Le bon, la brute et le truand (Sergio Leone - 1966)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
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Re: Le bon, la brute et le truand (Sergio Leone - 1966)
Il est vrai que les titres mentionnés par Jeremy me sont un peu inconnu et pourtant de vive mémoire j'ai vu un bon nombre de westerns diffusés à l'époque par le sieur Eddy Mitchell dans le cadre de son émission la Dernière Séance et les titres me sont encore un peu flou dans mon esprit, pourtant surnage des films comme High Noon et Giant ou encore la Conquête de l'Ouest. Bien sur j'ai vu The Searchers que je possède en bluray dans une copie plus que magnifique et à y regarder de près les indiens ne sont pas considérés comme des entités imbéciles sans personnalité se contentant de montrer des scalps tout frais arrachés en hurlant autour d'un totem. L'analyse de cinephage m'a apporté (bien qu'un peu didactique) pas mal de réponse quant à l'analogie du western, bien sur je connaissais la notion émminement importante de la frontière dans l'Ouest Américain, la notion de conquête et la violence qui en résulta.
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Re: Le bon, la brute et le truand (Sergio Leone - 1966)
oui tout à fait, c'est vrai que ces noms résonnent plutôt comme des surnoms et je suis entièrement d'accord sur la notion d'archétype qui caractérise bcp de héros, mais pas toujours...dans les westerns de Sergio Sollima par exemple, les personnages interprétés par Tomas Milian ou Gian Maria Volonte (notamment dans Le dernier face à face) connaissent une évolution psychologique loin d'être purement schématiques...Plus généralement, des acteurs tels que Klaus Kinski ou Gian Maria Volonte ont donné corps à des personnages qui sont loin d'être des caricatures et s'avèrent être des personnalités complexes, ambivalents.cinephage a écrit :Reste qu'appeler ses héros Django ou Trinita, c'est comme ne pas leur donner de nom : ils ne sont pas des personnages historiques ni même vraisemblables (le héros de western classique a un nom et un prénom, et fait parfois écho à un personnage ayant existé), mais plutôt des archétypes, des figures presque abstraites.
Cela dit, je connais malheureusement mal le western italien, et peux donc me tromper dans mes impressions fondées sur quelques films vus seulement...
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Re: Le bon, la brute et le truand (Sergio Leone - 1966)
Ne connaissant pas le cinéma de Sollima, je me note qu'il faudra que je me penche sur ses films un de ces quatre.
Cela dit, ce que tu m'apprends sur l'aspect "critique politique" de ces films me parait assez bien coller avec ce que je connais du cinéma italien en général, qui fait souvent du politique l'un de ses enjeux.
Cela dit, ce que tu m'apprends sur l'aspect "critique politique" de ces films me parait assez bien coller avec ce que je connais du cinéma italien en général, qui fait souvent du politique l'un de ses enjeux.
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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Re: Le bon, la brute et le truand (Sergio Leone - 1966)
Découvert la semaine derniere ... et s'installe instantanement à la deuxieme place des westerns que je prefere (en lieu et place de Rio Bravo; mais toujours derrière l'indépassable - à mes yeux - High Noon).
Un véritable chef d'oeuvre que ce premier prequel de l'histoire du cinéma, qui - du coup - me donne furieusement envie de découvrir ses suites!
Le trio d'acteurs Wallach - Van Cleef - Eastwood est simplement PARFAIT et la musique de Morricone SUBLIME quoiqu'un peu répétitive a certains moments.
Voila qui va m'amener à decouvrir le cinéma de Leone
Un véritable chef d'oeuvre que ce premier prequel de l'histoire du cinéma, qui - du coup - me donne furieusement envie de découvrir ses suites!
Le trio d'acteurs Wallach - Van Cleef - Eastwood est simplement PARFAIT et la musique de Morricone SUBLIME quoiqu'un peu répétitive a certains moments.
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Re: Le bon, la brute et le truand (Sergio Leone - 1966)
Moi qui imaginais que chacun sur ce forum connaissait ipso facto le cinéma de Leone ...
Mais l'âge des jeunes cinéphiles doit être l'explication : je suis un vieux croûton donc ...
Sinon, j'envie ceux qui vont le découvrir : ils ne risquent pas d'être déçus du voyage ...
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Re: Le bon, la brute et le truand (Sergio Leone - 1966)
En trois mots : un film parfait.
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Re: Le bon, la brute et le truand (Sergio Leone - 1966)
Critique du film sur la relation des personnages et leurs places :
http://www.cineatwork.com/2010/05/05/le ... gio-leone/
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Re: Le bon, la brute et le truand (Sergio Leone - 1966)
c marrant, sur l'affiche italienne, les rôles de la brute et du truand sont inversés!Watkinssien a écrit :Critique du film sur la relation des personnages et leurs places :
http://www.cineatwork.com/2010/05/05/le ... gio-leone/
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Re: Le bon, la brute et le truand (Sergio Leone - 1966)
Oui et c'est d'ailleurs une des raisons de ma critique , c'est que dans sa version originale, le personnage de Tuco est le qualificatif central, comme il est le personnage central finalement du film.hansolo a écrit :c marrant, sur l'affiche italienne, les rôles de la brute et du truand sont inversés!Watkinssien a écrit :Critique du film sur la relation des personnages et leurs places :
http://www.cineatwork.com/2010/05/05/le ... gio-leone/
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Re: Le bon, la brute et le truand (Sergio Leone - 1966)
Le style de Scarpelli et de Leone rappelle un peu celui d'Audiard par moment. On y retrouve souvent cette même forme de comique un peu absurde et plaisantin. Ça me rappelle par exemple le ton qu'il y avait dans Un Taxi pour Tobrouk avec l'allemand qui est fait prisonnier par les soldats français et qui ensuite prend le dessus et les fait prisonnier à son tour. Dans le film de Leone, on retrouve d'ailleurs ce jeu du chat et de la souris entre les protagonistes, (Le rapprochement avec le dessin-animé est d'ailleurs plutôt bien vu) où chacun essaye tour à tour de narguer l'autre et de s'en débarrasser par tous les moyens possible ; même si paradoxalement chacun a besoin de l'aide de l'autre pour pouvoir accéder au magot.
