteur remarquable et unique.
Né à Bologne. Commence à écrire des poèmes à 9 ans, athée à 14 ans et écrit des poèmes en frioulan à 17 ans. En 1943, il refuse de se soumettre aux autorités allemandes, part se réfugier à Casarsa avec sa mère, son frère résistant Guido meurt au combat ; l’événement marquera Pasolini toute sa vie. Adhère à la fin du fascisme au parti communiste. Il prend position en faveur des paysans et des pauvres, milite pour une culture populaire et tente de construire un front culturel marxiste. Devient professeur en 45. Un procès pour détournement de mineur révèle son homosexualité au public. Exclu du Parti communiste. S'exile à Rome avec sa mère en 49. Confronté à la misère dans un milieu sous-prolétaire violent et impitoyable. Romancier, essayiste et journaliste, il est bientôt reconnu par Alberto Moravia comme un des plus grands écrivains de sa génération. Son style impitoyable et réaliste se marie à une poésie barbare qui s’exprime dans une sorte de mysticisme désincarné. Il dirige aussi des revues et écrit des scénarios pour le cinéma, avant de devenir lui-même réalisateur. Polémique idéologique avec la droite et l'extrême droite italienne. Il est finalement assassiné à Ostie par un jeune voyou prostitué dans des conditions plutôt douteuses et sordides...
Salo ou les 120 journées de Sodome (1976) et sa
Chronique Classik
Les Mille et une nuits (1974)
Les Contes de Canterbury (1972)
Le Décaméron (1971)
Medée (1969) et sa
Chronique Classik
Porcherie (1969)
La Contestation (1969, co-réalisé avec Godard et Bertollucci notamment)
Théorème (1968)
Oedipe roi (1967)
Les Sorcières (1967)
Des oiseaux, petits et gros (1966)
L'Évangile selon saint Matthieu (1964) et sa
Chronique Classik
La Rage (1963)
Ro.Go.Pa.G. (1963, co-réalisé avec Godard, Gregoretti et Rossellini)
Mamma Roma (1962) et sa
Chronique Classik
Accattone (1961)