Les scénaristes d'un grand nombre de Scola il me semble. A une époque, je voulais regarder tous les films dont ils avaient écrit le scénario.Cosmo Vitelli a écrit :Les deux films sont écrits, notamment, par le duo de scénaristes Age et Scarpelli.O'Malley a écrit : Pour en revenir au Bon la brute et le truand, hier, je me suis regardé La grande guerre de Mario Monicelli: c'est dingue comme le parallèle avec le film de Leone est frappant
Le bon, la brute et le truand (Sergio Leone - 1966)
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Re: Le bon, la brute et le truand (Sergio Leone - 1966)
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Re: Le bon, la brute et le truand (Sergio Leone - 1966)
On pourrait alléguer que Leone a dépoussiéré le western de papa en lui conférant des atours moins sujet à la naiveté tout en respectant les lettres de noblesse du genre, En effet les duels poussiéreux sont toujours présent, mais ils sont étirés, rallongés leur donnant une bonne fois pour toute une certaine crédibilité dont les anciens westerns dit classiques étaient dépourvu. Je dirais même qu'en regardant de plus près un western de Leone j'y retrouve une façon beaucoup plus réaliste dans son traitement de l'Ouest sauvage (même si filmé loin du continent américain).On peut parler de western moderne en considérant le Bon la Brute et le Truand, plusieurs éléments semblent aller dans ce sens, premièrement l'humour omniprésent souvent outrancier et grotesque et aussi plein d'ironie mordante, ce que les anciens western ne fournissaient jamais leur donnant une patine un peu enfantine. Ces westerns classiques il faut bien l'avouer ne remettaient pas grand chose en cause, c'était un peu les gentils cowboys contre les méchants indiens. Les westerns de Leone sont un peu plus sale, sentent la terre sauvage et présente une forme un peu plus réaliste loin des studios de cinéma de la Paramount. Leone je pense à fait un travail de fossoyeur en enterrant pour de bon le western de John Ford ou de Howard Hawks. Bien sur il y a eu le grand renouveau du western avec le western post modern façon Unforgiven, mais justement ce type de western marche en parfaite symbiose avec l'héritage Hawksien Fordien et Leonien.
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Re: Le bon, la brute et le truand (Sergio Leone - 1966)
DécidémentThe_Thing a écrit : Ces westerns classiques il faut bien l'avouer ne remettaient pas grand chose en cause, c'était un peu les gentils cowboys contre les méchants indiens. .
Même sur ce forum où on a beau en parler régulièrement et de façon fouillée, je constate quand même que le western américain est toujours entaché de ces ridicules idées reçues qui valent peut-être pour les westerns de série des années 30 et 40 mais c'est bien tout !
Ce serait bien de se renseigner par soi même avant de ressortir encore et toujours les mêmes clichés totalement erronés, vite démontés après avoir vu une vingtaine des classiques du genre. On peut même facilement te trouver des centaines de titres de ces grands classiques américains pré-Leone qui démentent cette phrase lue et relue surtout colportée par ceux qui n'ont jamais vu de 'westerns classiques' justement.
Non, le western américain est loin de se définir de la sorte ; il n'y avait qu'à lire les dernières interventions sur ce sujet même où certains ont pris le temps de développer les richesses des uns et des autres.
Fin du petit coup de colère
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Re: Le bon, la brute et le truand (Sergio Leone - 1966)
Une chose que j'ai vu chez Leone, et pas tres souvent chez les autres... je ne connais pas trop les autres westerns italiens donc je ne peux pas affirmer pour ceux-ci... mais le sens du montage, particulierement lors des duels (ou affrontement a 3) est assez jouissif. Avec la musique de Morricone pour l'appuyer c'est carrement démentiel... le suspence dure presque 3 minutes et pourtant on est crispé sur le notre fauteuil la premiere fois, se demandant comment cela va-t'il finir.
Que ce soit le duel de Pour quelques dollars de plus, celui du Bon la brute et le truant ou celui de Il etait une fois dans l'ouest, ils font probablement parti du top 5 des duels de western que j'ai vu.
Et sans rien enlever aux classiques américains dont je n'ai probablement pas encore vu bien plus que 20 %.
Ceci dit, je prends mon pied devant chacun de ces films de toute facon. Je suis pas tres difficile.
Que ce soit le duel de Pour quelques dollars de plus, celui du Bon la brute et le truant ou celui de Il etait une fois dans l'ouest, ils font probablement parti du top 5 des duels de western que j'ai vu.
Et sans rien enlever aux classiques américains dont je n'ai probablement pas encore vu bien plus que 20 %.
