Pier Paolo Pasolini (1922-1975)
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ll ne l'a pas oublié, La Ricotta (qui est très régulièrement cité parmi ses premiers films, il a réalisé des choses bien plus obscures) est un sketch du film Ro.Go.Pa.G. mentionné dans le premier post du topic. Par ailleurs, il est bien dans sa filmo IMDb.Pandemonis a écrit :t'as oublié de citer La ricotta, un de ses films qui passe tout le temps inaperrçu, peu édité et même pas cité sur IMDB.
ah, c'est pour ça, je savais pas vu que j'ai pas vu les autres segments.Requiem a écrit :ll ne l'a pas oublié, La Ricotta (qui est très régulièrement cité parmi ses premiers films, il a réalisé des choses bien plus obscures) est un sketch du film Ro.Go.Pa.G. mentionné dans le premier post du topic. Par ailleurs, il est bien dans sa filmo IMDb.Pandemonis a écrit :t'as oublié de citer La ricotta, un de ses films qui passe tout le temps inaperrçu, peu édité et même pas cité sur IMDB.
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Re: Pier Paolo Pasolini
Ca ne nous dit pas si t'es fan de Paso.mannhunter a écrit :yeah!Manolito a écrit :PP Pasolini, un artiste hors du commun qui est sans doute un de mes quatre ou cinq réalisateurs préférés aux côtés d'un Argento
Puissant, corrompu et menteur
You two do make a charming couple though, you're both, what's the expression, damaged goods.
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Accattone (Pier Paolo Pasolini, 1961). Dans une Italie d'après-guerre encore et toujours divisée par la question méridionale, Paso dresse le portrait d'un homme trop fier pour travailler ou pour voler et qui survit en faisant le maquereau. Si le film se situe dans la veine d'un naturalisme âpre, le ton est très différent de celui d'un Rossellini. Le scénario aurait pu n'être que le prétexte à une succession de Bambochades mais pour un coup d'essai, c'est un coup de maître... PPP retrouve au cinéma l'essence de la poésie caravagesque, paradoxalement magnifiée par la photographie solaire de Tonino Delli Colli qui fait d'un paysage de misère le cadre grandiose et décadent de ces voyous aimables et du popolo minuto.
Ah, si seulement les italiens n'avaient pas découvert la post-synchronisation
7.5/10
Ah, si seulement les italiens n'avaient pas découvert la post-synchronisation
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je viens de finir
COMIZI D'AMORE de Pier Paolo Pasolini (CINEMA DE MINUIT - FRANCE 3)
Documentaire sur la sexualité des italiens dans les années 60, j'en ai surtout retenu une photographie populaire de l'époque, avec ses traditions (le sud conservateur, etc...). C'est intéressant de ce point de vue, parcequ'à mon avis quand on donne la parole au peuple, ce n'est jamais très représentatif. L'interviewer se pose lui-même la question, quant à savoir s'il doit faire confiance à ce qu'on lui dit, si ces témoignages sont le réel reflet des moeurs du pays.
A part ça, pas mémorable...
COMIZI D'AMORE de Pier Paolo Pasolini (CINEMA DE MINUIT - FRANCE 3)
Documentaire sur la sexualité des italiens dans les années 60, j'en ai surtout retenu une photographie populaire de l'époque, avec ses traditions (le sud conservateur, etc...). C'est intéressant de ce point de vue, parcequ'à mon avis quand on donne la parole au peuple, ce n'est jamais très représentatif. L'interviewer se pose lui-même la question, quant à savoir s'il doit faire confiance à ce qu'on lui dit, si ces témoignages sont le réel reflet des moeurs du pays.
A part ça, pas mémorable...
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Uccellacci e uccellini (Des oiseaux, petits et gros) - (Pier Paolo Pasolini, 1966) :
8/10
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Conte désenchanté, mais néanmoins jouissif, moqueur, enjoué, léger et profond à la fois. Presque une comédie? Plus que presque. Et pas seulement pour la présence du fameux Toto, célèbre star de la comédie italienne dans un rôle sur mesure. Pas seulement pour la présence de Davoli, à la jeunesse et au sourire explosés.
