Le Cinéma britannique

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Alexandre Angel
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Re: Le Cinéma britannique

Message par Alexandre Angel »

A ne pas confondre avec The Flying Scotsman, de Castleton Knight (quel nom!), apparemment premier film parlant anglais (1929) avec en vedette....Ray Milland.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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El Dadal
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Re: Le Cinéma britannique

Message par El Dadal »

Rick Blaine a écrit : 8 mai 23, 13:22 Je l'ai vu avec le BR "Vintage Classics" de chez studio Canal UK.
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Jeremy Fox
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Re: Le Cinéma britannique

Message par Jeremy Fox »

Le film british du vendredi proposé par Justin : I Start Counting de David Greene
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Re: Le Cinéma britannique

Message par Commissaire Juve »

Jeremy Fox a écrit : 12 mai 23, 06:26 Le film british du vendredi proposé par Justin : I Start Counting de David Greene
Je viens de regarder la BA. Marrant : Jenny Agutter -- à cet âge-là -- a un côté
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Re: Le Cinéma britannique

Message par Flol »

Jeremy Fox a écrit : 12 mai 23, 06:26 Le film british du vendredi proposé par Justin : I Start Counting de David Greene
Excellent film, que j'ai découvert justement grâce à Justin (ce que je dois dire il y a 1 ou 2 pages dans le présent topic).
Je me surprends encore régulièrement à fredonner la chanson titre, qui rentre très très vite dans la tête.
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Re: Le Cinéma britannique

Message par Jeremy Fox »

Le film anglais du vendredi de Justin : London Belongs to me de Sidney Gilliat.
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Re: Le Cinéma britannique

Message par Jeremy Fox »

Tournez la clé doucement de Jack Lee, le film anglais du vendredi
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Re: Le Cinéma britannique

Message par Jeremy Fox »

Les Vainqueurs de Carl Foreman, le british du vendredi
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Re: Le Cinéma britannique

Message par Jeremy Fox »

Captain Boycott de Frank Launder, c'est notre anglais du vendredi
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Re: Le Cinéma britannique

Message par Profondo Rosso »

Le Tigre du ciel de Jack Gold (1976)

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Stephen Croft a toujours en mémoire les accents patriotiques du fringant pilote John Gresham, par ailleurs fiancé de sa soeur Jane, venu semer la bonne parole dans son collège en octobre 1916. Il le revoit à nouveau en 1917, à Amiens, et s'aperçoit que Gresham est devenu dépressif et suicidaire...

Le Tigre du ciel est une œuvre qui cherche à rompre un fantasme inscrit dans l’inconscient collectif sur un pan de la Première Guerre Mondiale, la dimension chevaleresque de l’opposition entre les belligérants aériens. C’est une facette en partie entretenue par le cinéma, à travers des œuvres comme Les Ailes de William A. Wellman (1927), Les Anges de l'enfer d’Howard Hughes (1930) ou encore Le Crépuscule des aigles de John Guillermin (1966), ce dernier remettant néanmoins en partie la chose en question. Le scénario du film repose sur deux sources. Il s’agit en partie de l’adaptation de la pièce de théâtre Journey's End de R.C. Sherriff écrite en 1928, et déjà adaptée en 1930 au cinéma par James Whale. Cependant la pièce comme le film de Whale décrivaient le quotidien douloureux des soldats britanniques dans les tranchées, tandis que Le Tigre du ciel en conserve les personnages et l’intrigue qu’il transpose dans le monde de l’aviation. L’authenticité de ce monde de l’aviation repose en revanche sur le livre Saggitarius Rising, autobiographie (publiée en 1936) de Cecil Lewis, pilote au sein de la Royal Flying Corps durant la Première Guerre Mondiale.

Cette opposition entre héroïsme de façade et réalité plus ambiguë s’illustre dès la scène d’ouverture. John Gresham (Malcolm Mcdowell), pilote en permission revient dans son collège recevoir les honneurs et contribuer implicitement à l’engagement de jeunes recrues en vantant ses hauts faits. En montage parallèle, Jack Gold filme un duel aérien entre Gresham et un avion allemand dont l’anglais va sortir vainqueur par une manœuvre particulièrement vicieuse et qui n’a pas grand-chose d’héroïque ni de chevaleresque. Quelques mois plus tard, le jeune Stephen Croft (Peter Firth) dont il fut le tuteur au collège le rejoint sur le front à Amiens pour à son tour se mêler à la bataille des airs en tant que pilote. Le jeune naïf va progressivement déchanter en voyant la réalité du quotidien de ses pairs. Pour affronter le danger, il s’agit pour les pilotes de se libérer de la trouille tenace qui les ronge dès qu’il s’installe dans leur étroit cockpit. Certains ne le peuvent pas à la manière de Crawford (Simon Ward) s’inventant toutes sortes de maux factices pour ne pas repartir en vol, et qui lorsqu’il y sera contraint va perdre la raison. Gresham fait bonne figure en apparence mais également traumatisé, il doit se saouler au whisky afin de réunir le courage de retourner en mission. Plus globalement le mess des pilotes et officiers affiche un détachement, une légèreté en toute circonstances qui les libèrent d’émotions dont la manifestation les tétaniseraient de peur également. A travers le regard candide de Croft, c’est l’exaltation qui domine avant qu’il fasse à son tour l’expérience du danger, de la peur et de la perte de compagnons précieux.

