nunu a écrit : ↑4 avr. 24, 15:49
Flol a écrit : ↑4 avr. 24, 15:28
Tiens, j'en profite pour caler ici mon avis sur ces 2 derniers opus absolument cataclysmiques :
Ce ne sont pas les deux derniers tu as oublié le reboot qui doit être catastrophique aussi
Je ne l'ai pas oublié, mais je le vois effectivement davantage comme un reboot que comme une suite.
Bon allez hop ma review de l'époque (pour un film pas si cata, juste un peu raté et frustrant) :
Hellraiser (David Bruckner - 2022)
C’est moi ou le nom de Clive Barker est à peine mentionné au générique, hormis en tant que producteur ?
Nulle trace de lui à la création des personnages (chelou) ou à l’écriture du scénario (moins chelou).
Donc autant on peut être surpris par son absence pour ce qui est des personnages, autant à la vue du film, on peut comprendre son absence au niveau du scénario.
Car on est loiiiiiiiinnnn de ce que Barker himself avait fait de son
Hellraiser originel, qui sentait le sexe, le stupre et la luxure. Rien de tout ça dans cette version 2022, davantage tournée vers l’horreur pure mais sans la moindre trace de charge sexuelle.
Finis les gros sous-entendus SM et place à une histoire ultra classique et limitée, à base de sacrifices et de frère disparu à retrouver. Ce qui n’a malheureusement pas grand-chose de malaisant ni de fascinant, en soi.
Et comme on est bien en 2022, on a droit cette fois à quelques millennials coincés dans un grand manoir abandonné, menés par une nana crado (forcément ancienne droguée) avec cheveux sales et tatouages moches. Oui je dois probablement être vieux jeu, mais je suis plus team Ashley Lawrence vous voyez.
En revanche, rien à dire concernant Jamie Clayton et son incarnation du nouveau Pinhead (qui n’est d’ailleurs jamais nommé) : c’est une figure horrifique pas vraiment homme ni femme, qui peut en même temps être les 2 à la fois tout en étant rien de tout ça. Donc Pinhead interprété par une femme ? Faux problème, d’autant plus que Jamie Clayton s’en sort très bien dans le rôle.
Non vraiment, les problèmes du film sont ailleurs et davantage d’ordre structurels et scénaristiques, ainsi que dans cette volonté de moderniser une histoire qui n’avait pas besoin de l’être.
À l’image des maquillages des Cénobites, paradoxalement trop propres, trop immaculés, loin de la dégueulasserie suintante de ceux du film de 1987 (dont le budget était pourtant à peu près 10 fois moins élevé). On sent Bruckner trop engoncé là-dedans, peu à l’aise, avec une mise en scène peu inventive malgré quelques jolis plans (notamment celui du Leviathan apparaissant au-dessus du manoir).
Même chose pour ce qui est de la musique, dont les meilleurs moments sont évidemment ceux qui reprennent directement les thèmes de la partition diabolique écrite par Chris Young pour l’original.
Alors pour être honnête, si on regarde ce film comme un énième film d’horreur représentatif de son époque, il se situe tranquille dans le haut du panier et se regarde même plutôt bien ; mais le problème, c’est que c’est un Hellraiser, qui plus est un reboot du tout premier (si c’était un remake de Hellworld ou Hellseeker, ça passerait mieux), avec ce que ça charrie comme histoires, mythologie et personnalité de son auteur. Donc tout sauf un film d’horreur lambda.
Mais au final, c’est ce qu’il est : un film d’horreur lambda.