Peter Bogdanovich (1939-2022)
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Re: Peter Bogdanovich (1939-2022)
A part La dernière séance (Director’s cut) qui était peut-être déjà programmé sur TCM, je ne vois aucun hommage sur une quelconque chaîne.
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Re: Peter Bogdanovich (1939-2022)
A noter que Paper Moon (titre français : La barbe à papa) vient d'être ajouté au catalogue VOD de LaCinetek.
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Re: Peter Bogdanovich (1939-2022)
A part les initiés personne ne connaît Bogdanovich ici. Je serais curieux de connaître son record au BO français (qui doit être What's Up Doc?), ça doit être une misère.Supfiction a écrit : ↑14 janv. 22, 10:53 A part La dernière séance (Director’s cut) qui était peut-être déjà programmé sur TCM, je ne vois aucun hommage sur une quelconque chaîne.
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Re: Peter Bogdanovich (1939-2022)
La Barbe à Papa, non ?AtCloseRange a écrit : ↑14 janv. 22, 11:58 Je serais curieux de connaître son record au BO français (qui doit être What's Up Doc?), ça doit être une misère.
Sinon, oui, personne ne connait Bogdavovich, à part les branchés ciné.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Peter Bogdanovich (1939-2022)
oui, possible. Je ne sais pas trop où trouver l'info.Alexandre Angel a écrit : ↑14 janv. 22, 12:06La Barbe à Papa, non ?AtCloseRange a écrit : ↑14 janv. 22, 11:58 Je serais curieux de connaître son record au BO français (qui doit être What's Up Doc?), ça doit être une misère.
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Re: Peter Bogdanovich (1939-2022)
Après une semaine passée avec Mr. Bogdanovich, mon top :
1 ) Saint Jack : un personnage pas trouble qui exerce de sales activités, un regard direct sur la corruption, la pauvreté et l'exploitation des femmes, et une fin ouverte. Un film courageux.
2 ) What's Up Doc ? : je me suis marré du début à la fin. J'y ai adoré Barbra Streisand, vive et pleine d'esprit.
3 ) Daisy Miller : les affects et les hommes, les affects et les femmes.
4 ) La Cible : une dénonciation directe de la violence, simple et efficace. Boris Karloff très émouvant.
5 ) They All Laughed : mise en scène de lui-même tombant amoureux de Dorothy Stratten et beau miroir d'une époque sans SIDA où les relations étaient, comment dire, fluides...
6 ) La dernière séance : beau film choral. Description directe des maux dans les années 40-50, sans un voile type Peyton Place ou La fureur de vivre.
7 ) Paper Moon : beau film à deux. Un peu réservé sur le caractère trop romantique de la mise en scène.
8 ) She's Funny That Way : inégal et parfois un peu trop lourd dans sa légèreté, les acteurs cabotinent à mort. Un peu l'impression de voir They All Laughed sans la grâce.
9 ) At Long Last Love : Madeline Kahn qui chante ivre ça tue le film d'entrée. Réservé aussi sur la prise de son directe pour les parties chantées. Une belle intention qui tombe à l'eau.
1 ) Saint Jack : un personnage pas trouble qui exerce de sales activités, un regard direct sur la corruption, la pauvreté et l'exploitation des femmes, et une fin ouverte. Un film courageux.
2 ) What's Up Doc ? : je me suis marré du début à la fin. J'y ai adoré Barbra Streisand, vive et pleine d'esprit.
3 ) Daisy Miller : les affects et les hommes, les affects et les femmes.
4 ) La Cible : une dénonciation directe de la violence, simple et efficace. Boris Karloff très émouvant.
5 ) They All Laughed : mise en scène de lui-même tombant amoureux de Dorothy Stratten et beau miroir d'une époque sans SIDA où les relations étaient, comment dire, fluides...
6 ) La dernière séance : beau film choral. Description directe des maux dans les années 40-50, sans un voile type Peyton Place ou La fureur de vivre.
