Poésie
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
- murphy
- Ray Charles
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c'était pas plus tard qu'hierGerry a écrit : ou même tout seul devant votre plat de p^^ates lustucru.
que la météo à la télé annonçait l'hiver
moi, tout seul devant mon plat de pates lustucru
je pensais à toi qui aime tant le poisson cru
à notre rencontre dans ce resto japonais
à cet hiver solo qui s'annonçait
et pendant qu'à tout ces souvenirs je pensais
mon plat de pate refroidissait
-
- Invité
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- Billy Budd
- Bordeaux Chesnel
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All over this town
Yes, a low wind may blow
And I can see through everybody's clothes
With no reason
To hide these words, I feel
And no reason
To talk about the books I read
But still, I do
That's 'cause I'm a ...
Sister I'm a ...
All over this town
Along this way
Outside the prison gates
I love the romance of Crime
And I wonder :
Does anybody feel the same way I do ?
And is Evil just something you are
Or something you do ?
Sister I'm a ...
Sister I'm a ...
All over this town
All over this town
They pull over
In their Citroen vans
Not to shake your hands
With Meths on their breaths
And you with youth on your side
All alone ... lone ... alone, waiting at the lights
But not this time
Sister I'm a ...
Sister I'm a ...
All over this town ...
All .. oh
Oh
All over this town
Yes, a low wind may blow
And I can see through everybody's clothes
With no reason
To hide these words, I feel
And no reason
To talk about the books I read
But still, I do
That's 'cause I'm a ...
Sister I'm a ...
All over this town
Along this way
Outside the prison gates
I love the romance of Crime
And I wonder :
Does anybody feel the same way I do ?
And is Evil just something you are
Or something you do ?
Sister I'm a ...
Sister I'm a ...
All over this town
All over this town
They pull over
In their Citroen vans
Not to shake your hands
With Meths on their breaths
And you with youth on your side
All alone ... lone ... alone, waiting at the lights
But not this time
Sister I'm a ...
Sister I'm a ...
All over this town ...
All .. oh
Oh
All over this town
Everybody's clever nowadays
Je reposte ici un poème qui n'arrête pas de me hanter :
Par mon amour et ma constance,
J'avais cru fléchir ta rigueur,
Et le souffle de l'espérance
Avait pénétré dans mon coeur ;
Mais le temps, qu'en vain je prolonge,
M'a découvert la vérité,
L'espérance a fui comme un songe...
Et mon amour seul m'est resté !
Il est resté comme un abîme
Entre ma vie et le bonheur,
Comme un mal dont je suis victime,
Comme un poids jeté sur mon coeur !
Pour fuir le piège où je succombe,
Mes efforts seraient superflus ;
Car l'homme a le pied dans la tombe,
Quand l'espoir ne le soutient plus.
J'aimais à réveiller la lyre,
Et souvent, plein de doux transports,
J'osais, ému par le délire,
En tirer de tendres accords.
Que de fois, en versant des larmes,
J'ai chanté tes divins attraits !
Mes accents étaient pleins de charmes,
Car c'est toi qui les inspirais.
Ce temps n'est plus, et le délire
Ne vient plus animer ma voix ;
Je ne trouve point à ma lyre
Les sons qu'elle avait autrefois.
Dans le chagrin qui me dévore,
Je vois mes beaux jours s'envoler ;
Si mon oeil étincelle encore,
C'est qu'une larme va couler !
Brisons la coupe de la vie ;
Sa liqueur n'est que du poison ;
Elle plaisait à ma folie,
Mais elle enivrait ma raison.
Trop longtemps épris d'un vain songe,
Gloire ! amour ! vous eûtes mon coeur :
O Gloire ! tu n'es qu'un mensonge ;
Amour ! tu n'es point le bonheur !
Pensée de Byron par Gérard de Nerval
Par mon amour et ma constance,
J'avais cru fléchir ta rigueur,
Et le souffle de l'espérance
Avait pénétré dans mon coeur ;
Mais le temps, qu'en vain je prolonge,
M'a découvert la vérité,
L'espérance a fui comme un songe...
Et mon amour seul m'est resté !
Il est resté comme un abîme
Entre ma vie et le bonheur,
Comme un mal dont je suis victime,
Comme un poids jeté sur mon coeur !
Pour fuir le piège où je succombe,
Mes efforts seraient superflus ;
Car l'homme a le pied dans la tombe,
Quand l'espoir ne le soutient plus.