La caméra de Pasolini, la photo, les cadrages, les idées de mouvement, la maîtrise de la lumière, les poses des comédiens, toute la réalisation m'a fasciné, procuré un plaisir rare. C'est une foire aux idées, à l'intelligence et à l'originalité. La musique de Morricone accompagne cette fête de l'image de manière merveilleusement imbriquée. Un festival de sensations, de sourires et de jeu, parce que ce conte respire la ludicité, l'esprit de fronde pour cacher un fond intensément désabusé. Du moins est-ce une sensation personnelle. Je ne connais pas assez Pasolini, ni l'histoire politique de l'Italie pour comprendre toutes les subtilités de sa démarche. On sent un ton satirique à l'encontre de l'humanité toute entière, mais plus particulièrement le marxisme et la foi chrétienne. C'est donc en somme un film qui sous des airs de simple conte comique cache un propos bien plus profond que je n'ai pas eu l'intelligence ou/et la culture pour en saisir toute la substantifique moëlle. Des relectures seront nécessaires.
8/10
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Conte désenchanté, mais néanmoins jouissif, moqueur, enjoué, léger et profond à la fois. Presque une comédie? Plus que presque. Et pas seulement pour la présence du fameux Toto, célèbre star de la comédie italienne dans un rôle sur mesure. Pas seulement pour la présence de Davoli, à la jeunesse et au sourire explosés.
La caméra de Pasolini, la photo, les cadrages, les idées de mouvement, la maîtrise de la lumière, les poses des comédiens, toute la réalisation m'a fasciné, procuré un plaisir rare. C'est une foire aux idées, à l'intelligence et à l'originalité. La musique de Morricone accompagne cette fête de l'image de manière merveilleusement imbriquée. Un festival de sensations, de sourires et de jeu, parce que ce conte respire la ludicité, l'esprit de fronde pour cacher un fond intensément désabusé. Du moins est-ce une sensation personnelle. Je ne connais pas assez Pasolini, ni l'histoire politique de l'Italie pour comprendre toutes les subtilités de sa démarche. On sent un ton satirique à l'encontre de l'humanité toute entière, mais plus particulièrement le marxisme et la foi chrétienne. C'est donc en somme un film qui sous des airs de simple conte comique cache un propos bien plus profond que je n'ai pas eu l'intelligence ou/et la culture pour en saisir toute la substantifique moëlle. Des relectures seront nécessaires.
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Accattone (Pier Paolo Pasolini, 1961) :
7.5/10
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On suit le parcours d'Accattone, un petit mac napolitain, un fainéant, harassé continuellement, il n'y a qu'à voir sa manière tassée de déambuler, de regarder le monde avec lassitude et irritation. Il survit. Mais sa désespérance profonde est outragée par une femme. Pour elle, par amour il va tenter de retravailler, en vain.
Oeuvre puissante sur la misère de l'âme comme du corps, oeuvre sociale avant tout d'un Pasolini pas seulement contemplatif. Le ton est sombre autant que vindicatif.
Comme souvent avec les personnages secondaires chez Pasolini, les acteurs jouent à peine... avec peine. Mais il se dégage une atmosphère, une respiration pasolinienne irrésistible de la mise en scène presque hiératique.
L'histoire et son traitement ne m'ont pourtant pas autant interpellé que je l'espérais. Sans doute un défaut de compassion pour le personnage principal. Peut-être que la tonalité volontiers ténébreuse n'a pas eu produit d'écho en moi pour des raisons qui m'échappent. Quoiqu'il en soit, c'est un des Pasolini qui m'a le moins transporté. Et pourtant j'adore ce cinéma là, inspiré, violent, majestueux, rugueux, sensuel et terreux.
7.5/10
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On suit le parcours d'Accattone, un petit mac napolitain, un fainéant, harassé continuellement, il n'y a qu'à voir sa manière tassée de déambuler, de regarder le monde avec lassitude et irritation. Il survit. Mais sa désespérance profonde est outragée par une femme. Pour elle, par amour il va tenter de retravailler, en vain.
Oeuvre puissante sur la misère de l'âme comme du corps, oeuvre sociale avant tout d'un Pasolini pas seulement contemplatif. Le ton est sombre autant que vindicatif.
Comme souvent avec les personnages secondaires chez Pasolini, les acteurs jouent à peine... avec peine. Mais il se dégage une atmosphère, une respiration pasolinienne irrésistible de la mise en scène presque hiératique.
L'histoire et son traitement ne m'ont pourtant pas autant interpellé que je l'espérais. Sans doute un défaut de compassion pour le personnage principal. Peut-être que la tonalité volontiers ténébreuse n'a pas eu produit d'écho en moi pour des raisons qui m'échappent. Quoiqu'il en soit, c'est un des Pasolini qui m'a le moins transporté. Et pourtant j'adore ce cinéma là, inspiré, violent, majestueux, rugueux, sensuel et terreux.