7 ) Paper Moon : beau film à deux. Un peu réservé sur le caractère trop romantique de la mise en scène.
8 ) She's Funny That Way : inégal et parfois un peu trop lourd dans sa légèreté, les acteurs cabotinent à mort. Un peu l'impression de voir They All Laughed sans la grâce.
9 ) At Long Last Love : Madeline Kahn qui chante ivre ça tue le film d'entrée. Réservé aussi sur la prise de son directe pour les parties chantées. Une belle intention qui tombe à l'eau.
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Re: Peter Bogdanovich (1939-2022)
Revu également récemment et le film se bonifie à chaque vision (pour peu que l’on accepte son postulat burlesque et rétro).Barry Egan a écrit : ↑23 mai 22, 11:44 2 ) What's Up Doc ? : je me suis marré du début à la fin. J'y ai adoré Barbra Streisand, vive et pleine d'esprit.
La scène où elle chante As time goes by à Ryan O'neal, allongée sur le piano est sublime, à chaque fois je suis frustré qu’elle s’arrête trop tôt.
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Re: Peter Bogdanovich (1939-2022)
Oh oui, c'est super romantique en plus... Je la trouve parfaite comme elle est. Pour moi, la scène coupée qui me frustre c'est quand ils mettent le feu dans l'hôtel, je sentais qu'y avait moyen d'y aller encore plus dans la folie. Peut-être qu'ils n'avaient pas les moyens... Fallait économiser pour démolir les voitures de la fin !!!
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Re: Peter Bogdanovich (1939-2022)
Mask
Il partage une belle qualité avec "Elephant Man", il ne juge pas et laisse le spectateur tirer ses propres conclusions sur la beauté, la tolérance, tous ces grands sujets. Le film file vite, et c'est un beau portrait d'adolescent.
Texasville
Pas trop à l'aise avec la couleur qui rend moins bien le désert affectif que traversent les personnages. Une scène poignante à la fin, et Cybill Shepherd encore plus belle que dans "La dernière séance". Sinon pas mal d'ennui.
Noises off
Très belle performance de réalisation et de comédie, les acteurs s'en donnent à cœur joie et c'est communicatif.
The Thing Called Love
Malgré River Phoenix qui regarde ses pieds à chaque réplique, le film a un certain charme, une belle langueur de nuit d'été comme les scènes romantiques de "Retour vers le futur III". La virée dans le milieu country de Nashville est plaisante à suivre.
Il partage une belle qualité avec "Elephant Man", il ne juge pas et laisse le spectateur tirer ses propres conclusions sur la beauté, la tolérance, tous ces grands sujets. Le film file vite, et c'est un beau portrait d'adolescent.
Texasville
Pas trop à l'aise avec la couleur qui rend moins bien le désert affectif que traversent les personnages. Une scène poignante à la fin, et Cybill Shepherd encore plus belle que dans "La dernière séance". Sinon pas mal d'ennui.
Noises off
Très belle performance de réalisation et de comédie, les acteurs s'en donnent à cœur joie et c'est communicatif.
The Thing Called Love
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Re: Peter Bogdanovich (1939-2022)
Mon cycle Bogdanovich de janvier prend fin, et ayant désormais vu neuf films du réalisateur, je me permets de poster mon classement.