J'aimais à réveiller la lyre,
Et souvent, plein de doux transports,
J'osais, ému par le délire,
En tirer de tendres accords.
Que de fois, en versant des larmes,
J'ai chanté tes divins attraits !
Mes accents étaient pleins de charmes,
Car c'est toi qui les inspirais.
Ce temps n'est plus, et le délire
Ne vient plus animer ma voix ;
Je ne trouve point à ma lyre
Les sons qu'elle avait autrefois.
Dans le chagrin qui me dévore,
Je vois mes beaux jours s'envoler ;
Si mon oeil étincelle encore,
C'est qu'une larme va couler !
Brisons la coupe de la vie ;
Sa liqueur n'est que du poison ;
Elle plaisait à ma folie,
Mais elle enivrait ma raison.
Trop longtemps épris d'un vain songe,
Gloire ! amour ! vous eûtes mon coeur :
O Gloire ! tu n'es qu'un mensonge ;
Amour ! tu n'es point le bonheur !
Pensée de Byron par Gérard de Nerval
-
- Howard Hughes
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- Inscription : 19 mai 04, 00:43
- Localisation : sous une pierre...
- Contact :
TURNING and turning in the widening gyre
The falcon cannot hear the falconer;
Things fall apart; the centre cannot hold;
Mere anarchy is loosed upon the world,
The blood-dimmed tide is loosed, and everywhere
The ceremony of innocence is drowned;
The best lack all conviction, while the worst
Are full of passionate intensity.
Surely some revelation is at hand;
Surely the Second Coming is at hand.
The Second Coming! Hardly are those words out
When a vast image out of Spiritus Mundi
Troubles my sight: somewhere in sands of the desert
A shape with lion body and the head of a man,
A gaze blank and pitiless as the sun,
Is moving its slow thighs, while all about it
Reel shadows of the indignant desert birds.
The darkness drops again; but now I know
That twenty centuries of stony sleep
Were vexed to nightmare by a rocking cradle,
And what rough beast, its hour come round at last,
Slouches towards Bethlehem to be born?
(william butler yeats - the second comming)
Bolt and bar the shutter,
For the foul winds blow:
Our minds are at their best this night,
And I seem to know
That everything outside us is
Mad as the mist and snow.
Horace there by Homer stands,
Plato stands below,
And here is Tully's open page.
How many years ago
Were you and I unlettered lads
Mad as the mist and snow?
You ask what makes me sigh, old friend,
What makes me shudder so?
I shudder and I sigh to think
That even Cicero
And many-minded Homer were
Mad as the mist and snow.
(william butler yeats - mad as the mist and snow)
Un auteur dont je n'arrive très certainement pas à percevoir toutes les richesses, mais dont la simple musicalité des mots m'enchantent...
Et je commence juste à découvrir son mentor, le grand william blake...
The falcon cannot hear the falconer;
Things fall apart; the centre cannot hold;
Mere anarchy is loosed upon the world,
The blood-dimmed tide is loosed, and everywhere
The ceremony of innocence is drowned;
The best lack all conviction, while the worst
Are full of passionate intensity.
Surely some revelation is at hand;
Surely the Second Coming is at hand.
The Second Coming! Hardly are those words out
When a vast image out of Spiritus Mundi
Troubles my sight: somewhere in sands of the desert
A shape with lion body and the head of a man,
A gaze blank and pitiless as the sun,
Is moving its slow thighs, while all about it
Reel shadows of the indignant desert birds.
The darkness drops again; but now I know
That twenty centuries of stony sleep
Were vexed to nightmare by a rocking cradle,
And what rough beast, its hour come round at last,
Slouches towards Bethlehem to be born?
(william butler yeats - the second comming)
Bolt and bar the shutter,
For the foul winds blow:
Our minds are at their best this night,
And I seem to know
That everything outside us is
Mad as the mist and snow.
Horace there by Homer stands,
Plato stands below,
And here is Tully's open page.
How many years ago
Were you and I unlettered lads
Mad as the mist and snow?
You ask what makes me sigh, old friend,
What makes me shudder so?
I shudder and I sigh to think
That even Cicero
And many-minded Homer were
Mad as the mist and snow.
(william butler yeats - mad as the mist and snow)
Un auteur dont je n'arrive très certainement pas à percevoir toutes les richesses, mais dont la simple musicalité des mots m'enchantent...
Et je commence juste à découvrir son mentor, le grand william blake...
Ainsi, toujours et pourtant...