Ceci dit, je prends mon pied devant chacun de ces films de toute facon. Je suis pas tres difficile.
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Re: Le bon, la brute et le truand (Sergio Leone - 1966)
ben même pas en fait.Même sur ce forum où on a beau en parler régulièrement et de façon fouillée, je constate quand même que le western américain est toujours entaché de ces ridicules idées reçues qui valent peut-être pour les westerns de série des années 30 et 40 mais c'est bien tout !
The thing ne sait pas de quoi il parle, c'est évident tellement son message compile tous les clichés les plus périmés sur le genre.
Dernière modification par Tancrède le 10 avr. 09, 09:17, modifié 1 fois.
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Re: Le bon, la brute et le truand (Sergio Leone - 1966)
Je parlais de westerns de série genre ceux tournés à la Monogram, les bandes de 50 minutes filmées en deux ou trois jours pour se retrouver en première partie de programme. Et encore, je ne les connais pas assez pour l'affirmer haut et fort.Tancrède a écrit :ben même pas en fait (Fort-Apache c'est 1947).Même sur ce forum où on a beau en parler régulièrement et de façon fouillée, je constate quand même que le western américain est toujours entaché de ces ridicules idées reçues qui valent peut-être pour les westerns de série des années 30 et 40 mais c'est bien tout !
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Re: Le bon, la brute et le truand (Sergio Leone - 1966)
ok, mais de toute façon ils sont nuls ces films non ?Jeremy Fox a écrit :Je parlais de westerns de série genre ceux tournés à la Monogram, les bandes de 50 minutes filmées en deux ou trois jours pour se retrouver en première partie de programme. Et encore, je ne les connais pas assez pour l'affirmer haut et fort.Tancrède a écrit : ben même pas en fait (Fort-Apache c'est 1947).
à part ceux de DeMille, je ne vois pas de western signé par de grand cinéaste qui soit aussi simpliste que ça idéologiquement.
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Re: Le bon, la brute et le truand (Sergio Leone - 1966)
Pour le peu que j'ai pu voir, ouiok, mais de toute façon ils sont nuls ces films non ?
Je n'en vois guère non plus.à part ceux de DeMille, je ne vois pas de western signé par de grand cinéaste qui soit aussi simpliste que ça idéologiquement.
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Re: Le bon, la brute et le truand (Sergio Leone - 1966)
Ils ont écrit pour tous les grands de la comédie italienne (Monicelli, Scola, Risi, Comencini, Lattuada...). Plus d'une centaine de scénarii à leur actif (ça laisse rêveur). Et quelle capacité de renouvellement : Les Camarades, Le Pigeon, Le Bon, la Brute et le Truand, Le Bal...Jeremy Fox a écrit :Les scénaristes d'un grand nombre de Scola il me semble. A une époque, je voulais regarder tous les films dont ils avaient écrit le scénario.Cosmo Vitelli a écrit : Les deux films sont écrits, notamment, par le duo de scénaristes Age et Scarpelli.
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Re: Le bon, la brute et le truand (Sergio Leone - 1966)
Comme l'ont dit Jérémy et Tancrède, voilà une vision fantasmée des westerns américains qui démontre que tu les connais très mal et qui ne correspond pas à la réalité.The_Thing a écrit :On pourrait alléguer que Leone a dépoussiéré le western de papa en lui conférant des atours moins sujet à la naiveté tout en respectant les lettres de noblesse du genre, En effet les duels poussiéreux sont toujours présent, mais ils sont étirés, rallongés leur donnant une bonne fois pour toute une certaine crédibilité dont les anciens westerns dit classiques étaient dépourvu. Je dirais même qu'en regardant de plus près un western de Leone j'y retrouve une façon beaucoup plus réaliste dans son traitement de l'Ouest sauvage (même si filmé loin du continent américain).On peut parler de western moderne en considérant le Bon la Brute et le Truand, plusieurs éléments semblent aller dans ce sens, premièrement l'humour omniprésent souvent outrancier et grotesque et aussi plein d'ironie mordante, ce que les anciens western ne fournissaient jamais leur donnant une patine un peu enfantine. Ces westerns classiques il faut bien l'avouer ne remettaient pas grand chose en cause, c'était un peu les gentils cowboys contre les méchants indiens. Les westerns de Leone sont un peu plus sale, sentent la terre sauvage et présente une forme un peu plus réaliste loin des studios de cinéma de la Paramount. Leone je pense à fait un travail de fossoyeur en enterrant pour de bon le western de John Ford ou de Howard Hawks. Bien sur il y a eu le grand renouveau du western avec le western post modern façon Unforgiven, mais justement ce type de western marche en parfaite symbiose avec l'héritage Hawksien Fordien et Leonien.