"Toutes les raisons évoquées qui t'ont paru peu convaincantes sont, pour ma part, les parties d'une remarquable richesse." Watki.
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Re: Le bon, la brute et le truand (Sergio Leone - 1966)
Ce que j'apprecie particulièrement dans ce film, c'est que le MacGuffin n'est introduit qu'en cours de film, une fois que les protagonistes ont étés présentés et que leurs caractères respectifs ont été decrits magistralement.
Du coup la chasse au trésor ne semble au début qu'une cerise - et quelle cerise - sur un gâteau qu'on a déjà eu l'occasion d'apprécier avant cette quête ne modifie les rapports entre les personnages.
J'ai rarement vu un scénario aussi limpide et en même temps complexe qui se savoure (le film a beau durer 3 heures, on ne voit pas le temps passer!)
Du coup la chasse au trésor ne semble au début qu'une cerise - et quelle cerise - sur un gâteau qu'on a déjà eu l'occasion d'apprécier avant cette quête ne modifie les rapports entre les personnages.
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Re: Le bon, la brute et le truand (Sergio Leone - 1966)
Je l'ai revu hier soir pour la énième fois et j'ai été surpris de trouver le temps un peu long dans la seconde heure du film (grosso modo, toute la partie dans la ville fantôme avec les hommes de Sentenza, gunfight un peu pataud, et le pont disputé par les Nordistes et les Sudistes). France 3 a hélas diffusé la version longue du film et elle est sans doute la raison de cette impression de ralentissement de rythme : je hais les nouvelles voix qu'ils ont collé sur le trio pour les scènes rajoutées (non mais sérieux, celle de Clint, où est-ce qu'ils sont allés la chercher ? ) et les scènes en elles-mêmes n'ont que peu d'intérêt à part éventuellement celle du fort sudiste dévasté, qui humanise un peu le personnage de Sentenza. Ces scènes servent à fluidifier la cohérence interne du scénario en explicitant des ellipses (Tuco qui débarque avec des hommes de main, Blondin avec les sbires de Sentenza) qui ne préjudiciaient pas le film. Résultat, ces nouvelles scènes inutiles cassent le rythme du film qui était parfaitement équilibré entre lenteur et rebondissements (dans les deux premières heures, rien n'est en trop, aucune scène ne pourrait être retranchée). En revanche, les dernières vingt minutes restent toujours aussi exaltantes.Demi-Lune a écrit :En trois mots : un film parfait.
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Re: Le bon, la brute et le truand (Sergio Leone - 1966)
Je crois que je n'ai jamais réussi à voir ce film en entier lors de chacune de mes tentatives (passages TV dans les années 80 ou VHS sur écran 60 cm). J'ai bien vu la toute fin mais je pense que j'ai du passé à côté de plusieurs scènes dans le seconde partie du film. Il faudrait que j'achète le blu ray pour réussir à le voir sérieusement mais la qualité technique de celui-ci ne m'a pas motivé à l'acheter jusqu'à présent.
Effectivement, ce film c'est un peu comme du Audiard: des scènes de dialogue géniales, cultes (pour une fois le mot n'est pas galvaudé), mais beaucoup de longueurs pour ma part.
Effectivement, ce film c'est un peu comme du Audiard: des scènes de dialogue géniales, cultes (pour une fois le mot n'est pas galvaudé), mais beaucoup de longueurs pour ma part.
Quelle belle chose la jeunesse. Quel crime de la laisser gâcher par les jeunes.
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Re: Le bon, la brute et le truand (Sergio Leone - 1966)
Oui Audiard c'est assez bien vu. Je me demande d'ailleurs s'il n'aurait pas eu une influence de style sur Léone et ses scénaristes. L'humour qu'il y a d'ailleurs dans la séquence dans le désert, avec Eli Wallach, qui se sert une bonne rasade d'eau devant Eastwood qui crève la soif rappelle un peu une séquence similaire dans "Un taxi pour Tobrouk". L'allemand qui retient prisonnier dans le désert le groupe de militaires français, et qui se sert de l'eau en leur demandant ironiquement, s'ils n'en veulent pas. Et Ventura qui lui réplique. On s'en fout, on n'a pas soif !Supfiction a écrit :Effectivement, ce film c'est un peu comme du Audiard: des scènes de dialogue géniales, cultes (pour une fois le mot n'est pas galvaudé), mais beaucoup de longueurs pour ma part.
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Re: Le bon, la brute et le truand (Sergio Leone - 1966)
Apparemment ce doit être cette version qui est passée sur France 3. Je n'ai curieusement connu le film qu'en version longue ou alors je ne me rappelle pas de la version courte (qui doit être disponible sur une de mes VHS). Difficile dans ces cas là de comparer mais pour ma part, je n'ai aucun problème avec la version longue, c'est un film qu'on apprivoise avec le temps même si le plaisir est direct non ?