Top Dario Argento

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[Duane Jones]

Ah merci super ! Je voulais venir mais les places sont parties très rapidement.

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Je voulais venir mais les places sont parties très rapidement.

oui évidemment pour les séances en présence d'Argento. Mais il y aura deux projections pour certains des titres de la rétro.

[Duane Jones]

Ouais c'est de ma faute, je m'y suis pris trop tard. Je pense avoir vu ses meilleurs films en salles lors d'une rétro début du millénaire. Je ne suis pas forcément un grand fan mais ça reste un personnage passionnant.

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Je pense avoir vu ses meilleurs films en salles lors d'une rétro début du millénaire.

ça devait être je suppose la rétro à la Cinémathèque début 1999, à l'occasion de la sortie du "Fantôme de l'opéra"? C'était sa première intégrale à Paris, ils avaient même projeté me semble-t-il ses épisodes télé de "La porta sul buio".

[El Dadal]

Question aux sachants présents à la rétro : le sort de la sortie française de Occhiali Neri a-t-il été évoqué ?

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Peut-être Courleciel, qui devait y aller, en sait plus, lui?

Je ne sais pas si on le voit dans le public là!:

[Zelda Zonk]

Peut-être Courleciel, qui devait y aller, en sait plus, lui?

Je ne sais pas si on le voit dans le public là!:

Il est au 11e rang, 7e place en partant de la gauche.

[Duane Jones]

ça devait être je suppose la rétro à la Cinémathèque début 1999, à l'occasion de la sortie du "Fantôme de l'opéra"?

Oui ça devait être en 99, tu as raison. J'avais pu découvrir Opera entre autres.

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Demain dans la grande salle de la Cinémathèque "Phenomena":

https://www.cinematheque.fr/seance/37638.html

Sinon, j'ai vu ce soir Phenomena. Il s'agit de ces films qui arrivent à troubler malgré leurs défauts. Oui, le heavy metal fait plaqué sur la bande son et ne correspond pas du tout à l'ambiance (pendant une scène de poursuite et quand Jennifer découvre la mort de XXX, what the fuck?), l'effet du couloir pendant les scènes de somnambulisme a à mon avis affreusement vieilli, et la photo en général est moins belle que dans les autres oeuvres d'Argento.
Mais la jeune Jennifer Connelly a un charme fou. Et comme le film tourne autour d'elle, c'est presque tout ce qui va compter. C'est comme si le sujet du film était les transformations que son corps d'adolescente traversait à cette époque. Plus une fille, pas encore complètement une femme, dotée d'une hypersensibilité qu'elle n'aura que pendant ce cours laps de temps. Ces mutations font peur, en font un monstre pour ses camarades de classe, et être une femme lui fait peur aussi (la maternité est montrée ici comme un cauchemar). Fasciné par Jennifer Connelly, Argento met en valeur toute sa beauté, et cet état éphémère de son corps. Ses scènes avec Donald Pleasance sont remarquables (alors que jusqu'à maintenant, je trouvais que les scènes calmes chez Argento n'avaient pas grand intérêt) et laissent transparaître une vraie émotion. C'est sûrement grâce à la prise de son direct, qui force à diriger un minimum les acteurs et à chercher une spontanéité dans les prises. De même, la scène où Jennifer se fait harceler par ses camarades est la plus belle et la plus émouvante que j'ai vue chez le cinéaste italien. Cette fois, les meurtres occupent une place secondaire, et l'intrigue n'est plus un prétexte pour les mettre en scène: c'est le contraire, ils illustrent la psyché de Jennifer. Est-il si courant de voir de vraies adolescentes jouer des rôles d'adolescentes troublées mais belles au cinéma? Cette épaisseur nouvelle donne au cinéma d'Argento une autre dimension. Dans Deep Red ou L'Oiseau au plumage de cristal, je trouvais toujours que le traumatisme du psychopathe sentait le réchauffé, et servait à justifier facilement les meurtres sans partir dans une intrigue trop compliquée. Cette impression était sûrement due à la superficialité générale des personnages. Ici, c'est tout le contraire: le trouble est palpable et dérange, comme dans un Psychose. Quant au final, il est terrifiant.

Pour résumer, une oeuvre esthétiquement plus faible, moins virtuose que ses sommets des années 70, mais poétique et troublante, ce qui en fait pour moi le plus beau Argento (il me semble avoir vu tous ses films majeurs).

Le Syndrôme de Stendhal - étrange, torturé, malaisant, d'une tristesse inouïe. Argento accomplit en quelque sorte le rêve des romantiques - grand coup de coeur.

