Carlito a écrit :
Y'a quand même un côté Benny Hill, non ?
Si peu et ça ne m'a pas dérangé outre mesure. Dans l'ensemble, j'ai trouvé ce film plutôt léger au contraire, touchant et drôle.
Pour moi Cable Hogue c'est justement la légèreté et une certaine forme d'innocence qui se heurte à la violence du monde moderne. Donc, oui il y a des côtés légers mais c'est toute la nature du héros. Un trés beau film même si les passages en accéléré notamment m'ont un peu agacé, avouons-le.
Ceci dit, trés belle critique de Frankie pour Wild Bunch dont l'analyse (en mettant la violence au second plan) m'a paru originale et fine.
Je crois que les critiques de Hawks ou Melville étaient juste le symbole d'une rupture dans l'histoire du cinéma et d'un conflit de génération. Et comme l'indique trés justement Wild Franck, Le Western est mort, vive le western.
George Kaplan a écrit :Pour moi Cable Hogue c'est justement la légèreté et une certaine forme d'innocence qui se heurte à la violence du monde moderne. Donc, oui il y a des côtés légers mais c'est toute la nature du héros. Un trés beau film même si les passages en accéléré notamment m'ont un peu agacé, avouons-le.
Ceci dit, trés belle critique de Frankie pour Wild Bunch dont l'analyse (en mettant la violence au second plan) m'a paru originale et fine.
Je crois que les critiques de Hawks ou Melville étaient juste le symbole d'une rupture dans l'histoire du cinéma et d'un conflit de génération. Et comme l'indique trés justement Wild Franck, Le Western est mort, vive le western.
Là j'avoue que j'ai trouvé ça lourd et misogyne(le mot est lâché), et le pire c'est que j'aime plutôt Russ Meyer et Benny Hill(cherchez l'erreur).
A part ça je prends beaucoup de plaisir à revoir les Peckinpah en ce moment, ainsi qu'à lire vos chroniques.
Pour moi, THE WILD BUNCH demeurera l'un des plus grands westerns crépusculaires de toute l'Histoire du Cinéma. Une oeuvre mélancolique, désabusée dont l'ouverture possède une intensité évocatrice et édifiante peu commune.
Transcendé par la BO de Jerry FIELDING, loin du manichéisme quasi omniprésent des standards hollywoodiens; Le cinéaste nous assène sa vision des choses au travers d'une équipée chaotique et sanglante.
Sans ménagement PECKINPAH nous amènera vers l'ultime choix de cette poignée d'hommes endurcis, violents, sans espoir, ni avenir, sans foi ni loi (hormis la leur) Silhouettes éphémères et redoutables qui se dresseront une dernière fois dans le crépuscule de leur époque moribonde...
Paroxysme de violence nihiliste, ou final apocalyptique d'anthologie... Peu importe, c'est avant tout ce choix conscient et définitif, qui me laisse toujours aussi ému...
J'ai enfin découvert ce film, mon deuxième Peckinpah après Coups de feu dans la Sierra et mon deuxième grand choc. J'ai particulièrement apprécié la cohérence de la succession des tableaux, cette narration mi-suivie, mi-éclairée par des Flash-Back, dressant le bilan d'une époque et dessinant l'avènement d'une nouvelle. Et si le film ne joue pas sur le sentimentalisme, il n'en est pas moins sensible. La vision crépusculaire ne se réduit jamais à une simple esthétique du sale et du méchant mais cherche à capter les ombres qui poignent sous les figures archétypales du bandit et du chasseur de prime. Elle souligne aussi le manque de clarté de la ligne qui sépare crime et combat, honneur et meurtre, idéal et cupidité. Quand le générique de fin tombe, on a vraiment l'impression d'avoir assisté à un épisode important de l'histoire de la constitution des nations américaines, bien différent de la glorieuse conquête de l'Ouest.
"Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti" (Albert Camus)
AlexRow a écrit :Et si le film ne joue pas sur le sentimentalisme, il n'en est pas moins sensible. La vision crépusculaire ne se réduit jamais à une simple esthétique du sale et du méchant mais cherche à capter les ombres qui poignent sous les figures archétypales du bandit et du chasseur de prime. Elle souligne aussi le manque de clarté de la ligne qui sépare crime et combat, honneur et meurtre, idéal et cupidité. .
C'est tout à fait ça ; c'est un des raisons qui me fait apprécier ce film et qui me fait bondir quand on le compare au western italien avec lequel il n'a pas grand chose à voir, le western italien évacuant au contraire la plupart du temps toute sensibilité et se complaisant très souvent dans une simple esthétique du mauvais goût (qui n'est pas plus réaliste que le 'propre' western hollywoodien).
PS : C'est tout à fait le droit du western italien d'être ainsi ; je dis juste ne pas l'apprécier pour ces raisons ; une esthétique à laquelle je n'accroche pas du tout et une quasi-absence de sensibilité.
AlexRow a écrit :Et si le film ne joue pas sur le sentimentalisme, il n'en est pas moins sensible. La vision crépusculaire ne se réduit jamais à une simple esthétique du sale et du méchant mais cherche à capter les ombres qui poignent sous les figures archétypales du bandit et du chasseur de prime. Elle souligne aussi le manque de clarté de la ligne qui sépare crime et combat, honneur et meurtre, idéal et cupidité. .