Grands films / Excellents :
La barbe à papa (1973) : 9/10
La dernière séance (1971) : 8/10
Jack le Magnifique (1979) : 8/10
Bien / Assez bien :
La cible (1968) : 7/10
On s'fait la valise, docteur ? (1972) : 7/10
Mask (1985) : 6,5/10
Daisy Miller (1974) : 6,5/10
Moyen / Bof :
Nickelodeon (1976) : 5/10
Broadway Therapy (2013) : 5/10
Il m'en reste encore à découvrir, mais je pense avoir vu ses œuvres les plus marquantes, sa fin de carrière étant généralement moins considérée (encore que j'aimerais beaucoup découvrir Texasville, because Jeff Bridges et Cybill Shepherd...). Un cinéaste atypique, dans le sens où sa filmographie est très éclectique, empruntant des chemins divers et variés. Par exemple, je défie quiconque découvrant ses trois premiers films (La cible, La dernière séance et What's up Doc ?), sans connaître le nom du metteur en scène, de deviner qu'il s'agit du même réalisateur, tant ils sont différents, à la fois dans leur genre et leur traitement. Du coup, il est difficile de dégager une ligne directrice ou un fil rouge qui permettrait de définir ou "classer" immédiatement le cinéma de Bogdanovich. C'est ce qui fait son charme mais aussi sa limite, dans le sens où il est difficile de lui affubler le qualificatif "d'auteur". Je dirais que c'est d'abord un cinéaste cinéphile, passionné par son art et profondément marqué par l'âge d'or des Studios et par l'héritage de ses ainés, qu'il a pas mal connus et côtoyés (Ford, Hawks, Welles...). On ressent bien cette nostalgie et cette vénération dans ses films, l'hommage étant même parfois trop appuyé, et du coup, on peut dire que Bogdanovich a nagé à contre-courant à une époque (les années 70) où ses pairs (Coppola, Friedkin, Penn, De Palma...) cherchaient au contraire à se démarquer du glorieux passé de leurs ainés en empruntant une voie inédite, celle du Nouvel Hollywood.
Grands films / Excellents :
La barbe à papa (1973) : 9/10
La dernière séance (1971) : 8/10
Jack le Magnifique (1979) : 8/10
Bien / Assez bien :
La cible (1968) : 7/10
On s'fait la valise, docteur ? (1972) : 7/10
Mask (1985) : 6,5/10
Daisy Miller (1974) : 6,5/10
Moyen / Bof :
Nickelodeon (1976) : 5/10
Broadway Therapy (2013) : 5/10
Il m'en reste encore à découvrir, mais je pense avoir vu ses œuvres les plus marquantes, sa fin de carrière étant généralement moins considérée (encore que j'aimerais beaucoup découvrir Texasville, because Jeff Bridges et Cybill Shepherd...). Un cinéaste atypique, dans le sens où sa filmographie est très éclectique, empruntant des chemins divers et variés. Par exemple, je défie quiconque découvrant ses trois premiers films (La cible, La dernière séance et What's up Doc ?), sans connaître le nom du metteur en scène, de deviner qu'il s'agit du même réalisateur, tant ils sont différents, à la fois dans leur genre et leur traitement. Du coup, il est difficile de dégager une ligne directrice ou un fil rouge qui permettrait de définir ou "classer" immédiatement le cinéma de Bogdanovich. C'est ce qui fait son charme mais aussi sa limite, dans le sens où il est difficile de lui affubler le qualificatif "d'auteur". Je dirais que c'est d'abord un cinéaste cinéphile, passionné par son art et profondément marqué par l'âge d'or des Studios et par l'héritage de ses ainés, qu'il a pas mal connus et côtoyés (Ford, Hawks, Welles...). On ressent bien cette nostalgie et cette vénération dans ses films, l'hommage étant même parfois trop appuyé, et du coup, on peut dire que Bogdanovich a nagé à contre-courant à une époque (les années 70) où ses pairs (Coppola, Friedkin, Penn, De Palma...) cherchaient au contraire à se démarquer du glorieux passé de leurs ainés en empruntant une voie inédite, celle du Nouvel Hollywood.
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Re: Peter Bogdanovich (1939-2022)
Alors, non. Cette fois-ci, je n'irai pas jusqu'à sinistre mais vraiment, non.
Le débat est ouvert.
Et mon avis se trouve en page 9, je l'ai signé sous le pseudo "Demi-Lune".
- Flol
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