L’aspect chair à canon qui existait dans la pièce vis-à-vis des soldats de tranchées parfaitement adaptée dans le monde de l’aviation. Le commandement envoie nos pilotes dans des missions de plus en plus périlleuses, la perte matérielle de l’avion étant un préjudice bien plus grave que celle de la mort du pilote. Pour ce faire, la révoltant choix est fait de ne pas les doter de parachutes, l’avion devenant leur ultime refuge qu’ils auront davantage le souci de préserver en gardant leur sang-froid plutôt que d’avoir l’échappatoire du parachute. On comprend donc que c’est un contexte où ils sont considérés comme une donnée sacrifiable qui glace les pilotes, davantage encore que les menaces rencontrées dans les airs. Jack Gold filme ainsi d’impressionnantes scènes aériennes, mais dont il évacue tout élément qui pourrait exprimer la moindre sensation de panache ou d’héroïsme. Dans l’exiguïté de leur cockpit, les pilotes sont seuls face à la mort et chaque manœuvre est une avancée pour survivre quelques secondes de plus. L’aspect camaraderie n’existe que de façon superficielle, sur la terre comme dans le ciel, comme le montre les chants alcoolisés ou les expéditions en maison close qui suivent la mort d’un camarade, l’excès et les plaisirs empêchant de trop réfléchir aux lendemains où l’on pourrait connaître le même sort.

Visuellement le film reste très spectaculaire dans sa facture technique. Pour les vraies scènes de vol, il y a un mélange entre vrais avions de la Grande Guerre (des Stampe SV.4s belges modifiés, le Avro 504.) et d’autres de la Seconde Guerre Mondiale modifiés ou des répliques comme le Fokker E-III allemand. Il y a également un usage très convaincant de la rétroprojection lors des gros plans où l’on doit reconnaître les acteurs en gros plan, des maquettes et matte-painting (conçu par le génial Derek Meddings) presque imperceptibles quand les avions survolent des paysages bombardés. On retrouvera aussi quelques stock-shots issus justement de Le Crépuscule des aigles de John Guillermin et Le Baron Rouge de Roger Corman (1971). La parfaite maîtrise et alternance entre ces différentes techniques ainsi que le montage alerte de Anne V. Coates rend l’ensemble haletant de bout en bout, avec en point d’orgue un climax assez stupéfiant où nos pilotes doivent approcher au plus près et abattre des ballons allemands faisant office d’éclaireurs aériens statiques.

L’interprétation joue grandement pour l’empathie grâce à un casting très impliqué, Malcolm McDowell est magnifiquement torturé, Peter Wirth parfait d’innocence et surtout Christopher Plummer incarne un mentor particulièrement touchant. Un très beau film de guerre. 4,5/6
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Profondo Rosso
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Re: Le Cinéma britannique

Message par Profondo Rosso »

Quest for Love de Ralph Thomas (1971)

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Après une expérience ayant mal tourné, un scientifique se retrouve dans une réalité alternative ou il est un auteur connu marié à une très belle femme. Il tente désespérément de sortir de cette autre vie malgré son attirance pour sa nouvelle femme...

Quest for love est une belle romance surnaturelle qui brille par sa nature feutrée et sa modestie entièrement au service de son histoire d'amour. Le film adapte la nouvelle de science-fiction Random Quest de John Wyndham publiée en 1954. Le film de Ralph Thomas succède à une première adaptation produite pour la télévision en 1969 pour la série d'anthologie SF Out of the Unknown, et en précède une autre plus récente avec le téléfilm Random Quest diffusé en 2006. La singularité du film est de reléguer son argument SF au point d'en faire un quasi prétexte à initier la romance. L'introduction est ainsi expéditive avec le scientifique Colin Trafford (Tom Bell) expérimentant un accélérateur de particules qui va dérailler et le faire se réveiller dans une réalité alternative. Dans cette dernière il découvre, déboussolé, qu'il est désormais un auteur à succès, que John Fitzgerald Kennedy est toujours vivant et secrétaire des nations unies, que l'acteur Leslie Howard n'est pas mort en mission durant la Deuxième Guerre Mondiale puisqu'elle n'a pas eu lieu. Toutes les pistes uchroniques captivantes potentielles sont évacuées pour nous amener vers le moment de bascule où Colin célibataire dans sa réalité se découvre ici marié à la belle Ottilie (Joan Collins). La mise en scène de Ralph Thomas, très terre à terre jusque-là éblouit soudain par la saisissante apparition de Joan Collins, avec un gros plan féérique magnifiant sa beauté et nous faisant ressentir le coup de foudre immédiat de Colin. Ce parti pris va se poursuivre tout au long du récit puisque l'onirisme presque baigné de fantastique gothique ne naît pas de l'argument surnaturel, mais par la seule expression des sentiments dont l'intensité semblent faire basculer l'atmosphère (la scène du piano), porté par un beau thème romantique de Eric Rogers.

