Dvdclassik : cinéma et DVD

lechatquifume a écrit : ↑26 févr. 21, 13:13 (…)
Mais que nous ne souhaitons pas donner de l'argent indirectement à une personne qui a autant d'accusations de viol et une peine non purgée.
Et nous aimons certains films de Polanski je précise.

David Locke a écrit : ↑26 févr. 21, 17:51

lechatquifume a écrit : ↑26 févr. 21, 13:13 (…)
Mais que nous ne souhaitons pas donner de l'argent indirectement à une personne qui a autant d'accusations de viol et une peine non purgée.
Et nous aimons certains films de Polanski je précise.

Pour commencer, je trouve c'est un peu fort de café de dire que Polanski a "une peine non purgée" :
1. Il s'est accordé avec la plaignante au civil pour lui reverser une somme d'argent conséquente (settlement)
2. Il est resté des années sous la menace d'un juge qui voulait clairement se faire un nom en étant celui aurait mis Polanski en prison. Cela a contraint Polanski à ne plus jamais mettre les pieds aux USA. Sa carrière hollywoodienne, qui avait démarré en fanfare avec notamment Rosemary's Baby et Chinatown, a été stoppée net.
3. L'acharnement du juge a même abouti, 32 ans après les faits, à une incarcération de 2 mois en Suisse, puis, après versement d'une caution de 3 M$, à une longue période d'assignation à résidence dans son chalet dans l'attente d'une extradition vers les USA (qui finalement n'a pas eu lieu). Il avait 76 ans.
4. Même la victime, mineure de 13 ans au moment des faits, a exprimé à plusieurs reprises qu'elle ne souhaitait pas que Polanski soit poursuivi plus avant, et que cette histoire appartenait au passé...

Pour ce qui est des autres accusations de viol, quel que soit leur nombre, elles n'en sont pas moins douteuses.
Pourquoi ces victimes présumées s'expriment-elles maintenant, au delà de l'âge de 48 ans, alors que les faits sont prescrits ? Il était pourtant clair que Polanski n'a jamais été protégé par la justice, et que la première affaire aurait pu servir d'argument de poids pour juger du caractère / de la moralité de l'accusé.
L'effet produit par les déclarations de ces femmes, qu'elles soient fondées sur des faits authentiques ou bien motivées par un désir de vengeance (Polanski leur avait-il promis un rôle dans un film ?...), a été en revanche très clair : la condamnation - sans preuves - de Polanski par le "tribunal médiatique".

Pour finir, je rappellerais que le Polanski des années 70, qui venait de perdre son épouse enceinte suite à un meurtre ignoble, et qui par ailleurs était considéré à l'époque comme un génie artistique, baignait dans un environnement beaucoup plus libertaire que notre société actuelle qui invente un interdit chaque jour. Si l'on ajoute à sa probable confusion psychologique son attirance pour les très jeunes femmes, il a certainement eu des comportements que l'on jugerait aujourd'hui inappropriés. Toutefois, à part la première victime, personne ne s'en ai plaint à l'époque. Autres temps, autres mœurs.

Aujourd'hui, Polanski a plus de 87 ans et, à ma connaissance, aucun fait postérieur à sa relation avec Emmanuelle Seigner, rencontrée pour Frantic en 1987 et son épouse depuis 1989, ne lui est reproché. Et si on lui lâchait la grappe ?

Joshua Baskin a écrit : ↑26 févr. 21, 18:00Excellent résumé de ce que je pense également avec 2 précisions en mode thèse antithèse.

1/ Rajoutons que sa famille a été massacrée à Auschwitz, seul rescapé il a erré à 10 ans dans une forêt glacée pendant je ne sais combien de temps. Dans le genre trauma, ça se pose là.
2/ Même si la plaignante a depuis demandé à le laisser tranquille, est-ce à elle ou à la justice de dire le droit ?

Je m'arrête là car je pense qu'on en a parlé 100 fois.

Spongebob a écrit : ↑26 févr. 21, 18:15

Joshua Baskin a écrit : ↑26 févr. 21, 18:00Excellent résumé de ce que je pense également avec 2 précisions en mode thèse antithèse.

1/ Rajoutons que sa famille a été massacrée à Auschwitz, seul rescapé il a erré à 10 ans dans une forêt glacée pendant je ne sais combien de temps. Dans le genre trauma, ça se pose là.
2/ Même si la plaignante a depuis demandé à le laisser tranquille, est-ce à elle ou à la justice de dire le droit ?

Je m'arrête là car je pense qu'on en a parlé 100 fois.

Heureusement que toutes les personnes traumatisées par la guerre et ses atrocités ne se sont pas mis à violer des jeunes filles. Drôle d'argument quand-même.

lechatquifume a écrit : ↑26 févr. 21, 18:30 Encore une fois, si les gens veulent voir des Polanski, qu'ils le fassent. Que des sociétés produisent ou sortent des Polanski qu'ils le fassent. Nous ne demandons pas le bannissement du réalisateur.
Nous disons juste que nous ne souhaitons pas donner de l'argent à Polanski. C'est un peu notre droit je pense

Après nous rappelons juste que les femmes qui déclarent des viols, harcèlements etc ne le font pas par plaisir ou par désir de vengeance ou on ne sait quoi. Il suffit de discuter avec des associations qui s'occupent de ce genre d'affaires pour savoir que c'est extrêmement, extrêmement rare.
Une femme ne s'amuse pas à pourrir une personne aussi connue du grand public par vengeance. Et encore moins plusieurs. Cela leur retombe toujours sur la gueule car elles ont moins de pouvoir et cela joue sur leur vie privée si elles ont par exemple des enfants etc. Avouer un viol n'est pas une partie de plaisir.
Et nous avons tendance à les croire c'est tout.

Fin du HS aussi

Boubakar a écrit : ↑26 févr. 21, 19:20 Pour ceux qui liront le nouveau numéro de Années Laser, il y a un petit article sur l'éditeur, avec un visuel de la jaquette de Bacchanales sexuelles.
De plus, la collection de films érotiques sera composée au départ de cinq films de Michel Lemoine, puis pour plus tard des films d'Eddy Matalon.