Sinon, la façon dont Leone étire le temps dans les duels de ses films n'est absolument pas réaliste, et c'est cette liberté prise avec l'écoulement du temps, propre au cinéma, et la prodigieuse musique de Morricone (anti-réaliste au possible), qui leur confèrent cette dimension quasi-fantastique et hypnotique qu'on leur connait. Enfin, il n'y a rien non plus de réaliste dans le grotesque et l'outrance de certains de ses personnages.
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Re: Le bon, la brute et le truand (Sergio Leone - 1966)
Ils sont impressionnants en effet !Cosmo Vitelli a écrit :Ils ont écrit pour tous les grands de la comédie italienne (Monicelli, Scola, Risi, Comencini, Lattuada...). Plus d'une centaine de scénarii à leur actif (ça laisse rêveur). Et quelle capacité de renouvellement : Les Camarades, Le Pigeon, Le Bon, la Brute et le Truand, Le Bal...
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Re: Le bon, la brute et le truand (Sergio Leone - 1966)
Exact. Les films de Leone ont tendance aussi à posséder une dimension lyrique voire opératique ; bref vraiment très éloignés du réalisme. Et ce n'est pas pour me déplaire en ce qui les concerne.Strum a écrit :
Sinon, la façon dont Leone étire le temps dans les duels de ses films n'est absolument pas réaliste, et c'est cette liberté prise avec l'écoulement du temps, propre au cinéma, et la prodigieuse musique de Morricone (anti-réaliste au possible), qui leur confèrent cette dimension quasi-fantastique et hypnotique qu'on leur connait.
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Re: Le bon, la brute et le truand (Sergio Leone - 1966)
Tu les trouves grotesques ?Strum a écrit :Sinon, la façon dont Leone étire le temps dans les duels de ses films n'est absolument pas réaliste, et c'est cette liberté prise avec l'écoulement du temps, propre au cinéma, et la prodigieuse musique de Morricone (anti-réaliste au possible), qui leur confèrent cette dimension quasi-fantastique et hypnotique qu'on leur connait. Enfin, il n'y a rien non plus de réaliste dans le grotesque et l'outrance de certains de ses personnages.
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Re: Le bon, la brute et le truand (Sergio Leone - 1966)
Grotesque dans le sens picaresque. Oui, beaucoup de personnages dans les films de Leone peuvent se définir ainsi sans que ce ne soit péjoratif. Personnages presque caricaturaux tellement les scénaristes de Leone ont été expréssement loin dans l'exagération de certains traits de caractère ou physiques, du genre Tuco par exemple.someone1600 a écrit :Tu les trouves grotesques ?Strum a écrit :Sinon, la façon dont Leone étire le temps dans les duels de ses films n'est absolument pas réaliste, et c'est cette liberté prise avec l'écoulement du temps, propre au cinéma, et la prodigieuse musique de Morricone (anti-réaliste au possible), qui leur confèrent cette dimension quasi-fantastique et hypnotique qu'on leur connait. Enfin, il n'y a rien non plus de réaliste dans le grotesque et l'outrance de certains de ses personnages.
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Re: Le bon, la brute et le truand (Sergio Leone - 1966)
Ah ok... J'avais mal compris... désolé je suis assez fatigué et c'est la nuit ici.
Ceci dit, je suis d'accord, ils sont tres exagéré, mais chez Leone, je trouve que c'est ce qui rend les films si joussif, et particulierment justement avec ce film.
Une chose qui me fait rire a chaque fois, c'est a quel point les personnages sont pratiquement aveugle ou sourd a certains moments. Alors que Tuco et Blondin marchent tranquillement, ils sont a moins de 3 pas du camp yankee et n'entende aucun sons, ne voient personnes autour d'eux. c'est tellement ridicule mais tellement efficace... et pourtant ils sont loin d'etre aveugle puisqu'ils touchent leur cible a une centaine de metre sans réellement visé.
Ceci dit, je suis d'accord, ils sont tres exagéré, mais chez Leone, je trouve que c'est ce qui rend les films si joussif, et particulierment justement avec ce film.
Une chose qui me fait rire a chaque fois, c'est a quel point les personnages sont pratiquement aveugle ou sourd a certains moments. Alors que Tuco et Blondin marchent tranquillement, ils sont a moins de 3 pas du camp yankee et n'entende aucun sons, ne voient personnes autour d'eux. c'est tellement ridicule mais tellement efficace... et pourtant ils sont loin d'etre aveugle puisqu'ils touchent leur cible a une centaine de metre sans réellement visé.
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