Un Rabbin au Far West en dvd zone 1
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
-
- Assistant opérateur
- Messages : 2419
- Inscription : 7 juin 03, 12:00
- Localisation : Dans les jupes de ta mère
- Contact :
Un Rabbin au Far West en dvd zone 1
Quelqu'un a-t-il vu "Un Rabbin au Far West / The Frisco Kid" du gros Bob, sorti le 14 février en dvd zone 1 ?
-
- Invité
- Messages : 5977
- Inscription : 14 avr. 03, 11:54
-
- La France peut être fière
- Messages : 25518
- Inscription : 2 janv. 04, 00:42
- Localisation : Dans les Deux-Sèvres, pas loin de chez Lemmy
Un film très sympathique dans la carrière d'Aldrich. Je ne savais pas que le dvd sortait, donc un grand grand merci pour l'info
Les films sont à notre civilisation ce que les rêves sont à nos vies individuelles : ils en expriment le mystère et aident à définir la nature de ce que nous sommes et de ce que nous devenons. (Frank Pierson)
-
- David O. Selznick
- Messages : 14811
- Inscription : 13 août 03, 12:52
- Localisation : Hong Kong, California
- Contact :
L'histoire d'un rabbin (Gene Wilder) qui quitte la Pologne pour rejoindre San Francisco en pleine ruée vers l'or. Il aura ainsi de nombreuses aventures en traversant tous les Etats-unis, se fera arnaquer, capturer par des indiens, etc. et rencontrera l'amitié en la personne d'un cow-boy (Harrison Ford) dont il ne sait pas encore qu'il est dévaliseur de banques.
Le truc c'est que j'ai vu le film dans une VF absolument merdique, où pas une seule voix (Gene Wilder a la voix d'un muppet qui tente de prendre l'accent yiddish), pas une seule intonation ne semble juste, rendant vraiment le spectacle pénible. D'un autre côté, j'ai eu l'impression que le film avait subi un violent charcutage. Je veux bien qu'Aldrich s'adonne au montage à la serpe, mais là les séquences s'enchaînaient un peu trop sans transition (du jour à la nuit en quelques secondes, d'un camp d'indien à un monastère puis à la ville). Connaissant les conditions de productions dans lesquelles le gros Bob s'est souvent débattu, ça ne m'étonnerait pas que ce film ait subi quelques coupes franches.
En dehors de ces aspects quand même très génants, qui devraient être évités déjà rien qu'en regardant le film dans sa VO, je suis quand même parvenu à deviner un très beau récit d'amitié et de découverte de l'autre, qui repose sur la classique confrontation entre deux cultures. Gene Wilder ne peut ainsi voyager à cheval les jours de shabbat, même s'il est poursuivi par des types qui veulent le pendre, son attachement à sa torah le sauvera des indiens. Harrison Ford devient progressivement de plus en plus protecteur, le guide et le met dans le pétrin, avant de lui redonner la foi dans un final assez étonnant où on ne sait jamais si on est dans la comédie un peu grotesque ou juste un portrait profondément humain. A eux deux, ils forment un duo vraiment très sympathique et subtil, sans recourir aux gros gags trop attendus.
Les paysages sont très joliment photographiés, la musique de Frank DeVol, trouve l'occasion de mixer les mélodies yiddish avec les instruments country sur des rythmes indiens !
Le truc c'est que j'ai vu le film dans une VF absolument merdique, où pas une seule voix (Gene Wilder a la voix d'un muppet qui tente de prendre l'accent yiddish), pas une seule intonation ne semble juste, rendant vraiment le spectacle pénible. D'un autre côté, j'ai eu l'impression que le film avait subi un violent charcutage. Je veux bien qu'Aldrich s'adonne au montage à la serpe, mais là les séquences s'enchaînaient un peu trop sans transition (du jour à la nuit en quelques secondes, d'un camp d'indien à un monastère puis à la ville). Connaissant les conditions de productions dans lesquelles le gros Bob s'est souvent débattu, ça ne m'étonnerait pas que ce film ait subi quelques coupes franches.
En dehors de ces aspects quand même très génants, qui devraient être évités déjà rien qu'en regardant le film dans sa VO, je suis quand même parvenu à deviner un très beau récit d'amitié et de découverte de l'autre, qui repose sur la classique confrontation entre deux cultures. Gene Wilder ne peut ainsi voyager à cheval les jours de shabbat, même s'il est poursuivi par des types qui veulent le pendre, son attachement à sa torah le sauvera des indiens. Harrison Ford devient progressivement de plus en plus protecteur, le guide et le met dans le pétrin, avant de lui redonner la foi dans un final assez étonnant où on ne sait jamais si on est dans la comédie un peu grotesque ou juste un portrait profondément humain. A eux deux, ils forment un duo vraiment très sympathique et subtil, sans recourir aux gros gags trop attendus.
Les paysages sont très joliment photographiés, la musique de Frank DeVol, trouve l'occasion de mixer les mélodies yiddish avec les instruments country sur des rythmes indiens !
