Lupin The 3rd : Le Château De Cagliostro.
Comme tout un chacun, j'adorais "Edgar De La Cambriole." C'est donc avec plaisir que j'ai retrouvé le personnage (ici appelé Wolf) dans ce long métrage d'Hayao Miyazaki datant de 1980. Le château de Cagliostro est en quelque sorte doublement bâti : sur le "Prisonnier De Zenda" de Richard Thorpe, bien qu'ici il s'agisse d'une prisonnière (et Cagliostro est un sosie de James Mason) et sur "Le Roi Et L'Oiseau" de Paul Grimault. Comme je n'aime ni l'un, ni l'autre, j'ai parfois trouvé le temps un peu long (1h40 c'est beaucoup pour une histoire qui aurait tenue facilement en 40 minutes) et l'animation a un peu vieillie (parfois on se croirait dans "Il Etait Une Fois L'Homme). Mais il y a un type d'animation qui vieillit encore plus vite, lisez la seconde critique pour savoir laquelle. 8/10.
Golgo 13
Cela commençait bien. Golgo 13 est un tueur taillé comme une armoire à glace et avec un tarin en pique gâteau. Il dégomme d'abord un riche héritier sur un bâteau, avant de se faire embaucher par un prêtre pour venger sa famille assassinée, et le prêtre se suicide aussitôt. Tout le film est dans le même ton : sans espoir, avec beaucoup de violence (des fontaines de sang à chaque meurtre) et des scènes de sexe malheureusement censurées dans cette version américaine (mais le censeur n'avait pas des ciseaux rapides, on voit quand même des choses crues avant que cela ne "coupe" brutalement). Certaines scènes sont très réussies, comme lorsqu'on suit la trajectoire d'une balle en caméra subjective à travers toutes les vitres d'un building. Les adversaires de Golgo 13 sont eux aussi anthologiques : Crotale, une sorte de "Joker" au fil à plomb tueur, et "Or Et Argent" deux frères jumeaux, l'un à face d'ange, l'autre à masque de "Fantôme De L'Opéra" qui n'apparaissent que vers la fin du film. Au passage, le réalisateur rend hommage à "L'Homme Au Masque De Cire". D'ailleurs ce "Golgo 13" aurait fait un bon épisode des "Contes De La Crypte" par sa "chute" inattendue.. Les personnages sont hyper-détaillés, se figent parfois en gravures, des ombres couvrent l'écran, qui se divise en deux, en trois, parfois davantage, lorsque les images ne se superposent pas comme des photos (on reconnaît bien la patte d'Osamu "Rémi" Dezaki). Pour ces raisons, j'aimerais crier au chef d'oeuvre. Mais il y a LA scène, celle qui gâche tout. Celle des hélicoptères. On est en 1983 (mais on a l'impression que le film se passe dix ans plus tôt). Les animations par ordinateur c'est à la mode, alors on en fait une. Une catastrophe : on dirait un vieux jeu vidéo, et même en 1983, la scène n'aurait jamais dû être incluse. Le format de l'écran change d'ailleurs dans cette scène, et lorsque j'ai regardé attentivement, j'ai remarqué une ligne sur l'écran à un moment ! Le pire c'est qu'avec une telle animation, le réalisateur a voulu faire réaliste, et c'est le contraire qui se produit : en comparaison, tout ce qui est animation traditionnelle est mille fois plus réaliste. Maître Dezaki m'a déçu pour le coup. 5/10.
EDIT Sinon est-ce que quelqu'un sait ce que c'est que ça :
http://www.bigcomics.shogakukan.co.jp/g ... video.html
). Personnellement j'ai bien aimé, même si la maladie évoquée est un petit peu difficile à croire dans le cadre d'une fiction médicale réaliste. 7/10
. Mais je suis déçu que ce n'est pas la même histoire que dans le manga que j'ai lu autrefois.
).