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Malheureusement notre héros va constater que les sentiments de Ottilie lui sont largement hostiles, son autre "moi" s'avérant un infâme goujat adultère. Tout le bagage néfaste de son double l'empêche de se rapprocher d'Ottilie, lorsqu'il se trouve contraint à en endosser l'existence mondaine au sein de laquelle il va comprendre à quel point il est un être détestable et détesté. Peu à peu la passion renaît alors qu'il fait comprendre à Ottilie qu'il n'est plus celui qu'elle a connu, et là aussi l'explication SF est expédiée et c'est la licence poétique qui prévaut. Ce Colin si aimant, attentionné et doux ne peut pas être son mari pour Ottilie qui accepte ce changement. L'atmosphère romantique envoute, le lyrisme bien que discret est bien là et surtout la conviction des deux acteurs emporte l'adhésion. Tom Bell est incroyablement habité et intense, et Joan Collins est vraiment surprenante dans ce registre doux et évanescent. L'actrice est surtout connue pour ses rôles de vamps séductrice au début de sa carrière anglaise (Turn the key softly de Jack Lee (1953)) à Hollywood (La Fille sur la balançoire de Richard Fleischer ((1955), La Terre des pharaons d'Howard Hawks, Esther et le roi de Raoul Walsh (1960)) ainsi qu'à la télévision sur un registre plus mature dans le célèbre feuilleton Dynastie. Ici sans se départir de son aura glamour, elle fait montre d'une sensibilité à fleur de peau et d'une vulnérabilité qui fait immédiatement partager l'intensité des sentiments de Colin, et fait exister avec force la romance alors que celle-ci est en définitive assez brève.

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En effet une péripétie va tragiquement séparer Colin et Ottilie, mais il est possible pour Colin de "réparer" l'anomalie en retrouvant le double d'Ottilie dans son monde. Là encore on est pris de court par la soudaineté du drame et c'est une véritable course contre la montre qui s'engage dans l'autre réalité où Colin fris la démence pour retrouver son aimée. Cela reste très étonnant cette manière de mettre tout le contexte et les explications en retrait mais la première partie nous a suffisamment conditionné pour n'être uniquement que soucieux de l'urgence des retrouvailles dans le récit. Le moment attendu survient en formant une boucle des deux grands instants romantiques des différentes réalités avec des fleurs, et nous laisse sur une belle fin ouverte. Il y avait matière à faire plus flamboyant dans le fond et la forme à la manière des classiques passés (Le Portrait de Jennie (1948), L'Aventure de Mme Muir (1948), Peter Ibbetson (1935)) et contemporains (Quelque part dans le temps de Jeannot Szwarc (1980), L'Armée des douze singes de Terry Gilliam (1996)) de ce type de romance surnaturelle autour de l'obsession amoureuse, mais c'est finalement son côté feutré et minimaliste qui fait tout le sel de Quest of Love. 4,5/6

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Re: Le Cinéma britannique

Message par mannhunter »

Profondo Rosso a écrit : 10 août 23, 02:07Quest for Love de Ralph Thomas (1971)
C'est dispo en blu ray chez nous (ou ailleurs)?
Profondo Rosso a écrit : 2 août 23, 03:42Le Tigre du ciel de Jack Gold (1976)
Un bon souvenir. Du même Jack Gold j'adore "la grande menace".
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Re: Le Cinéma britannique

Message par Profondo Rosso »

mannhunter a écrit : 10 août 23, 15:42
Profondo Rosso a écrit : 10 août 23, 02:07Quest for Love de Ralph Thomas (1971)
C'est dispo en blu ray chez nous (ou ailleurs)?
Dvd zone 2 anglais, mais attention sans sous-titres https://www.amazon.co.uk/Quest-Love-Dig ... 101&sr=1-2

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Message par mannhunter »

Profondo Rosso a écrit : 10 août 23, 15:44
mannhunter a écrit : 10 août 23, 15:42

C'est dispo en blu ray chez nous (ou ailleurs)?
Dvd zone 2 anglais, mais attention sans sous-titres https://www.amazon.co.uk/Quest-Love-Dig ... 101&sr=1-2
Pas de sous-titres, dommage. Merci pour l'info :wink:
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Re: Le Cinéma britannique

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