« Vouloir le bonheur, c'est déjà un peu le bonheur. » (Roland Cassard)
Mes films du mois...
Mes extrospections...
Mon Top 100...
Mes films du mois...
Mes extrospections...
Mon Top 100...
Difficile de passer après Max Schreck qui a tout dit.
C'est du Aldrich du niveau de Deux filles au tapis (ce sont d'ailleurs ses deux derniers films). Très plaisant, à la fois drôle et tendre, un joli fiml sur l'amitié si on passe sur certaines lourdeurs. Et je me souviens avoir beaucoup ri.
(Grand fan de Gene Wilder et de Harrison Ford, suis-je vraiment crédible ?)
C'est du Aldrich du niveau de Deux filles au tapis (ce sont d'ailleurs ses deux derniers films). Très plaisant, à la fois drôle et tendre, un joli fiml sur l'amitié si on passe sur certaines lourdeurs. Et je me souviens avoir beaucoup ri.
(Grand fan de Gene Wilder et de Harrison Ford, suis-je vraiment crédible ?)
-
- Bernanonos
- Messages : 5811
- Inscription : 8 févr. 05, 16:18
-
- La France peut être fière
- Messages : 25518
- Inscription : 2 janv. 04, 00:42
- Localisation : Dans les Deux-Sèvres, pas loin de chez Lemmy
Oui, heu tout de même, on est loin de Deux filles sur le tapis je trouveRoy Neary a écrit :Difficile de passer après Max Schreck qui a tout dit.
C'est du Aldrich du niveau de Deux filles au tapis (ce sont d'ailleurs ses deux derniers films). Très plaisant, à la fois drôle et tendre, un joli fiml sur l'amitié si on passe sur certaines lourdeurs. Et je me souviens avoir beaucoup ri.
(Grand fan de Gene Wilder et de Harrison Ford, suis-je vraiment crédible ?)
Les films sont à notre civilisation ce que les rêves sont à nos vies individuelles : ils en expriment le mystère et aident à définir la nature de ce que nous sommes et de ce que nous devenons. (Frank Pierson)
-
- David O. Selznick
- Messages : 14811
- Inscription : 13 août 03, 12:52
- Localisation : Hong Kong, California
- Contact :
D'accord avec toi. The Frisco kid est une comédie sympa, efficace mais pas particulièrement exigeante. All the marbles (Deux filles au tapis), malgré son sujet qui peut susciter une appréhension légitime (le catch féminin), est un film beau et vraiment émouvant, d'une énergie folle et d'une tendresse touchante.phylute a écrit :Oui, heu tout de même, on est loin de Deux filles sur le tapis je trouve
« Vouloir le bonheur, c'est déjà un peu le bonheur. » (Roland Cassard)
Mes films du mois...
Mes extrospections...
Mon Top 100...
Mes films du mois...
Mes extrospections...
Mon Top 100...
-
- La France peut être fière
- Messages : 25518
- Inscription : 2 janv. 04, 00:42
- Localisation : Dans les Deux-Sèvres, pas loin de chez Lemmy
Deux Filles au tapis est une oeuvre bien plus profonde, touchante d'humanité. C'est peut-être la première fois qu'Aldrich se laisse aller ainsi à la douceur et à l'espoir.Roy Neary a écrit :Au niveau mise en scène, Frisco Kid est moins soigné, autrement j'y vois un même esprit et une ambition du même tonneau.phylute a écrit :Oui, heu tout de même, on est loin de Deux filles sur le tapis je trouve
Les films sont à notre civilisation ce que les rêves sont à nos vies individuelles : ils en expriment le mystère et aident à définir la nature de ce que nous sommes et de ce que nous devenons. (Frank Pierson)
Je suis bien d'accord, la veine parodique est rejetée au profit d'une plus grande humanité et personnalité. Mais, si je dois comparer ces deux films avec les chefs-d'oeuvre qui ont jalonné la carrière du gros Bob, j'ai tendance à les classer ensemble à un niveau bien inférieur. (Faudrait peut-être aussi que je revois son dernier film).
-
- La France peut être fière
- Messages : 25518
- Inscription : 2 janv. 04, 00:42
- Localisation : Dans les Deux-Sèvres, pas loin de chez Lemmy
Au contraire, je place Deux Filles au tapis tout en haut de sa fabuleuse filmographie, au côté de ses autres chefs d'oeuvre !Roy Neary a écrit :Je suis bien d'accord, la veine parodique est rejetée au profit d'une plus grande humanité et personnalité. Mais, si je dois comparer ces deux films avec les chefs-d'oeuvre qui ont jalonné la carrière du gros Bob, j'ai tendance à les classer ensemble à un niveau bien inférieur. (Faudrait peut-être aussi que je revois son dernier film).
Les films sont à notre civilisation ce que les rêves sont à nos vies individuelles : ils en expriment le mystère et aident à définir la nature de ce que nous sommes et de ce que nous devenons. (Frank Pierson)