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Laisse le film reposer un peu...Alligator a écrit :L'histoire et son traitement ne m'ont pourtant pas autant interpellé que je l'espérais. Sans doute un défaut de compassion pour le personnage principal. Peut-être que la tonalité volontiers ténébreuse n'a pas eu produit d'écho en moi pour des raisons qui m'échappent. Quoiqu'il en soit, c'est un des Pasolini qui m'a le moins transporté. Et pourtant j'adore ce cinéma là, inspiré, violent, majestueux, rugueux, sensuel et terreux.
As-tu vu Mamma Roma ? C'est le deuxième volet de cette sorte de diptyque social mystique.
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Non. Pas encore. Cela ne saurait tarder.AlexRow a écrit :Laisse le film reposer un peu...Alligator a écrit :L'histoire et son traitement ne m'ont pourtant pas autant interpellé que je l'espérais. Sans doute un défaut de compassion pour le personnage principal. Peut-être que la tonalité volontiers ténébreuse n'a pas eu produit d'écho en moi pour des raisons qui m'échappent. Quoiqu'il en soit, c'est un des Pasolini qui m'a le moins transporté. Et pourtant j'adore ce cinéma là, inspiré, violent, majestueux, rugueux, sensuel et terreux.
As-tu vu Mamma Roma ? C'est le deuxième volet de cette sorte de diptyque social mystique.
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Faut-il encore supporter le jeu daté de la Magnani...Alligator a écrit :Non. Pas encore. Cela ne saurait tarder.AlexRow a écrit :
Laisse le film reposer un peu...
As-tu vu Mamma Roma ? C'est le deuxième volet de cette sorte de diptyque social mystique.
L'hyperréalisme à la Kechiche, ce n'est pas du tout mon truc. Alain Guiraudie
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Tu peux... j'ai trouvé ça dégueulasse... et je suis difficile à "choquer" devant un film... je ne conteste pas le fond, le film est l'oeuvre d'un mec qui a des tas de choses à dire, c'est clair, mais formellement, et ça vaut pour les quelques films que jai vus, je déteste le cinéma de Pasolini.Tuck pendleton a écrit :Je n'en ai vu que deux. J'aime beaucoup l'évangile qui reste d'une grande clarté tout en laissant libre court au questionnement et à l'émotion que peux amener le texte et se gardant de figurer un jésus trop homme (la dernière tentation) ou superstar (la passion du christ).
Théorème m'ait passé au dessus de la tête, à revoir. Il me tarde de voir Salo, avec quelques craintes.
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Edipo re Oedipe roi (Pier Paolo Pasolini, 1967) :
7/10
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A l'évidence un film qui demandera une relecture : certaines séquences ont échappé à ma sagacité. Effectivement j'ai le sentiment de ne pas avoir tout vraiment saisi.
Il n'empêche, j'ai éprouvé encore une fois un plaisir indéniable à suivre ce cinéma pasolinien si particulier. Je ne suis pas du tout rebuté par cette mise en scène épurée et le jeu rustre des comédiens, bien au contraire, comme pour beaucoup de réalisateurs à univers personnel flagrant, cette rusticité donne un charme certain au film, embrasse l'histoire, le discours, la mise en image comme par magie.
La réalisation prise dans les cahots dans des moments assujettis par le matériel technique n'en demeure pas moins la plupart du temps magnifiée par des plans conçus élégamment et intelligemment. Certains cadres livrent un spectacle magnifique, les paysages marocains offrant un support idéal pour raconter cette histoire antique, brutale, violente et aride.
7/10
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A l'évidence un film qui demandera une relecture : certaines séquences ont échappé à ma sagacité. Effectivement j'ai le sentiment de ne pas avoir tout vraiment saisi.
Il n'empêche, j'ai éprouvé encore une fois un plaisir indéniable à suivre ce cinéma pasolinien si particulier. Je ne suis pas du tout rebuté par cette mise en scène épurée et le jeu rustre des comédiens, bien au contraire, comme pour beaucoup de réalisateurs à univers personnel flagrant, cette rusticité donne un charme certain au film, embrasse l'histoire, le discours, la mise en image comme par magie.
La réalisation prise dans les cahots dans des moments assujettis par le matériel technique n'en demeure pas moins la plupart du temps magnifiée par des plans conçus élégamment et intelligemment. Certains cadres livrent un spectacle magnifique, les paysages marocains offrant un support idéal pour raconter cette histoire antique, brutale, violente et aride.