Jordan White a écrit :Le portrait du Londres de 2027 ravagé par la guerre civile, avec ses indications visuelles et sonores agressives (les campagnes publicitaires qui n'auraient pas dépareillé dans un régime dictatorial) tendrait ou voudrait tendre à démontrer que dans le futur, en gros dans vingt ans, c'est-à-dire demain, la population sera parquée, surtout celle qui est clandestine dans des camps où l'immondice est devenue reine, laissée pour compte. Les infrastructures routières seront désastreuses, par contre il y aura un avertisseur de choc avant les collisions, les gardes royales seront toujours à cheval et le ciel sera lourd.
Là où tu te trompes, c'est que tu mets tout ça au futur, alors que le film met plus son sujet au conditionnel : il y a un postulat de départ qui tient complètement de la fiction, donc le film tient plus, en ce sens, de la science fiction que de l'anticipation.
Jordan White a écrit :Clive Owen est impeccable, Julianne Moore en leader ...........,
Tu peux mettre en spoiler ce que j'ai remplacé par des points ? Dans un de tes messages, par la suite, tu as mis la même info en spoiler...
Jordan White a écrit :et le film montre un monde dévasté dans lequel certains collectionnent tout de même des objets de qualité, ou plus précisément des reliques d'un temps passé qui n'existent plus (la copie de Guernica accrochée au mur de l'artiste).
Le personnage interprêté par Danny Huston n'est pas artiste, il recherche, rassemble et collectionne des oeuvres d'art en tout genre (et non des copies) pour le compte de régime en place. C'est pour ça que Theo va le voir : c'est non seulement son frère (ou un cousin ou un ami, je ne me rappelle plus), mais en plus il peut lui avoir des papiers officiels pour Julian & cie.
Autre chose concernant l'immigration : ne peut-elle être qu'assimilée à la clandestinité et donc à l'illégalité ? Le réal nous montre surtout celle qui est concernée par la clandestinité et là encore j'ai trouvé sa patte lourde. Tout ce qui est militaire, policier est ici traité comme un mal incurable, une forme d'agression constante.
Justement dans ce monde chaotique, et dans un pays qui a réussi à maintenir un semblant d'ordre (à base de truc du style Patriot Act, on le devine...), tout ce et tous ceux qui viennent de l'étranger est dangereux. L'extrait de message télé qu'on voit au début (images du monde à feu et à sang) souligne l'idée d'une Angleterre seul pays où ça va encore bien, et donc à protéger de l'extérieur coûte que coûte.
Ce n'est donc pas le film qui qui amalgame immigrés et illégalité, mais bien le monde représenté dans le film.
Ca m'a vraiment gêné en tout cas, tout comme l'image de la manifestation des arabes armés de kalachnikov et criant Allah Akbar ! car j'avais l'impression qu'on assimilait cela à des milices plus dangereuses encore que les groupuscules activistes.
Là aussi, je pense qu'il y a une idée derrière cette apparition saisissante : les groupuscules activistes en tout genre apparaissent et en tout cas se fortifient et deviennent plus puissants. Le chaos entraîné par la répression sans distinction est un terreau fertile pour les extrêmismes en tout genre. En tout cas c'est ce que je comprends à travers les scènes dans la ville-camp de prisonniers, et à travers ces images horribles de réfugiés et hors-la-loi enfermées dans des cages dans les rues, sur les quais de gare, etc.