C'est tout à fait ça ; c'est un des raisons qui me fait apprécier ce film et qui me fait bondir quand on le compare au western italien avec lequel il n'a pas grand chose à voir, le western italien évacuant au contraire la plupart du temps toute sensibilité et se complaisant très souvent dans une simple esthétique du mauvais goût (qui n'est pas plus réaliste que le 'propre' western hollywoodien).
PS : C'est tout à fait le droit du western italien d'être ainsi ; je dis juste ne pas l'apprécier pour ces raisons ; une esthétique à laquelle je n'accroche pas du tout et une quasi-absence de sensibilité.
les westerns de leone se démarquent toutefois un peu des autres westerns spaghetti => je les placerai à mi-chemin (notamment pour le bon, la brute et le truand...)
concernant les "héros" de la horde sauvage, ce sont avant tout des types désabusés n'ayant plus rien à perdre et n'attendant plus rien de la vie. ils sont prêts à tout bien que sans grande conviction, mais pas au point de perdre ce dernier soupir de dignité et de sens de l'honneur qu'il leur reste. et c'est pourquoi, contrairement aux mexicains, leur sensiblerie est bien réelle et ressort sans problème.
Jeremy Fox a écrit :Et bien voilà, il suffisait de le citer. Quant à ton avis sur Peckinpah, je le respecte totalement mais personnellement, je ne vois pas spécialement de maniérisme dans son cinéma en général. As tu pu voir Coups de feu dans la Sierra sinon qui reste encore très classique dans sa mise en scène ?
Tout à fais daccord pour ce film, mais en ce qui concerne La horde....., là, je n'aime pas du tout! Quand la forme prend le pas sur le fond, et quand, dans la forme , on s'ecarte le plus possible de la simplicité, ça donne ça!
Jeremy Fox a écrit :Et bien voilà, il suffisait de le citer. Quant à ton avis sur Peckinpah, je le respecte totalement mais personnellement, je ne vois pas spécialement de maniérisme dans son cinéma en général. As tu pu voir Coups de feu dans la Sierra sinon qui reste encore très classique dans sa mise en scène ?
Tout à fais daccord pour ce film, mais en ce qui concerne La horde....., là, je n'aime pas du tout! Quand la forme prend le pas sur le fond, et quand, dans la forme , on s'ecarte le plus possible de la simplicité, ça donne ça!
yes ! ça donne un chef d'oeuve ! A FOND LA FORME !
"Je ne veux pas rester dans l'histoire comme le gars qui a détruit l'Univers" Dude, where's my car Tears in my beers
Jeremy Fox a écrit :le western italien évacuant au contraire la plupart du temps toute sensibilité et se complaisant très souvent dans une simple esthétique du mauvais goût.
Pourquoi parler automatiquement de mauvais goût ? Le formalisme de ces westerns s'écarte certes des normes esthétiques en vigueur dans les films hollywoodiens, mais ça n'en fait pas systématiquement des objets vulgaires ou de mauvais goût. Enfin c'est mon avis. J'aime trop certains de ces films pour accepter cette généralité sur un genre qui obéit à d'autres problématiques que celles du western hollywoodien "Classique"
"De toutes les sciences humaines, la pipeaulogie - à ne pas confondre avec la pipe au logis - ou art de faire croire qu'on sait de quoi on parle, est sans conteste celle qui compte le plus de diplômés !" Cosmo (diplômé en pipeaulogie)
Jeremy Fox a écrit :le western italien évacuant au contraire la plupart du temps toute sensibilité et se complaisant très souvent dans une simple esthétique du mauvais goût.
Pourquoi parler automatiquement de mauvais goût ? Le formalisme de ces westerns s'écarte certes des normes esthétiques en vigueur dans les films hollywoodiens, mais ça n'en fait pas systématiquement des objets vulgaires ou de mauvais goût. Enfin c'est mon avis. J'aime trop certains de ces films pour accepter cette généralité sur un genre qui obéit à d'autres problématiques que celles du western hollywoodien "Classique"
Je me suis mal exprimé : ce n'était pas un jugement de valeur (d'ailleurs je rajoutais derrière "qui n'est pas plus réaliste que le 'propre' western hollywoodien". ) mais une question de ressenti ; donc tout à fait subjectif (et je ne voulais pas généraliser, ayant trop aimé certains de ses fleurons justement). J'avais mis cette phrase pour essayer de faire comprendre en quoi les westerns de Peckinpah ne me semblaient avoir rien à voir avec les westerns italiens, ces derniers évacuant souvent tout romantisme (c'est leur droit même si ça m'empêche d'y adhérer), ce qui n'est pas le cas de ceux de Peckinpah.
Jeremy Fox a écrit :J'avais mis cette phrase pour essayer de faire comprendre en quoi les westerns de Peckinpah ne me semblaient avoir rien à voir avec les westerns italiens.
OK. J'avais mal compris
"De toutes les sciences humaines, la pipeaulogie - à ne pas confondre avec la pipe au logis - ou art de faire croire qu'on sait de quoi on parle, est sans conteste celle qui compte le plus de diplômés !" Cosmo (diplômé en pipeaulogie)