- murphy
- Ray Charles
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- Invité
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- Localisation : Ici et là
murphy a écrit :Pace qu'à travers son I-Pod, j'entendais "Kiss me, Kiss me, Kiss me"Gerry a écrit :ds le métro
Je me jettais sur elle et lui faisais des bisoux
Ce que plus tard au Poste me dirais le policier
Tout en haussant les épaules
N'était qu'une simple chanson
Pas un plan drague, précisa t'il
-
- Du rhum, des elfes et d'la bière
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- Inscription : 5 avr. 05, 19:32
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Un extrait du recueil qui ne me quitte jamais:
Je t'adore à l'égal de la voûte nocturne,
Ô vase de tristesse, ô grande taciturne,
Et t'aime d'autant plus, belle, que tu me fuis
Et que tu me parais, ornement de mes nuits,
Plus ironiquement accumuler les lieues
Qui séparent mes bras des immensités bleues.
Je m'avance à l'attaque et je grimpe aux assauts,
Comme après un cadavre un choeur de vermisseaux,
Et je chéris, ô bête implacable et cruelle!
Jusqu'à cette froideur par où tu m'es plus belle
Charles Beaudelaire. Spleen et Idéal, XXIV
Je t'adore à l'égal de la voûte nocturne,
Ô vase de tristesse, ô grande taciturne,
Et t'aime d'autant plus, belle, que tu me fuis
Et que tu me parais, ornement de mes nuits,
Plus ironiquement accumuler les lieues
Qui séparent mes bras des immensités bleues.
Je m'avance à l'attaque et je grimpe aux assauts,
Comme après un cadavre un choeur de vermisseaux,
Et je chéris, ô bête implacable et cruelle!
Jusqu'à cette froideur par où tu m'es plus belle
Charles Beaudelaire. Spleen et Idéal, XXIV
Rien.
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- Assistant(e) machine à café
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- Localisation : is it in the kitchen?
Quand je vois ton visage
Je pense à ton nom
Et à tes cheveux
Ils finissent exactement là où commence ton front
Quand je vois des images
Je pense à des sons
J'ai vu ta photo
Tu m'as chanté des chansons
Jour après jour
Après jour après jour
Après jour après jour
Je répète les même mots
S'il-te-plaît
Ne t'en va pas
Non, non, non, non, non
Je pense à ton nom
Et à tes cheveux
Ils finissent exactement là où commence ton front
Quand je vois des images
Je pense à des sons
J'ai vu ta photo
Tu m'as chanté des chansons
Jour après jour
Après jour après jour
Après jour après jour
Je répète les même mots
S'il-te-plaît
Ne t'en va pas
Non, non, non, non, non
- murphy
- Ray Charles
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- Inscription : 18 août 05, 13:29
-
- Overdosed on Gamma-ray
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-
- Assistant(e) machine à café
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- Inscription : 19 oct. 05, 18:21
LE PAYSAGE
J'avais rêvé d'aimer. J'aime encor mais l'amour
Ce n'est plus ce bouquet de lilas et de roses
Chargeant de leurs parfums la forêt où repose
Une flamme à l'issue de sentiers sans détour.
J'avais rêvé d'aimer. J'aime encor mais l'amour
Ce n'est plus cet orage où l'éclair superpose
Ses bûchers aux châteaux, déroute, décompose,
Illumine en fuyant l'adieu au carrefour.
C'est le silex en feu sous mon pas dans la nuit,
Le mot qu'aucun lexique au monde n'a traduit
L'écume sur la mer, dans le ciel ce nuage.
A vieillir tout devient rigide et lumineux,
Des boulevards sans noms et des cordes sans noeuds.
Je me sens me roidir avec le paysage.
Robert Desnos, Contrée.
J'avais rêvé d'aimer. J'aime encor mais l'amour
Ce n'est plus ce bouquet de lilas et de roses
Chargeant de leurs parfums la forêt où repose
Une flamme à l'issue de sentiers sans détour.
J'avais rêvé d'aimer. J'aime encor mais l'amour
Ce n'est plus cet orage où l'éclair superpose
Ses bûchers aux châteaux, déroute, décompose,
Illumine en fuyant l'adieu au carrefour.
C'est le silex en feu sous mon pas dans la nuit,
Le mot qu'aucun lexique au monde n'a traduit
L'écume sur la mer, dans le ciel ce nuage.
A vieillir tout devient rigide et lumineux,
Des boulevards sans noms et des cordes sans noeuds.
Je me sens me roidir avec le paysage.
Robert Desnos, Contrée.