Disons que "Le Syndrome de Stendhal" donne moins l'impression d'être une compilation du savoir faire technique d'Argento. Si le fumage de moquette final d'"Opera" annonce quelque chose de plus poétique, alors "Le Syndrome de Stendhal" en est quelque part l'aboutissement. Avec ce film, j'ai l'impression qu'il s'essaye vraiment à aller de l'avant, à proposer quelque chose d'autre que son cinéma des 70's (un peu plus tard, il reviendra en arrière avec "Le Sang des Innocents"). C'est un film bancal, certes, et les effets spéciaux notamment sont ultra-cheaps, mais c'est une bonne bouffée d'air putride dans sa carrière. Il s'agit aussi de l'un des plus beaux hommages à "Vertigo" que je connaisse, et Asia est troublante.

En partant du schéma de "Sueurs froides" (un policier ayant subi un traumatisme sombre dans des psychoses), Argento signe son film le plus noir, le plus approfondi dans son écriture, n'hésitant pas à aller tripatouiller dans des recoins très déplaisants de l'esprit. Son film le plus dur aussi, car Argento ne triche pas avec des choses comme les viols par exemple - inimaginable dans un slasher ! La description des psychoses est réalistes (peur d'être défigurée, automutilation, phobie du sexe, troubles de la personnalité) et la mise en scène toujours très soignée - Argento s'éclate avec les jeux avec les tableaux, etc. ca patine un peu vers la fin, et les essais numériques sont désastreux. Mais ce n'est pas là l'essentiel. "Le syndrome de Stendhal" est vraiment un film unique, un thriller psychologique extrêmement retord et emprunt d'une sensibilité vraiment européenne. Impossible qu'un tel film soit produit aux USA...

Revu ce film toujours aussi passionnant, le plus intelligent et le plus approfondi des films d'Argento, qui se revoit vraiment encore et encore sans qu'on se lasse. Noir, torturé, virtuose, labyrinthique, hypnotique, Argento trouve un excellent sujet qui lui colle parfaitement et signe une oeuvre intimiste et détraquée, lui permettant de se renouveler de façon fort convaincante. J'adore - toujours !

...et donc "Le syndrome de Stendhal" dernier titre programmé à l'occasion de cette rétro estivale!

https://www.cinematheque.fr/film/84836.html

[Courleciel]

Suite à la rétrospective à la Thèque voivi mon TOP ARGENTO
Tous les films (sauf Occia Neri) ont été vus sur grand écran et sur une période relativement courte de deux semaines.

Excellents
Les Frissons de l'angoisse - Profondo Rosso
Suspira
Quatre mouche sur du velours gris - 4 mosche di velluto grigio
Le Chat à Neuf Queues - Il gatto a nove code
L'Oiseau au plumage de cristal - L'uccello dalle piume di cristallo)
Le Syndrome de Stendhal - La sindrome di Stendhal
Inferno

Très bons
Phénoména
Vous aimez Hitchcock ? - Ti piace Hitchcock?
Occia Neri ( Vu en Vidéo)

Bons
Opéra
Ténèbre
Le sang des innocents.
Giallo

Pas mal
Trauma
Deux yeux maléfiques - Due occhi diabolici. La Thèque n'a projeté que le segment de Dario Argento, Le Chat noir - Il gatto nero
Il Cartio

Très mauvais
Le Fantôme de l'Opéra - Il fantasma dell'opera
La Terza madre

Pas vu
Dracula
5 jours à Milan

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Deux yeux maléfiques - Due occhi diabolici. La Thèque n'a projeté que le segment de Dario Argento, Le Chat noir - Il gatto nero

curieux, ils auraient pu laisser l'épisode de Romero, cela aurait fait un hommage sympa..

[Courleciel]

Deux yeux maléfiques - Due occhi diabolici. La Thèque n'a projeté que le segment de Dario Argento, Le Chat noir - Il gatto nero

curieux, ils auraient pu laisser l'épisode de Romero, cela aurait fait un hommage sympa..

Il est probable que le segment de Roméro n'ai pas fait l'objet de restauration par la Cinecitta, ce qui pourrait expliquer l'absence de ce segment dans le copie projetée (DCP de la Cinecitta).
Lors d'un précédent passage (en 2017) la Thèque avait projeté une copie 35mm avec les deux segments.

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Question aux sachants présents à la rétro : le sort de la sortie française de Occhiali Neri a-t-il été évoqué ?

Projection à Montpellier le 28 Octobre:

http://www.cinemas-utopia.org/montpelli ... &mode=film

[TheGentlemanBat]

Je ne crois pas avoir vu relayer l'info : Isabelle Huppert en tête d'affiche du prochain long du réal' transalpin qui devrait se tourner ce printemps à Paris et serait le remake d'un thriller mexicain des années 40 (aucun titre/pitch pour l'instant).